La question du secret professionnel préoccupe de façon récurrente les professionnels du champ social et médico-social. Cet ouvrage propose de revisiter l'ensemble des règles de droit qui traitent le sujet et de clarifier les règles législatives et réglementaires en la matière afin que les travailleurs sociaux puissent y trouver des réponses à leurs questionnements.Pourquoi le législateur a-t-il institué un secret professionnel ? Quels sont les professionnels qui y sont tenus ? Quelle différence entre obligation au secret par profession, par état, par fonction ou par mission ? Que dit la loi en matière de partage d'informations à caractère secret ? Y a-t-il une différence entre le devoir de confidentialité et le secret professionnel ? etc.A partir de situations réelles, il propose donc desréponses juridiques et jurisprudentielles qui éclaireront les travailleurs sociaux sur les actes professionnels que l'on peut poser en matière de secret. Des témoignages de professionnels éclairent les différentes problématiques exposées.
La violence est un phénomène qui concerne l'ensemble des insti- tutions sanitaires, sociales et médico-sociales. La lutte contre les maltraitances suscite de nombreuses questions sur les pratiques professionnelles : comment définir un seuil de maltraitance ? Y a-t-il des compromis possibles ? Comment faire évoluer les pratiques ?
L'enquête menée par l'auteur dévoile comment les professionnels de terrain gèrent au quotidien les situations de violence auxquelles ils sont confrontés. Face à une situation identique, elle révèle qu'un traite- ment différent sera appliqué selon les établissements, en fonction du degré d'interprétation de violence de chaque professionnel. Certaines pratiques, parfois interdites, sont tolérées par les uns et jugées inacceptables par les autres. À partir de nombreux exemples terrain et d'entretiens avec ces professionnels, les thèmes de bientraitance, d'éthique et de démarche qualité sont abordés dans cet ouvrage.
Cette réflexion d'ensemble sur le travail de l'éducateur est devenue un ouvrage de référence pour tous ceux qui s'engagent auprès d'enfants ou d'adultes en difficulté. À partir d'un regard critique sur un demi-siècle d'éducation spécialisée, les auteurs relient dans une même perspective tradition et modernité, pour dresser un large panorama des pratiques éducatives.
Alors qu'aujourd'hui le terme générique de travail social ou d'intervention sociale a tendance à s'imposer, les auteurs réaffirment la pertinence de distinguer la place de l'éducation spécialisée et d'en définir les enjeux.
Plus que jamais les compétences pour accompagner les personnes, enfants, adolescents ou adultes, dans le moindre des actes d'une vie quotidienne, requièrent des éducateurs formés, responsables, conscients de leur action. Maurice Capul et Michel Lemay leur offrent un outil de premier plan auquel ils peuvent recourir pour fonder leurs interventions. À la fois théoriciens et praticiens, les deux auteurs échappent à tout enfermement idéologique ou toute querelle de chapelle qui viendraient priver les professionnels d'un accès à des matériaux conceptuels ou des outils pratiques adaptés à leurs métiers. À l'heure où d'inutiles tensions entre champs disciplinaires ou pratiques éducatives et soignantes freinent l'entrée dans cette complexité, l'esprit d'ouverture dont font preuve les auteurs fait à la fois la force et l'originalité de cet ouvrage.
L'éducation spécialisée est « spécialisée » dans l'accompagnement de personnes, enfants, adolescents ou adultes, dont la trajectoire de vie a été impactée par des événements de nature traumatique. C'est donc à juste titre qu'elle se revendique comme relevant de la clinique éducative.
Permettre aux personnes accompagnées de trouver les ressources nécessaires pour dépasser les difficultés liées à des traumatismes ou autres accidents de la vie, requiert des professionnels un savoir-être et un savoir-faire spécifiques élaborés à la fois à partir de l'appropriation de savoirs théoriques et de connaissances pratiques.
Tous les thèmes abordés sont traités de manière claire et didactique et s'accompagnent d'une importante bibliographie. Ils ont pour objectif d'aider le lecteur à construire sa propre éthique professionnelle.
