En apparence, l'affaire est si simple ! L'histoire d'un jeunot qui quitte la maisonnée familiale avec l'ancien vélo du facteur, les sacoches bourrées de biens si bien acquis qu'ils ne lui profiteront jamais. Toute la question, pour notre novice, sera de savoir jusqu'où devra-t-il vider ou larguer les lourdes sacoches pour atteindre l'inaccessible arrivée à l'âge prétendument nommé adulte. Et, pourtantâ€- pas si simple, pas compliqué, non, mais complexe, oui, c'est sûr, et l'on en ressort « stone », groggy etâ€- ravi de cette aventure à la gaieté époustouflante !
Cet ouvrage s'intéresse à un phénomène capital, quoique méconnu, de l'histoire littéraire du XIXe siècle : la lecture à haute voix en petit comité. De Lamartine à Gide en passant par Stendhal, Hugo, Flaubert, Rimbaud et Mallarmé, tous les écrivains ont essayé leurs oeuvres devant un petit parterre d'amis et de confrères. Un tableau de Théo van Rysselberghe intitulé Une Lecture (1903) forme le point de départ de l'enquête de l'auteur qui puise dans une documentation variée (correspondances, journaux intimes, souvenirs littéraires, articles périodiques, etc.). Chapitre après chapitre, le lecteur partage ses tâtonnements, ses découvertes, ses échecs - sa satisfaction enfin, quand le phénomène de la lecture littéraire en petit comité est redevenu visible.
Le mot « cénacle » n'évoque plus aujourd'hui qu'un groupuscule d'initiés ourdissant quelque complot. Il n'en allait pas de même au XIXe siècle où ce terme désignait un petit cercle d'écrivains et d'artistes rassemblés autour d'une figure charismatique, occupés à poser, à huis clos, les jalons de l'Art de demain. Encensé par les uns et raillé par les autres, le cénacle offrait une alternative aux tentations de la mondanité, de l'académisme, du journalisme et du mercantilisme. Des soirées de Hugo aux Mardis de Mallarmé en passant par les Samedis de Leconte de Lisle et le cercle des Nabis, il devient la sociabilité de référence des écrivains et des artistes qui désirent fonder un mouvement. Après l'époque des salons littéraires et avant l'ère des groupes d'avant-garde, le XIXe siècle s'impose donc comme l'âge des cénacles. Elaboré à partir d'un vaste corpus de journaux intimes, de lettres, d'articles, de satires, de souvenirs, de romans et de poèmes, ce livre cerne les contours du cénacle à la fois comme phénomène historique, objet sociologique et figure de l'imaginaire. Au fil des pages, le lecteur croisera les grandes figures littéraires et artistiques du XIXe siècle (Hugo, Stendhal, Balzac, Courbet, Flaubert, Baudelaire, Manet, Zola, Verlaine, Mallarmé) et s'immergera dans les mouvements qui l'ont marqué (romantisme, réalisme, Parnasse, naturalisme, impressionnisme, symbolisme). En somme, à travers le prisme du cénacle, c'est tout le XIXe siècle que les auteurs éclairent d'un jour nouveau en montrant qu'il fut moins le siècle des génies solitaires que celui des aventures collectives.
Au niveau du collège, la technologie est une discipline générale qui s'adresse à tous les élèves. Ainsi, plus que jamais, au XXIe siècle, la connaissance du monde des objets fait partie de la culture du citoyen. Pour autant la technologie au collège est une discipline encore en construction, les objets de savoir sont partiellement définis et la recherche en didactique de la technologie a encore de nombreux terrains à explorer. Cette étude, réalisée dans le cadre d'une thèse de doctorat, s'intéresse aux enseignements technologiques au collège et particulièrement à la conception d'objet. Dans un premier temps, notre but est de répondre, de manière empirique, à la question suivante : quelles sont les difficultés rencontrées par les élèves en situation de conception ? À titre exploratoire, nous analysons l'activité d'élèves en train de résoudre collectivement un problème de conception. Nous envisageons dans un deuxième temps d'analyser plus particulièrement les difficultés liées à la production de représentations des solutions possibles au travers du rôle que jouent les outils informatiques de conception assistée par ordinateur. Il s'agit donc de réfléchir à l'intégration de ces outils dans l'enseignement de la technologie au collège. L'utilisation d'intermédiaires graphiques modifierait-elle et dans quel sens les performances des élèves de 5e dans la phase de recherche de solutions ? Le recours aux théories de l'action pour observer l'activité conjointe de l'enseignant et de l'élève se révèle pertinent et au travers des résultats qu'elle propose, cette étude contribue à la communauté des didacticiens des sciences et de la technologie.
