Conditionnée par le récit héroïque imposé par Napoléon puis par la cohorte de mémorialistes du Consulat et de l'Empire, l'histoire de la « Grande » Armée repose sur un certain nombre de légendes, devenues vérités pour le public car relayées par une historiographie complaisante.
Conduite par un génie invincible adulé par ses grognards, temple de l'héroïsme et incarnation de la méritocratie puisque chaque soldat a dans sa giberne un bâton de maréchal, elle vole de victoires en victoires jusqu'à son engloutissement par « le général hiver en Russie » avant de livrer des derniers combats homériques dont la campagne de France et la défaite glorieuse de Waterloo attribuable au choix à l'incurie de Grouchy, à la folie de Ney, à des trahisons ou à la météo plutôt qu'aux manquements de son chef.
En regard, la légende noire, d'inspiration anglaise et royaliste, a imposé une poignée de thèmes comme la répulsion de Napoléon envers toute forme de progrès (n'est-ce pas Fulton ?), son mépris de la vie humaine -le fameux « million de morts », le caractère inexpugnable d'Albion sans oublier sa supériorité écrasante sur mer ou dans le maniement au combat de l'infanterie.
Afin de rétablir toute la vérité, Thierry Lentz et Jean Lopez ont mobilisé un commando d'authentiques spécialistes pour passer au crible une vingtaine de ces affirmations, parmi les plus célèbres, et les passer au crible dans des contributions aussi vivantes que riches en surprises et en révélations.
Un exercice salutaire qui renouvelle en profondeur l'histoire napoléonienne.
La bataille de Valmy, en 1792, marque l'irruption d'un type d'armée comme le monde n'en avait jamais connu : une armée massive et nationale de citoyens-soldats qui, conjuguée au génie de Napoléon, va conquérir l'Europe. Deux cent vingt ans plus tard, les opérations au Mali, de 2013 à 2022, voient intervenir une force française qui semble ne plus avoir de points communs avec la précédente : de petite taille, professionnelle, experte en opérations extérieures, en contre-insurrection comme en contre-terrorisme. Comment est-on passé de l'une à l'autre, à travers deux guerres mondiales, les grands conflits européens du xixe siècle et une multitude de guerres coloniales, tel est le sujet central de cet ouvrage important.
En 61 articles richement illustrés de photos, dessins, cartes et infographies, il permet au lecteur de parcourir deux siècles d'histoire militaire, à travers non seulement l'histoire des batailles mais aussi celle des troupes, des armes et des doctrines. Comme les deux ouvrages précédents nés de la collaboration de Perrin et de Guerres & Histoire - La Wehrmacht puis La Guerre antique -, L'Armée française, de Valmy au Mali est une somme due aux meilleurs historiens racontée avec clarté et justesse, propre à séduire tous les publics. Ce livre tombe au moment exact où, du fait de la guerre en Ukraine, la France se doit de repenser à nouveau son armée. Elle aborde ce nouveau chapitre forte d'une tradition qui est probablement la plus riche du monde de par la variété de ses expériences qui l'ont conduite, plus d'une fois, comme l'écrivait de Gaulle, à « des succès achevés aux malheurs exemplaires ».
Parmi toutes les armées qui ont arpenté le monde, certaines, par leur efficacité guerrière, leur performance tactique, leur adaptabilité et leur résilience, ont marqué l'histoire. Dix systèmes militaires qui ont sublimé l'art de la guerre sont réunis dans cet ouvrage collectif : l'armée assyrienne, la légion romaine, l'armée byzantine, les Mongols, l'armée ottomane, la Royal Navy, la Grande armée, l'armée allemande, l'armée rouge, l'US Army, auxquelles s'ajoute un chapitre essentiel sur ce qui définit justement une grande armée.
Une somme incontournable.
