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Anne Beyaert Geslin
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Cet ouvrage étudie la signification des meubles et s'attache spécialement à la chaise. Pour cela, il explore les catégories d'objets. En quoi la présence d'une chaise diffère-t-elle de celle d'une sculpture ? En quoi la chaise se distingue-t-elle d'un autre siège ? Comment les scènes domestiques s'organisent-elles dans la maison ? Quel supplément de sens le designer confère-t-il à l'objet de design ? En déclinant ces diverses facettes des objets, l'ouvrage dévoile une à une les contraintes faites au designer en même temps qu'il situe les points d'appui de la créativité qui contiennent déjà l'esquisse d'objets nouveaux. Pour caractériser la chaise, on mobilise ici des notions fondamentales de la sémiotique, telles la présence, la valeur et la factitivité, ce qui permet, bien au-delà de la simple description d'un objet exemplaire, de concevoir la relation qu'entretiennent les corps et les objets, et de saisir quelques ressorts essentiels de la créativité. Sortie de la familiarité qui nous empêchait de la voir, la chaise rendue à la signification offre ainsi quelques précieux prolégomènes à une sémiotique du design.
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Sémiotique des objets : La matière du temps
Anne Beyaert-Geslin
- Presses universitaires de Liège
- 23 Octobre 2017
- 9782821896321
Ce volume est une réflexion sur le temps représenté par les objets quotidiens. En sollicitant la phénoménologie, les sciences de l'information et de la communication et la sociologie, cette étude sémiotique montre comment une tasse ou une chaise saisissent le temps au passage, lui offrent un plan de manifestation, permettent de le penser et de le mesurer. L'ouvrage se décline en trois volets qui explicitent la relation que cette temporalité incarnée construit avec les usagers. Les objets nous ancrent dans le présent de l'expérience mais, lorsque nous les quittons, s'inscrivent aussi dans le passé de la mémoire où ils constituent des points de repère. Ils donnent alors accès au temps diachronique. Protagonistes de leur temps, ils viennent à nous sous la forme de la collection, du « vintage », du kitsch ou du marqueur générationnel mais se dissolvent aussi dans ces ambiances du passé que nous aimons reconstituer. Ils élaborent ainsi un temps historique. Ils mesurent enfin le temps de l'expérience et, sollicitant le geste, dessinent des formes de vie. Ce temps du faire permet de distinguer, à partir de l'action, le statut des objets domestiques et artistiques. Cet ouvrage consacré à la temporalité incarnée poursuit une interrogation initiée avec Sémiotique du design, publié en 2012 aux Presses universitaires de France. Il accorde cependant aux objets domestiques une attention très spécifique qui, par la théorisation et les analyses, discute quelques concepts clés de la sémiotique actuelle, en premier lieu les valeurs. S'inscrivant lui-même à un moment précis de l'histoire des objets, le lendemain de la société de consommation, il accorde résolument son privilège aux valeurs de la passion.
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Sémiotique du portrait ; e Dibutade au selfie
Anne Beyaert-Geslin
- De Boeck Supérieur
- Culture & communication
- 30 Novembre 2017
- 9782807320307
Objet d'études très diverses, le portrait est ici abordé sous un angle original, celui de la sémiotique.
L'ouvrage reconstitue les règles fondamentales du genre, les méthodes de la signification qui dépassent la diversité des supports, des époques et des styles. La sémiotique dialogue ici avec la philosophie, les sciences de l'information et de la communication et les théories de l'art, notamment, pour saisir un double mouvement d'extraction par lequel le monde se transforme en un fond tandis que le visage devient une figure offerte à l'observation.
Cinq approches sont successivement adoptées : la figuralité, la figurativité, la présence, l'énonciation et la réflexivité. Chacune débouche sur une analyse de corpus contemporains : des portraits d'adolescents, des photos de presse et de paparazzi, des portraits électoraux et des photos officielles, des autoportraits peints et des selfies. Le genre du portrait est donc envisagé dans ses formes les plus actuelles et rapporté à diverses pratiques sociales.
Au-delà des lieux communs (les questions de ressemblance, de présence...), l'ouvrage permet de faire dialoguer les deux principaux supports du portrait - la peinture et la photographie - en distinguant leurs effets de sens et leurs contributions à l'effet de vie. Car derrière la mise en place d'un protocole d'extraction, ce qui est en jeu dans le portrait, c'est la possibilité de prêter vie à ce qui n'est après tout qu'une figure de papier.