L'ouvrage original a été augmenté d'un important entretien où Philippe Gaberan donne à Michel Lemay la possibilité de commenter et d'analyser l'évolution des différents métiers du social en lien avec les politiques sociales, la place de la formation professionnelle, etc., à la lumière de ce qui se passe au Québec. Ils abordent notamment le changement de la nature de la relation éducative sous l'impulsion d'un discours prônant la fin de l'engagement de l'éducateur au profit de la « juste distance », d'une valorisation de la volonté de la personne à se sortir d'elle-même de ses situations problèmes et de tracer sa route, d'un abandon des supports éducatifs traditionnels (tels que les activités de médiation, les jeux de rôles, la psychothérapie) au profit de protocoles d'action, de référentiel de bonnes pratiques, etc.
Ce livre répond à la demande née de la refonte des référentiels de formation, accentuant la réflexivité sur l'action. Propose des études de textes sociologiques portant sur les concepts et situations à étudier en formation et des questions d'entraînement.
Ce livre s'inscrit dans la réponse aux nouveaux besoins pédagogiques nés de la refonte des référentiels de formation de cinq métiers du travail social (assistant de service social, éducateur spécialisé, éducateur technique spécialisé, éducateur de jeunes enfants, conseiller en économie sociale et familiale). Les professionnels doivent être formés à la réflexivité sur l'action, au sens des politiques publiques, à la conduite de projets de développement social et sensibilisés aux évolutions de la société.
Dans cet objectif, les auteurs proposent un recueil d'extraits de textes issus du champ de la sociologie. Cette discipline se donne pour objet de rompre avec les prénotions et de comprendre le social, qu'il s'agisse, entre autres, des pratiques sociales ou des modes de vie des individus. En lien avec les exigences des nouveaux référentiels, les textes ont été regroupés en grands thèmes : la connaissance de la société contemporaine,celle des publics, les politiques publiques et sociales, les pratiques professionnelles,le fonctionnement des organisations, la méthodologie et la démarche de recherche.
Les études citées se penchent sur les concepts et situations devant être traités durant la formation (représentations sociales,parentalité, handicap, délinquance, immigration, conduites à risque, projet,évaluation, etc.). Un index permet au lecteur un accès aisé aux définitions données dans l'ouvrage.
Les questions relatives à la maladie et à la santé sont devenues centrales, tant au niveau individuel qu'au niveau collectif (santé publique, politiques de santé, débats et crises sanitaires régulières...). Cet ouvrage dresse un panorama des travaux récents en sociologie de la santé, appliqués principalement à l'histoire et à la situation actuelle du système de santé, des professions de santé ( médecins, infirmiers), des représentations de la santé et de la maladie en France aujourd'hui.
Il est d'usage de reconnaître que le travail social se base avant tout sur la transmission orale. Or, depuis la loi 2002-2 dite de rénovation sociale, linjonction d'écrire est venue s'installer dans ces métiers de la relation, et les écrits sont aujourd'hui exigibles. L'écrit et l'écriture sont devenus des outils fondamentaux de la pratique professionnelle des travailleurs sociaux. A ce changement de culture, s'en est ajouté un autre : le développement considérable des pratiques d'écritures numériques en travail social qui se nourrissent de l'alchimie entre compétence scripturale et compétence numérique. Partant de sa propre expérience de fondateur d'ateliers d'écriture, l'auteur propose sous une forme volontairement brève (« un précis ») un ouvrage qui se concentre sur l'essentiel : 1) les différents types d'écrits sociaux 2) les pratiques d'écritures numériques3) les règles et conseils pour les composer 4) les apports spécifiques des ateliers d'écriture, mode de formation particulièrement adapté.
Coopération : c'est aujourd'hui l'un des leviers principaux à disposition des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS) pour améliorer le service rendu à leurs usagers et répondre à un niveau d'exigence croissant dans un environnement de plus en plus complexe et changeant. Or, faire coopérer des entités hétérogènes (un foyer pour adultes handicapés et une maison de retraite médicalisée par exemple) dont les intérêts peuvent être divergents ne se décrète pas.
