Lorsque Abigail et une dizaine d'autres jeunes filles sont aperçues dansant nues en pleine nuit dans la forêt, quelques puritains de Salem s'empressent de crier à la sorcellerie. Bientôt, un procès plonge cette communauté de Nouvelle-Angleterre dans la colère et la confusion. Ceux qui sont accusés d'être des oeuvres du démon encourent la potence.
En 1953, alors que l'Amérique est en proie au maccarthysme et à la « chasse aux sorcières », Arthur Miller écrit une pièce incisive sur un célèbre épisode de l'histoire américaine : le procès qui, en 1692, ébranla la petite ville de Salem, gagnée par une crise d'hystérie puritaine, et se solda par la condamnation de nombreuses personnes soupçonnées de pratiques sataniques et par vingt-cinq exécutions.
Cette oeuvre illustre de façon magistrale comment peut être franchie - à toute époque - la frontière entre raison et folie, justice et fanatisme.
Ces mémoires d'Arthur Miller, dramaturge engagé et emblématique, sont le récit de la vie d'une légende de la littérature américaine, par-delà son propre mythe.
De l'Amérique du grand krach à la guerre d'Espagne, des théâtres à la littérature, Miller retrace, à travers l'histoire de son pays et sa propre expérience de vie, la genèse de ses oeuvres et dresse, au gré de ses rencontres, le portrait de personnalités du monde de l'art et de la politique, parmi lesquelles Elia Kazan, Clark Gable, John F. Kennedy, Mikhaïl Gorbatchev, ou encore sa deuxième femme, Marilyn Monroe, en tout point bouleversante.
Un témoignage émouvant et éclairé de l'auteur incontournable de Mort d'un commis voyageur, prix Pulitzer en 1949, et des Sorcières de Salem, dont le destin résume à lui seul plus d'un demi-siècle d'histoire américaine.
« Cette autobiographie est l'une des plus mémorables de notre époque. » Publishers Weekly
Willy Loman, la soixantaine, marié et père de deux enfants adultes, se remémore les étapes de sa vie de commis voyageur. Il s'est toujours donné avec passion à son métier mais, au seuil de la vieillesse, il constate qu'il n'est plus dans le coup. Il va alors préférer disparaître plutôt que de perdre la dignité qu'il a su préserver jusque-là.
Arthur Miller a été le témoin du drame qu'il décrit. Il s'est en effet inspiré des représentants qui travaillaient dans la fabrique de manteaux de son père. Au-delà de son talent, c'est cet accent de vérité qui donne à la pièce sa dimension universelle.
Mort d'un commis voyageur, qui a valu à Arthur Miller de remporter le prix Pulitzer, est l'une des pièces les plus jouées dans le monde depuis sa création en 1949.
This play tells the story of Willy Loman, an ageing salesman, who is a failure in both his business and private life. Fired by his firm, ignored by his children, his humiliation ends in suicide.
Docker non loin du pont de Brooklyn, Eddie protège jalousement Catherine, sa nièce de dix-huit ans. L'arrivée du cousin Rodolpho va perturber leur complicité déjà mise à mal par le désir d'émancipation de Catherine. Dans Je me souviens de deux lundis, qui suit Vu du pont dans ce volume, Bert travaille dans un entrepôt new-yorkais avec des collègues qui essaient, comme lui, de s'en sortir d'une façon ou d'une autre. Quel souvenir va-t-il leur laisser ?
Selon Arthur Miller, c'est avec Vu du pont qu'il apparut comme un auteur engagé. Quant à Je me souviens de deux lundis, il la considérait comme une de ses pièces les plus autobiographiques. Les deux oeuvres, jouées ensemble à Broadway en 1955, gardent une place essentielle dans son répertoire.
Édition enrichie d'une introduction de l'auteur.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Laurent Newman est un New-Yorkais bon teint, descendant d'une famille anglaise dont les racines remontent au XIXe siècle. Il est cadre à la direction du = personnel dans la même société depuis une quinzaine d'années. Un jour, il est réprimandé pour avoir engagé une secrétaire « à l'air juif », erreur que son supérieur impute à sa mauvaise vue. Laurent achète donc sa première paire de lunettes. Or celles-ci font ressortir son nez. Tout d'un coup sa vie bascule : on le prend pour un juif...
