Jusqu'au 29 août 2022, la fondation Louis Vuitton propose une grande rétrospective de cette figure majeure de l'abstraction dont on fête aujourd'hui le centenaire.
Retour sur l'oeuvre multiple du peintre et les artistes qui l'ont inspiré.
À l'occasion du centenaire de la naissance de Simon Hantaï (1922-2008), la Fondation Louis Vuitton organise une importante exposition rétrospective de l'oeuvre de l'artiste (du 18 mai au 29 août 2022). D'origine hongroise, Hantaï s'installe à Paris en 1948, ville où il réalise l'ensemble de son oeuvre, d'une fécondité et d'une originalité exceptionnelles, qui le conduira à représenter la France à la 40? Biennale de Venise en 1982.
À l'occasion du 150e anniversaire d'Henri Matisse, le Centre Pompidou rend hommage à l'un des plus importants artiste du XXe siècle à travers l'exposition « Matisse, comme un roman. » Avec plus de 200 oeuvres et documents provenant autant de la riche collection matissienne du Musée national d'art moderne que de grandes collections nationales et internationales, cette exposition retrace la carrière de l'artiste selon un parcours chronologique, de ses débuts vers 1890 au contact des maîtres pendant lesquels il élabore progressivement son propre langage pictural, jusqu'au début des années 1950.
Le catalogue de l'exposition emprunte les codes de l'édition d'Henri Matisse, roman de Louis Aragon, et se déploie autour de cinq essais et d'une ample chronologie / anthologie illustrée et enrichie de nombreuses citations et documents inédits, afin de « bâtir le roman » du peintre Matisse et de son oeuvre, à la manière d'une biographie. La monographie est complétée par un petit cahier de reproductions de la revue Verve à laquelle l'artiste a activement contribué.
Jackson Pollock était un peintre à part. Au lieu de s'asseoir devant un chevalet avec des pinceaux, il répandait de la peinture sur des toiles étalées sur le sol et se déplaçait autour, déversant la matière liquide pour la faire vivre dans un élan de rythme et d'énergie. L'histoire de Pollock est relatée ici avec esprit et excentricité, au diapason des illustrations au trait noir - avec pléthore d'éclaboussures. C'est avec mouvement, vie et fantaisie que Fausto Gilberti raconte la véritable histoire de l'un des artistes les plus importants de notre époque.
"Il faut sérieusement douter" propose une sélection d'écrits qui, de 1967 à 2018, traversent l'ensemble du travail de Daniel Buren et livrent ses réflexions sur ses grands projets, sur certaines des oeuvres clés, sur ses rapports parfois incisifs avec le monde de l'art, de la critique et de ses institutions, sur plusieurs de ses artistes de référence ou sur certaines des polémiques auxquelles il a été confronté.
Daniel Buren a toujours accordé à l'écrit une place fondamentale : essais théoriques, descriptifs d'oeuvres, entretiens, tracts, lettres ouvertes, avertissements, etc., constituent autant d'éléments essentiels à l'élaboration de la réflexion critique liée à son travail et à sa compréhension. « L'art n'est plus justifiable », « Mise en garde », « Fonction de l'atelier », « Qu'attendez-vous ? », Pourquoi écrire ? », « Discours aux étudiants », « Il faut sérieusement douter », « L'oeuvre a-t-elle lieu ? », « L'ineffable », « Un art de la prouesse gratuite », « La leçon mexicaine », sont quelques-uns des titres de ces nombreux textes qui proposent de partager le regard sur le monde de l'un des artistes les plus représentatifs et incontournables de l'art d'aujourd'hui.
Cette édition grand public rend accessible des écrits publiés en version intégrale en opérant une sélection à destination des amateurs, étudiants, collectionneurs, etc...
L'intégralité des écrits, pour la plupart introuvables, publiés sous forme de tracts ou dans des publications largement épuisées, de Michel Parmentier, dont les textes du groupe Buren Mosset Parmentier Toroni dénommé par la critique BMTP.
Michel Parmentier (1938-2000) commence à exposer en 1962. À partir de fin 1965, il peint des bandes horizontales par pliages rectilignes. Un an plus tard, c'est l'association Buren, Mosset, Parmentier, Toroni (BMTP). Le 6 décembre 1967 il acte la dissolution du groupe dans un tract : premier texte qu'il signe seul. Tous ses textes - à commencer par ceux commis à quatre - sont de sécession. À n'en pas finir. Fin 1968, il cesse définitivement de peindre (sic). En 1983 son activité reprend et, dès lors, ne cesse plus : les plis rectilignes persistent.
