« L'art de vivre est sans doute, de tous les arts, le plus précieux, le plus nécessaire et le plus utile à servir, tant pour l'instructeur que pour l'élève, car il exige un amour constamment attentif et ne tolère ni tricherie ni faux-semblant. On appelle « éveilleurs » ou « maîtres » ceux qui l'enseignent. Certains apprentis, sur les hauts plateaux des Andes, nomment ces hommes rares benefactors - bienfaiteurs. Ce dernier terme me paraît plus qu'un autre convenir à Luis Ansa. » dit Henri Gougaud dans sa préface à ce livre majeur.
Rencontre avec Luis Ansa, le soufisme d'Omar Ali Shah et la lignée des maîtres Au coeur du soufisme c'est le coeur de l'Être Humain qui voyage.
« Évoquez et aimez votre propre coeur disait-il. L'Être humain n'est pas ce que vous croyez, il vient d'une grandeur et il retourne vers une grandeur et pour cela il a besoin parfois de travailler, d'apprendre à aimer en étant accompagné ».
1ère impression Editions Dervish Publications 1984 2ème impression Éditions La Voie du Sentir 2023
Dans le récit de sa vie qu'il m'a confié, et qui constitue la trame des Sept Plumes de l'Aigle, Luis Ansa n'avait qu'un prénom : Luis. Il l'avait voulu ainsi. Il renonce donc à ce relatif anonymat pour poursuivre, sans le secours du « traducteur » que je fus, l'exploration de ce lieu de l'être, que saint Augustin nomme « le palais de la mémoire ».
« Un chaman n'a pas d'histoire, il n'a que des mémoires », m'a-t-il dit un jour, devant l'un de nos sempiternels cafés. C'est cela que Luis Ansa nous donne ici : de nouveaux épisodes de sa vie éclairés par la lumière de cet émerveillement qui nous fait les yeux vifs et la parole émue quand on les rappelle à la conscience pour les offrir à un ami. Ils sont aussi, bien sûr, révélateurs de sens, ce qui ne signifie pas qu'ils soient toujours raisonnables : l'amour de la vie ne l'est pas. C'est de ce sens, et de cette sorte de bienfaisante déraison qui nous pousse sans cesse à vivre, que nous avons abondamment parlé au cours des entretiens qui complètent ce livre.
Un voeu, pour conclure ces quelques lignes. Que la parole de Luis Ansa soit aussi joyeusement nourricière pour le lecteur de cet ouvrage qu'elle le fut, et qu'elle l'est encore pour moi. Henri Gougaud