C. G. Jung Psychologie de l'inconscient C'est en 1916, trois ans après la rupture - douloureuse - avec Sigmund Freud, que Carl Gustav Jung (1875-1961) publie ce court traité, plusieurs fois réédité depuis, où il expose l'essentiel de sa pensée.
Reparcourant un demi-siècle de découvertes - travaux de Charcot ou de Breuer sur l'origine psychologique des névroses, découvertes capitales de Freud concernant le « trauma » initial -, il définit avec fermeté et netteté les notions qui désormais le séparent de son maître viennois : celle de « volonté de puissance » comme moteur fondamental de l'être, non réductible à la seule libido ; et celle, devenue célèbre, d'« inconscient collectif », qui le conduira par la suite à l'étude des mythes, religions et légendes, conçus comme archétypes de l'esprit humain.
Ecrit dans une langue simple et accessible, ce traité demeure la meilleure introduction à la pensée du grand psychiatre et psychologue suisse, auteur de Métamorphoses de l'âme et ses symboles.
C'est par « l'interprétation des rêves » que Jung se rallia à Freud. Le psychiatre suisse y trouvait en effet une « voie royale » vers l'inconscient qui lui permettait une nouvelle approche de certains de ses malades schizophrènes. Après sa rupture avec Freud, Jung développa une autre méthode d'interprétation des rêves qui, sans renier les apports du fondateur de la psychanalyse, essayait de dépasser ce qu'il considérait comme une fixation unilatérale sur la théorie de la libido.
Ce livre, issu d'un séminaire d'études tenu par Jung avec certains de ses élèves, passe aussi en revue les grands systèmes d'interprétation des rêves depuis l'Antiquité, tente d'en expliquer les ressorts et montre de manière vivante comment écouter et comprendre les images oniriques qui sont le pendant de notre aventure intérieure.
Collection Références Psychologie
Ce choix de textes - plus d'un millier - éclaire et illustre les aspects les plus caractéristiques, les plus accessibles aussi, de la doctrine de Jung. L'ouvrage s'adresse moins au spécialiste qu'au lecteur soucieux de découvrir les perspectives originales qu'ouvre cette pensée sur les domaines les plus importants de l'existence humaine. Parmi les thèmes abordés, on retiendra l'essence et l'activité de la psyché (l'âme, la conscience et l'inconscient, les archétypes, le rêve), l'homme dans sa vie relationnelle (médecin et malade, l'homme et la femme, jeunesse et vieillesse, l'individu et la communauté), le royaume des valeurs et des choses dernières (la connaissance de soi, la vie de l'esprit, la création, le bien et le mal, le devenir de la personnalité, l'Occident et l'Orient, destin, mort et rénovation, la voie vers Dieu).
Le lecteur pourra aussi se laisser guider, à son gré, par les titres plus précis figurant en haut de chaque page et qui en résument le contenu essentiel. Enfin, l'index général des matières et des noms situé à la fin de l'ouvrage en facilitera également une étude plus attentive.
L'Ame et la Vie constitue l'introduction la plus riche et la plus sûre à l'une des plus grandes doctrines psychologiques de notre temps.
Métamorphoses de l'âme et ses symboles C'est en 1950 que le grand psychanalyste suisse donna cette quatrième édition, considérablement ampliÞée, d'un essai de 1912 dans lequel, partant d'un cas individuel - celui, exposé par Théodore Flournoy, d'une jeune Américaine auteur de poèmes dans un état semi-inconscient -, il ouvrait à sa discipline des perspectives radicalement neuves.
En partant de l'histoire de miss Miller, il s'y livre à une vaste enquête sur les symboles et les mythes culturels et religieux, développe sa théorie de l'inconscient collectif et archaïque, élargissant en fait le champ de la psychanalyse à une psychologie générale de l'humanité et de la culture.
Dès sa première parution, ce livre qui marquait sa rupture avec Freud fut abondamment commenté et discuté. C. G. Jung ne cessa par la suite de l'enrichir et d'en afÞner les vues. C'est une de ses oeuvres maîtresses et l'un des classiques mondiaux de la psychanalyse.
"Les Racines de la conscience (1954) reprend, développe et approfondit la notion d' "archétype" qui occupe, on le sait, une place centrale dans la pensée de Jung. Ce concept en effet peut se comparer aux "catégories" de la philosophie traditionnelle (Aristote, Kant) ou aux "structures" des modernes (Piaget, Lévi-Strauss, Lacan). Les archétypes sont les schèmes éternels de l'âme humaine, les images et symboles qui peuplent l'inconscient collectif et modèlent le flux de l'énergie psychique. Leur nature et leur signification sont ici commentées sous des angles différents et complémentaires - histoire, exposés de cas, pratique et théorie psychologiques - qui donnent son unité à ce recueil. Après une définition des archétypes présents dans l'inconscient collectif - en particulier l'image de la mère et l'idée d'anima -Jung illustre son propos par l'analyse des symboles contenus dans l'oeuvre d'un alchimiste et gnostique du IIIe siècle, par l'étude radicalement nouvelle du rite chrétien de la messe et par celle des représentations archétypiques de l'arbre dans les mythologies et les religions.