Pour sécuriser au maximum les démarches et en garantir l'efficacité, les partenaires doivent nouer des relations de confiance entre eux et maîtriser les outils à leur disposition. Quelles différences entre un groupement de coopération sociale et médico-sociale (GCSMS) et un groupement d'employeurs ? Pourquoi envisager une fusion ? Quelles sont les étapes incontournables du projet ? Autant de questions auxquelles répond cet ouvrage rédigé par un expert du secteur.
Assorti de nombreux exemples et outils, il propose :une analyse pratique des différentes formes de rapprochement possibles ;des conseils éclairés pour choisir l'opération la plus adaptée à son projet ;une démarche projet structurée autour d'étapes clés.
Un spectre hante aujourd'hui les politiques sociales : le non-recours aux droits et aux services.
Ces dernières années en effet, une attention renouvelée a été portée à ce phénomène. Il ressort des études réalisées en France et en Europe qu'une partie importante des destinataires finaux des poli- tiques publiques n'utilisent pas les prestations ou les services qui peuvent leur être rendu. En France, les taux de non-recours sont toujours supérieurs à 10 %, parfois jusqu'à 50 % et même au-delà. Dans les pays appartenant à l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), les taux moyens de non-recours sont estimés entre 20 et 40 %.
L'étendue du non-recours interpelle vivement les politiques sociales et les institutions qui les mettent en oeuvre. Car ce sont les plus pauvres qui sont les plus non-recourants.
Si l'offre n'est pas connue ou mal connue, il revient aux administrations et aux services sociaux d'améliorer l'information et d'être davantage proactif en lançant des campagnes ciblées. Si l'offre n'est pas demandée ou si elle n'est pas reçue, il convient de s'interroger en profondeur. Complexi- té, fracture numérique, stigmatisation des « bénéficiaires », inadaptation de l'offre par rapport aux besoins, découragement des personnes éligibles sont les explications qui reviennent le plus souvent.
Elles pointent alors les limites de nos politiques sociales et quelquefois l'inadéquation des dispositifs, des services ou des prestations proposés aux problèmes sociaux que l'on cherche à résoudre.
La question posée est alors celle de l'adhésion ou du consentement des publics aux politiques menées.
Le phénomène du non-recours pose donc la question de l'effectivité des politiques sociales telles qu'elles sont construites ou aménagées. Si une partie (plus ou moins importante) du public cible à qui les dispositifs de politiques sociales sont destinés n'est pas atteinte, c'est que ces dispositifs ont été conçus de façon inadaptée ou la communication les concernant mal conduite. À partir de ce constat, on peut légitimement se poser la question de l'adéquation entre les besoins sociaux identifiés auxquels on veut apporter une réponse pertinente et la conception des politiques publiques censées délivrer cette réponse. Disposer des meilleurs instruments de conception et d'amélioration de ces politiques est donc un enjeu de premier ordre pour les politiques sociales.
Concevoir le dispositif approprié ou la politique pertinente pour délivrer la réponse la plus adaptée n'est donc pas toujours chose aisée. Il est d'ailleurs fréquent que, dans ce domaine, les pouvoirs pu- blics s'y reprennent à plusieurs fois pour mieux ajuster la réponse.
C'est que la « fabrique » des politiques sociales ne mobilise pas seulement des valeurs (justice, liber- té, égalité, équité, etc.), des convictions et de la volonté politique qui, au gré des rapports de forces, suscitent l'avancée ou le recul des droits sociaux que tout un chacun sait perfectibles mais aussi inévitablement limités. Cette fabrique mobilise aussi des méthodes variées dont la mise au point s'est souvent construite de manière itérative et continue toujours d'évoluer en vue de leur amélioration.
Tel est le fil rouge qui relie les nouvelles approches et les méthodes qui sont exposées dans cet ou- vrage. Toutes visent à une meilleure prise en compte des besoins des destinataires finaux des politiques publiques et à leur plus grande implication dans l'identification de ces besoins et dans la construction des réponses publiques. C'est la condition d'une efficacité renouvelée des politiques sociales.
