Un rafiot, presque une épave, un jeune marin inexpérimenté, un vieux loup de mer, une mutinerie, une traversée à hauts risques, des tempêtes, des catastrophes, une mer déchaînée, l'exotisme d'un Orient mystérieux...De Londres à Bangkok, l'odyssée de la Judée est un voyage initiatique, de l'adolescence vers l'âge adulte.
Parce qu'un jour il a été lâche, abandonnant au naufrage un navire et sa cargaison de pèlerins, Jim erre de port en port, cachant sa honte. Il échoue en Malaisie, à Patusan, où la venue du trafiquant Brown lui donne une occasion de se conduire en héros. Cette fois il n'hésite pas, et c'est tragiquement que s'achève l'histoire de Lord Jim, un des plus beaux romans qu'ait jamais inspiré la fraternité humaine.
Dans ce voyage intérieur, le narrateur s'adresse à l'équipage d'un bâtiment immobilisé sur la Tamise, attendant la marée pour appareiller. S'ensuit une improbable expédition au coeur d'un continent inquiétant, peuplé d'indigènes invisibles et menaçants et de trafiquants d'ivoire. Avec une interview : Mathias Enard, pourquoi aimez-vous Au coeur des ténèbres ?
Un négociant de la marine anglaise se remémore son séjour dans l'archipel malais et sa rencontre avec Karain, un chef de village charismatique et envoûtant. Celui-ci vit dans l'effroi d'un souvenir qui le hante, et garde sans cesse auprès de lui un vieil homme qui est le seul capable de le rassurer. Au cours d'une soirée mémorable sur une goélette, Karain va confier son secret au narrateur et à ses compagnons.
Dans Le Compagnon secret, le golfe de Siam devient le théâtre de la rencontre entre un capitaine débutant et un jeune officier ayant fui à la nage son propre équipage après avoir tué un homme. Intrigué par cet inconnu qui lui ressemble tel un double, le capitaine accepte de le cacher dans sa cabine, et de l'aider à trouver une nouvelle destinée.
Parues respectivement 1897 et 1909, ces deux nouvelles sombres et splendides illustrent toute la force et la beauté de l'écriture de Joseph Conrad, dans une nouvelle traduction.
L'admirable capitaine du Narcisse doit faire face aux difficultés de conditions météorologiques hostiles, et à celles d'un climat humain et psychologique délétère:un cuisinier trop pieux, un chenapan qui se refuse à l'effort et pousse à la mutinerie, et le Nègre, Jim Wait, dont on attendra longtemps pour savoir s'il est un malade imaginaire ou un mourant authentique. Tous ces gens empoisonnent l'atmosphère. Des pages sublimes.
Octobre 1899. Joseph Conrad redoute la stérilité : «Il n'y a rien à montrer finalement. Rien! Rien! Rien!» Il se croit guetté par le néant, alors qu'il n'écrit que des chefs-d'oeuvre. Six mois plus tôt, Au coeur des ténèbres a commencé de paraître en revue ; la rédaction de Lord Jim sera achevée l'année suivante ; Typhon suit de près. De quoi Conrad se méfie-t-il donc? Des «obscures impulsions» de l'imagination. «Je veux considérer la réalité comme une chose rude et rugueuse sur laquelle je promène mes doigts. Rien de plus.» Il lutte pour rester à la surface, mais il a beau s'en défendre, les joyaux de son oeuvre viennent des profondeurs.
Né en Ukraine polonaise, sous domination russe, puis «adopté par le génie de la langue» anglaise, Conrad sillonne les mers durant une vingtaine d'années. Il a trente-sept ans quand paraît son premier roman. Son oeuvre est impensable sans cette première vie passée à naviguer. Il s'est pourtant insurgé contre l'étiquette de «romancier de la mer» qu'on lui accolait. Ses navires sont surtout des dispositifs expérimentaux concentrant, dans un huis-clos en mouvement, les expériences humaines les plus aiguës. Fidèle au «plaisir de lire», on objecterait à bon droit que Conrad est malgré tout un romancier d'aventures. Il est vrai que ses personnages sont tantôt confrontés à des tempêtes formidables, tantôt à une «immobilité mortelle». ll leur arrive encore de trouver une mort brutale dans des contrées hostiles. Mais cela ne fait pas de l'oeuvre romanesque de Conrad un divertissement épique. Si l'héroïsme y est souvent introuvable, on y rencontre en revanche la trahison, l'enfer des âmes folles et l'impossible rachat. Sans oublier l'absurdité de la condition humaine.