Exhaustif, ce recueil donne à lire les vingt-et-un textes (1966-1999) et les quatre entretiens (1981-1991) qu'il a publiés. Si le ton se modifie, si les registres varient, leur rassemblement est soudé par l'affrontement, sans relâche, d'un doute : « L'effet le plus pervers du lieu d'où nous parlons - appelons cela "art" pour faire vite - est que, même sorti, activement sorti, subversivement sorti, l'acteur est toujours là » (Michel Parmentier, 1994).
Le terme « réexamen » apparaît dans une formulation de Simon Hantaï au sujet de son tableau A Galla Placidia des années 1958-1959 : il écrit exactement « réexamen rétrospectif de 10 ans de travail ». En considérant l'ensemble des textes et entretiens de ce recueil, ce mot semble à la fois approprié pour désigner ce que ce livre entend offrir au lecteur - l'occasion d'un réexamen de ce qu'un peintre a écrit et dit conjointement à ce qu'il a peint - et adéquat à ce que Simon Hantaï lui-même a incarné au cours de son existence : une résolution à se réexaminer sans trêve et quelles qu'en soient les conséquences. Il s'agit non seulement pour lui de considérer telle réalité - par exemple la peinture - avec une attention toute particulière qui conduit à ne jamais s'en satisfaire mais, en outre, d'être habité par une incertitude qui motive ce réexamen proprement interminable.
Les textes et entretiens réunis ci-après, nous permettent de suivre et sans doute de mieux comprendre ce qui se passe avec les peintures que Simon Hantaï met en circulation depuis qu'il s'est exilé à Paris à partir de septembre 1948 et qu'il entre ensuite en contact avec André Breton et les surréalistes.
Par comprendre la peinture de Simon Hantaï, il ne faut naturellement pas entendre que les diverses déclarations qui suivent et qui courent sur cinquante années vont rendre les gestes de ce peintre transparents ou évidents. Il ne tenait pas à ce qu'ils le soient pour lui-même. Celui qui va revendiquer le pliage comme « méthode » à compter de 1960 entend rompre avec l'ancienne logique picturale et recommencer une activité apparemment plus simple en pliant des toiles.
Hantaï suit sa méthode du pliage pour découvrir du nouveau, plutôt que des variations d'un imaginaire qu'il estime éculé.
« Je ne veux pas une réponse qui m'assure quelque chose, je ne veux justement aucune réponse, je veux l'absolu non-réponse, c'est-à-dire l'infini. » À la lecture de ces textes et entretiens, on entrera mieux dans une pensée de la peinture ayant permis la mise à jour de la conscience du peintre lui-même , ce qui ne garantit pas pour autant qu'on saura mieux regarder cette peinture.
Alain Fleischer revient sur lʼimpression laissée par une oeuvre sans titre de Simon Hantaï, quʼil accueillit au sein de la prestigieuse institution du Fresnoy mais dont il fut, surtout, le témoin privilégié de la genèse. À partir de cette toile née des limbes de la mémoire de Simon Hantaï et révélée à nouveau grâce aux technologies modernes, Alain Fleischer tente de déchiffrer cette « conversation » quʼoffre la peinture et déplie, à son tour, la fable singulière dʼun grand moment artistique.
« C'est le tout autre tableau. Il n'y en a qu'un. Il n'y en a pas d'autre. C'est le premier ou le dernier. Celui qui va. À la lettre. À la ligne. Il va jusqu'à la fin de l'an entre les ans, et il revient de l'avent à l'avent. C'est l'avent de Hantaï, son avance infinie sur tout tableau, sur peindre et la peinture, sur lui-même d'abord. C'était en 1958 et 1959. Il s'est mis à peindre le temps. La date devient La Date, le donné de toute date. Ce tableau est fait d'encres noire, violette, rouge, verte du matin au soir trois cent soixante cinq fois, jamais de rose.
À la fin il est : rose. Est. Rose. Le, la Rose : est «sans pourquoi», aura dit, pour Simon Hantaï, d'avance, Angelus Silesius. Il est Rose absolu - Rose d'être sans Rose.
Un an, à mon tour, je me laisse conduire par cette «chose», dies Ding, ce rassemblement de signes, ce «tableau», ce mystère. Il y a, dans la vie de mon regard, deux ou trois tableaux au monde qui me mènent. Il y a le Boeuf Écorché, l'autoportrait de Rembrandt le plus cru, il y a Le Chien à demi enfoui ou déterré, l'autoportrait en jaune de Goya. Il y a L'Écriture rose, l'autoportrait de Hantaï.
