Lorsque Sarah rencontre Théo, l'amour les court-circuite. Elle, l'écorchée vive, la punkette, se laisse convertir au bonheur par ce garçon aux airs de lutin, fou de Capra et de Fellini. Dans le tourbillon joyeux de leur jeunesse, de leurs amis et de leurs passions, naît Simon, puis Camille. Mais très vite, comme si leur allégresse avait provoqué la colère de l'univers, les médecins détectent à Sarah un cancer qui progresse à une vitesse alarmante. On leur annonce un combat sans trêve. Refusant de céder au désespoir, le couple choisit de s'y lancer à corps perdu, comme dans une extraordinaire croisade dont leur courage et leur amour seraient les complices.
Ce livre célèbre sur les bas-fonds du Berlin des années 1925-1930 fait penser à Voyage au bout de la nuit et aux Mystères de Paris, mais aussi à Brecht, à Dos Passos et à Joyce. Car ce récit épique, plein de tendresses, de violences, de vices, étonne par sa modernité. L'aventure de Franz Biberkopf, criminel poussé par la fatalité vers un retour au crime, est comme le chant d'une symphonie composée de la rumeur de la foule, du hurlement des tramways, des sanglots et des râles échappés des hôtels délabrés et des bistrots minables.
«La mort, l'amour, la vie, telle aurait pu être la devise de celle qui adorait la poésie d'Éluard. D'autant que la mort, contrairement à la plupart des poètes qui ne font que l'effleurer, Alicia Gallienne l'a tutoyée en son adolescence, jusqu'à l'affronter l'année de ses vingt ans, au petit matin du 24 décembre 1990. Ses poèmes sont ceux d'une irradiante jeune fille de dix-sept, dix-huit et dix-neuf ans, d'une jeune femme secrète qui aura vécu intensément un destin de comète. Pareil à ces étoiles qui brûlent à des années-lumière, et dont il nous reste le mystérieux souvenir, voici l'écho bouleversant de ses vives ténèbres et de ses fulgurances.» Sophie Nauleau.
L'homme répara le fusil et la balle glissa en douceur dans la chambre. Il l'essaya plusieurs fois, puis se leva et se tint au-dessus du berceau... L'homme épaula le fusil. Autour de lui, dans la pièce close, l'odeur du sang frais montait de toutes parts. L. E. Depuis toujours, la petite ville de Pluto, Dakota du Nord, vit sous «la malédiction des colombes», qui dévorent ses maigres récoltes comme le passé dévore le présent. Nous sommes en 1966 et le souvenir de quatre innocents lynchés cinquante ans auparavant hante toujours les esprits. En écoutant les récits de son grand-père indien qui fut témoin du drame, Evelina, une adolescente insouciante, prend soudainement conscience de la réalité...Un chef-d'oeuvre éblouissant. Philip Roth .Une vraie prouesse littéraire et sa saga polyphonique n'est pas sans rappeler l'oeuvre d'un Faulkner. Marie Debals, L'Hebdo.
C'est ainsi que Basheer ponctue ses histoires, petits contes philosophiques murmurés à l'oreille du lecteur comme des confidences amusées ou des avertissements sans illusions. Toujours bienveillant même quand il lève sur l'absurdité du monde un sourcil ironique, Basheer le sage charme la réalité comme d'autres font danser les serpents, par la seule musique de sa prose.
Dans « Les Murs », nouvelle nourrie de ses souvenirs d'incarcération en tant que prisonnier politique, le narrateur s'enchante d'une voix de femme derrière l'infranchissable mur qui le sépare de la prison des femmes. Il y a des bastonnades et des humiliations, les dernières heures d'un condamné à mort et un directeur de prison amateur de roses, mais de tout cela, Basheer fait un hymne à l'amour, à la liberté et à l'espoir, une leçon de bonheur ou de sagesse.
Seule femme à avoir reçu deux fois le National Book Award, Jesmyn Ward nous livre un roman puissant, hanté, d'une déchirante beauté, un road trip à travers un Sud dévasté, un chant à trois voix pour raconter l'Amérique noire, en butte au racisme le plus primaire, aux injustices, à la misère, mais aussi l'amour inconditionnel, la tendresse et la force puisée dans les racines.