Que s'est-il passé en mai 1942 dans la steppe autour de Kharkov, en Ukraine ? L'Armée rouge a lancé une offensive qui s'est conclu pour elle par un énorme désastre. Les Allemands étaient une fois de plus les plus forts ! Mais les leçons seront tirées et ce sera le dernier désastre des troupes de Staline. L'ouvrage Kharkov 1942 décrit, analyse et explique en détail cet énorme affrontement dont l'issue était en vérité imprévisible. Les clés de la bataille, replacées au coeur de la campagne du printemps 1942 et de l'ensemble de la guerre germano-soviétique, sont fournies au lecteur avec un cahier de cartes en couleur qui l'aidera à en suivre les péripéties au jour le jour. Une partie finale expose les conséquences de cette défaite soviétique, la façon dont les historiens - de l'est comme de l'ouest - en ont rendu compte et en recherchera les traces mémorielles dans l'Ukraine et la Russie d'aujourd'hui. L'écriture est fluide, toujours appuyée sur des sources allemandes et russes de première main.
Tels sont les traits de cette nouvelle collection "Champs de bataille". Un texte alerte, une contextualisation intelligente, une méthode historique irréprochable, la recherche de la résonance de l'événement dans la longue durée. L'objectif ? Rien moins que le renouvellement de l'histoire bataille, favorite du grand public mais qu'il fallait dépoussièrer.
Ramsès II, Nabuchodonosor, Alexandre le Grand, Hannibal, César, Attila : qui ne connaît ces grands conquérants de l'Antiquité ? Comment faisaient-ils la guerre, comment assiégeaient-ils les villes, comment nourrissaient-ils leurs soldats, où trouvaient-ils le fer pour leurs armes, les chevaux pour leurs chars et le bois pour leurs vaisseaux ? Il manquait aux premiers millénaires de l'Histoire leur fresque guerrière, nourrie des dernières découvertes de l'archéologie et éclairée par les commentaires d'historiens d'exception.
En quatre parties (« Guerres et batailles », de Qadesh en - 1274 av. J.-C. aux champs Catalauniques en 451 apr. J.-C. ; « Armes et tactiques » ; « Les chefs » ; « Les troupes ») et en près de soixante-cinq chapitres, voici une histoire militaire de l'Antiquité sans précédent, dont la matrice est forgée d'articles parus dans Guerres & Histoire, augmentés de nombreuses contributions inédites. Quand la guerre apparaît-elle dans l'histoire de l'humanité ? Pourquoi devient-elle, dès l'époque sumérienne, le mode usuel de régulation des conflits ? Pour quelles raisons les Assyriens ont-ils autant valorisé l'agression, la conquête, l'usage de la terreur, et, les premiers, rêvé à la domination du monde ? Pourquoi la construction d'Assurbanipal ou celle d'Alexandre n'ont pas duré quand l'empire de Rome a semblé s'éterniser ? Comment les invincibles légions ont-elles pu se faire étriller par les cavaliers virevoltants, surgis des steppes, ou par des cohues de Germains ? Comment ne pas s'étonner qu'en dépit d'une économie de stricte subsistance, l'Antiquité n'ait cessé de lever des armées, d'édifier des remparts, d'inventer des machines pour les faire tomber, d'exécuter les vaincus ou de les réduire en esclavage ? Autant de questions, parmi beaucoup d'autres, auxquelles répondent les meilleurs spécialistes dans cet ouvrage novateur.
Fort de sa méthode qui a fait le succès notamment de l'Infographie de la Seconde Guerre mondiale et de La Wehrmacht. La fin d'un mythe, tous deux parus chez Perrin, Jean Lopez illustre largement ce volume par une iconographie abondante mais choisie, associant 100 cartes et schémas, de nombreuses infographies et de somptueuses reconstitutions, notamment de Giuseppe Rava, l'illustrateur virtuose de la bataille antique.
Une somme incontournable sur les armées antiques. Un futur classique.
Au sommaire de cette publication très attendue, un dossier consacré aux "Femmes de guerre. Le mythe, le tabou et la nécessité" et nos rubriques habituelles :
Les grandes archives : Léon Cuffaut: de l'Espagne de Malraux à l'escadrille Normandie Niémen.
Infographie : Radiographie des désastres romains: Tessin, Trébie, Trasimème, Cannes.
Interview posthume : "Sire, deviez-vous vraiment entrer en guerre ?" De notre envoyé spécial à Camden Place auprès de l'ex-empereur Napoléon III.
Le concept : La manoeuvre.
Récit : Les paras allemands sur la Crète: la première conquête par les airs.
Portfolio : La guerre de Corée.
L'arme : Comment le Moyen Age a inventé le canon.
Interview : Robert Paxton s'est-il trompé ? Les Français et les Juifs sous Vichy.
