Veuf inconsolable et fétichiste, Hugues Viane a choisi d'habiter Bruges pour la ressemblance qu'il y trouvait avec la mélancolie de son deuil.
Bruges-la-Morte est principalement l'évocation d'une ville (ses canaux et ses quais, ses rues désertes ou bondées lors du Saint-Sang, ses vieilles demeures, son béguinage, ses églises et ses gisants, son beffroi, etc).
Une ville, associée aux états d'âme et aux passions des personnages.« Elle les façonne selon ses sites et ses cloches. »
Dans un village de la campagne flamande, deux jeunes gens s'aiment d'un amour impossible : le père de l'un a assassiné la soeur aînée de l'autre. La haine entre les familles semble irréversible. Cependant, Louis et Lodia parviendront à se défaire des croyances et des sortilèges qui paraissent les accabler. Marie Gevers présente de manière très poétique le triomphe de l'amour, dans le contexte agricole pauvre, proche de la nature. Ses origines et son attachement au monde paysan flamand marque son empreinte dans la langue utilisée et le récit des superstitions du début du xxe siècle.