Jojo n'a que treize ans mais c'est déjà l'homme de la maison. Son grand-père lui a tout appris : nourrir les animaux de la ferme, s'occuper de sa grand-mère malade, écouter les histoires, veiller sur sa petite soeur Kayla.
De son autre famille, Jojo ne sait pas grand-chose. Ces blancs n'ont jamais accepté que leur fils fasse des enfants à une noire. Quant à son père, Michael, Jojo le connaît peu, d'autant qu'il purge une peine au pénitencier d'État.
Et puis il y a Leonie, sa mère. Qui n'avait que dix-sept ans quand elle est tombée enceinte de lui. Qui aimerait être une meilleure mère mais qui cherche l'apaisement dans le crack, peut-être pour retrouver son frère, tué alors qu'il n'était qu'adolescent.
Leonie qui vient d'apprendre que Michael va sortir de prison et qui décide d'embarquer les enfants en voiture pour un voyage plein de dangers, de fantômes mais aussi de promesses...
« En pensant à ces choses il me semble que j'évoque le souvenir d'un rêve ou que je me rappelle le récit des aventures d'une étrangère... Est-ce bien moi qui ai vécu ces heures ? Est-ce moi qui, transie, l'âme vide, suis arrivée, ici, à la nuit tombée, dévisagée narquoisement par les servantes ? Moi qui, deux heures après, étais aux bras de cet homme, inconnu la veille, subissant passivement ses caresses, tellement brisée que, de ma chair, lasse jusqu'à l'anéantissement, ne monta même pas une protestation, un cri de révolte... » Se présentant comme le journal d'une actrice, Le Grand Art surprendra les admirateurs d'Alexandra David-Neel par sa sensualité et sa modernité. Achevé en 1902, à une époque où son auteure était encore inconnue mais déjà une femme déterminée de plus de trente ans, ce roman nous fait suivre la vie tourmentée d'une jeune comédienne et chanteuse lyrique, prise au piège entre sa passion pour l'art et la prédation sexuelle des hommes. Isolée, démunie, elle cherche les ressources pour défendre sa liberté...
L'illustration de couverture a été réalisée par Jules Stromboni.
«Marguerite se transporte dans le coin de l'atelier où peint son grand-père. Elle aime qu'il feigne de ne pas l'avoir vue. Elle l'observe manier le pinceau, poser la couleur, et les mains la démangent.» Marguerite vit sur le pont Notre-Dame. Sa famille y tient l'échoppe d'enluminure la plus célèbre de Paris. Irrésistiblement attirée par l'atelier et ses couleurs flamboyantes, la jeune fille contemple les livres ornementés que fabrique son grand-père et se rêve artiste à son tour. Au fil du temps, Marguerite, libre et talentueuse, parvient à gagner sa place dans ce domaine réservé aux hommes. Mais au Moyen Âge, qu'il s'agisse d'amour ou de vocation, une femme peut-elle échapper à sa condition ?
"Un livre d'une causticité virtuose".
Transfuge.
Un homme trouve un objet inconnu dans la rue. Cette « chose », de forme ovale, molle et irrégulière, l'obsède, il cherche son propriétaire et, au-delà, un sens. Sa quête commence : de Vienne à Tel-Aviv, en passant par New York, il croise des personnages à la fois comiques et tragiques, étranges et excentriques qui, tous, ont un avis. Chacun y voit ce qu'il veut y voir. Jusqu'où cette chose l'amènera-t-elle ?
Né en 1986, Gregory Le Floch est l'auteur de Dans la forêt du hameau de Hardt, roman pour lequel il a reçu la Bourse de la découverte de la fondation Prince Pierre de Monaco. Il vit et travaille à Paris.
Prix Wepler - Fondation La Poste 2020.
Prix Transfuge découverte 2020.
Prix Décembre 2020.