Au-delà de ses thèmes, la modernité de l'oeuvre de Conrad tient à l'extrême audace de la narration. Ses romans sont portés par des voix - celle de Marlow, bien sûr, mais ce n'est pas la seule -, et les récits sont savamment entrelacés, déjouant ainsi le piège des continuités arbitraires. Son oeuvre aussitôt traduite en France suscita l'engouement. Chose rare, La NRF lui consacre un numéro d'hommage quand, en 1924, il disparaît. L'année précédente, la même revue avait célébré Proust. Cest dire l'importance qu'avait déjà Conrad pour ses contemporains les plus avertis. Aujourd'hui plus que jamais, il est «l'un des nôtres».
Depuis Le Nègre du «Narcisse» (1897), manifeste artistique dont l'ambition est de pouvoir justifier son «existence à chaque ligne», jusqu'au plus grand roman (ou «confession») de la dernière période, La Ligne d'ombre (1917), ce volume propose une traversée des trois décennies couvertes par son oeuvre. Chaque escale est indispensable. On regarde parfois vers la mer, parfois vers la terre, parfois dans les deux directions. L'intranquillité conradienne demeure inébranlable dans la tourmente. Bienheureux les lecteurs qui en feront leur boussole.
Traduit de l'anglais par Henriette Bordenave, Pierre Coustillas, Jean Deurbergue, André Gide, Florence Herbulot, Robert d' Humières, Philippe Jaudel, Georges Jean-Aubry et Sylvère Monod. Préface de Marc Porée Présentations et annotations des traductrices et des traducteurs.
Le capitaine Whalley, vieux loup de mer est contraint de reprendre la navigation afin d'apporter un peu de réconfort financier à son unique fille, mal mariée. Ce veuf inconsolable, qui voue un amour absolu à sa descendance, pilote dorénavant le Sofala, minable barcasse à vapeur pour l'exploitation de laquelle il a engagé ses propres fonds. Il espère pouvoir bientôt récupérer sa mise en prenant enfin une retraite bien méritée mais il doit composer avec un équipage gangrené par l'envie et la lâcheté.
Son amitié avec le désabusé Van Wyk et la complicité muette qui le lie à son loyal maître d'équipage malais aident Whalley à supporter cette fin de carrière désastreuse. Mais notre noble vétéran cache un sombre secret...
« Enfin, le navire remonta, par secousses, comme s'il devait soulever une montagne avec sa proue [...]. «Un autre coup comme celui-ci, et c'en sera fini du navire», cria le chef. » Lorsqu'un typhon surprend le Nan-Shan en pleine mer de Chine, le capitaine McWhirr et son équipage n'ont d' autre choix que d'affronter la tempête. Et bientôt, la lutte acharnée contre les éléments devient la bataille de chacun contre lui-même.
"Essayez de vous imaginer le choc qu'il reçut.
Dans ce lieu sauvage qui ne figurait sur aucune carte, plus sordide que le plus misérable comptoir malais n'avait le droit de l'être, cette Européenne avançant dans le froissement des herbes, vêtue d'une robe de cocktail fantaisie en satin d'un rose sale, avec une longue traîne bordée de dentelle déchirée, et des yeux noirs de jais dans un visage blanc comme plâtre. Davidson crut qu'il sommeillait, qu'il délirait.