Contribution à l'étude des exostoses multiples Date de l'édition originale : 1903 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.
Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.
Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.
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Louis-Gérard Laisney est issu d'une famille qui a compté bon nombre de membres célèbres de l'aristocratie française et quatre capitaines corsaires ayant reçu leurs lettres de course aux xive, xve et xixe siècles. Cette ascendance, ajoutée à l'appartenance de la famille à la bourgeoisie de Saint-Malo, ville fière, indépendante et souvent rebelle, est probablement à l'origine du caractère de ses membres. Le père de l'auteur a eu une existence extraordinaire?: résistant durant la guerre, il est devenu ensuite le chef d'une entreprise qu'il a menée avec la rigueur des principes de son enfance mais aussi avec la désinvolture de ceux qui n'y portent pas d'intérêt majeur. Dans ce recueil riche d'anecdotes cocasses, l'auteur ressuscite et célèbre un monde en partie englouti.
Un ouvrage authentique et chargé d'émotion.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Dante et sa Divine Comédie font peur. À tort, car l'homme est touchant, en dépit de son intransigeance (il préfère s'exiler de Florence plutôt que de s'incliner devant ses ennemis). Quant à l'oeuvre, elle est palpitante, malgré le discours théologique qui la sangle. On y descend, en compagnie de Virgile, guide de Dante (à la fois auteur, narrateur et personnage de La Divine Comédie), les neufs cercles de l'Enfer. On y remonte les sept corniches du Purgatoire, avant de s'envoler, aux côtés de Béatrice, de sphère en sphère jusqu'au Paradis. Dante ambitionnait avec ce poème de « retirer de l'état de misère les vivants dans cette vie pour les conduire à l'état de félicité ». Pari réussi, grâce à son génie poétique !
Versado en desdichas (« expert en déveine »), tel se définit avec lucidité et humour Cervantès dont l'existence fut en effet une succession d'ennuis. Ces malheurs en cascade (l'homme a été calomnié, mutilé, excommunié, ruiné, emprisonné, plagié) ne l'empêchent pas de conserver sa bonne humeur, et d'écrire le roman le plus divinement gai de l'histoire de la littérature européenne. Don Quichotte prenant invariablement ses désirs pour des réalités (il se croit né pour défendre la veuve et l'orphelin), et cela malgré les avertissements de son valet Sancho, les scènes comiques abondent - celles des moulins à vent pris pour des géants étant de loin la plus célèbre. Toutefois, au-delà des coups de bâtons et des calembours, Cervantès soulève, l'air de ne pas y toucher, une question fondamentale : celle des pouvoirs de la fiction et de la part de l'imaginaire dans nos vies : vaut-il mieux rêver sa vie que vivre sans rêve ?
L'oeuvre de Hugo a ceci de comparable avec celle de Goethe qu'elle est « incommensurable ». Leurs vies - du moins leur trajectoire - sont en revanche diamétralement opposées. Hugo passe 19 ans en exil sur les îles anglo-normandes, par haine du régime impérial et désir de défier Napoléon III. Il n'y retrouve pas seulement l'inspiration, il y écrit ses plus belles oeuvres : Les Contemplations (1856), La Légende des siècles (1859), Les Misérables (1862) et William Shakespeare (1864). Son retour triomphal à Paris en fait un symbole de la République. Cependant Hugo est bien plus que ce vieillard débonnaire aux cheveux en brosse et à la barbe blanche, grand patriarche de la Nation entouré de ses petits enfants, qu'on veut faire de lui. Sa littérature est peuplée de monstres et saturée d'outrances. En quoi Hugo est moins proche de Racine, Voltaire et Lamartine, ses compatriotes français, que de Homère, Dante et Shakespeare, ses frères européens.