« Elle a mon âge. Ses yeux clairs ont peu dormi. Elle est jolie, perdue dans sa solitude. Elle doit porter un peu de rouge à lèvres mais c'est discret. Comme elle. Une fille invisible au rouge à lèvres discret. Elle me rappelle ma mère ; des bribes de ma mère. Sa douceur. Sa mélancolie. Sa fragilité. Comme un puzzle, si tu veux, les morceaux du bord. Avec un grand vide au milieu. » Adam a dix-sept ans et vient de tomber amoureux, là, sur le quai de la gare de Clapham Junction, à deux pas de cet immeuble de la banlieue de Londres où la vie est devenue si sombre. Cette fille aux yeux clairs est comme une promesse, celle d'un ailleurs, d'une vie de l'autre côté de la voie ferrée, du bon côté. Mais comment apprendre à aimer quand depuis son enfance on a connu plus de coups que de caresses ? Comment choisir les mots, comment choisir les gestes ?
Mais avant tout, il faut la retrouver...
«Il s'efforçait de rire.Et eux aussi riaient, ne se doutant pas un seul instant du gouffre que cache parfois le rire d'un père.»Syrie. Un vieil homme rame à bord d'une barque, seul au milieu d'une immense étendue d'eau. En dessous de lui, sa maison d'enfance, engloutie par le lac artificiel el-Assad en 1973.Fermant les yeux sur la guerre qui gronde, muni d'un masque et d'un tuba, il plonge - et c'est sa vie entière qu'il revoit, ses enfants au temps où ils n'étaient pas encore partis se battre, Sarah, sa femme folle amoureuse de poésie, la prison, son premier amour, sa soif de liberté.
Véritable phénomène de société en Espagne (plus de 600 000 ex. vendus), «Patria» explore sur près de quarante ans - des années de plomb du post-franquisme jusqu'en 2011, quand l'ETA dépose les armes -, la douleur d'une population prise en otage par l'Histoire qui transforme potentiellement chacun en traître. Constitué d'une centaine de courts chapitres qui ressemblent à des contes, le roman possède une chronologie plus émotive que temporelle mais le "chaos" est magistralement ordonné pour que la fiction littéraire puisse aider à comprendre la vérité d'une époque.
Découvrant par hasard un livre d'Amadeu de Prado, poète portugais, Raimund Gregorius voit sa vie basculer. Bouleversé par ce texte qui semble écrit pour lui, Gregorius prend le premier train pour Lisbonne, bien décidé à plonger dans les méandres du passé de Prado. Il reconstitue l'itinéraire intellectuel et l'engagement politique de cet homme d'exception dont chacun des actes apparaît comme une leçon de vie. Avec ce roman qui sonde les territoires de l'âme et de la conscience de soi, Pascal Mercier délivre une vision philosophique peu académique du sens de la vie.
Ifemelu est une jeune femme amoureuse d'Obinze lorsqu'elle quitte le Nigeria pour partir étudier à Philadelphie. Parvenue en Amérique, l'étudiante noire fait l'expérience du racisme et de la discrimination. À mesure que le destin l'éloigne d'Obinze, son regard s'aiguise et sa personnalité s'affirme. Ifemelu mène ainsi, tant bien que mal, plusieurs batailles de front.
Pendant ce temps, Obinze vit un cauchemar à Londres où il finit par être expulsé. Quinze ans plus tard, Ifemelu retrouve au pays natal son ancien amant, marié et père d'une enfant. Ontils vraiment cessé de s'aimer ?
Une histoire d'amour empreinte d'une douce nostalgie pour un roman puissant et incarné.
On retrouve les thèmes chers à la romancière nigérienne : la difficile construction de soi et l'interculturalité en réponse à toute forme de préjugés.
Tom, Luke et Savannah Wingo ont été élevés à la dure, entre joies et tragédies, par un père pêcheur de crevettes, alcoolique et violent, et une mère fantasque et mythomane. C'est cette vie-là que va raconter Tom à la psychiatre Susan Lowenstein après la énième tentative de suicide de sa soeur, désormais installée à New York. Pour aider la thérapeute à sauver Savannah, Tom accepte de se replonger dans les souvenirs d'une enfance marquée par un terrible secret. Ses confessions vont faire revivre la bouleversante saga du clan Wingo. Et peut-être leur offrir à tous une chance de rédemption.
Au coeur des somptueux paysages maritimes de la Caroline du Sud, cette histoire fouille la mémoire d'une famille troublée, sur fond de ségrégation raciale. Un chef-d'oeuvre paru en 1986, aujourd'hui réédité dans une traduction révisée.
Poignant, unique, monumental. Le Figaro.
Un tour de force. L'Express.
