" La plus belle fille du monde est française.
Oui. Vous l'ignorez peut-être si vous êtes de nature casanière. Pour ma part, j'ai la propension de la quête perpétuelle. C'est ainsi. Elle est gravée au burin dans mes gènes et va jusqu'à me fourvoyer sur la notion de temps lequel, car la roue tourne, je perds fatalement en vaines investigations inconscientes. En fait, je recherche sans cesse un supplément de moi ou, difficile à savoir, des émois différents, d'autres jeux ".
Il s'appelle Jacques Bénigne, comme Bossuet. Un prénom de prédicateur, d'évêque, qui en fait une façon d'icône, de dieu en chaire et tweed pour un narrateur qui n'attend qu'une date dans l'année : celle de l'anniversaire de son idole. Et puis Jacques Bénigne meurt : la chaire est vide, la bière pleine. L'autre chair redevient triste. De Jacques Bénigne, d'ailleurs, que dire ? À lire comme on savourerait l'huître du condamné.
" Par un paisible après-midi, un employé d'une étude d'huissier vint me remettre un pli.
Bien qu'étranger à ce type de messager, je perçus dans l'immédiat son mauvais augure, j'entrevis un effondrement. La laine effilée d'une dague me transperça net. Avant d'avoir déchiré l'énigmatique enveloppe, sans songer ni pouvoir le retenir, le jeune homme austère s'empressait de tourner les talons vers d'autres tâches, excluant, apparemment, de m'éclairer davantage. "