Le pair-aidant est un usager qui accompagne d'autres usagers compte tenu qu'il a vécu une situation similaire (exemple : les Alcooliques anonymes). Pour ce faire, il doit être en rémission complète et/ou s'être inséré socialement. La pair-aidance s'est d'abord développée dans le secteur sanitaire avec l'apparition des Médiateurs de santé pairs (un Diplôme Universitaire a été créé). Elle est aujourd'hui en pleine émergence dans le secteur social et médico-social (champs du handicap, inclusion, santé mentale).
1. Approche socio-historique et définition de la pair-aidance : les fondations, quelles sont les actions à l'origine de la pair-aidance en France ? quelles sont les influences étrangères ? qui est concerné en France par la pair-aidance ? qui sont les pairs-aidants ? d'où viennent-ils et dans quels secteurs deviennent-ils pairs-aidants ? pour quelles activités concrètes ? quelles sont les dénominations et usages possibles ?
2. Analyse contextuelle et politique du problème : définition du problème du point de vue des acteurs du secteur public et associatif qui légitiment la pair-aidance, encouragent sa professionnalisation et employabilité au sein des structures (pourquoi la pair-aidance est autant « récupérée » par le politique ? Quels sont les principes et idéologies qui sous-tendent cette ré-appropriation ?) 3. Analyse sur les enjeux en termes de professionnalisation : bénévolat et salarisation, formation et insertion professionnelle des pairs-aidants : où se forment-ils ? pourquoi et à quelles fins ? qui sont les recruteurs ? comment les pairs-aidant s'insèrent-ils dans les organisations de travail qui relèvent du secteur sanitaire, social et médico-social ? Enjeu majeur : la reconnaissance des savoirs expérientiels (et de l'expertise du vécu) des pairs-aidants qui caractérise et légitime le statut et « l'emploi » de pairs aidants dans ces secteurs.
Le mouvement en faveur de la promotion de la santé s'est développé au moment où se concrétisait le concept de genre en sciences sociales. Ces deux grandes idées sont nées des mobilisations collectives des années I960 contre la pauvreté et pour l'égalité. Malgré l'évidence de ce que l'on nomme aujourd'hui une "convergence des luttes", la santé et sa promotion n'ont pas fait du genre un thème majeur et le genre a peu investi le champ de la santé publique.
Ce guide théorique et pratique vient combler ce vide. Né d'une recherche-action en situation de formation, il montre que promotion de la santé et genre sont intrinsèquement liés sur les plans théorique, militant et professionnel et souligne l'importance de la prise en compte du genre comme déterminant d'inégalités de santé. L'objectif est double : sensibiliser les professionnel le s de santé du secteur public et associatif aux stéréotypes qu'ils peuvent véhiculer et aux conséquences sur la prise en charge des usagers et mettre à disposition des professionnel le s un ensemble de recommandations.
Cet ouvrage s'adresse aux professionnel le s du soin et de l'intervention sociale dans les champs de la santé, aux étudiant e s, enseignant e s et chercheur e s en sciences sociales, ainsi qu'aux associations en promotion de la santé, afin d'améliorer la formation et les pratiques professionnelles.
Avec une préface de Nathalie Bajos.
La refonte des diplômes en travail social, telle qu'elle est entreprise en France depuis 2017, notamment dans le souci d'une harmonisation des diplômes européens, entérine la reconnaissance du moniteur éducateur en qualité de professionnel de proximité auprès des publics accompagnés dans une relation d'aide sociale, éducative et de soin. Toutefois, comme toutes les professions de l'éducation spécialisée et du travail social, celle de moniteur éducateur doit s'adapter aux évolutions des savoirs et des moeurs qui transforment l'accueil des publics en situation de handicap ou de vulnérabilité (la société inclusive) et modifier l'organisation et le fonctionnement des établissements ou des services (une logique de parcours intégré préférée à une logique de la place en institution). Lors de la première édition en 2004, les deux auteurs, professionnels engagés, avaient su anticiper les enjeux des transformations désormais à l'oeuvre et repérer les leviers des changements à opérer dans les formations et dans les postures professionnelles. Tous ces éléments de fond ont donc été repris dans cette nouvelle édition. En revanche, l'avant-propos et le dernier chapitre, entièrement remaniés, insistent sur ce qui, aujourd'hui, fait la singularité de ce métier et sa spécificité au sein de l'ensemble des diplômes en travail social. L'ouvrage demeure un repère incontournable à l'heure où les candidats faisant le choix d'une formation courte à un métier de proximité sont de plus en plus nombreux.