Comédien de seconde zone, Pax Monnier a renoncé à ses rêves de gloire, quand son agent l'appelle : un grand réalisateur américain souhaite le rencontrer sans délai. Passé chez lui pour enfiler une veste, il entend des bruits de lutte venant de l'étage supérieur. Il se persuade que ce n'est rien d'important et file à son rendez-vous. À son retour, il apprend qu'un étudiant, Alexis Winckler, a été sauvagement agressé.
Un an plus tard, le comédien fait la connaissance de l'énigmatique Emi Shimizu, et en tombe aussitôt amoureux - ignorant qu'elle est la mère d'Alexis. Bientôt le piège se referme sur Pax, pris dans les tourments de sa culpabilité. Qui n'a jamais fait preuve de lâcheté ? Quel est le prix à payer ? Quand tout paraît perdu, que peut-on encore sauver ?
La domination du désir et de la peur, les vies fantasmées et le dépassement de soi sont au coeur de ce livre fiévreux qui met en scène des personnages d'une humanité bouleversante et vous accompagne longtemps après l'avoir refermé.
A la veille de la Seconde Guerre mondiale, Felix Kersten est spécialisé dans les massages thérapeutiques. Parmi sa clientèle huppée figurent les grands d'Europe. Pris entre les principes qui constituent les fondements de sa profession et se convictions, le docteur Kersten consent à examiner Himmler, le puissant chef de la Gestapo. Affligé d'intolérables douleurs d'estomac, celui-ci en fait bientôt son médecin personnel. C'est le début d'une étonnante lutte, Felix Kersten utilisant la confiance du fanatique bourreau pour arracher des milliers de victimes à l'enfer.
Joseph Kessel nous raconte l'incroyable histoire du docteur Kersten et lève le voile sur un épisode méconnu du XXe siècle.
Ecrit de 1938 à 1940, paru en France dès 1945, Le Zéro et l'Infini est un des grands « classiques » du xxe siècle, ainsi qu'un best-seller mondial.
Inspiré des grands procès de Moscou, le roman raconte l'itinéraire d'un responsable communiste, Roubachof, jeté en prison et jugé, bien qu'il eût été lui-même un « épurateur ».
Par-delà ce thème, l'écrivain dresse un réquisitoire contre les dictatures et le système totalitaire pour lesquels l'homme n'est rien, un zéro face à la collectivité, alors que l'humanisme voit en lui, au contraire, un infini.
Le Zéro et l'Infini est une de ces oeuvres dont le temps n'abolit pas la portée.
Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n'avait besoin de rien.
Or ce monstre de Grenouille, car il s'agissait bel et bien d'un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout-puissant de l'univers, car « qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le coeur des hommes ».
C'est son histoire, abominable... et drolatique, qui nous est racontée dans Le Parfum, un roman très vite devenu un best-seller mondial, et aujourd'hui porté à l'écran.
Élevé au rang de classique contemporain par la critique internationale«, L'Ombre du vent», le livre aux 25 millions de lecteurs, est le premier volet de la saga du «Cimetière des Livres oubliés», magistralement conclue par «Le Labyrinthe des esprits» (Actes Sud, 2018).
Eugénie D. déborde d'imagination et de projets farfelus pour s'isoler d'un monde qui l'effraie. Elle sait les hommes prompts à arracher les ailes des femmes.
Joséphin, chauffeur de taxi mutique, potier à ses heures, est né dans un pays en guerre. Pour oublier sa mélancolie, il tourne l'argile sous ses mains à l'infini.
Lorsque ces deux empotés magnifiques se croisent sur un quai de gare, leur vie bascule.
Une rencontre improbable, une histoire d'amour hors du temps.
Avec beaucoup de poésie, Baptiste Beaulieu tisse le destin fantastique de ces êtres dont les fêlures se répondent comme par magie.Un conte léger et profond, où l'amour fleurit, se fout de tout, et surtout de ce qui gêne les gens raisonnables. Psychologies.Lire le docteur Beaulieu est plus qu'une bouffée d'oxygène, c'est une (biblio)thérapie. Le Monde.Baptiste Beaulieu quitte le sol pour nous inventer la romance la plus perchée qu'il soit. Une dose d'espoir à boire d'une traite. Causette.