Un soir, une jeune chienne, traînant une sale histoire avec sa chaîne brisée, surgit à la porte d'un vieux couple : Sophie, romancière, qui aime la nature et les marches en forêt et son compagnon Grieg, déjà sorti du monde, dormant le jour et lisant la nuit, survivant grâce à la littérature.
D'où vient cette bête blessée ? Qu'a-t-elle vécu ? Est-on à sa poursuite ?
Son irruption va transformer la vieillesse du monde, celle d'un couple, celle d'une femme, en ode à la vie, nous montrant qu'un autre chemin est possible.
Un chien à ma table relie le féminin révolté et la nature saccagée : si notre époque inquiétante semble menacer notre avenir et celui des livres, les poètes des temps de détresse sauvent ce qu'il nous reste d'humanité.
Pamina habite en montagne avec son compagnon Nils. Elle se sait entourée par un clan de cerfs qui lui demeurent mystérieux, jusqu'au jour où Léo, un photographe animalier, lui propose de les guetter ensemble. Tandis qu'elle s'initie à la vie du clan, affrontant la neige et le givre avec pour seul équipement un filet de camouflage, une paire de jumelles et des carnets, elle raconte sa peur de la nuit, les futaies sous la lune, la magie de l'inconnu et le plaisir d'attendre, incognito, l'apparition des cerfs. Mais Pamina découvre un monde plus cruel que celui du règne animal, celui des hommes, car un massacre se fomente...
Un roman qui se lit comme un thriller, plein de poésie, de chagrin et de colère, sur la disparition de la beauté dans la nature et les ravages que l'homme y opère.
ZsaZsa, une romancière, quitte Paris pour aller dans les montagnes étudier la langue des oiseaux. Elle n'imaginait pas que le soir même, allumant l'écran, elle allait rencontrer une étrange Japonaise dont l'écriture la fascine aussitôt par son charme maladroit. Un jour, celle-ci débarque. Elle a peur.
Pourquoi ces deux jeunes femmes vont-elles fuir ensemble à travers les forêts, de nuit ? Qu'est-ce qui les lie ? Qui les poursuit ?
Contraints de quitter leur librairie, Sils et Jenny, démunis, décident d'aller vivre dans une vieille métairie nichée au creux de la montagne. Accompagnés par leur ânesse et par leur chienne, ils laissent tout derrière eux, n'emportant que leurs livres. Face à la solitude et éloignés du confort matériel, le couple va devoir réapprendre à vivre au coeur d'une nature sauvage et capricieuse.
Claudie Hunzinger est née en Alsace. Elle est poète, peintre et artiste plasticienne. Elles vivaient d'espoir est son premier roman.
C'est l'histoire d'amour entre Emma et Thérèse qui se sont rencontrées à Nancy, dans une classe préparatoire au concours d'entrée à Fontenay, dans les années 20. Cette histoire, Emma l'a relatée dans la correspondance et les cahiers qu'elle a tenus tout au long de sa vie, et dont s'est inspirée Claudie Hunzinger, sa fille, pour écrire le roman de ces deux femmes.
Cet amour est un modèle d'audace et de liberté. Eloignées l'une de l'autre par les postes où elles sont nommées, elles s'écrivent et essaient de s'accommoder de ces solitudes imposées. Si Emma, modèle de vitalité, y parvient sans peine (et non sans infidélités), Thérèse souffre et n'aspire qu'à retrouver Emma. Celle-ci finit par se marier peu de temps avant que la guerre n'éclate. Thérèse a été nommée en Bretagne, tandis qu'Emma, désormais en charge d'une famille, enseigne en Alsace. Les circonstances tragiques imposées par l'Histoire vont alors les empêcher de jamais se revoir. Thérèse, la délicate, la fragile, est devenue responsable d'un réseau armé en Bretagne puis capturée par la Gestapo et torturée quatre jours consécutifs, elle mourra sans avoir parlé : une héroïne magnifique, restée une héroïne invisible. Personne ne sait aujourd'hui qui elle fut. L'engagement des femmes dans le chapitre de la guerre est très peu connu. Emma, de son côté, meurtrie par un mariage qui ne lui convient guère, continue à écrire. On lit dans un cahier la dernière partie de sa vie : « C'est par la dévastation de moi-même que je me suis finalement construite. » Romancées par Claudie Hunzinger, se déploient ainsi deux trajectoires dont on n'a jamais tout à fait la clef. L'énigme et les fragments des destinées de ces deux femmes fondent l'essentiel poétique de ce roman.
En 1965, Claudie et Francis Hunzinger s'installent dans une bergerie des Hautes Vosges, deviennent bergers puis tisserands. « Bambois » est leur carnet de bord, celui des joies et des rudesses de la vie en pleine nature, devenu en quelques années un best- seller et un livre incontournable pour toutes celles et ceux qu'un retour à la terre démange. Épuisé depuis de nombreuses années, les Éditions Cambourakis republient ce titre dans leur toute nouvelle collection, « Radeau ».