L'ouvrage s'achève par une réflexion théorique sur la nature du psychisme montrant notamment que la conscience n'est pas une création ex nihilo mais prend racine dans la genèse de l'espèce.
Texte intégral"
C. G. Jung Présent et avenir Cet essai, écrit par Jung vers la fin de sa vie, résume sa pensée morale et sociale et peut à bon droit passer pour son testament spirituel.
Malgré leurs divergences, Jung et Freud s'accordent pour penser que l'épanouissement de l'individu est menacé par le développement de la civilisation.
La pression des masses organisées plonge l'individu dans un état de « somnambulisme infantile » où il perd sa dignité. La science qui l'ignore au profit des abstractions de la statistique légitime cette évolution.
De surcroît, les grandes idéologies de masse - politiques ou religieuses - portent jusqu'à la dépossession de soi cette réduction de l'individu réel à la moyenne abstraite de l'homme commun entreprise par le rationalisme scientifique. Mais le pire, c'est que l'on fuit alors la raison pour le mythe, qu'il s'agisse des religions ou des dictatures, de la Cité de Dieu ou de l'Etat déifié.
Toutefois, cette perspective réductionniste n'est pas inéluctable. La voie indiquée par Jung pour y échapper consiste à porter le regard vers les « profondeurs » du Soi, pour intégrer les énergies archétypiques qu'il révèle. Ce « processus d'individuation » est la condition préalable qui ouvrira à terme les voies d'un « compromis entre l'individu et la société ».
Dans ces essais publiés à différentes périodes de sa vie, le grand psychanalyste suisse, auteur de Métamorphoses de l'âme et ses symboles, convaincu que la théorie de Freud ne rend pas compte de toute la richesse des phénomènes psychiques, explore quelques-unes des pistes de recherches les plus fécondes de son oeuvre.
La notion d'énergie, qu'il est assez tôt amené à substituer à la libido freudienne, fait l'objet de la première partie. Liée à l'instinct, à la volonté, à l'émotion, etc., elle apparaît comme un potentiel dans lequel nous puisons sans cesse et qui pourtant se conserve durant toute notre existence, dans ses prolongements conscients ou inconscients.
Dans la seconde partie, C. G. Jung aborde diverses manifestations psychiques universelles telles que la symbolique du rêve, les phénomènes dits occultes, la croyance à l'immortalité de l'âme ou aux esprits. Elles font l'objet d'une investigation appuyée sur l'observation, sans jamais inciter le lecteur à adopter une quelconque croyance, « ce que moi-même, précise-t-il, je n'ai jamais pu faire ».
Tout le monde croit connaître Jung et, pourtant, bien peu le connaissent réellement. On sait qu'il s'est passionnément intéressé à l'alchimie, à l'histoire des religions, aux philosophies orientales et, plus largement, à toutes les productions symboliques de l'humanité, en tous lieux et en tout temps. Mais son but a toujours été de comprendre aussi profondément qu'il lui était possible la psychologie de l'être humain, et la diversité de ses centres d'intérêt lui a sans doute permis de jeter quelques lumières sur le plus secret de notre inconscient. Ce volume suit Jung dans ses recherches les plus hardies - jusqu'à cette notion de synchronicité qui a fait couler tellement d'encre, jusqu'à ses interrogations sur les manifestations culturelles qui étaient les plus modernes en son temps, jusqu'à son angoisse devant la folie des hommes, qu'il s'agisse de la folie de l'individu ou, parfois, de la folie de l'Histoire... Ce second volume de La Réalité de l'âme prolonge le tome précédent (" Structure et dynamique de l'inconscient "), dans lequel Jung s'attachait à découvrir la nature de l'inconscient et à développer les notions d'" inconscient collectif " et d' " archétypes ". Michel Cazenave
A l'école de Freud, puis en rupture avec lui, Jung aura été un des géants du XXe siècle dans l'étude de l'inconscient. Notre souhait est ici de le présenter tel qu'il est et tel qu'il pense, dans un retour rigoureux aux textes, loin des images répandues ou des légendes qui courent à son sujet. Ce premier volume, Structure et dynamique de l'inconscient, par des extraits sélectionnés de textes aussi importants que Métamorphoses de l'être et ses symboles, L'Énergétique psychique, La Psychologie du transfert, Les Racines de la conscience, etc., fait le point sur la notion d'inconscient collectif ou sur l'idée d'archétype - tout à fait différente de ce qu'on croit d'habitude -, sur le concept d'énergie psychique et, beaucoup plus largement, sur le processus et sur la dynamique interne de l'inconscient le plus profond qui, faute d'être intégrés à la conscience autant qu'il est possible, peuvent renverser leur fécondité dans la pire des aliénations.
Le second tome à venir, Manifestations de l'inconscient, s'attache quant à lui aux traces vivantes de notre activité psychique, dans des domaines aussi différents que ceux de la religion, de l'alchimie, de l'art ou de l'histoire.
Une introduction raisonnée, un compendium général de l'une des oeuvres les plus foisonnantes de ce siècle.