Ce livre est consacré à certaines formes de prise en charge réalisées auprès de personnes (enfants, adolescents, adultes) manifestant des difficultés d'intégration sociale en lien avec des difficultés d'ordre psychologique.
Des institutions construites en dérivation par rapport au modèle traditionnel de l'internat accueillent ces personnes et leur offrent, à côté de traitements spécifiques, un milieu de vie dans lequel elles côtoient des professionnels éducateurs ou soignants qui partagent avec elles le quotidien ou l'ordinaire de la vie.
Chez les personnes accueillies, cette « présence proche » a des effets importants de changement psychologique quand elle est l'objet d'un travail d'approfondissement clinique qui en dévoile les enjeux, les avatars, et les tâtonnements. La métaphore du « corridor » désigne ces espaces-temps ambigus au sein desquels se déploient, sous une apparente banalité, des échanges complexes qui permettent une reconstruction du lien social.
L'éducation spécialisée semble en panne. Placés aux avantpostes de la crise sociale, les éducateurs sont souvent déboussolés. Consommateurs parfois passifs d'une culture éclatée, exécutants de politiques sociales de plus en plus disparates, ils s'interrogent sur le sens de leurs actes et se demandent de quelle façon accomplir au mieux leur mission.
Dans un tel contexte de crise, Joseph Rouzel prône un retour à la source vive du métier : la clinique de la relation éducative. Il affirme que les éducateurs ont développé auprès des exclus du système un savoir-faire inégalable et qu'à côtoyer chaque jour la souffrance et le mal de vivre, ils ont acquis un savoir sur l'humain qu'il est temps de mettre en forme et de faire connaître.
La quatrième édition de cet ouvrage de référence a été considérablement augmentée. Elle s'enrichit de deux nouveaux chapitres sur la prise de risque et la reconnaissance. Une nouvelle introduction et une deuxième partie supplémentaire situent l'exercice du métier dans le contexte actuel.
Leur formation initiale est commune, et pourtant... Ils exercent en crèche collective, en relais d'assistantes maternelles, en ludothèque, à l'hôpital, au domicile des familles, en halte-garderie parfois itinérante, en établissement pénitentiaire, en institut d'éducation sensorielle, en centre d'action médico-sociale précoce, en service d'accueil d'urgence mère-enfant, en maison d'assistants maternels, en libéral ou en autoentreprise...
Leur objectif est lui aussi commun. Ils travaillent auprès de jeunes enfants de tous les milieux, de parents, mais aussi de professionnels de la petite enfance, dans les différents secteurs de l'éducation, de la santé, du social, du médico-social, de l'éducation spécialisée... toujours dans l'intérêt de l'enfant.
Grâce à leur formation et dans le respect de leur objectif, ces professionnels passionnés font preuve d'une inventivité sans pareille. Ils adaptent leurs méthodes aux environnements et problématiques très variés qu'ils rencontrent, les expérimentent et les réévaluent sans cesse.
Plus de trente témoignages d'éducateurs de jeunes enfants, à l'enthousiasme communicatif, pour mieux comprendre la diversité de leurs actions professionnelles.
Fondé sur l'analyse minutieuse d'une expérience pratique éprouvée, l'ouvrage de Myriam David se présente comme le seul "Traité du placement familial des enfants". A partir de situations cliniques variées, l'auteur élabore une théorie du placement familial qui manquait jusqu'alors et qui est devenu depuis la référence obligée du domaine. L'auteur montre la nécessité impérative de toujours associer à l'accueil et aux mesures socio-éducatives un accompagnement thérapeutique spécifique continu.
