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Fayard
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Un homme allongé, un homme assis : le père va mourir, son fils l'assiste, pendant des semaines, immobilisé dans cette chambre qu'il apprend comme une langue dont il enregistre les règles, un sanctuaire, une terre vouée à la résignation où il n'y a rien à faire, où les heures et les jours ne passent pas.
Comment se regarder ? Que se dire ? Faut-il se laisser étouffer par une chape de silence d'où émergent des souvenirs d'incompréhension, des ressentiments qu'il serait temps d'effacer ? Peut-on revenir vers son père dans ce lieu d'engourdissement où la voix n'a pas sa place ? En appeler au passé, appeler l'enfance à la rescousse pour survivre permet-il de se sauver ?
« Je suis déjà mort avec lui mais il me faudra repasser par cela, mourir deux fois, peut-être plus. » Thierry Illouz est avocat. L'Ombre allongée est son premier texte publié.
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Est-ce uniquement pour ramener à une femme son mari mort que Louis revient de guerre ? Il s´élance plutôt vers cette femme, bouillonnant d´attente ; vers elle se tend tout son désir, animé par la croyance en un absolu de l´amour.
Et si c´était une guerre aussi, un affrontement, une défaite au bout du compte, la violence des corps doublant celle des combats ? L´ennemi en soi et face à soi, tout ce qui menace, les concurrences et les lassitudes.
Et dans l´amour comme ailleurs, apprendre par la désillusion et le mépris tout le mal que l´on fait. Louis fait ce chemin des attirances et des dégoûts, des audaces et des lâchetés, et enfin de l´incertitude éternelle des sentiments.
Thierry Illouz est l'auteur de L'ombre allongée (Fayard, 2001).