Même les Chinoises n'ont plus les pieds bandés.
En 1920, une jeune fille refuse de porter le corset. De voir le monde et l'horizon se réduire à sa maison. De céder sous la menace de sa mère de lui enlever ses livres. Elle les cachera mais ne se soumettra pas.
Le Ramadan de la parole De nos jours, blessée par l'attitude irrespectueuse des garçons, une ado décide de faire le «ramadan de la parole».
«C'est quoi ce monde où il faut toujours craindre ? (...) Je ne veux plus participer à ce langage qui fait de nous des bêtes de crainte. Je me lave de toutes ces insultes qu'on entend, de tous ces gestes obscènes, de tous ces interdits qu'ils jettent sur nous pour se protéger de leurs désirs.» (extrait) À l'affiche Une jeune fille se révolte contre sa mère qui a vendu son corps pour une affiche publicitaire.
Les parents de valentine se disputent.
Valentine a du chagrin, un chagrin qu'elle n'arrive pas à exprimer. alors elle tombe, se fait mal. aussitôt ses parents accourent, la consolent, et oublient de crier. a partir de ce moment, dès qu'une dispute s'annonce, valentine est malade.
Samira habite la cité des Quatre-Routes. Alors que toute sa famille pense au mariage de sa soeur, Samira rêve d'échapper aux traditions, de devenir journaliste et d'être libre. Lorsqu'elle doit mentir à ses parents pour aider un ami, elle doute. Est-elle obligée de trahir les siens pour vivre comme elle l'entend ?
Elvis a réalisé un exploit. Il a posé une marque rouge tout en haut du mur du collège. Il mérite le titre de chef de la bande des Buttes-Rouges. Yasmina, elle aussi, entend bien montrer de quoi elle est capable. Une fillle n'aurait-elle pas le droit de défier le chef ? N'écoutant qu'elle-même, Yasmina relève l'impossible défi.
Si même les arbres meurent : Dans un couloir d'hôpital, deux enfants attendent. Leur père alpiniste est plongé dans le coma. La bienveillance d'un balayeur va leur permettre de s'évader.
Quitte ta mère : Comme chaque année, Bastien part pour l'été chez son grand-père.
Mais le vieil homme ne va pas bien : il a du mal à faire le deuil de sa femme.
La boutique jaune : Marion passe tous les matins devant la boutique jaune, qui exerce une attirance magnétique sur elle. Un vieil homme, Adalbert, va lui en raconter la bouleversante histoire.
(Prix du livre de Metz 2003/Prix des mangeurs de livres, Carpentras 2004) Une heure, une vie : Les parents d'Aurélie se sont séparés sans rancune. Dans le train qui la ramène chez sa mère, elle se raconte des histoires, chaque fois différentes, et qui la font pleurer. Elle a besoin de dire sa peine, d'évacuer ses sentiments.
Ces quatre romans d'une grande auteure plongent aux racines des questions existentielles, avec une narration délicatement simple. Du grand art.
Dans ces trois nouvelles, Jeanne Benameur dénonce les dérives d'une société incapable d'établir une harmonie entre les hommes et le temps.
Aurélie a une manière bien à elle d'évacuer le chagrin qui la ronge, après la séparation de ses parents. Elle se pose des questions existentielles : Comment sait-on que l'on s'aime ? Pourquoi ses parents parlent-ils de leurs années
d'études avec regret, de leur liberté d'alors ? Quelle est sa part de responsabilité à elle, dans ce désamour, dans la vie rangée qui leur pèse ? Elle ne peut pas exprimer ses doutes, par peur de faire de la peine, de déranger. Dans le train de banlieue qui l'amène chez son père, elle s'invente une autre vie, terrible, chaque fois différente. Cette heure de trajet est le seul moment
où elle se libère, où elle est qui elle veut, plus vraie que ma réalité.
Marion vient d'emménager. Dans la rue, la Boutique Jaune, à la belle devanture toujours close, l'attire, la fascine. Adalbert Lecoeur, vieil homme original, dépositaire de la mémoire du lieu, lui en livre la bouleversante histoire...
Quand on est tout pour sa mère, est-ce que ce n'est pas trop ? Bastien vit seul avec sa mère, à Paris. Une maman envahissante, pour laquelle Bastien représente tout. Comme il en a l'habitude l'été, Bastien part en vacances chez son grand-père maternel, à la Rochelle. Mais cette année-là Bastien se rend compte que son grand-père ne va pas bien : il a mal supporté la destruction de son chalutier, puis la mort de sa femme ; il boit pour noyer sa solitude... Bastien sent que son grand-père a besoin de lui.
Et, à treize ans, on peut faire des choix. Celui, par exemple, de rester avec son grand-père, de prendre de la distance avec sa mère. Un roman sur cet âge-passerelle où l'on se sent toujours en déséquilibre : trop ou pas assez aimé, trop ou pas assez libre. Quitte ta mère,a été publié une première fois dans la collection Aller Simple en avril 1998.
Le jour où le jeune prince est appelé à régner, il continue dans un premier temps à faire attention de ne rien écraser. Mais ses conseillers le pressent. Un roi doit avoir le regard qui porte loin et haut... Il pleurera quand il écrasera sa
première fourmi. Puis, pris par ses activités royales, les guerres à préparer et à gagner, il oubliera doucement tout ce petit peuple qui vit à ses pieds. Jusqu'au jour où il arrivera au bout de ses terres : face à la mer. Là, durant toute une nuit, les vagues lui raconteront à quoi il doit faire attention... Au matin il
renverra canons et conseillers, redeviendra attentif, et régnera comme un bon roi. Comme au cinéma, les personnages sont toujours les mêmes, mais séquences et plans se succèdent, dans des décors différents. Cette écriture cinématographique donne des images intemporelles, entre réel et imaginaire. Des images qui servent merveilleusement bien le texte de Jeanne
Benameur, à la fois conte poétique et fable politique.