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Ella Balaert
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«Stéphane est prêt à tout pour qu'il ne soit pas révélé, aux yeux de tous, profs, copains, garçons et filles de la classe, qu'il ne sait pas, qu'il n'a jamais su lire.»Depuis le départ de son père, quand il était petit, Stéphane vit muré dans la solitude et le silence, cachant son secret à tous, même à sa mère. Cette année, l'adolescent redouble sa sixième. Combien de temps pourra-t-il encore cacher la vérité ?
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Ella Balaert nous livre dans ce texte, malicieux et émouvant, ses réflexions sur les notions de masque, d'origine, de racines, d'identité. De plume et d'ailes raconte 30 ans de vie sous pseudonyme de l'autrice, sous forme d'un abécédaire original dans lequel se croisent confessions autobiographiques, éclairages historiques, fiches pratiques, témoignages, réflexions. La forme courte du fragment permet de piocher ce que l'on souhaite dans ces petits textes audacieux. À partir de cas concrets, le sien ou d'autres, Ella Balaert s'interroge : pourquoi prend-on un nom de plume ? C'est en les incarnant qu'Ella Balaert nous livre dans ce texte, malicieux et émouvant, ses réflexions sur les notions de masque, d'origine, de racines, d'identité. De Romain Gary à Stendhal en passant par... Ella Balaert ! "De celle qui porte le nom de ton enfance et de celle qui choisit le nom de ta plume, laquelle vit, et laquelle joue la comédie de la vie ? Laquelle met en scène l'autre, et laquelle met en mots ? Ta vraie vie se joue-t-elle derrière le rideau - tandis que ton fantôme s'agite sur la scène devant des fauteuils vides ? Qui ne connaît la clairvoyance des aveugles et l'aveuglement des bien-voyants ? C'est bouche fermée que tu parles le mieux." E.B.
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"Prenez soin d'elle" se déroule sous l'oeil d'une chatte, Madame Kosta, enfermée dans l'appartement de sa maîtresse, Jo, qui se trouve dans le coma, à l'hôpital, après une tentative de suicide. Elle a laissé un message : «Prenez soin d'elle». Ses proches, amie d'enfance, amant, frère, père... se trouvent alors requis de venir chez elle à tour de rôle pour honorer ce souhait, sans savoir si Jo survivra. Ces visites sont, l'occasion pour chacun d'un retour sur soi pour tenter de comprendre ce qui n'a pas été, ce qu'ils n'ont pas vu, pas compris.
L'écriture infiniment sensible et toute en réserve d'Ella Balaert, alliée à une construction d'une rigueur quasi clinique, emporte loin dans les profondeurs du rapport à l'autre.
«... tu disais "si ça se trouve la vie, c'est comme dans les cartoons, on pédale dans le vide mais on ne le sait pas, on avance on ne se rend pas compte que le sol a disparu puis tout à coup on s'en aperçoit alors on tombe, tout droit", tu disais ça en riant et en t'accrochant aux chaises, vaguement saoule et je ne me méfiais pas, moi Rachel ton amie d'enfance je n'ai rien vu venir et toi, est-ce que tu t'en es rendu compte, quand le sol s'est dérobé et que tu es tombée, tu étais tellement une fille sans histoires, [...] des problèmes on en a tous mais toi tu n'en faisais pas tout un plat, les choses paraissaient faciles avec toi, c'était quand, il y a un an à peine, on avait trop bu tu te souviens c'était drôle... Rachel se tait. On n'a pas idée de rire à un moment pareil, qu'est-ce qui lui prend, quelle honte. Elle redresse la tête et regarde autour d'elle nerveusement.
Personne. Juste la chatte, assise, toute droite, à l'entrée du salon.» E.B.
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"Poissons rouges et autres bêtes aussi féroces" rassemble des nouvelles qui se présentent sous la forme d'un bestiaire dans lequel le fantastique entraîne moins le lecteur/la lectrice sur les voies du surnaturel, qu'il ne déchiffre les pulsions secrètes et les recoins obscurs du coeur humain.
Dans cet autre monde qui s'ouvre, on explore en réalité ce monde-ci, traversé de féroces conflits puissants/pauvres, femmes/hommes, enfants/adultes, racismes, guerres.
Mais notre monde y est augmenté de sa face obscure, où l'humour est noir, où les êtres sont hybrides et les frontières poreuses entre l'humain et l'animal, le rêve et la réalité, le moi et l'autre, la vie et la mort.