Joyce, à l'instar de Dante et de Hugo, a passé une bonne partie de sa vie en exil. Un exil, à vrai dire, moins subi que voulu : l'Irlande s'obstinait à nier son « génie » ? Qu'à cela ne tienne, l'Europe le reconnaîtrait, elle ! Homme d'une érudition et d'une énergie gigantesque, Joyce a l'ambition de faire tenir l'univers entier dans une coquille de noix (« All space in a nutshell »). Qu'est-ce qu'Ulysse ? « C'est l'épopée de deux peuples (Israël-Irlande), et en même temps le cycle du corps humain ainsi que la petite histoire d'une journée (la vie). C'est aussi une sorte d'encyclopédie. » Avec ce roman, Joyce n'entend pas seulement contenir tout le monde physique, il prétend également contenir tout le monde livresque depuis l'antiquité jusqu'à la modernité. Ulysse raconte heure par heure, presque minute par minute, l'errance de Léopold Bloom le 16 juin 1904 dans la ville de Dublin en utilisant comme « patron » (pattern) l'Odyssée. Bloom rejoue en mode naturaliste la fantastique épopée d'Ulysse. L'héroïsme s'est-il à ce point rétréci depuis Homère ? Bloom a-t-il vraiment moins de mérite qu'Ulysse ? Rien de moins sûr...
Rien ne nous garantit que Homère, cet aède qui chantait ses vers en public, ait vraiment existé (dans ce chapitre le point est fait sur cette question historique, linguistique et archéologique). Ce qui est certain en revanche, c'est que deux chefs-d'oeuvre ont vu le jour au VIIIe siècle avant J-C, l'Iliade et l'Odyssée, qui racontent respectivement les « exploits » d'Achille à Troie (en l'occurrence les conséquences funestes de sa fameuse « colère »), et les aventures d'Ulysse, de retour de la guerre contre les Troyens, sillonnant dix ans durant la Méditerranée, traversant mille périls (Circé, le Cyclope, les Sirènes), avant de rejoindre sa chère Pénélope à Ithaque. Ce chapitre permet de dissiper quelques préjugés sur les deux épopées fondatrices de notre culture, et de reconsidérer d'un autre oeil l'héroïsme d'Achille et d'Ulysse.
La vie de Shakespeare, dont on ne sait au fond presque rien, sinon que le natif de Stratford s'est imposé de manière fulgurante sur les scènes de Londres à la fin du XVIe siècle en écrivant, montant et jouant trente-sept pièces de théâtre, a sans doute moins d'intérêt que celle de ses personnages qui peuplent, encore aujourd'hui, notre imaginaire : Pourquoi Hamlet hésite-t-il à tuer le meurtrier de son père ? Pourquoi Othello se laisse-t-il persuader par le perfide Iago d'étouffer sa femme ? Pourquoi le féroce Richard III, qui se vante de « tuer en souriant », nous émeut-il ? Pourquoi le redoutable Shylock, qui réclame une « livre de chair » à son débiteur, nous convainc-t-il de son bon droit ? Pourquoi Falstaff nous fait-il rire aux larmes ? Avec son théâtre, Shakespeare a pour ainsi dire épuisé toutes les possibilités psychiques recensables. En quoi il est, plus que les autres, un génie universel.
Goethe est né avec un cerveau exceptionnel, qui lui a permis d'emmagasiner tout le savoir de son temps. Romancier original (Les Souffrances du jeune Werther est le premier best-seller de l'histoire de la littérature), le « sage de Weimar » est aussi un dramaturge génial (sa tragédie de Faust est la pièce de théâtre la plus longue et la plus ambitieuse jamais écrite), un grand poète, un excellent critique, un épistolier fascinant, un remarquable dessinateur et un savant passionné de minéralogie, de botanique et d'anatomie. Son oeuvre comprend 143 volumes dans l'édition de Weimar. Par la domination cérébrale qu'il n'aura jamais cessé d'exercer sur les forces pulsionnelles de son être, Goethe incarne le génie des Lumières qui ouvre la voie au romantisme, et même à la modernité avec l'introduction (dans Faust II) des thèmes Ô combien actuels des fécondations artificielles hasardeuses et des dérives scientifico-industrielles.
Voici un livre sur la Basse-Normandie, imprégné de l'esprit normand, oeuvre d'un écrivain normand, dont la famille est attachée au terroir depuis de longues générations. Auteur d'un récent "Portrait de Coutances", Georges Laisney sort aujourd'hui de sa ville natale, et étend ses randonnées aux alentours jusqu'aux Vaux de Vire et au pays de Domfront... la grande banlieue...
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Si leurs noms sont familiers du grand public, les grands créateurs littéraires de l'Europe sont en réalité très mal connus. Intimidés ou rebutés par la difficulté, la plupart des lecteurs se satisfont d'adaptions fades et tronquées. Faute de lire l'Iliade, on regarde Troie. Cet ouvrage se donne pour but de réconcilier le lecteur - tous les lecteurs - avec les grands classiques de la littérature européenne en levant les barrières qui lui en barrent l'accès. Chaque chapitre est consacré à un « génie » : Homère, Dante, Cervantès, Shakespeare, Goethe, Hugo et Joyce. Leur portrait est suivi d'une présentation de leurs oeuvres majeures : l'Iliade et l'Odyssée, La Divine Comédie, Don Quichotte, Hamlet, Macbeth, Othello, Roméo et Juliette, etc., Werther et Faust, Les Contemplations, La Légende des siècles, Les Misérables et Ulysse.