Dans la cuvette boueuse de ce répugnant village (c'était l'odeur que Davidson venait de sentir), un couple de buffles crasseux se leva en ronflant et s'éloigna en faisant craquer les buissons, frappé de panique par cette apparition." Mère d'un petit garçon, Anne la Rieuse s'est raccrochée, après une vie légère, au douteux Bamtz, un parasite qui vit de combines. Davidson n'a que la faiblesse d'être "un homme profondément bon" : par humanité, il promet de revenir de temps à autre les voir.
C'est chargé exceptionnellement de caisses de vieux dollars que son steamer fait un jour escale dans la crique. S'il s'attend à retrouver Anne la Rieuse et son compagnon, Davidson ne soupçonne pas qu'il se jette alors dans un traquenard.
Un jeune capitaine de vaisseau se voit attribuer son premier commandement : il s'agit de remplacer, dans un lointain port asiatique, le capitaine décédé d'un vaisseau mal en point. Cette nomination n'a rien d'une faveur ; tout est à faire, et Falk, personnalité locale bien connue, Hercule taciturne et mystérieux, va se mettre en travers de sa route pour des raisons incompréhensibles...
Cela concerne peut-être la ravissante nièce d'un capitaine allemand, et indirectement un naufrage antarctique, mais comment le savoir, et surtout qu'y faire ?
D'un voyage au Congo belge qui l'a bouleversé, Joseph Conrad a tiré le célèbre «Coeur des ténèbres», et cet «Avant-poste du progrès», qui n'est pas une version préparatoire de l'autre, mais son reflet inversé, encore plus étrange et plus trouble à certains égards. C'est une peinture terrible de l'entreprise coloniale et de son échec.
Nostromo est le chef-d'oeuvre de conrad.
Ce roman de cinq cents pages raconte l'histoire d'une république d'amérique latine avec ses coups d'etat, ses guerres civiles, ses luttes pour la démocratie, ses intellectuels libéraux, ses aventuriers, ses traîtres et, derrière tout cela, l'impérialisme américain. des aventures incessantes révèlent les caractères déchirés entre le bien et le mal, hantés par l'angoisse et le sentiment de culpabilité.
Les luttes se déroulent, comme toujours chez conrad, dans des décors d'une grande force poétique où un bref symbole suffit à évoquer la profondeur des significations. le titre désigne le héros principal, " notre homme ", l'éternel homme de main de tous les mauvais coups qui, sous l'attrait de l'argent, passe de l'honneur à la mort.
Ce qui frappera, c'est la multiplicité des leçons que l'on peut tirer du livre, selon que l'on s'intéresse à la psychologie, à la poésie, à la philosophie, à la politique.
Devenu un homme mûr, rêvassant sur le seuil de sa maison de Bornéo, Kaspar Almayer se remémore le jeune garçon ambitieux qu'il était, sa rencontre avec le capitaine de navire et homme d'affaires Tom Lingard dont il devint le bras droit avant d'épouser sa fille adoptive, une jeune malaise rescapée d'une attaque du capitaine sur un bateau de pirates.
A présent, père d'une jeune métisse qui va épouser un homme sans le consentement de son géniteur, à demi ruiné, Almayer tente de monter une dernière expédition, chance ultime pour lui de devenir enfin riche.
Premier roman de Joseph Conrad, La Folie Almayer est un texte puissant et foisonnant qui s'attache à la petitesse des folles ambitions et à la dureté des sociétés coloniales.
«Et l'incorruptible Professeur marcha lui aussi, détournant les yeux de l'odieuse multitude des hommes. Il n'avait pas d'avenir. Il le dédaignait. Il était une force. Ses pensées caressaient des images de ruine et de destruction. Il marcha, frêle, insignifiant, râpé, misérable... mais terrible dans la simplicité de son idée qui voulait appeler la folie et le désespoir à régénérer le monde. Personne ne le regarda. Il alla son chemin, insoupçonné et funeste, tel un fléau dans cette rue peuplée d'hommes.»