Portraits croisés : Lee et Grant, les frères ennemis.
Le débat : France-Algérie: peut-on (ré)concilier les mémoires ?
Du magazine, le Mook hérite de la variété des sujets et de leur traitement. De la guerre propose ainsi de voyager à travers les conflits de l'Antiquité à nos jours, de s'intéresser à la théorie, aux bataille, aux uniformes, aux armes, aux grands chefs, aux combattants, à l'action psychologique. De la guerre fait flèche de tout bois : interviews croisés, interviews posthumes, archives sonores, infographie, cartographie, photographie, illustrations d'époque.
Du livre, le mook reçoit la clarté de la mise en page, le temps de la lecture longue, la qualité de l'écriture, la profondeur de la réflexion, la fréquentation des meilleurs historiens. De la guerre ne se jette pas après lecture : c'est un vrai livre qui se conserve, auquel s'ajouteront, deux fois par an, d'autres encore, qui feront collection.
En 168 pages, De la guerre offre une belle palette historique. Hitler a-t-il eu une chance de gagner ? Telle est la question du dossier central autour de laquelle s'empoignent Jean Lopez, Benoist Bihan, Nicolas Aubin et deux grands historiens britanniques, Richard Overy et Andrew Roberts.
Si ce dossier est copieux (30 pages), il ne relègue pas dans l'ombre les autres articles.
Une archive sonore du capitaine Paul-Alain léger -un véritable personnage de roman-, donne à comprendre les ressorts profonds de la plus incroyable opération d'intoxication jamais menée : la « bleuite » durant la guerre d'Algérie.
Le plus talentuteux des infographistes français, Nicolas Guillerat, offre une comparaison graphique inédite entre les trois grandes batailles de la Guerre de Cent ans : Crécy, Poitiers, Azincourt, et tout devient lumineux.
Chine et Inde s'affrontent dans l'Himalaya en 1962, et un des plus grands photo-reporters de guerre, Larry Burrows, capte les images d'une guerre en atmosphère raréfiée: c'est l'objet d'un magnifique portfolio.
Le maréchal Grouchy, interviewé par un journaliste du Monde, s'explique en personne sur les raisons de son fiasco à Waterloo : « Soudain, joyeux, il dit : "Grouchy !" - C'était Blücher".
On attribue l'expression "brouillard de la guerre" à Clausewitz, mais en réalité elle est issue d'une fausse interprétation qui cache une grave méprise dont les États-Unis ont payé le prix, et nous avec : c'est l'objet de cette rubrique "concept" rédigée par Benoist Bihan.
Comment et pourquoi entre le XVe et le XVIIe siècle, le soldat reçoit un uniforme précis, chargé de symboles et de fonctions particulière: c'est cette révolution de l'apparence que décrypte Dominique Prévot, conservateur au Musée de l'armée.
« Si Dieu nous fait la grâce de perdre encore une pareille bataille, Votre Majesté peut compter que ses ennemis sont détruits ». Ainsi s'exprimait le maréchal de Villars devant le Roi Soleil, au soir de la bataille de Malplaquet. D'une plume alerte, Clément Oury raconte comment une énième défaite concédée devant Marlborough sauve en réalité le royaume.
Le professeur François Cadiou nous régale des portraits croisés d'Hannibal et de Scipion et, au travers de la vie de ces deux maîtres de guerre, démonte les deux moteurs de la lutte à mort entre Rome et Carthage.
Dans une uchronie tirée au cordeau, Emmanuel Hecht se demande si le destin de la France n'aurait pas été complètement chamboulé par la victoire de la Fronde.
Enfin, Thierry Lentz et Jean Lopez s'effordent, dans une interview croisée, de montrer en quoi la campagne de Russie de Napoléon et celle d'Hitler se ressemblent, et en quoi elles différent.
De la guerre s'achève par une série d'interviews d'auteurs qui présentent leurs travaux à paraître dans le second semestre de 2021 : histoire militaire, roman et polar historique, BD d'Histoire...
Les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale en Europe sont les plus sanglants et les plus destructeurs de tout le conflit. Chaque jour, en moyenne, 30 000 êtres humains perdent la vie. De cette orgie de mort, Hitler est le grand responsable. Diminué par la maladie, traqué, contesté ou haï par son peuple même, réduit à vivre sous les bombes dans un trou humide, il continue néanmoins à alimenter le brasier.
