Julia se trouve moche. Aussi, quand on lui dit que Paulus Stern, le garçon le plus beau de la classe, est amoureux d'elle, elle refuse fermement d'y croire. Mais, vrai ou pas vrai, comment faire pour ne pas y penser à longueur de journée ? 10/13ans
« - Les enfants, je vous présente, Liouba Gogol, a dit M. Dubeuf au moment où elle pénétrait dans la salle. Personne n'a ri. C'était comme si une averse de neige s'était soudain abattue sur la salle. J'ai pensé à toutes les fois où j'avais traité Djézone de gogol et j'ai eu honte. Je n'étais pas la seule. Nous étions collectivement victimes d'un retournement de sens. À partir de cette seconde, gogol ne voulait plus dire débile, ça voulait dire un mètre soixante-dix, un visage en triangle, des joues roses, des yeux verts, un chignon blond à moitié défait, une bouche très rouge et de longues mains de pianiste. » Dès l'instant où la plus belle fille du monde débarque dans sa classe, Sandra, la narratrice de cette histoire, sait que plus rien ne sera comme avant...
Depuis que Paulus est parti, Julia a comme un trou - un trou de la taille et de la forme d'un téléviseur - en plein milieu du ventre. Le mec-us le plus beau-us du mondus lui a annoncé qu'il déménageait, au moment où elle s'attendait à recevoir son inoubliable premier baiser... Et la loi de l'emmerdement maximum s'est à nouveau vérifiée. Depuis le départ de Paulus, la mère de Julia se conduit comme une exhibitionniste dépravée, sa petite soeur Judith, très perturbée psychiquement, a décidé d'inventer un nouveau langage, qu'elle est bien la seule à comprendre. Quant à Johana, sa meilleure amie, elle la délaisse pour se consacrer à sa carrière de future grande actrice. C'est pourtant cette même Johana, experte en sentiments, qui lui suggère une solution pour se consoler de l'absence de Paulus : il suffit de créer de toutes pièces une nouvelle aventure avec un garçon aussi attirant que lui et surtout très différent. Julia décide de tout miser sur Dick Pool, le correspondant anglais qui doit débarquer dans leur classe le lundi suivant. C'est bien connu, les anglais sont tous cool et sexy... enfin, presque tous. Et Paulus ne se laisse pas oublier si facilement.
À l'approche de Noël, Julia Fuchs pourrait avoir tout pour elle. Les profs l'adorent, c'est une bête en maths, en latin, en grec. Elle invente le monde avec sa petite soeur Judith. Et elle refait le monde avec Johana, sa meilleure amie, accro au téléphone et à la cigarette. Seulement, Julia apprend par Johana que Paulus est amoureux d'elle. Quoi, Paulus ? Le mec le plus canon de tout le lycée ? Julia ne peut pas le croire. Il faut dire que dans ce domaine elle manque d'assurance. Elle n'est pas très à l'aise avec son corps et, surtout, elle est une parfaite débutante. Elle en sait beaucoup moins long que Johana, qui s'y connaît en garçons. Moins long que sa mère, qui lui repasse le film d'elle quand elle avait son âge. Moins long que les autres filles de la classe, Coralie la pute ou Nadine-le-bonsens-près-de-chez-vous. Moins long même que Judith, qui, du haut de ses cinq ans, file le parfait amour avec Camel à la maternelle. Car, pour Julia, un seul être vous aime et tout est détraqué. Pourquoi Paulus copierait-il des poèmes d'Apollinaire pour la séduire ? Pourquoi l'appellerait-il ? Et si cet amour soudain n'était qu'une conspiration ?
À propos de Paulus, dont le premier tome a été écrit à la fin du XXe siècle, on me demande parfois : « Vous vous rendez compte que c'est un roman vintage : pas de portable, d'ordinateur, l'ère Mitterand... etc ? », je réponds que les lecteurs ne semblent pas s'en rendre compte. Je crois en fait qu'ils s'en fichent. S'ils veulent des renseignements sur les nouvelles technologies, ils savent parfaitement où les trouver.
Anton kraszowski ne s'est jamais résigné à être malheureux à l'école, à subir les moqueries d'un maître imbécile qui passe son temps à le tourner en ridicule pour faire le malin devant les autres élèves.
