La publication d'Esquisse d'une théorie générale de la magie en 1904 dans L'Année sociologique est l'aboutissement d'une longue collaboration entre Marcel Mauss et Henri Hubert, débutée avec la parution de l'Essai sur la nature et la fonction du sacrifice en 1899 dans cette même revue. Collègues à l'École Pratique des Hautes Études, Hubert étudiait la magie dans l'Antiquité grecque et romaine, tandis que Mauss en décrivait les formes en Australie, en Malaisie, en Inde, au Mexique ou dans le judaïsme ancien. Pourtant, si l'analyse de la magie résultait logiquement à leurs yeux de celle du sacrifice, ce lien s'est ensuite dissous dans les rééditions des textes de Marcel Mauss. Cette édition permet de réinterroger les liens entre les trois piliers de sa réflexion que sont le sacrifice, la magie et le don. L'approche d'Hubert et Mauss se ressent également du contexte politique très particulier de l'affaire Dreyfus, qui se déroule pendant la rédaction de leurs articles. Cette séquence historique révéle alors des phénomènes irrationnels au coeur de l'État républicain, et oblige les universitaires à utiliser la preuve scientifique pour les combattre. C'est dans cet espace entre l'individualisme et la raison d'État, alors au coeur des débats politiques, que prennent sens les analyses de la magie et du sacrifice entre l'officieux et l'officiel, entre l'individuel et le collectif.
À travers l'étude du sacrifice, Hubert et Mauss s'intéressent au sacré et au rapport au sacré. Cette étude ouvre une fenêtre sur la nature de la société puisque les choses sacrées sont choses sociales. À partir de l'idée de l'unité générique du sacrifice, la démarche suppose de s'intéresser à toutes les formes de sacrifices rituels pour en tirer le schème général. Ce parti pris méthodologique comparatiste, issu de l'école durkheimienne, fait toute l'originalité de l'essai à son époque et sa pertinence de nos jours, évitant les spéculations généalogiques qui établiraient l'antériorité d'une forme sur une autre. Ce texte classique permet de formuler une série de questions toujours actuelles pour l'ethnographie.
La Poétique d'Aristote est l'oeuvre fondatrice de toute réflexion sur la création épique et tragique. Elle n'a été invoquée, en fait, que par l'intermédiaire d'Horace et des théoriciens classiques français : à ce titre, elle a souffert récemment du mépris des modernes, puis a été récemment redécouverte. On s'est aperçu de son aspect étrangement moderne ; seuls les grands créateurs, même quand ils croyaient s'en affranchir, l'ont comprise et mise en pratique : Racine, malgré Boileau, les romantiques allemands, Hegel, les tragiques modernes, comme Giraudoux... La présente étude replace l'oeuvre dans son contexte historique littéraire, biographique, philosophique ; elle donne une synthèse des analyses aristotéliciennes, qui tient compte des avancées les plus récentes de la recherche ; enfin, elle retrace la fortune de l'oeuvre, depuis l'Antiquité romaine jusqu'à Barthes et Todorov.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Chacun des cinq livres qui composent le Gai savoir a un thème particulier et celui du livre II concerne le rapport de l'art et de la connaissance. Si aucun de ces livres n'a de titre, les aphorismes de début et fin pour chacun d'eux, forment un "encadré" indiquant un thème autorisant selon l'hypothèse de l'auteur une lecture interne de chaque livre. Si cette "lecture interne" cherche à mettre en rapport différents aphorismes et à les lire ainsi mieux, elle s'autorise aussi à dire ce qu'elle croit apprendre de ces rapprochements. La lecture proposée ici s'autorisera donc ces détours afin de mieux comprendre certaines thématiques nietzschéennes.
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Présente les grands thèmes développés par Bayle à propos de la religion en général et du christianisme en particulier, en suivant l'ordre chronologique de ses oeuvres. Avec de nombreuses citations où apparaissent l'humour, les révoltes et les souffrances du philosophe.
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Pour que la modernité soit, il a fallu que l'économie fût ; fût découverte. L'homme moderne n'a inventé ni la technique, ni la rationalité, ni même la science, quelles que puissent être ses illusions à ce sujet. Mais il a bel et bien découvert l'économie. Pour placer dans sa mouvance active la totalité du réel, lui-même y compris. L'économie, première servie... Partant de ce lieu stratégique de notre modernité, Georges-Hubert de Radkowski nous fait arpenter toutes les contrées privilégiées par notre société, nous introduit dans toutes ses demeures. Guidés par lui, nous mettons à nu l'imposture anthropologique qui rend solidaires économie et production de richesses ; nous saisissons dans leurs dimensions véritables la place et la signification de la technique, nous cernons le contour secret et méconnu de son être. Chemin faisant, apparaissent à nos yeux l'espace où se déploie l'oeuvre d'art, le rôle caché du travail dans la vision de notre temps, l'inconsistance de la notion occidentale du progrès technique, le caractère fantasmagorique de cette entité « à tout faire » de l'économie politique, le besoin. Cette interrogation sur l'économique, approche radicale de ses assises, nous met à l'écoute de cette puissance « poétique » et abyssale d'où proviennent l'humanité de l'homme autant que toute l'histoire de la société humaine : celle du DÉSIR. Ce texte où travaille le désir inaugure une critique de l'économie, équivalent contemporain de la rupture apportée par Georges Bataille dans La Part maudite et La Notion de dépense.
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Dans cette 6e édition de son livre, parue en 1969, Hubert d'Hérouville, après avoir précisé ce qu'il entend par « économie mondiale », en dresse un tableau exhaustif : sa structure, les hommes, les ressources, les résultats, les échanges internationaux, les richesses, les liquidités internationales, les aspects politiques.
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Considérant que l'économique et le politique ne peuvent être séparés et qu'il y a symbiose, Hubert d'Hérouville fait le point, dans cette 4e édition datée de 1975, sur les différents facteurs qui constituent l'économie européenne : facteurs physiques, hommes, productions industrielle et agricole, échanges commerciaux, balance des paiements, etc.
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