En se concentrant sur la subjectivité, les doutes et les émotions contrastées de son personnage, Arthur Miller livre un roman fascinant - son premier - sur la confusion des sentiments, les troubles de l'identité et l'expérience des préjugés, ceux dont on est victime comme ceux qu'on abrite en soi, qui annonce la tonalité de ses futurs chefs d'oeuvre : humanisme et acuité psychologique.
Années 50, Reno, Nevada, capitale de l'industrie matrimoniale et des machines à sous. Divorcée et désenchantée, Roslyn Taber se lie d'amitié avec un groupe de « désaxés » composé d'un cow-boy vieillissant, d'un mécanicien au coeur brisé et d'un cavalier de rodéo usé par le temps. À travers leur mode de vie, Roslyn éprouve ses premières sensations de liberté, d'euphorie et de passion. Mais lorsque son idéalisme innocent se heurte à une réalité plus brutale, elle doit prendre le risque de perdre ses amis... et le seul véritable amour qu'elle ait connu.
« Ni roman, ni pièce de théâtre, ni découpage cinématographique », comme l'auteur en convient dans sa préface, l'histoire des Misfits a été conçue comme un film. Écrit pour Marilyn Monroe, ce texte dense met en scène des personnages marginaux, aux prises avec leurs rêves, perdus dans la société marchande de l'American way of life. Quand l'Amérique mythique du passé est confrontée à son étouffante modernité...
Set in Salem, Massachusetts, 1692, a community stands accused of witchcraft, and in the mood of fear and recriminations that develops, men denounce their neighbours and truth is perverted by superstition.
« Je ne sais pas très bien comment m'y prendre, mais j'ai terriblement envie de vivre différemment » : tel est le constat, sinon le voeu, trop souvent pieux, qui caractérise les personnages mis en scène par le grand dramaturge américain Arthur Miller dans les nouvelles ici rassemblées, écrites entre 1951 et 1967. Un comédien qui lève le rideau sur ses années perdues, deux amis sillonnant l'Italie dans l'angoisse de leur mal-être, trois « misfits » tâchant de fuir leur existence sous le soleil brûlant du désert californien (texte qui donnera naissance au film Les Misfits) : tous attendent une délivrance qui ne vient pas. Mais le lecteur, lui, ne regrettera pas de les avoir croisés dans ces pages, et refermera le livre enchanté de les avoir connus.
Depuis la mort de sa mère, Catherine vit chez son oncle et sa tante, Eddie et Béatrice Carbone, à Brooklyn, non loin du pont. Elle va sur ses dix-huit ans, se coiffe les cheveux différemment, porte des jupes de plus en plus courtes et elle ne marche pas, elle ondule. Autant dire qu'elle n'est plus une petite fille. Eddie s'en est rendu compte. Et cela le perturbe, à bien des égards. Mais comment faire alors qu'elle se promène dans la maison en combinaison, qu'elle s'assoit sur le bord de la baignoire à bavarder pendant qu'il se rase, en caleçon, qu'elle lui saute au cou quand il rentre comme quand elle avait douze ans ? Et, surtout, il ne supporte pas que des hommes lui tournent autour. Lorsque le cousin sicilien, Rodolpho, débarque illégalement en Amérique avec son frère Marco, qu'il s'installe chez lui, et se met à flirter avec Catherine, il a l'impression qu'il la lui vole et éprouve de plus en plus de mal à contenir sa colère.
Comme Eddie, Rodolpho est débardeur sur les docks. Les collègues se moquent de lui et l'ont surnommé d'abord la « cocotte en papier », le « canari », puis le « blondinet ». À la grande consternation d'Eddie, il chante, il coud, il cuisine. Son désir d'épouser Catherine est-il sincère ? Cette dernière l'aime et est convaincue que la réciproque est vraie.
Eddie n'a pas du tout confiance en lui et, petit à petit, dans la maison près du pont, la tension monte.
Avec une efficacité féroce, Arthur Miller met en scène la désillusion tragique d'un homme ordinaire qui n'avait jamais soupçonné qu'il eût un destin. Une pièce brûlante sur l'obsession, la culpabilité et la trahison.
Je me souviens de deux lundis :
Cette pièce compte parmi les plus autobiographiques d'Arthur Miller. Elle met en scène Bert, le double du dramaturge quand il avait dix-huit ans, au début des années 1930. Bert travaille dans un entrepôt d'accessoires automobiles pour payer son inscription à l'université. Il partage son quotidien avec de nombreux collègues qui essaient tous, comme lui, de s'en sortir d'une façon ou d'une autre. À la différence qu'eux, travailleront dans cet entrepôt toute leur vie. Lorsqu'il s'en va enfin, Bert laisse derrière lui un souvenir qu'il sait éphémère.
