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Thierry Illouz
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Enfant des cités, fils de Français d'Algérie devenu avocat pénaliste, Thierry Illouz plonge au coeur de lui-même et pose la question inhérente à son métier : comment peut-on défendre des « monstres » ? C'est qu'il vient lui aussi de ce pays-là. Un sujet d'actualité porté par un récit puissant et émouvant.
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Un homme allongé, un homme assis : le père va mourir, son fils l'assiste, pendant des semaines, immobilisé dans cette chambre qu'il apprend comme une langue dont il enregistre les règles, un sanctuaire, une terre vouée à la résignation où il n'y a rien à faire, où les heures et les jours ne passent pas.
Comment se regarder ? Que se dire ? Faut-il se laisser étouffer par une chape de silence d'où émergent des souvenirs d'incompréhension, des ressentiments qu'il serait temps d'effacer ? Peut-on revenir vers son père dans ce lieu d'engourdissement où la voix n'a pas sa place ? En appeler au passé, appeler l'enfance à la rescousse pour survivre permet-il de se sauver ?
« Je suis déjà mort avec lui mais il me faudra repasser par cela, mourir deux fois, peut-être plus. » Thierry Illouz est avocat. L'Ombre allongée est son premier texte publié.
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Est-ce uniquement pour ramener à une femme son mari mort que Louis revient de guerre ? Il s´élance plutôt vers cette femme, bouillonnant d´attente ; vers elle se tend tout son désir, animé par la croyance en un absolu de l´amour.
Et si c´était une guerre aussi, un affrontement, une défaite au bout du compte, la violence des corps doublant celle des combats ? L´ennemi en soi et face à soi, tout ce qui menace, les concurrences et les lassitudes.
Et dans l´amour comme ailleurs, apprendre par la désillusion et le mépris tout le mal que l´on fait. Louis fait ce chemin des attirances et des dégoûts, des audaces et des lâchetés, et enfin de l´incertitude éternelle des sentiments.
Thierry Illouz est l'auteur de L'ombre allongée (Fayard, 2001).
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Voilà, le spectacle se termine pour toi, un homme qui a tout, t'as vu ? Un homme qui a tout.
Mes mains sont pleines et je couvre ta voix, je danse sur tes insultes, je balaie le monde de toutes tes ignominies, je ne peux rien vouloir, rien envier moi, puisque j'ai tout, c'est ma force, mon pouvoir, sur toi et sur le monde... Mis en scène au festival d'Avignon par Jean-Michel Ribes, J'ai tout a été interprété par Charles Berling.
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La nuit commencera
Thierry Illouz
- Buchet Chastel
- Litterature Francaise
- 4 Septembre 2014
- 9782283028018
Une mère assiste au procès où son fils unique comparaît comme accusé. Il a vingt-trois ans ; il va être condamné à treize ans de prison ferme, pour meurtre.
Pourtant, de sa vie, il n'a jamais rien fait de mal. Il a toujours été « un bon petit ». Elle le sait, elle qui a vécu avec lui toutes ces années. Elle qui a été seule avec lui, et qui lui a tout donné. Ecrasée par la douleur, la mère essaie de faire face à cette solitude nouvelle et à cette nuit, définitive, qui commence' Le roman est un monologue intérieur ' la voix de la mère ' qui fait alterner moments du passé et moments du procès. L'auteur, lui-même avocat, met remarquablement en scène la machinerie de la Justice, toute sa violence et, aussi, toute son absurdité.
La nuit commencera, roman au rythme musical, lancinant, est aussi un magnifique portrait. Celui d'une Mère, dans toute sa splendeur et sa misère.