Two households, both alike in dignity, In fair Verona, where we lay our scene, From ancient grudge break to new mutiny, Where civil blood makes civil hands unclean.
From forth the fatal loins of these two foes A pair of star-crossed lovers take their life ;
Whose misadventured piteous overthrows Doth with their death bury their parents' strife.
[...] Deux anciennes Maisons d'égale dignité Dans la belle Vérone où se tient notre scène Font un nouvel éclat de leur antique hargne, Le sang civil salit les mains des citoyens.
Or dans le sein fatal de ces deux ennemis Deux amants prennent vie sous la mauvaise étoile ;
Leur malheureux écroulement très pitoyable Enterre en leur tombeau la haine des parents.
Les terribles moments de leur amour mortel Et l'obstination des rages familiales Que rien sinon la mort des deux enfants n'apaisera, Pendant deux heures nous le jouerons sur ce théâtre ;
Et si vous nous prêtez une patiente oreille, Tout défaut, notre zèle le rachètera.
Hermia et Lysandre s'aiment. Mais Thésée, tyran d'Athènes, impose à la jeune fille d'épouser Démétrius. Si elle refuse, elle risque la mort ou le cloître. Un soir, avec Lysandre, Hermia décide de fuir la cité, poursuivie par Démétrius et Héléna, elle-même amoureuse de ce dernier. Ensemble, ils plongent au coeur d'une forêt obscure et enchantée. Ils y croisent Obéron, roi des elfes, qui demande au malicieux Puck d'user de ses philtres pour nouer et dénouer les amours des voyageurs...Entre burlesque et féerie, mise en abyme et désordre des sentiments, Le Songe d'une nuit d'été est plus qu'un songe, c'est un «somme avec des rêves partagés».Dossier spécial : l'amour1. À l'origine était l'amour contrarié2. Réflexions sur le coup de foudre (love at first sight)3. Réciprocité, non-réciprocité, réversibilité4. Amour et violence, ou le motif de la discordia concors5. La langue de l'amour : pétrarquisme, parodie et autres excès.
Honte et malédiction sur le royaume de Grande-Bretagne! Folie, trahison, mensonge, cupidité, orgueil démesuré! Tous les vices y grouillent comme autant de rats affamés. Tous les crimes s'y préparent...
Lear a voulu savoir! Ô! Roi, ta sagesse n'a pas grandi au fil des années... Hélas! Vanité stupide, insolence coupable, curiosité funeste: tu as voulu savoir et provoquer les dieux.
La fille féroce enfonce ses crocs; l'autre se prépare à la curée; le fils, contre son frère, trame la ruine du père, la soeur contre la soeur, l'épouse contre l'époux. La bouche déchire la main qui l'a nourrie, dépèce le flanc qui l'a portée, vomit l'amour qui l'a élevée. Ô, Lear, seigneur infortuné, tu sauras donc de tes filles laquelle t'aimait le mieux...
William shakespeare la tempête caliban sois sans crainte ! l'île est pleine de bruits, de sons et d'airs mélodieux, qui enchantent et ne font pas de mal.
C'est quelquefois comme mille instruments qui retentissent ou simplement bourdonnent à mes oreilles.
Et d'autres fois ce sont des voix qui, fussé-je alors a m'éveiller après un long sommeil, m'endorment à nouveau ; -et dans mon rêve je crois que le ciel s'ouvre ; que ses richesses vont se répandre sur moi... a mon réveil, j'ai bien souvent pleuré, voulant rêver encore.
(acte iii scène 2)
Entre une cérémonie de noces brutalement interrompue et un mariage unissant deux êtres connus pour se haïr, Beaucoup de bruit pour rien nous rappelle que l'amour ne suit jamais un cours régulier. Étincelante et jubilatoire, cette comédie romantique n'en repose pas moins sur un constat amer:tout n'est que vanité... et aimer, c'est d'abord s'éprendre de soi-même, pour le meilleur et pour le pire.
Noble Orsino, Vous me donnez des noms que je refuse, Je n'ai rien d'un voleur ou d'un pirate Même si, je l'avoue, je l'ai prouvé, Je fus votre ennemi. Si je suis là, C'est attiré par un pouvoir magique :
Cet ingrat, ce garçon à vos côtés, De la bouche écumante des tempêtes Je l'ai sauvé ; il n'avait plus d'espoir ;
En lui rendant la vie, c'est mon amour Que je lui ai offert, sans restriction, En me vouant à lui.
La reprise d'un classique de Shakespeare.
Une pièce en cinq actes, vraisemblablement écrite en 1611. Léonte, roi de Sicile, a tout pour être heureux : femme, enfants, amis. Seule lui manque la raison : se croyant trahi par son ami d'enfance, Polixène, il provoque une catastrophe qui détruit tous ceux qu'il aime.
Catarina, jeune fille au caractère bien trempé, fait fuir tous ses prétendants. Lorsque Petruchio consent à l'épouser, il entreprend de la dompter. Les privations successives qu'il lui impose font peu à peu effet sur elle... mais si la rebelle feint de se laisser apprivoiser, c'est pour mieux se jouer de toute forme d'autorité.Donnant à voir une virevoltante guerre des sexes,cette comédie, qui fut l'une des premières de Shakespeare, met à mal avec audace tous les clichés sur les relations entre hommes et femmes.
Paré de toutes les vertus royales et chevaleresques, Henry V est le héros par excellence. Chef militaire vainqueur, soutenant l'assaut au milieu de ses troupes, il sait aussi courtiser Catherine de France, qu'il épouse pour sceller la paix retrouvée. Mais l'apparat glorieux de la geste épique ne parvient pas à faire oublier les implications tragiques du pouvoir royal et de ses responsabilités.
Attendant News, my good Lord, from Rome.
Antony Grates me ! the sum.
Cleopatra Nay, hear them, Antony :
Fulvia perchance is angry ; or, who knows If the scarce-bearded Cæsar have not sent His powerful mandate to you, «Do this, or this ;
Take in that kingdom, and enfranchise that ;
Perform't, or else we damn thee.» Antony How, my love ?
Cleopatra Perchance ? nay, and most like :
You must not stay here longer, your dismission Is come from Cæsar, therefore hear it, Antony.
Le Serviteur Des nouvelles, monseigneur, de Rome.
Antoine C'est fâcheux ! Résume.
Cléopâtre Non, écoute-les, Antoine :
Fulvie peut-être est irritée, ou qui sait Si ce César presqu'imberbe ne t'envoie pas Ses puissants commandements : «Fais ceci ou cela ;
Saisis ce royaume, et affranchis cet autre ;
Exécute, ou sinon nous sévissons.» Antoine Comment, mon amour ?
Cléopâtre Peut-être, ai-je dit ? c'est bien plutôt certain :
Tu ne dois pas t'attarder ici plus longtemps ; ta révocation Est là, qui vient de César, c'est pourquoi prête l'oreille, Antoine.