«Parler de Conrad, c'est parler tout naturellement de Rimbaud, la ressemblance entre les deux destins est plus que frappante - évidente», écrit Jacques Darras dans sa préface. Découvrir ou redécouvrir, dans leur ordre chronologique, ces trente nouvelles, c'est mesurer le caractère exceptionnel de ce destin qui conduit le jeune aristocrate polonais exilé par l'empire russe, après quinze années d'aventures sur toutes les mers du globe, à devenir l'un des plus grands romanciers de langue anglaise du début du XX? siècle. C'est aller des merveilleux récits maritimes encore hantés par la séduction de l'Orient jusqu'aux nouvelles où il jette sur la vision poétique et sur la société de son temps un regard d'une ironie impitoyable et d'une pénétration qui font de lui le maître du récit politique moderne. Qu'advient-il, demande Conrad, quand les Rimbaud tombent dans le commerce alors qu'ils étaient partis vers de visionnaires croisades?
Les lieutenants Féraud et d'Hubert sont deux jeunes officiers lancés dans le fracas des guerres napoléoniennes et promis à un grand avenir. Sous un prétexte si dérisoire qu'il en est inavouable, les deux hommes entament une guerre personnelle dont nul ne peut imaginer jusqu'où elle les mènera.
Joseph Conrad (1857-1924), fils d'un aristocrate polonais déchu, fait carrière dans la marine anglaise jusqu'en 1893 avant de choisir de se consacrer à l'écriture. Auteur de Lord Jim, d'Au coeur des ténèbres et de Nostromo, il devient un écrivain anglophone incontournable. Il meurt en Angleterre en 1924.
«Conrad (1857-1924) fut tour à tour enfant et adolescent polonais, marin naviguant sur des bâtiments français, capitaine dans la marine marchande anglaise, et enfin l'un des plus grands romanciers de tous les temps. La mer est au premier plan de beaucoup de ses treize romans et de ses vingt-deux nouvelles, mais son véritable sujet - illustré d'exemplaire façon par son chef-d'oeuvre, Nostromo, - est la condition de l'homme, l'angoisse de l'exil, le perpétuel conflit entre la solidarité et la trahison.» Sylvère Monod
L'émerveillement et la joie de naviguer, mais aussi, parfois, le désenchantement et la révolte, tels sont les aspects singuliers de ce livre de conrad, qui navigua pendant vingt ans avant de devenir écrivain.
Il y déploie un témoignage à la fois ébloui, nostalgique et lucide sur sa relation avec la mer et les navires, perçus comme des créatures vivantes et sensibles dont il importe de se montrer digne. en même temps défilent des évocations d'escales, d'épisodes de mer, de navires, de grands vents et de silhouettes de marins rencontrés, pendant l'ultime âge d'or de la marine à voile.
Encouragé à poursuivre sa carrière littéraire après son premier livre, La Folie Almayer, Joseph Conrad, dans Un paria des îles, reprend le même lieu et les mêmes personnages, mais quinze ans plus tôt. Continuant à remonter le temps, il les rajeunira encore dans un troisième roman, La Rescousse.Le livre paraît en en 1896. C'est l'histoire nocturne, ténébreuse, d'un homme qui a failli, Willems, et que son maître, le célèbre capitaine Lingard, condamne à rester captif de la forêt équatoriale, à une cinquantaine de kilomètres de la mer. Willems est littéralement englouti par la forêt, par l'amour dévorant d'une femme indigène, Aïssa, et par son propre chaos intérieur. Dans ses efforts pour survivre, il va faire le malheur de son rival Almayer, et provoquer par trahison l'arrivée et l'installation des Arabes dans ce comptoir situé sur le fleuve, dont l'accès était jusque-là un secret.
La composition du présent volume a quelque chose de singulier. On y trouvera deux recueils de nouvelles, comprenant en tout sept récits, dont certains, assez longs, ont parfois été publiés sous la forme de volumes indépendants : c'est le cas d'Au bout du rouleau, Typhon, Au coeur des ténèbres et même de Jeunesse. On y trouvera également un roman tenu par beaucoup de bons esprits pour la plus grande oeuvre de Conrad et qui est à coup sûr son livre le plus long. On y trouvera enfin un ouvrage original associant des aspects de l'essai, de l'autobiographie et du récit imaginaire.