Qu'est-ce qu'un «autoportrait en peinture» ? On regarde la chose (de) Hantaï et tout est déplacé, tous les clichés de pensée de mots, de voir. On découvre qu'on ne sait pas, on n'a jamais su ce qu'est «peindre», «tableau» «peinture» «écriture» «rose» «autoportrait» «couleur» «penser» «voir». Cette chose visible est également invisible. Hantaï a poussé le visible jusqu'à l'invisible, le lisible jusqu'à l'illisible. Ce n'est pas qu'il ait changé de monde : il pousse le monde à bout de monde, le temps aux bords extrêmes du temps. Là-bas au fond, à la fin, ce qui nous attend c'est : le commencement. En avançant le long des chemins du tableau on fait le tour et on remonte aux sources. «De là» on remonte à la source des sources. «De là» c'est son mot, ses deux mots. Simon Hantaï dit toujours «de là». Il part et parle «de là» et : de la. Le sourcier Hantaï nomme et dé-nomme. J'ai fait ce pèlerinage. J'ai remonté le Nil et le nihil, le tout et son rien jusqu'aux sources. Je n'étais pas seule. J'étais avec lui, Simon Hantaï, mon ami, depuis l'enfance, depuis son enfance, lui était avec ses compagnons et ses anges inséparables de son mouvement de genèse perpétuelle : Hegel, Hölderlin, Loyola, avec dieu et diable, avec la croix et la bannière, avec les couleurs des langues allemande hongroise française latine, grecque, avec judaïsme et catholicisme, avec passion. Et moi j'étais avec Rimbaud, Celan, Proust, Nerval,... Je cherchais, je cherchais et il me regardait chercher, attendant, patiemment, généreusement, que je trouve.
Je crois avoir trouvé la source et le coeur du Tableau tout autre. Lisez et vous verrez. Ne vous impatientez pas aux préparatifs, ne vous étonnez pas : comme lors des grandes quêtes qui vont traverser la mort, comme dans le Bardo Tödöl ou l'Apocalypse, le voyageur en l'Orient de l'être part équipé d'objets et de signes qui sont la provision psychique indispensable à la traversée. Je vous prie d'accepter mes préparatifs : ils ne sont pas capricieux, mais nécessaires. Ce sont des choses ou êtres magiques mais accordés précisément au thème qui résonne dans le «tableau», ce sont les portes secrètes et les marches. J'ai eu besoin d'une chatte aux oreilles roses, de la branche d'aubépine rose plutôt que blanche de Proust, des murmures extasiés sur les couleurs de Goethe ou de Hegel. On le sait depuis Dante ou depuis Novalis et ensuite, on cherche toujours «la fleur». Ici on arrivera à la fin à «la fleur». La fleur est toujours partie[1]. Puis elle revient, cachée. Elle est là, et on ne la voit pas.
Vous verrez comment dans l'histoire légendaire de Hantaï (Hantaï, ce mot désigne un siècle, une oeuvre, une révolution) la fleur est cachée derrière le Tablier. Un vrai Tablier. Il n'y a pas plus Tablier que ce Tablier. Vous verrez enfin, je l'espère, je crois, comment ce petit livre est un traité, traité d'alliance entre peinture et littérature, entre écritures, entre gardiens de tabliers maternels.
Ensuite j'ai choisi de publier trois lettres de Hantaï avec son accord. Trois parmi un certain nombre de ces lettres de Hantaï qui ne sont pas seulement des lettres mais des oeuvres d'art. Lequel ? Un art autre, un art où penser, calligraphier, dessiner, tracer s'échangent et se doublent. Ces choses sublimes, sont-elles dedans, sont-elles dehors ? Elles sont les anges étranges qui accompagnent l'illumination. ».
H. C..
P.-S. : Le dimanche 24 Octobre 2004 sont arrivées à ce livre 10 lettres de résurrection. Elles l'ont repris au vol, de façon imprévue. Ces lettres avaient éclaté entre S. H. et H. C. lorsqu'à la fin de l'année 2003, Simon Hantaï avait reçu le texte du Tablier comme un coup à la porte du coeur. - Mais, me dit-il, on ne les montre pas elles restent couchées dans la maison, au fond du temps. Elle reparaîtront après notre mort.
J'en convins, naturellement. Ainsi fus-je faite gardienne d'un trésor à venir.
Mais voilà que tout à coup - ce qui était impossible il y a quelques mois, la parution de ces moments d'incandescence intime de Simon, - c'est possible. - Je pensais c'est après ma mort, dit-il, mais maintenant les événements ont décidé autrement... ».