Il a toujours su que sa vie méritait mieux. un jour, il ressent un déclic, un élan. il traverse le boulevard pour la première fois et va lire la plaque de l'immeuble d'en face: conservatoire national de paris. sur le trottoir, une dame lui adresse la parole en le regardant dans les yeux avec un sourire plein de petites rides merveilleuses. c'est une fée, un miracle, un professeur de musique. elle chante, elle l'interroge, elle le teste, elle l'écoute, là, tout de suite, dans la rue.
Anton a l'oreille musicale, le sens du rythme, il est l'élève qu'elle attendait depuis toujours. elle se met à lui parler de piston, de cervelas et de serpent, qui sont des instruments anciens. elle va jusqu'à lui déclarer qu'il a un beau nom, un nom de musicien. et tout à coup, anton se dit que ça y est, c'est le moment, sa vie va changer. mais il ne peut pas deviner à quel point.
Est-ce un crime d'être beau? Peut-on mourir d'amour? Est-ce qu'il vaut mieux partir en classe verte avec ou sans sa mère? Chaque soir, Léna et Samira ont plusieurs grands dossiers de ce genre à traiter avant de s'endormir. Et certaines questions demandent une réponse urgente. Par exemple: que faire quand on reçoit un mot d'amour signé Lionel et qu'il y a trois Lionel dans la classe?
Yvan n'est pas un garçon qui se laisse abattre.
Quand il apprend qu'il va désormais devoir passer ses mercredis après-midi chez sa grand-tante mauricette, qui est pédicure, il décide que cette perspective consternante offre au moins un Avantage : celui de pouvoir lui faire rencontrer une princesse. en effet, comme chacun le sait, une princesse se reconnaît à son pied spécialement fin.
Malheureusement, yvan s'aperçoit vite que la moyenne d'âge des clientes de tante mauricette est très élevée, et les pieds qu'il voit défiler devant lui n'ont parfois plus grand chose d'humain...
Pourtant, cette première journée d'assistant pédicure n'est pas dénuée d'intérêt, ni même de mystères qu'yvan a très envie de comprendre.
Pourquoi, par exemple, tante mauricette semble-t-elle contrariée lorsque ses clientes complimentent son petit-neveu sur ses talents de masseur ? et pourquoi est-elle, d'une manière générale, si différente de la personne qu'yvan a toujours connue ?
A quel secret pense-t-elle quand son regard devient doux et un peu triste ?
Et surtout, à quoi reconnaît-on vraiment une princesse ?
Si louis expliquait à ses parents qu'il est miné par une histoire d'amour et des soucis d'argent, ils ne le croiraient pas.
C'est pourtant la stricte vérité.
Il n'a pas réussi à leur dire qu'il avait dépensé l'argent de l'assurance scolaire en places de cinéma. ils savent encore moins que ses tentatives pour récupérer cet argent lui en ont fait perdre plus du double. ils ne savent pas non plus à quel point la vie est dure quand on n'ose plus taper dans un ballon de foot, de peur de se casser une jambe. ni quel effet ça fait d'être amoureux d'une fille bizarre, qui s'appelle sandra tournachère, et que toute la classe déteste.
Mais heureusement, sandra tournachère, c'est une bonne alliée dans la vie.
"maman, papa, tout se passe bien ici.
J'ai rencontré une fille très sympa. elle est rousse et polyallergique".
Tel est en substance le texte de la lettre que sébastien zelter, en colonie de vacances aux glycines, n'envoie pas à ses parents.
Sébastien oublie de dire que cette fille très sympa s'appelle iris, qu'il est particulièrement amoureux d'elle et que la polyallergie n'entame en rien sa séduction.
Décidément, cette colo ne s'annonce pas comme celles des autres années.
D'autant que les monos ont décidé d'organiser un concours de poésie et que, depuis la recette de la soupe de poissons en bouts rimés jusqu'au mode d'emploi de l'insecticide en anglais, la poésie se révèle un domaine encore plus vaste et riche qu'on ne le soupçonnait.
Mais c'est au moment oú l'inspiration de sébastien culmine vers l'apothéose et oú il multiplie les manoeuvres de séduction - timides - à l'intention d'iris, que celle-ci, décidément très polyallergique, est transportée à l'hôpital.