Histoire d'une conversion, d'un choix, que lisent avec enthousiasme ceux qui rêvent d'une vie plus proche de la nature, Bambois est, en fait, d'abord une oeuvre littéraire, un journal de bord, celui d'un jeune couple, Mélu et Pagel. « C'est surtout le récit de Mélu : travaux, saisons, bêtes et récoltes, vivante nature, vivant amour. Belle histoire, et comme la conteuse sait conter ! Elle raconte comme elle vit ; c'est un bain de fraîcheur et d'enjouement ou c'est une danse à pas légers, à coeur ouvert... » (Nouvelle Revue Française) «... Au détour de certaines phrases on a l'impression de toucher la laine rugueuse et tendre qu'ils tissent en regardant l'hiver. » (Claude Meung - L'Aurore) « Sur eux le pouvoir des mots est très fort, et ce livre en témoigne, qui est poésie autant que livre de bord, dont le ton est prenant, plein d'allégresse, de l'émerveillement de l'instant, de la joie dans les choses de la nature. » (Centre Protestant d'Études) C'est ainsi que ce livre qui fut accueilli par un concert d'éloges est devenu un classique de la Nature.
L'Incandescente, c'est Marcelle, une adolescente vive, casse-cou, seize ans au début du roman, vingt-deux à la fin. Ce sont ses lettres écrites à Emma, la mère de la narratrice (la romancière Claudie Hunzinger), qui tissent la trame de ce roman d'amour. Autour de Marcelle et d'Emma, évoluent d'autres jeunes filles. Toute cette joyeuse bande est guettée par la maladie de ce temps, la tuberculose, ici vécue et racontée par une « enfant terrible », Marcelle, ce qui donne à l'histoire une hardiesse intrépide.
Il y a aussi dans ce roman un autre personnage clef, Marcel, le père de la narratrice, dont la face sombre et cachée se révélera soudain...
Prix Femina 2022
C'est un roman dont Yes, une jeune chienne, est le personnage principal. Un soir, celle-ci, traînant une sale histoire avec sa chaîne brisée, surgit à la porte d'un vieux couple, Sophie une romancière et Grieg son compagnon. À partir de là, le destin de Yes va tenir à lui seul la narration. D'où vient-elle, qu'a-t-elle vécu ? Est-on à sa poursuite ? La chienne se révèlera la gardienne de ce qui caractérise l'humain. La gardienne du langage. Mais une gardienne menacée.
On pourrait aussi voir dans ce roman l'histoire d'un duo féminin/animal. Il raconte en effet la grande affection qui lie Sophie, la narratrice, et Yes, la jeune chienne échappée de chez un zoophile. Chacune s'augmentant de l'autre. Chacune veillant aussi sur l'autre. Jusqu'au drame.
Mais c'est également un roman d'amour entre deux êtres humains, interrogeant quelle sorte d'amour lie encore un vieux couple, Sophie qui aime les marches dans la forêt, et Grieg, déjà sorti du monde, dormant le jour et lisant la nuit, survivant grâce à la littérature. L'intrusion de Yes sera le révélateur de l'amour qui lie ce couple en passe de l'avoir oublié.
Cependant, on peut aussi penser que le thème du roman, c'est la vieillesse. Celle du monde, celle d'un couple, celle d'une femme. Oui. Mais surtout le contraire de la vieillesse. Dans ce roman, on n'accepte pas encore la défaite. Grâce à l'irruption de Yes, il est une ode à la vie.
On peut également penser qu'on se trouve dans un roman écoféministe dont l'enjeu est ce qui lie la nature menacée et le féminin révolté.
Quoi qu'il en soit, on baigne dans des temps troublés. Bizarres. Inquiétants. Où va-t-on ? L'humanité, que deviendra-t-elle ? Que deviendront les bibliothèques, les librairies, les livres ? Mais comme il s'agit d'un livre qui prône l'extravagance, où les poètes de ces temps de détresse se sont réfugiés dans les champignons, merveilles d'un futur imprévisible, ce roman baigne dans un climat d'amour de la poésie. Son véritable enjeu climatique, c'est la poésie.
Bambois, la vie verte continue. Claudie et Francis Hunzinger n'ont rien perdu ni de leurs attachements essentiels, ni de leur obstination : « La montagne ne nous nourrit pas, il faut tout lui arracher : mais quelle richesse ! ».
Alors, Claudie et Francis, avec l'esprit de Bambois, avec le même amour, continuent à nous raconter leurs joies et leurs difficultés, la vie au jour le jour : Francis dans son atelier, Claudie dans son jardin - évocations d'amis, d'un séjour en Suisse, d'un voyage en Écosse, pour y découvrir les vieux secrets de teinture naturelle.
Car ils ont arraché à la montagne une nouvelle richesse : pour la teinture de leurs laines, ils ont redécouvert, à partir des plantes et des fleurs, le secret de merveilleuses couleurs et ils nous offrent, avec le concours de Pascale Tievant, un vrai guide pratique, si enchanteur à vrai dire, que même le lecteur que n'intéresse pas directement la teinture des laines, y trouvera son plaisir.
Comme nous le dit Pieerr Lieutaghi dans sa préface : « Ici, on parle de vivre... ».