Pour comprendre ce cataclysme, Jean Lopez livre la chronique des derniers jours de la vie du Führer, du lundi 15 janvier 1945, à 18 heures, lorsqu'il quitte les Ardennes, jusqu'au 30 avril, à 16 heures, une demi-heure après le suicide d'Eva Braun.
Dirigé par Jean Lopez, avec la collaboration de Nicolas Aubin et Vincent Bernard, et superbement mis en scène par le data designer Nicolas Guillerat, ce livre exceptionnel, tant par sa forme que son contenu, est le fruit de l'association de compétences complémentaires réunies pour la première fois. Il part d'un constat : la masse de données disponible sur la Seconde Guerre mondiale n'a jamais été aussi importante mais il est devenu difficile de lui donner du sens et, surtout, d'en rendre compte à un large public. Il fallait donc inventer, dans une démarche historienne et en puisant aux meilleures sources internationales, une forme permettant à la fois de traiter la masse de données (data) disponible et de les rendre intelligible au plus grand nombre. Cette forme, c'est l'infographie, et le résultat est époustouflant, qu'il s'agisse de renouveler nos connaissances, de visualiser les grandes lignes du conflit, de comprendre aisément des phénomènes complexes ou tout simplement de relier des aspects de la guerre jusqu'ici éclatés.
En quatre parties ? Mobilisations, productions et ressources, Armes et armées, Batailles et campagnes, Bilan et fractures ? rassemblant une soixantaine de grands thèmes ? l'équation pétrolière, qu'est-ce qu'une division d'infanterie ?, l'opération Barbarossa, la logistique alliée en Europe, la reconquête américaine du Pacifique, le système concentrationnaire nazi, l'épopée de la France libre, les pertes allemandes, la guerre dans le désert... ?, c'est bien tout le second conflit mondial qui est ici repensé à travers une forme particulièrement accessible, profondément originale et non moins esthétique.
Cette nouvelle édition au tirage limité a été revue et actualisée et paraît sous un nouveau format, pour offrir un confort de lecture idéal.
cet ouvrage couvre les opérations militaires menées en russie du sud entre mai 1942 et mars 1943, dont la destruction de la 6e armée à stalingrad est le point d'orgue.
tous les éléments permettant de comprendre cet événement inouï sont analysés: les graves défaites soviétiques du printemps (kharkov, crimée), les tentatives d'intoxication des deux camps (dont la mystérieuse opération kreml), les problèmes logistiques écrasants, l'échec pitoyable des t-34 dans la boucle du don. les raisons de la combativité des soviétiques dans la ville en ruines font l'objet d'un examen systématique, loin des caricatures jusqu'ici proposées.
l'effort d'adaptation des deux adversaires à la guerre urbaine - nouveauté radicale de l'histoire militaire - est décortiqué, de même que l'échec du pont aérien de la luftwaffe. au passage, l'auteur fait tomber nombre de mythes et de légendes: non, paulus n'avait aucune chance de réussir une percée; oui, hitler a eu raison de lui refuser l'ordre de sortie; non, la bataille n'était pas perdue d'avance pour la wehrmacht; oui, l'union soviétique est bien dans la situation économique catastrophique qu'a prédite hitler.
des aspects méconnus de la bataille sont également développés: la contre-offensive soviétique n'a pas 1 chance sur 100 de réussir au moment oú elle est conçue; eremenko a magnifiquement bloqué la tentative de dégagement de manstein; le renseignement allemand a subi son pire échec de la guerre. à cause d'un fiasco tenu longtemps secret par les soviets! hitler a laissé filer une chance réelle de priver l'urss de pétrole et staline, par excès de nervosité, a manqué un "super stalingrad", qui aurait raccourci la guerre de 18 mois.
trente-huit cartes permettent de suivre en détail l'ensemble des opérations et de regarder d'un oeil neuf la plus célèbre bataille de la seconde guerre mondiale.
Le 5 juillet 1943, autour de la ville de koursk, hitler déchaîne la plus importante bataille de matériel de la seconde guerre mondiale.
