Après Un amour de Swann orné par Pierre Alechinsky, les Éditions Gallimard donnent carte blanche à un artiste qui a choisi d'investir l'univers de William Shakespeare. «Être ou ne pas être, nous dit Aki Kuroda, est une phrase qui a habité mon enfance sans que je ne connaisse vraiment son contexte». Adulte, il a développé une véritable passion pour ce texte du dramaturge anglais qui a été une véritable source d'inspiration. «Il s'agit d'un véritable travail de collaboration avec Shakespeare qui va au-delà du temps et de l'espace.» «J'ai téléphoné à William et nous en avons parlé» explique-t-il.
À l'occasion de la restauration des deux fi lms d'Orson Welles, Macbeth , sorti sur les écrans français en 1950 et aussitôt célébré par André Bazin et Jean Cocteau, et Othello , Palme d'or au Festival de Cannes en 1952, Carlotta Films publie dans un ouvrage richement illustré des images du réalisateur, deux nouvelles traductions des célèbres pièces de William Shakespeare. Au fi l des pages, les images du réalisateur éclairent le texte d'un écho si singulier que la lecture s'anime des intentions du réalisateur, au point de fi nir par ne plus distinguer Shakespeare de Welles. L'ensemble compose une version entièrement renouvelée de ces deux drames. Le regard porté sur le texte de Shakespeare par Orson Welles est bien celui d'un frère. Il révèle une part inconnue du cinéaste et l'écrivain.