Cette pièce croque avec cynisme la vie quotidienne du New York des années 1930, c'est aussi une formidable réflexion philosophique sur les relations humaines et sur les choix importants que l'on prend ou pas, dans la vie.
Eddie Carbone is a longshoreman and a straightforward man, with a strong sense of decency and of honour. For Eddie, it's a privilege to take in his wife's cousins, straight off the boat from Italy. But, as his niece begins to fall for one of them, it's clear that it's not just, as Eddie claims, that he's too strange, too sissy, too careless for her, but that something bigger, deeper is wrong, and wrong inside Eddie, in a way he can't face. Something which threatens the happiness of their whole family.
II s'agit de l'une de ces histoires simples comme Maupassant ou Tchekhov en ont écrit.
Willy Loman, la soixantaine, marié à une femme au foyer et père de deux enfants adultes, se remémore les étapes de son existence de commis voyageur. Il s'est toujours donné avec passion à son métier et, au seuil de la vieillesse, il s'aperçoit qu'il n'est plus dans le coup. Il va préférer disparaître plutôt que de perdre la dignité qu'il a su préserver jusque-là, tant sur le plan professionnel qu'humain.
L'auteur n'a jamais caché qu'il s'est inspiré des représentants qui travaillaient dans la fabrique de manteaux de son père. Le drame qu'il décrit, il en a été le témoin. C'est, au-delà de son talent, cet accent de vérité qui donne à la pièce sa dimension universelle. Mort d'un commis voyageur n'est pas seulement l'oeuvre grâce à laquelle Arthur Miller est devenu célèbre du jour au lendemain, c'est aussi l'une des pièces les plus jouées dans le monde depuis sa création en 1949.
L
In Joe and Kate Keller's family garden, an apple tree - a memorial to their son Larry, lost in the Second World War - has been torn down by a storm. But his loss is not the only part of the family's past they can't put behind them.
Une banlieue américaine, un mois d'août de l'après-guerre. Joe Keller, grâce à son usine d'armement, affiche une réussite sociale emblématique du « rêve américain ». Mais son fils Tom, pilote, est porté disparu. Et Kate, sa mère, attend son retour. Quand leur second fils, Chris, décide d'épouser Anne, la fiancée de Tom, tout bascule, et la triste vérité éclate enfin : la réussite de Joe Keller est fondée sur un crime.
Reflet du climat social et économique de l'après-guerre, Ils étaient tous mes fils possède déjà tous les ingrédients qui feront la réussite des pièces ultérieures d'Arthur Miller. Derrière la banalité quotidienne d'une famille américaine typique, le dramaturge nous fait entrevoir la tragédie.
« Je sais que tu n'es pas pire que les autres, mais je te croyais meilleur parce que, pour moi, tu n'étais pas un homme, tu étais mon Père. » Arthur Miller
New York, avant la guerre. Janice Sessions, qui n'a jamais été considérée comme une beauté, vient de perdre son père, vieil immigrant juif. Elle est mariée à un communiste beaucoup plus âgé qu'elle qui s'efforce laborieusement de justifier le pacte germano-soviétique avant de rejoindre l'armée. En son absence, elle a une liaison avec Lionel qui lui fait connaître de nouvelles extases. Vers la fin de la guerre, Janice mesure que son union avec Sam n'a plus de sens, peu à peu elle se déprend de lui, et profite d'un écart de sa part - il lui raconte à son retour qu'il a violé une Allemande - pour divorcer. Enfin, elle se laisse aller à aimer Charles, un aveugle, qui lui donne son nom et plus encore, lui révèle une autre façon d'être soi, une plénitude appelée la « beauté ».
Il était une fois les Milliminis, cinq petits personnages de quelques millimètres. Un grand coup de vent a balayé leur cabane de brindilles et de mousse. Une chasse aux trésors commence alors pour retrouver mini-lits, mini-chaises, mini-livres... sous un brin d'herbe, dans le pétale d'une fleur, près d'un escargot ou d'une coccinelle, jusqu'à la découverte d'une souche d'arbre accueillante, qui deviendra leur nouvelle maison ! Voici un monde miniature comme vous n'en avez jamais vu...