Au sein de ce dispositif, qu'Ella Balaert mène de bout en bout avec brio, la place du langage se veut paradoxale : malgré la nomination patiente des êtres et des choses (dans les nouvelles "L'oie", "Le bernard-l'ermite", "La 6ème amibe", entre autres) il échoue à "ordonner" ce monde. Quoiqu'on en dise, il y reste de l'innommable, facteur de désordre, de chaos, si possible dérangeant et c'est tant mieux, car telle est la vertu de l'art de désordonner, de déranger, de poser au lecteur ou à la lectrice, tel un sphinx, l'énigme à laquelle il lui appartiendra de répondre, librement.
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J'ai écrit ce roman dans une grande colère et une réelle inquiétude. Je le dédie à toutes celles et tous ceux qui se sentent exclu-e-s du monde, qui n'y trouvent pas, ou plus, leur place, pour qu'ils ne retournent pas cette injustice en violence contre soi ou contre autrui. E.B.
Une femme achète deux billets pour aller voir avec son ami, deux jours plus tard, une pièce de théâtre interprétée par un de ses acteurs préférés. Les billets sont en « placement libre ». À peine sont-ils imprimés que ces deux mots, pris dans les mailles d'associations douloureuses, réveillent son angoisse de n'avoir pas sa place ici-bas. Une partie d'elle regrette déjà cet achat. La narratrice est toujours en interrogation sur sa légitimité à occuper l'espace, à avoir une place sociale ou à réussir ses relations familiales et amoureuses. Elle ressent constamment un certain décalage. Elle est alors en passe de se décourager, de renoncer à se battre. Elle a quarante-huit heures pour décider que faire : de ses billets, d'elle-même...
Ce court roman, écrit dans un style vif et enlevé sous la forme d'un dialogue intérieur, aborde avec finesse et un certain humour les impasses actuelles de nos sociétés. Il décrit un mal être face aux injonctions qui font consensus, mais celles-ci n'empêcheront finalement pas la narratrice de trouver son espace de liberté, dans une vision résolument optimiste.
« La tête te tourne un petit peu. Tu l'avais vu indiqué sur ton écran ce n'est pas une découverte que t'arrive-t-il, c'est à cause de ça n'est-ce pas, le goût de bile du billet, tu ne savoures rien du tout en fait, tu as deux places pour aller voir Denis Prigent mais si ça se trouve tu n'y verras rien, tu seras mal placée parce que les billets sont en Placement libre. Tu n'aurais pas dû réserver ces places. Où iras-tu t'asseoir? Et si tu es au dernier rang? Et si un chapeau ou si un chignon (oh comme tu le vois ce chignon avec une grosse barrette plantée dedans) vient se poser juste devant toi et te cacher la vue?
Que tu regrettes d'avoir acheté ces entrées au théâtre !
C'est le problème du placement libre : trois fois sur dix tu es mal placée et dix fois sur dix tu as peur de l'être. Tu prends en main la feuille de papier. Tu ne quittes pas des yeux le mot placement le mot libre. Tu ne verras pas Denis Prigent, tu le sens quelque chose va t'en empêcher. C'est écrit, là. » E.B.
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Le jour de sa rentrée en première, Jennifer rêve de fringues griffées... et a du mal à choisir les vêtements qu'elle va porter. Théo tourne en ridicule l'élection des délégués tout en admirant le sérieux de Clara. La belle Inès attire tous les regards mais c'est Audrey qui annonce « Ça y est, je l'ai fait ! ». Sur son blog, Romane se métamorphose en Angie néogothique jusqu'au vertige. Pierre, lui, s'éclate sur des jeux vidéo. En avril, un événement tragique resserre leurs liens à tous...
Un roman choral d'Ella Balaert aux ambiances contrastées, où chaque mois de l'année scolaire offre le portrait d'un nouveau personnage. D'une situation à l'autre, dans la légèreté ou la gravité, qu'ils aient une personnalité flamboyante, fragile ou consensuelle, ces adolescents d'aujourd'hui dont les destins s'entrecroisent en classe de première illustrent tous, à leur manière, le vers de Rimbaud « On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans ».
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George Sand à Nohant ; drames et mimodrames
Ella Balaert
- Belin
- De L'interieur
- 12 Mars 2012
- 9782701159829
Ce n'est pas une biographie de George Sand, et pourtant, on y lit quelques épisodes saillants de son histoire. Ce n'est pas du théâtre, et cependant, on y entend la voix de George et celle de Pierre Balandard, marionnette de Maurice Sand. Ce n'est pas non plus un roman, même si certains personnages sont fictifs... Ce n'est pas davantage un guide de Nohant, quoiqu'on s'y promène de pièce en pièce... Alors, de quoi s'agit-il ?