Les années 1860 marquent une rupture avec l'approche fataliste de la mort des enfants en bas âges qui prévalait dans la société jusque-là. La création d'une Société Protectrice de l'Enfance, la parution d'écrits médicaux et l'engagement d'un débat à l'Académie de médecine sont les trois évènements à partir desquels va se construire une représentation faisant de la mortalité infantile, un problème majeur menaçant une France sur la voie de la dépopulation, minée par la crise des valeurs familiales et les velléités d'émancipation de certaines femmes. Au centre de cette représentation, les dysfonction- nements d'une « industrie des nourrices », dont les activités pourtant ne cessent de croitre, parce qu'elle tire profit de l'ir- responsabilité des nombreuses mères refusant l'allaiter leur enfant. Parisienne au départ, la cause des nourrissons gagne rapidement les Bonnes Société provinciales. Le mouvement philanthropique invente un dispositif de contrôle des nour- rices à domicile, intrusif, combinant surveillance médicale des nourrices et patronage des enfants placés. Un dispositif que la loi Roussel reprendra à son compte. Ainsi nait le prototype de ce que seront, en France, les politiques menées dans le secteur social, avec un État qui fixe le cadre légal, qui définit les orientations et dont l'administration supervise et contrôle (du moins en théorie) des interventions de terrain réalisées par des agents du secteur privé, payés et ou bénévoles.
Pour rendre compte de cette histoire, l'analyse proposée dans ce livre, s'intéresse aux rapports que la naissance de la protection de l'enfance entretient avec des questions sociales majeures qui traversent tout le dix-neuvième siècle.
Car ce qui est en jeu dans les débats qui ont cours dans le champ du pouvoir, autour du sort des nourrissons, ce sont les modalités d'exercice (souhaitables) de la domination masculine dans une société de démocratie patriarcale, l'expression (acceptable) que peuvent prendre les rapports de domination de classe, la légitimité de l'État à intervenir dans la sphère privée, que ce soit au niveau de la famille ou d'un marché économique, et cela au nom de la protection de la santé phy- sique et morale de l'enfant. Toutes questions qui, même si les termes où elles se posent ont changés, gardent, aujourd'hui encore, leur pleine actualité.
Un enfant peut-il grandir en ne se sentant aimé que temporairement ou transitoirement ? Un enfant peut-il développer ses capacités intellectuelles, sociales, relationnelles en état d'insécurité affective ? En France, 140 000 enfants sont confiés à l'Aide sociale à l'enfance. Pour eux comme pour tous, l'amour ne suffit pas mais il doit être prioritaire. Une éducation sans amour n'a aucun sens.
Comment permettre à ces enfants abandonnés, maltraités, traumatisés et donc avec des troubles du lien de connaître cette route ? La dimension affective, les remettre sur le chemin de la vie, c'est le rôle de la famille d'accueil ; les aider à tisser le fil de leur pensée, celui des autres membres de l'équipe pluridisciplinaire. L'auteur mobilise ici la philosophie et la psychanalyse pour éclairer la pratique du placement familial.
La loi de 2007 réformant la protection de l'enfance, qui a introduit le mot « affectif », a offert l'occasion de réfléchir à cette question de la dimension affective en placement familial. La loi de mars 2016, en mettant l'enfant au coeur du dispositif, réactive et confirme cette nécessité de l' « affectif » en protection de l'enfance.
Uteur
Destiné aux assistants familiaux et aux intervenants qui les entourent, cet aide-mémoire présente les principaux aspects du métier et des pratiques d'accueil :
* le statut de l'assistant familial ;
* les enfants confiés et leurs parents ;
* le vécu de la famille d'accueil ;
* l'assistant familial au sein d'une équipe ;
* la formation des assistants familiaux.
Cette nouvelle édition contient les dernières évolutions juridiques et des éléments de jurisprudence. Elle fait état des connaissances issues de nouvelles études et recherches dans le champ de la protection de l'enfance.3e édition entièrement revue et mise à jour.
CLEFS DE LA RÉALISATION D'UNE ÉTUDE D'OPPORTUNITÉ