Ce livre, qui comporte de nombreuses illustrations et d'abondantes citations en langue originale suivies d'une traduction, propose une passionnante visite guidée des édifices littéraires majeurs de l'Europe. À l'objectif prioritaire de réconciliation du lecteur avec les textes canoniques de notre culture s'en joint un autre, qui est de fournir au citoyen de l'Europe, trop souvent replié sur son identité nationale, ce socle de valeurs qui lui permette de se sentir vraiment européen.
Il y a 40 ans, en février 1972, le premier sous-marins nucléaire lanceur d'engins Le Redoutable, plongeait pour sa première patrouille, ajoutant un volet maritime à la force de dissuasion française.
Un peu moins de vingt ans plus tard, en 1991, il effectue sa dernière patrouille et recueille un naufragé après un cyclone. Le narrateur est ce naufragé qui parle longuement avec les membres de l'équipage, découvre peu à peu toutes les spécificités du sous-marin et les détails de son fonctionnement. L'ouvrage est illustré de 270 photos et schémas dont 150 photographies en couleur prises sur les SNLE type Le Redoutable.
L'acte de plaider consiste à convaincre et à séduire, le but poursuivi étant identique quel que soit le cadre dans lequel il s'exerce et quelle que soit la personnalité de celui qui s'y exerce. Il nécessite de s'extraire de sa propre personnalité, de se rapprocher de celle de son interlocuteur, voire de se mettre à sa place pour rechercher la réponse qu'il peut apporter à la question que l'on lui pose. La vérité n'existe pas, elle est individuelle et multiple. Elle ne devient commune que si celui qui adhère, en définitive, à l'opinion d'un autre, en a été convaincu et tout l'art consiste à amener son interlocuteur à partager sa propre vérité, qu'elle soit réelle ou supposée. Y parvenir nécessite un peu d'expérience et la connaissance des moyens à utiliser, que chacun d'entre nous possède. Le reste est une question d'aisance que l'on peut développer. A une époque où l'écrit est souvent préféré à l'oral, alors que, seul, celui-ci permet l'échange réel entre des personnalités différentes, il est apparu à l'auteur que le dialogue verbal devait être réhabilité en relevant la proximité qu'il requiert c'est-à-dire l'ouverture à l'autre, le souci de le comprendre, de se mettre à sa place pour mieux le convaincre. L'échange verbal se nourrit de tout ce qui est physique dans nos expressions que l'écrit ne peut révéler, les confrontations télévisées des politiques l'ont confirmé. Il permet la répartie, l'improvisation, le développement de toute la gamme de la séduction mais aussi de tout ce qui peut défavoriser l'interlocuteur. Cet ouvrage a pour objet de permettre à chacun de plaider sa propre cause, quelle qu'elle soit.
Tout sur le tramway en France ! François Laisney dépeint la renaissance du tramway dans les grandes villes, mutation majeure de l'urbanisme des quatre dernières décennies, de la grande échelle au détail des sols.
Vingt-huit portraits de villes, révélés au sens chimique du terme par les itinéraires des lignes, sont dressés par l'auteur, spécialiste de l'histoire et de la morphologie urbaine. Ce sont autant d'invitations à nous les faire parcourir, comprendre et apprécier à l'aide de cartographies originales. L'Atlas expose de manière exhaustive l'apparition mouvementée sur le territoire des 28 réseaux contemporains de tramway, véritablement inventés au sein des collectivités locales, rythmés par sept élections municipales et portés par une politique nationale.
L'implantation d'un tramway induit des conséquences multiples. Elle améliore la mobilité urbaine des personnes et métamorphose l'espace public des centres, des entrées de ville et des bords de routes. Elle désenclave les quartiers en difficulté et devient le pivot des nouvelles règles de planification territoriale et des projets urbains. Par-delà le constat d'un monde asservi à l'automobile et la prise en compte des graves conséquences de la périurbanisation, le tramway devient, à côté de la marche et du vélo et mieux que d'autres modes de transport public, un jalon essentiel de la recherche d'une alter-mobilité plus douce, d'un environnement plus accessible, d'un développement plus soutenable