Une femme se fait enfermer à Nohant, après l'heure des visites touristiques. La nuit tombe, des voix se lèvent avec la lune: le fantôme de Sand sort de sa tombe; Pierre Balandard, marionnette, reprend vie. Retournement de situations: la marionnette et Sand échangent leurs rôles, et c'est Balandard qui va raconter à la visiteuse les liens indissolubles de sa maîtresse à ces lieux, tissés d'amours et de haines, le Nohant d'Aurore Dupin enfant, bruissant de drames enfouis et de rires étouffés, le Nohant de George Sand adulte, femme, mère, écrivain.
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Jeanne Boucher acceptera-t-elle de signer avec Christophe Lambert, fondateur des éditions Thanatographes, spécialisées dans les derniers textes, ce contrat faustien en diable par lequel elle renonce à écrire après lui avoir confié un ultime manuscrit ? Entière, en quête d'absolu et de sens, elle entretient un rapport vital à l'écriture ; face à elle, Christophe n'est-il qu'un dandy cynique qui fait commerce de la mort ? Jusqu'où ira-t-il pour la convaincre d'écrire ce texte - puis de disparaitre ?
Quel rapport ces deux-là entretiennent-ils avec Marie-Madeleine, une vieille dame impudente et truculente, qu'un autre contrat va également bientôt engager avec l'énigmatique et ténébreux réalisateur Achard Lebrument ?
Le contrat est un roman baroque, à multiples facettes, miroirs, chausse-trappes et faux semblants, qui poursuit la réflexion de son auteure sur le statut du réel et propose, outre l'histoire de ces quatre personnages :
- le pitch d'une web série sur la cuisine de l'amour - le programme drolatique d'un Festival du Dernier roman - quelques trésors de l'opérette française - un catalogue jubilatoire de derniers textes encore inédits (réels ou imaginaires) - une playlist de chansons à pleurer - des considérations étymologiques sur l'évolution de quelques mots latins et coquins - mais aussi une réflexion sérieuse sur le chant du cygne : la relation de la Littérature au Temps et à la Mort.
Qui signera ? Qui tire les ficelles ? Qui mourra ?
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Hérémiti, Monique-Mohéa, Poéma...
Trois générations de femmes, de 1947 à nos jours.
Deux univers : celui des pêcheurs de coquillages dans le Pacifique et celui des industries de Méru, « capitale de la nacre », dans l'Oise.
Le tout boutonné par un petit morceau de nacre qui va peser sur le destin de ces femmes passionnées, avides d'amour, de vérité et de liberté.
Avec sa plume subtile, malicieuse et sensuelle, Ella Balaert nous entraîne dans une saga familiale bien cadencée, aussi ronde et ciselée qu'un bouton de nacre.
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Le Cafard hérétique n° 14
Alban Kacher, Axel Sourisseau, Christine Monot, Denis Moreau, Xavier Serrano, Jean-Jacques Nuel, Lionel Ma
- Editions Lunatique
- 1 Novembre 2020
- 9781094318141
Contributeurs et contributions :
Alban Kacher // Volvere (p. 81)
Axel Sourisseau // Urbanistes du néant (extraits) (p. 52)
Christine Monot // Tout ça pour une poignée de cerises (p. 5)
Denis Moreau // Rendez-vous au cimetière Donskoï (p. 50)
Ella Balaert // L'oiseau et le serpent (p. 81)
Xavier Serrano // Les Marronniers (p. 54)
Jean-Jacques Nuel // Poésies (p. 32)
Lionel Marçal // Poésies (p. 102)
Livia Léri // On sera bien heureux (p. 24)
+ Libération (p. 90)
Martin Zeugma // Poésies (p. 72)
Mehdi Ikadarren // Bleu, Blanc, Rouge (p. 36)
Olivier Dominguez // Poésies (p. 64)
Raymond Penblanc // La dispersion des cendres (p. 12)
+ Le bruit de l'argent (p. 96)
Réginald Cornier // Chrono d'une vieille femme au sol (p. 75)
Romain Paris // Kif-Kif (p. 111)
Yan Kouton // Mare nostrum (p. 42)
Éditeurs invités :
Atelier de l'agneau éditeur
Les Editions du Paquebot
Photo de couverture et photos intérieures :
lachaisetriste -
Un homme, une femme, engagent une correspondance sur le Net. Mais l'un(e) des deux n'est pas celui que l'autre croit. Jeux de séduction épistolaire, libertinage amusé, masques, mensonges et vérités... On croit ne jouer qu'avec les mots. Mais le drame n'est pas loin. En feront l'expérience Jeanne, vingt-cinq ans, musicienne et romantique ; Sophie, la quarantaine mondaine et cynique ; Alice, une trentenaire accro au poker, la flambeuse du groupe, et Ulysse, un antiquaire un peu distant mais si élégant !