[1] Dit Jacques Derrida dans Glas. En ce moment même (septembre 2004), Simon Hantaï est à la recherche d'une fleur perdue hongroise. Il faut tout le temps et sa fleur.
Sept artistes américains partagent leur regard sur Simon Hantaï.
Molly Warnock invite sept artistes américains à écrire sur l'oeuvre de Simon Hantaï. Artiste majeur de la seconde moitié du XXe siècle, Hantaï a développé une oeuvre immense et complexe, engagée tout d'abord dans le surréalisme puis la peinture gestuelle, l'écriture et enfin utilisant le pliage comme méthode. Julie Ault, Sarah Crowner, Odili Donald Odita, Eileen Quinlan, David Reed, Pieter Schoolwerth et James Siena partagent leur regard sur cette figure magistrale de l'abstraction.
Découvrez Penser la peinture : Simon Hantaï, le livre de Molly Warnock. Originaire de Hongrie, installé dès 1948 à Paris où il est mort en 2008, Simon Hantaï est l'une des figures majeures de l'art de la fin du XXe siècle. Ses tableaux abstraits, réalisés par la méthode du pliage à partir du début des années 1960, sont considérés comme une réponse définitive à l'oeuvre de Jackson Pollock, et ont influencé de nombreux artistes français à leurs débuts, de Daniel Buren aux peintres de Supports-Surfaces. Mais jusqu'à présent, l'intérêt très largement partagé accordé aux pliages n'a pas réussi à expliquer de façon convaincante la genèse et le développement dans le temps de cette technique. Molly Warnock a nourri sa réflexion de nombreuses conversations avec Hantaï et l'a fondée sur des recherches approfondies, notamment dans les archives de l'artiste et de la galerie Jean Fournier. Penser la peinture situe les origines de cette méthode autographe dans un contexte artistique et intellectuel d'une richesse exceptionnelle, conditionné par le discours des surréalistes sur l'automatisme psychique, l'émergence de l'abstraction gestuelle et la floraison d'une plus large pensée post-hegélienne. Peintre, écrivain, penseur, Hantaï apparaît comme un artiste profondément engagé dans les questions centrales de son temps sur la peinture et la philosophie.
Cet ouvrage rassemble une partie de la correspondance échangée entre le philosophe Jean-Luc Nancy et le peintre Simon Hantaï. Des documents, des textes où l'artiste parle de son travail et de son histoire, ainsi que des travaux anciens sont rattachés à ces lettres. Publié à l'occasion de la rétrospective organisée à Beaubourg en 2013.
Cet ouvrage est publié à l'occasion de l'exposition Simon Hantaï, Paris 1948 - 1955 présentée à la galerie Jean Fournier du 14 décembre 2017 au 20 janvier 2018.
Par l'exposition Simon Hantaï, Paris, 1948 - 1955, la galerie Jean Fournier a choisi de mettre en lumière une période relativement confidentielle de l'oeuvre de Simon Hantaï. De la fin des années 1940 au milieu des années 1950, Simon Hantaï, se cherche, expérimente et recourt au collage, au découpage, au grattage, à la décalcomanie, à l'empreinte, au frottage, aux coulures, au froissage et à ses premiers essais de pliage.
Fondamentales à plus d'un titre, certaines de ses oeuvres seront très vite exposées par André Breton et collectionnées par Daniel Cordier et Maurice Goreli. Jean Fournier prendra la suite et soutiendra l'ensemble du travail de recherches, d'expérimentations et de remises en cause permanentes que mènera Simon Hantaï tout au long de son existence, pressentant dès cette époque que « tout est déjà là, mais ni vu, ni pensé ».
A l'occasion de l'exposition Simon Hantaï au Centre Pompidou rendant hommage au peintre français d'origine hongroise disparu il y a cinq ans, les Éditions Xavier Barral rééditent le catalogue de la donation de l'artiste au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris.
La galerie Jean Fournier a choisi de montrer une série particulière dans l'oeuvre de Simon Hantaï intitulée « Panse » qu'il développera de 1964 à 1965. Cette exposition poursuit celle qui vient de se terminer au LAM de Villeneuve d'Ascq intitulée Déplacer, déplier, découvrir qui présentait une importante salle d'exposition consacrée également à cette série spécifique de l'oeuvre de Simon Hantaï. Hantaï introduit en 1960 la « méthode » du pliage. Quatre années plus tard apparaissent donc ces toiles - peu ou mal connues encore aujourd'hui - qui reflètent la nécessité chez l'artiste d'un retour à l'embryonnaire, au cellulaire, à la saucisse cosmique d'Henri Michaux et un refus de solution formelles préconçues. La toile est nouée aux quatre angles, en un sac informe, avant d'être peinte et pliée plusieurs fois, puis tendue. Les formes obtenues flottent dans un espace non peint. Tandis qu'à l'époque le public accueillera défavorablement ces oeuvres, c'est à travers cette suite précisément que de nombreux jeunes artistes vont alors s'intéresser de plus en plus à l'oeuvre de Hantaï qui deviendra une figure incontournable, à l'instar de Daniel Buren, Pierre Buraglio, Jean-Michel Meurice et Michel Parmentier.