Durant 12 jours, près de 3 millions d'hommes, 8 000 chars et 5 000 avions vont s'affronter dans une mêlée dantesque. appuyé sur les derniers travaux américains, allemands et russes, cet ouvrage décape la vision de la bataille de koursk, en démonte les mythes et les légendes. non, l'opération citadelle n'était pas une mauvaise idée, et hitler n'a pas compromis les chances allemandes. oui, la wehrmacht est passée à deux doigts de la victoire.
Non, les panzers n'ont pas été laminés : ce sont les t-34 qui ont reçu une terrible correction. non encore, l'espionnage n'explique pas le succès de l'armée rouge. oui, enfin, cette bataille est une des plus importantes du conflit, à condition de la considérer en même temps que les contre-offensives soviétiques d'orel et de kharkov. ce livre souligne les progrès opérationnels des soviétiques, leur supériorité dans la planification stratégique, leur maîtrise de la maskirovka, cet art de tromper l'ennemi sur ses buts véritables.
Il met notamment en lumière le rôle joué par la bataille du mious, demeurée quasi inconnue en occident.
Pourquoi, tout au long des siècles, les généraux ont-ils remporté tant de victoires qui n'amenaient pas la fin du conflit ? Pourquoi le sang versé servait-il si peu les objectifs assignés par le pouvoir à ses armées ? Pourquoi, pour prendre un exemple entre mille, les meilleures armées du monde ont-elles été réduites, entre 1914 et 1918, à un face-à-face aussi désespérant que stérile dans la boue des tranchées ? Conduire la guerre livre les clés de cette impasse et montre qu'un grand penseur soviétique oublié, Alexandre Svetchine, a montré la voie pour en sortir.
Jean Lopez amène Benoist Bihan à exposer sa pensée sur ce digne héritier de Clausewitz, sa vie, sa pensée et son oeuvre, réflexion mûrie depuis quinze ans et nourrie d'une formidable érudition. Chemin faisant, les deux complices nous offrent une promenade à travers vingt-cinq siècles de conflits. Ils revisitent les batailles dites décisives et l'action de ceux qu'on a présentés comme de grands capitaines. L'ouvrage ne se contente pas d'être historique et critique. En décortiquant l'oeuvre de Svetchine, il expose la solution - l'art opératif - pour que les combats deviennent pleinement utiles à la stratégie et s'harmonisent avec la tactique. Original dans son approche, puissant par ses arguments, plaisant à lire de par sa forme dialoguée, cet ouvrage est totalement original et devrait marquer la pensée militaire d'une pierre blanche.
L'objectif ? Rien moins que le renouvellement de la pensée stratégique, un domaine apprécié du grand public mais qu'il fallait dépoussiérer et mettre à la portée de tous en trouvant le bon équilibre entre théorie et Histoire.
De la Wehrmacht, on croyait tout connaître. Vivant sur un mythe formé par Jacques Benoist-Méchin et relayé par des dizaines d'historiens, le public croit en la légende « dorée » de la première armée du monde demeurée invincible, avant de crouler sous le nombre, tout en combattant héroïquement jusqu'au bout sans trop se compromettre avec le nazisme.
Si, comme toute légende, celle-ci s'appuie sur une part réelle - le blitzkrieg, la pulvérisation des adversaires successifs jusqu'en décembre 1941, une capacité d'innovation forte, notamment dans les chars et l'aviation -, elle n'en est pas moins largement outrée et souvent mensongère.
Pour rétablir « les » vérités, Jean Lopez et son équipe habituelle de rédacteurs nous offrent une histoire globale sans précédent, dont la matrice est forgée d'articles parus dans Guerres & Histoire, augmentés de nombreuses contributions inédites.
En deux grandes parties (« La supériorité militaire allemande. Etude d'un mythe » et « Les opérations »), l'ensemble raconte toutes les grandes campagnes et batailles (Dunkerque, batailles d'Angleterre, Barbarossa, Stalingrad, Koursk, Débarquement, Bagration, Market Garden, Ardennes, bataille de Berlin, etc.), mais offre de surcroît de riches chapitres plus analytiques disséquant notamment l'héritage intellectuel et opérationnel depuis Frédéric II, les stratégies en vigueur, les logistiques déployées et la qualité véritable des hommes et du matériel. Des témoignages recueillis auprès des vétérans complètent le propos.
Une nouvelle édition de ce futur classique.
La vie - et la mort - des dix-sept maréchaux de Staline.