Prodigieux de minutie, de charme et de poésie. Ce monde merveilleux, nous le devons à sa créatrice, Anne du Chastel, une jeune femme aux doigts de fée. Elle a conçu, fabriqué et mis en situation chaque personnage, chaque petit meuble et objet. C'est elle-même qui met en scène et photographie, en macro, ses réalisations et leur composition.
En mai 1983, le Théâtre d'Art populaire de Pékin accueille la première de Mort d'un commis voyageur. Arthur Miller, son auteur, assure lui-même la mise en scène de la pièce. Les obstacles politiques quant à la tenue d'un tel événement se sont avérés surmontables, mais abolir le fossé culturel qui sépare les deux pays relève peut-être de l'utopie. Outre l'océan qui les sépare, c'est aussi un vocabulaire, celui du capitalisme, qu'il lui faut faire entendre : «assurance-vie», «commis voyageur», «rente» relèvent pour la troupe et le public chinois d'une abstraction inintelligible. Au cours des six semaines passées en Chine, le dramaturge américain tient un journal mêlant réflexions culturelles et politiques : il y raconte comment le défi esthétique qu'il s'est lancé se transforme peu à peu en une fascinante expérience humaine.
Ce document littéraire exceptionnel, jusqu'alors inédit en France, tient autant du reportage, à l'instar des Muses parlent de Truman Capote, que des carnets de mise en scène, dans la grande tradition des journaux de Roger Blin ou Jean Genet.
This Student Edition of The Crucible is perfect for students of literature and drama and offers an unrivalled guide to Miller's classic play. It features an extensive introduction by Susan C. W. Abbotson which includes: a chronology of Miller's life and times; a summary of the plot and commentary on the characters, themes, language, context and production history of the play. Together with over twenty questions for further study, detailed notes on words and phrases from the text and the additional scene 2 of the second Act, this is the definitive edition of the play.
In a small tight-knit community gossip and rumour spread like wildfire inflaming personal grievances until no-one is safe from accusation and vengeance. The Crucible is Miller's classic dramatisation of the witch-hunt and trials that besieged the Puritan community of Salem in 1692. Seen as a chilling parallel to the McCarthyism and repressive culture of fear that gripped America in the 1950s, the play's timeless relevance and appeal remains as strong as when the play opened on Broadway in 1953.
Un garçon de treize ans voit une annonce pour acheter un chiot, s'aventure hors de Brooklyn, et fait sa première expérience sexuelle... Un danseur de claquettes juif raconte sa tournée en Europe et à Berlin, dans les années 30, où sa troupe a été remarquée par Hitler... Un propriétaire veut éliminer les castors de son étang, mais se trouve confronté à l'étonnante résistance et vitalité des rongeurs... Un homme revient à Haïti, trente ans plus tard, se souvient de son épouse disparue, et découvre l'état politique du pays... Un écrivain en panne d'inspiration fait appel à une call-girl au corps incroyablement fuselé et magnifique... Un vieil homme observe un couple faire l'amour sur une plage ; la femme sent sa présence inquiétante...
Ces six nouvelles, aux thèmes et aux décors très différents, dessinent un même univers, poétique, profond et parfois mélancolique. Toutes révèlent la même finesse psychologique, le même humanisme et cette profonde empathie qui caractérisent l'oeuvre littéraire de Miller : un questionnement incessant sur l'essence du désir et de la nature humaine...
Mais à travers ces nouvelles, écrites au soir de sa vie, nous découvrons aussi un homme au regard plus introspectif et rétrospectif, qui révèle une réconciliation tardive avec soi-même, un bonheur possible malgré la conscience aiguë de la finitude humaine.
Part of the Penguin Orange Collection, a limited-run series of twelve influential and beloved American classics in a bold series design offering a modern take on the iconic Penguin paperback Winner of the 2016 AIGA + Design Observer 50 Books 50 Covers competition For the seventieth anniversary of Penguin Classics, the Penguin Orange Collection celebrates the heritage of Penguins iconic book design with twelve influential American literary classics representing the breadth and diversity of the Penguin Classics library. These collectible editions are dressed in the iconic orange and white tri-band cover design, first created in 1935, while french flaps, high-quality paper, and striking cover illustrations provide the cutting-edge design treatment that is the signature of Penguin Classics Deluxe Editions today. The Crucible One of the true masterpieces of twentieth-century American theater, The Crucible brilliantly explores the threshold between individual guilt and mass hysteria, personal spite and collective evil. It is a play that is not only relentlessly suspenseful and vastly moving, but that compels readers to fathom their hearts and consciences in ways that only the greatest theatre can.