De tous les artistes du XXe siècle, Matisse est celui dont le rayonnement est le plus grand. Son influence sur l'art vivant ne cesse de croître. Il est, aux yeux du monde entier, le peintre français par excellence.
L'oeuvre d'Henri Matisse (né en 1869 au Cateau, mort en 1954 à Nice) décrit une trajectoire qui l'amène du réalisme à l'abstraction, de l'obscurité à la lumière, du Nord au plein Sud ;
Itinéraire jalonné de découvertes révolutionnaires telles que l'explosion de la couleur au moment du fauvisme, ou l'invention des gouaches découpées.
Le livre de Pierre Schneider, paru pour la première fois en 1992, demeure aujourd'hui l'ouvrage de référence.
Outre des vues personnelles sur l'art de Matisse et ses relations avec notre temps, l'auteur apporte une masse impressionnante d'informations ignorées aussi bien du grand public que des spécialistes. Parmi les illustrations, on trouve un grand nombre d'oeuvres reproduites pour la première fois, ce qui permet au lecteur de découvrir des aspects inconnus ou peu connus de l'artiste : à côté du peintre se profile l'aquarelliste, le pastelliste, le céramiste et l'architecte.
Cet ouvrage témoigne de l'intervention spectaculaire de Daniel Buren sur le bâtiment de la Fondation Louis Vuitton et reprend le cheminement de son travail sur la transparence depuis les années 1970. Un important corpus d'oeuvres réunies pour la première fois autour de ce thème.
L'ouvrage commence par l'oeuvre temporaire qu'il a conçue en dialogue étroit avec l'architecture de Frank Gehry. Elle se déploie sur l'ensemble des verrières, élément emblématique de l'édifice. Les douze voiles, constituées de 3 600 verres, sont recouvertes en quinconce de filtres colorés qui sont à leur tour, ponctués à distances égales les uns des autres par des bandes alternativement blanches et vides, axées perpendiculairement au sol. À travers un jeu de couleurs, de projections, de reflets, de transparences et de contrastes, à la fois intérieur et extérieur, Daniel Buren propose un nouveau regard sur le bâtiment.
Dans une deuxième partie, l'ouvrage retrace la genèse et l'évolution du travail de l'artiste sur la lumière, la couleur et la transparence à travers un parcours chronologique parmi ses oeuvres depuis les années 1970 jusqu'à aujourd'hui. Un long entretien entre l'artiste et Suzanne Pagé, directeur artistique de la Fondation Louis Vuitton, nous éclaire sur les multiples facettes de cette rencontre avec l'architecture de Frank Gehry en lien avec son travail en général et ses inspirations.
Daniel Buren est l'auteur d'une oeuvre d'une formidable richesse visuelle issue de la rencontre entre un lieu et un motif de bandes alternées blanches et colorées de dimension invariable. Alliant rigueur et inventivité, ses travaux, qu'ils soient éphémères ou installés de façon pérenne, sont aussi diversifiés, insolites, surprenants que les endroits innombrables dans le monde (musées, galeries, places publiques, jardins...) où il a exposé.
Il a multiplié les jeux sur les matériaux et développé des propositions de plus en plus jubilatoires et complexes qui offrent au spectateur une expérience inédite de l'art et de l'espace. Actif, et même hyperactif depuis cinquante ans, il est l'un des artistes majeurs de la scène internationale.
Des rayures, des couleurs, des miroirs. Avec ces moyens simplifiés, Daniel Buren est devenu l'un des plus célèbres artistes contemporains. Zoom sur les coulisses de sa nouvelle création pour Monumenta, au Grand Palais, et retour sur sa carrière. Comment en est-il arrivé là ? Quels sont les secrets de son fameux « outil visuel » rayé ? Pourquoi crée-t-il toujours in situ ? Et saviez-vous qu'il était aussi un artiste. de cirque ? À chaque fois, les oeuvres de Daniel Buren cherchent en tout cas à nous faire voir le monde sous un autre jour. Entrez dans la bande.