Cet assemblage de quatre oeuvres ne doit rien à l'arbitraire de l'éditeur et n'est nullement hétéroclite. Il s'agit des oeuvres publiées par Conrad sous forme de livres entre 1902 et 1906. Certains des textes avaient paru antérieurement en feuilleton dans des magazines, mais, conformément au principe suivi pour l'ensemble de cette édition, c'est l'ordre chronologique des livres de Conrad qui a été suivi. Il donne dans le cas présent : Youth and Other Stories en 1902 (Jeunesse et autres récits : «Jeunesse», «Au coeur des ténèbres» et «Au bout du rouleau»; Typhoon and Other Stories en 1903 (Typhon et autres récits : «Typhon», «Amy Foster», «Falk» et«Pour demain») ; Nostromo en 1904 et The Mirror of the Sea (Le Miroir de la mer) en 1906.
Je m'avançai hors du cercle de lumière, dans l'obscurité qui se dressait devant moi comme un mur.
En un pas, j'y pénétrai. Telle devait être l'obscurité d'avant la création. Elle s'était refermée derrière moi. Je savais que j'étais invisible pour l'homme de barre. Je ne pouvais rien voir non plus. Il était seul, j'étais seul, chacun des hommes était seul où il se tenait. Et toute forme avait disparu aussi, espars, voiles, ferrures, lisses ; tout était effacé dans la terrible uniformité de cette nuit absolue.
Le Ferndale est bien le navire le plus inquiétant qui soit, dans le sens où notre planète est inquiétante, avec son atmosphère trouble de passions, de jalousie, d'amour, de haines, avec la calamité des bonnes volontés transcendantes. Et il a fallu que le hasard choisisse le Ferndale, entre tous les navires alors dans le port de Londres, pour assurer au jeune Powell son premier pas dans la vie. Le voilà désormais sous le coup du funeste enchantement qu'exercent sur lui l'énigmatique capitaine Anthony, Flora De Barral, pâle jeune femme qui semble vouée au malheur, et le père de celle-ci, vieux financier mis en prison pour banqueroute frauduleuse.Le plus grand, le plus beau des romans de Conrad.
Axel Heyst, isolé sur une île de l'archipel indonésien, arrache à la brutalité d'un propriétaire d'hôtel une jeune danseuse du nom de Lena. La vengeance de celui-ci se déploie de façon implacable, jusqu'à l'apocalypse qui termine le roman. Victoire est à la fois un récit d'aventures, un roman philosophique, un conte colonial, une réflexion métaphysique qui touche à la profondeur de l'être. Récit d'aventures que parcourent des brigands à la recherche d'un trésor imaginaire. Conte colonial, sur les îles indonésiennes, où les indigènes assistent aux piètres entreprises économiques des Européens. Roman philosophique qui oppose la position sceptique du personnage principal, et la nécessité où il se trouve d'agir. Réflexion métaphysique, où la profondeur de l'être, le sens de l'individu, la participation individuelle au destin universel de l'homme deviennent le véritable sujet de l'écriture. Pour Conrad, tout repose enfin sur le regard du lecteur : «La tâche que je m'efforce d'accomplir consiste, par le seul pouvoir des mots écrits, à vous faire entendre, à vous faire sentir - elle consiste, avant tout, à vous faire voir !»
« Parbleu, mon brave marin, vous ferez l'affaire. Allez-y et bon succès... » Nouvelle à deux narrateurs, L'associé relate une histoire de marin : celle qu'un vieil marlou taciturne, jadis en affaire avec les navires, commence à un bar face à un écrivain en quête d'inspiration. Texte conradien par excellence, le récit nous amène alors du côté des marées, ici de celles, dangereuses, qui perdirent le bon capitaine Harry Dunbar.