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TITRE : Alix COLLECTION : L'Histoire comme un roman ACCROCHE : Un roman
d'aventure riche en rebondissements dans le Bordeaux du XVIIIe siècle. La suite
des Voiles de la liberté (janvier 2009). ARGUMENTAIRE : Nous sommes en 1784. La
petite soeur de Jean a grandi. Depuis la mort de son père et depuis que ses
frères et soeur ont trouvé à s'employer ailleurs, elle est livrée à la dureté de
sa belle-mère. Celle-ci en a assez de nourrir une bouche inutile et décide de
la placer à son tour. Elles arrivent un matin devant une grande bâtisse de la
vieille ville de Bordeaux. C'est là que réside la famille Buchez dont la
fortune s'est faite dans le commerce. Alix est confiée à l'intendante, Berthe,
une redoutable vieille femme qui a barbe au menton et qui « forme » la fillette
au métier de servante avec rudesse, cruauté, et rapacité. Telle Cendrillon, la
petite fille trime toute la journée, est nourrie chichement et dort dans une
soupente. Les deux enfants de la maison la tourmentent et s'amusent à exercer
sur elle leur autorité abusive de petit monsieur et de petite demoiselle. Alix
forme très vite des rêves de fuite, mais elle doit patienter jusqu'à l'hiver.
Un soir que ses maîtres se disputent à l'étage et que Berthe dissimulée se
tient aux aguets pour suivre les détails de cette querelle, elle se faufile à
l'extérieur... AUTEUR Après une enfance en Normandie et en Bretagne, Ella
BALAERT vit successivement à Rouen, à Paris et dans le Nord, et s'installe
finalement dans le Valois. Elle a étudié à l'École Normale Supérieure de
Fontenay-aux-roses et passé l'agrégation de lettres. Elle est l'auteur de Mary
Pirate aux Éditions Zulma.
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Roman Senior dès 10 ans Violette a dix ans, elle vient de déménager, et se fait très bien à sa nouvelle vie. Une seule ombre au tableau : son professeur de piano. Il ne lui fait jamais de compliments, alors que Violette s'applique. Il est tellement sec, tellement exigeant, qu'elle l'a surnommé "Le Hibou". Déjà que ce n'est pas facile, le piano... mais dans ces conditions ! Pourtant, peu à peu, Violette comprend mieux son maître de musique.
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Sylvain, grand amateur de jeux en tous genres, doit passer quelques jours en forêt pour les besoins d'un jeu de rôle. Sa mission ? Rejoindre le Peuple de la Forêt. Son personnage ? Esus, le dieu gaulois. Sa première épreuve ? Franchir « le trou des âmes » d'un mégalithe, dit de La pierre aux Fées. Mais de l'autre côté des âges et des temps, l'attendent, et de pied ferme, les clandestins de l'histoire, les bannis des sociétés humaines, tous les proscrits (héros historiques ou figures de légendes) à qui la forêt depuis toujours prête asile et refuge.
Récit d'initiation, ce roman est aussi une exploration des forêts de l'Oise et, petit clin d'oeil au passage à Gérard de Nerval, une invitation à la traverse, à la rêverie et à la connaissance des mystères de la Forêt.
Ouvrage écrit dans le cadre d'une résidence d'auteur dans l'Oise en 2008.
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personne ne sait comment cela commence.
un jour, il s'est trouvé garé là, ce car. posé sur les hauteurs de la ville. personne ne l'a vu venir, s'installer, s'inscrire peu à peu dans les habitudes urbaines, et pourtant un jour, ils étaient tous là, femmes, hommes, bêtes, treize-oignons, quatre-b, la mont-joli, babelle et les autres : la bande des chiens comme on les appelait, les cyniques. et, de ce jour, il n'était plus question de confondre ce car avec une ligne de bus régulière, ni de prendre ses passagers pour ce qu'on appelle communément des honnêtes citoyens.
c'est du moins ce que les renseignements généraux ont fait croire.
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L'Amérique, les tribus indiennes et les étendues sauvages... Jean, jeune villageois de Pauillac, n'y aurait pas songé si le hasard - et la maréchaussée - ne l'avaient poussé à embarquer clandestinement à bord de La Victoire. Sur le navire se cache un passager d'importance, le marquis de La Fayette, en mission pour défendre ses idéaux et soutenir les insurgés américains. C'est à ses côtés, et grâce à la protection du médecin de bord, que Jean va s'inventer un nouveau destin et s'éprendre de liberté.
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Lettre dechiree (la) - - roman senior des 11/12 ans
Balaert Ella
- Pere Castor
- 1 Novembre 1998
- 9782081644861
Stéphane a treize ans et redouble sa 6e. Il cache farouchement la cause de son échec scolaire : il ne sait pas lire. Muré dans son secret et sa solitude depuis le départ de son père dont personne ne parle jamais, Stéphane se débat dans un monde de silences et de dissimulations.
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