Que savons-nous des maréchaux que Staline a élevés, ces hommes à qui l'on doit la création de l'Armée rouge et sa formidable victoire contre l'Allemagne nazie et le Japon impérial ? Certains figurent parmi les plus grands capitaines du siècle passé : Toukhatchevski, Chapochnikov, Joukov, Vassilevski, Koniev, Rokossovski, Malinovski, Tolboukhine. À leurs noms s'attache aussi la conquête de l'Europe orientale et centrale, et son intégration au monde soviétique. L'on sait moins que nombre d'entre eux ont joué un rôle politique important dans les dix ans qui ont suivi la mort de leur maître, et ce jusqu'à la fin des années soixante. Cet ouvrage unique en son genre donne à suivre des parcours individuels stupéfiants, parfois tragiques, quelques fois rocambolesques, toujours inattendus. Le récit de ces dix-sept vies parallèles compose ainsi une fresque immense qui va de la Première Guerre mondiale à la crise des fusées à Cuba, de l'océan Pacifique à Berlin, des défilés glorieux sur la Place rouge aux geôles de la Loubianka.
L'opération Barbarossa, qui s'ouvre le 22 juin 1941, ne ressemble à aucune autre dans l'Histoire. Elle met aux prises les deux systèmes militaires les plus puissants et les deux régimes les plus brutaux. La Wehrmacht conjugue la logique exterminatrice du nazisme avec celle de sa propre culture militaire, qui pousse la terreur à son paroxysme. Quant à l'Armée rouge, elle se vide de son sang, prise entre les feux d'un ennemi affranchi de toutes les normes humaines et la répression sauvage du bolchevisme stalinien. Dix millions d'hommes s'affrontent. Combats, exécutions, exactions, famines délibérées tuent en 200 jours plus de 5 millions d'hommes, de femmes et d'enfants, de soldats et de civils. Détaillant dans cette fresque monumentale le premier semestre des opérations, Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri nous offrent une somme exceptionnelle et unique.
PRIX CHATEAUBRIAND 2019.
PRIX DU GUESCLIN 2019.
Les idées reçues sur la Seconde Guerre mondiale abondent. Mais desservant la cause de la connaissance, elles montrent surtout que la propagande de l'Axe comme celle des Alliés a durablement imprimé sa marque. Ce volume vise donc à rétablir quelques vérités en revenant, au crible de vingt-trois entrées, sur les grands mythes de cette guerre qui, tenus pour vérités d'Evangile, n'en restent pas moins erronés. Ainsi, par exemple, combien de Français persistent à croire que la défaite aux jours sombres de 1940 était inscrite dans les astres ou que Hitler n'a fait que devancer une attaque de Staline ? A ces questions essentielles, les meilleurs spécialistes apportent au fil de chapitres courts et enlevés des réponses souvent inattendues, parfois surprenantes et toujours passionnantes.
L'histoire de la Seconde Guerre mondiale nous semble bien connue ; elle est en réalité encore largement construite sur un certain nombre de mythes qui ont la vie dure auprès du grand public. Pour y remédier, et dans la lancée du premier volume, Olivier Wieviorka et Jean Lopez ont réuni les meilleurs historiens de la période, y compris à l'international (Robert Paxton). Sur chaque sujet, ils cassent les clichés convenus et les images toutes faites, donnant, au final, un ouvrage aussi agréable à lire que novateur.
En voici le sommaire :
- 1 000 victoires aériennes et 100 000 tués: les mythes héroïques du printemps 1940 ;
- Entre 1940 et 1944, Vichy a protégé la France ;
- Les Allemands ont failli remporter la bataille d'Angleterre ;
- La marine japonaise était redoutable ;
- Les Allemands n'ont pas pris Moscou à cause de l'hiver ;
- Le régime de Vichy a protégé les Juifs français en sacrifiant les Juifs étrangers ;
- Hitler, chef infaillible ?
- Les FTP, fer de lance de la résistance armée en milieu urbain ;
- Stalingrad, le tournant de la Seconde Guerre mondiale ;
- Les Italiens, de gentils occupants?