Son retour aux glycines ne sera pas sans surprises.
Maître Shkaf, l'instituteur, est du genre tolérant. Il veut bien que les enfants chahutent parfois en classe. Il comprend parfaitement qu'on n'ait pas envie de travailler en plein mois de juin. Mais il y a une chose que Maître Shkaf ne supporte pas, c'est de voir une bande d'enfants se liguer pour en terroriser un seul. Lorsqu'il découvre le petit Michael ligoté sur une chaise et persécuté par les autres élèves, il tonne, menace et voit rouge. Lorsqu'il se calme enfin, c'est pour leur raconter une histoire, l'histoire de la femme du bouc émissaire.
La couverture remontée jusqu'au nez, conception pense aux mensonges qu'elle raconte à m.
Mouche, son psychanalyste, depuis un an. des mensonges, parce que la vérité, si elle est formulée au grand jour, s'autodétruit, pulvérisée par le ridicule : conception a peur du noir. quand la minuterie s'éteint dans l'escalier, l'obscurité se remplit de monstres, et conception, paralysée, ne peut que se répéter ces deux mots : peur panique.
Bien sûr, quand seule la tête dépasse de la couverture, avec les lumières allumées et la télé en marche, la victime est imprenable ; mais à quoi cela lui sert-il, puisqu'elle se sent nulle, que ses professeurs la disent ni littéraire ni scientifique, et qu'elle est amoureuse d'un tyran de quatorze ans qui la berce de jeux de mots sur son prénom.
La solution est peut-être cachée dans les mots de mme kolda, le prof de piano, une vieille dame aux cheveux roses :
- respire, conception.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Anton Kraszowski ne s'est jamais résigné à être malheureux. Il a toujours su que sa vie méritait mieux. Un jour, il traverse le boulevard pour la première fois et lit la plaque de l'immeuble d'en face : Conservatoire national de Paris. Et tout à coup, Anton se dit que ça y est, sa vie va changer. Mais il ne peut pas deviner à quel point.
Le roi et la reine cherchaient un professeur pour leur fils, le prince Pouf. De nombreuses têtes couronnées leur ayant recommandé un certain Monsieur Ku, ils le firent venir au château, contre l'avis de leur chambellan. Au soir de la première leçon, quand ils surent ce que Petit Prince Pouf avait appris, ils furent un peu inquiets. Au soir de la deuxième leçon, quand ils surent ce que Petit Prince Pouf avait appris, ils furent encore plus inquiets. La troisième leçon les horrifia. Et pourtant, ces trois leçons allaient suffire à Petit Prince Pouf pour devenir un grand roi. Elles allaient aussi faire le bonheur de ses parents. Et le malheur du chambellan.
Est-ce un crime d'être beauoe peut-on mourir d'amouroe est-ce qu'il vaut mieux partir en classe verte avec ou sans sa mère?
Chaque soir, léna et samira ont plusieurs grands dossiers de ce genre à traiter avant de s'endormir.
Le problème, c'est qu'il se passe tellement de choses pendant cette classe verte, que les nuits deviennent trop courtes.
Les grandes questions se multiplient, et certaines demandent une réponse urgente.
Par exemple: que faire quand on reçoit un mot d'amour signé lionel et qu'il y a trois lionel dans la classe?
Un livre pour les enfants qui aiment déjà lire tout seuls.
Ben a d'immenses oreilles bien droites et de grands yeux doux, il mange des chardons, exècre la solitude et fait hi-han. Il faut l'admettre, Ben Bouboule est un âne. Mais l'admettre, ce n'est pas forcément l'accepter. Ben passe son temps à bouder et à faire des caprices parce qu'il est affreusement malheureux d'être lui-même. Ses parents pensent qu'il est malade. Il a beau leur jurer n'avoir mal nulle part, ils l'envoient chez le médecin du village, un chameau flegmatique et redoutablement intelligent. Ben avoue tout : il rêve de grands galops dans des plaines infinies, de devenir élégant et admirable, et surtout d'un nom classe du genre Cristal de Caracas ou Paradis Illuminatus. Ben est effectivement malade. Il a le mal d'ailleurs. Une seule solution pour le sauver, l'aventure.