- Les homosexuels d'Europe ont été déportés ;
- Midway, tournant décisif de la guerre du Pacifique ;
- La Suisse, un pays neutre ;
- Patton, le meilleur général américain ;
- Le coeur de la France libre battait à Londres ;
- La propagande a joué un rôle décisif pendant la Seconde Guerre mondiale ;
- Le monde arabe a souhaité la victoire du Reich ;
- Le PCF n'a pas voulu prendre le pouvoir à la Libération ;
- Les Soviétiques l'ont emporté grâce au nombre ;
- Le bombardement d'Hiroshima a été de loin le plus meurtrier que le Japon ait jamais connu ;
Première biographie en français du maréchal Gueorgui Joukov (1896-1974) bâtie à partir de documents inédits issus des archives soviétiques, ce livre brosse le portrait complet - aussi bien militaire et politique qu'intime et familial - d'une figure essentielle de la Seconde Guerre mondiale et de l'Union soviétique. Entre triomphe militaire et disgrâce politique, Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri restituent avec brio la vie romanesque du vrai vainqueur de Hitler.
Une somme indépassable, rééditée dans une nouvelle édition « Tempus » en couleurs richement illustrée.
La Seconde Guerre mondiale a duré près de six années, aussi longues que terribles. Cette durée s'explique, bien entendu, par les formidables moyens que les belligérants déployèrent sur terre, sur mer et dans les cieux : au vu des forces mobilisées, il était vain d'espérer abattre l'ennemi par une campagne unique ou une bataille décisive. Mais les erreurs commises expliquent aussi que ce conflit se soit éternisé. Si Hitler ne s'était pas obstiné à gagner la bataille d'Angleterre ou à prendre Stalingrad, si la France, en mai 1940, n'avait pas imprudemment lancé ses forces en Belgique et en Hollande, si les Anglo-Américains n'avaient pas débarqué en Afrique du Nord..., la face de la guerre en eût été changée et sa durée vraisemblablement raccourcie.
En traquant les erreurs commises par les deux camps, ce livre, toutefois, ne cherche pas à céder aux vertiges de l'uchronie, en imaginant « ce qui se serait passé si ». Son ambition est tout autre : il vise en effet à explorer la rationalité des acteurs. Car les décisions prises par les dirigeants politiques ou les chefs militaires reposaient sur un ensemble de paramètres qu'il importe de décrire, afin de comprendre pourquoi ils menèrent à l'échec. Les stratèges se fondaient sur des informations parfois imparfaites, sur des moyens souvent limités, sur des hypothèses par moment fallacieuses. Autant de facteurs qui conduisirent, plus d'une fois, au désastre. Mais les historiens n'accorderont pas toujours le primat à la raison. De fait, malgré les enjeux colossaux d'une guerre où des millions de vies étaient en jeu, l'orgueil, l'obstination, le carriérisme et l'opportunisme pesèrent aussi lourdement dans la prise de (mauvaises) décisions.
Autant de cas de figures qu'illustreront, de Stalingrad à Market Garden, de la stratégie navale des Japonais à l'insurrection de Varsovie, vingt contributions proposées par les meilleurs spécialistes de la Seconde Guerre mondiale.
Les erreurs : L'appeasment ; La Japon attaque la Chine ; Hitler choisit l'Italie ; La manoeuvre Dyle Breda ; Le haltbefehl devant Dunkerque ; L'armistice de 1940 ; L'intervention italienne en Grèce ; Barbarossa ; Ne pas capturer Malte ; Dieppe 1942 ; L'abandon de Singapour ; Le débarquement en Afrique du Nord ; Midway ; La politique arabe du Reich ; Monte Cassino ; Stalingrad , Le bombardement stratégique ; L'unconditional surrender ; L'insurrection de Varsovie ; Market Garden :
Avec plus de 6,7 millions de victimes estimées en France en 2020, l'inceste est un véritable fléau de santé publique. Il fait pourtant l'objet d'un puissant déni dans la société. L'impact sur la santé psychologique et physique des victimes ainsi que ses conséquences sociales sont considérables et nécessitent une réelle reconnaissance ainsi qu'une prise en charge psycho-socio-judiciaire adaptée.
Sous forme de questions-réponses, cet ouvrage présente les principales problématiques liées à l'inceste, son dépistage, ses conséquences et sa prise en charge. Des outils et des solutions sont proposés aux décideurs, professionnels et citoyens afin d'agir et de contribuer à la protection de nos enfants.