En 1936, lors d'un débat houleux aux Communes, le député Churchill lançait à Stanley Baldwin : « L'Histoire dira que vous avez eu tort... Et si j'en suis certain, c'est parce que c'est moi qui l'écrirai ! » Parole tenue : voici une traduction aussi fidèle que possible des Mémoires de guerre du célèbre Premier ministre et prix Nobel de littérature Winston Churchill. Elle est complétée par des commentaires destinés à corriger les omissions, exagérations, approximations et improvisations inévitables chez tout homme d'exception ayant entrepris de faire l'histoire et de l'écrire à la fois.
D'un essai enlevé sur les caricatures à une réflexion sur le plaisir de peindre, en passant par une analyse du gouvernement parlementaire et des problèmes économiques, Winston Churchill partage avec son lecteur les sujets éclectiques et souvent très inattendus qui l'occupaient dans l'entre-deux-guerres. On avait découvert un écolier turbulent, un soldat courageux et un écrivain prometteur dans Mes jeunes années. On retrouve ici un homme tout aussi aventureux, dont l'expérience s'est considérablement enrichie, la vision du monde et de la société sensiblement affinée et dont la vivacité de style reste un grand plaisir littéraire. À travers cette collection de pensées, de souvenirs, de réflexions et même de prédictions se dégage une philosophie profonde et originale.
« Nous sommes tous des vers », disait modestement Winston Churchill, « mais je crois que moi, je suis un ver luisant ! » Ses multiples actions d'éclat, immortalisées par une oeuvre littéraire étincelante, expliquent clairement pourquoi il n'a pas fini de luire. A-t-on déjà vu un homme doté d'un si beau style relater de si grands événements après avoir occupé de si hautes fonctions ?
Voici donc le second tome de ses Mémoires de guerre, une épopée narrée comme un conte, avec une documentation surabondante, d'admirables phrases cadencées, un humour omniprésent et des excursions aux quatre coins d'un monde en guerre.
Premier lord de l'Amirauté en 1911, Churchill se trouve au coeur des affaires du monde. Ses écrits livrent un aperçu sans précédent des coulisses de la Grande Guerre.
Pendant près de cinq ans, Churchill oeuvre aux préparatifs de la guerre, rencontre les différents responsables, tente d'imposer ses vues, est confronté aux crises gouvernementales. Jamais inactif, il se rend en octobre 1914 à Anvers où l'armée belge est encerclée. Favorable à l'opération dans les Dardanelles, Churchill passe pour l'initiateur du projet ; son échec lui est alors imputé et il démissionne en novembre 1915.
Dans ses Mémoires, Churchill se fait le chroniqueur des événements qui ont bouleversé l'Europe, et dont il a été le témoin autant que l'acteur.
Ce second volume des Mémoires de la Grande Guerre s'ouvre en 1915, année de la démission de Churchill, et s'achève avec la victoire de 1918.
C'est en tant que chef de bataillon réserviste que Churchill participe aux combats dans les tranchées des Flandres jusqu'en mai 1916. Nommé ministre de l'Armement en juillet 1917, il devient le Carnot de la Grande Guerre, tout en suivant le déroulement des opérations sur le terrain jusqu'à l'armistice final.
Avec un ton épique, un style admirable et un humour omniprésent, Churchill nous livre des jugements bien tranchés sur les hommes politiques et les militaires de l'époque.
Futur Nobel de littérature, le Premier Ministre britannique prenait un soin de styliste à l'écriture de ses discours de guerre. Au plus noir de la bataille d'Angleterre, dans un Londres harcelé par les bombardements allemands, chaque mot devait porter, frapper. Du sang, du labeur, de la sueur, des larmes. Mais le génie de Churchill, c'est beaucoup plus qu'un sens permanent de la formule. C'est une métrique incomparable, une musique et aussi cette voix, que l'on croit entendre, rocailleuse, emmêlée, essoufflée; six ans durant, elle a incarné la résistance des Alliés contre l'Axe. Le lecteur trouvera rassemblé ici le meilleur des discours de guerre de Churchill. Indisponibles en français depuis la fin des années cinquante, ils ont été entièrement retraduits, commentés et sont présentés en regard de leur version originale.
Homme d'État exceptionnel, Winston Churchill fut également un écrivain prolixe, puisant dans sa propre vie une source inégalable d'inspiration.
Né en 1874, petit-fils du vice-roi d'Irlande, il sera l'un des témoins privilégiés, et plus tard l'acteur des principaux événements des XIXe et XXe siècles. Élève plus que médiocre, il entre au 4e hussards, poursuit une carrière d'officier et de journaliste à Cuba, en Inde, en Égypte et en Afrique du Sud puis quitte finalement l'armée pour entrer en politique. Il n'a pas encore 30 ans. Apprentissage difficile du latin, charges au sabre clair contre les armées du Mahdi, évasion mouvementée des geôles boers, Mes jeunes années regorge de morceaux de bravoure et d'anecdotes savoureuses. C'est au son des balles, au fil des dépêches que s'est forgé le plus fort caractère du XXe siècle et le plus glorieux enfant de l'Empire britannique.
On connaît tous Winston Churchill (1874-1965) comme Premier ministre britannique en temps de guerre et l'on sait qu'il avait un humour à toute épreuve, mais on oublie que sa vie publique fut aussi longue qu'agitée, ou encore qu'il reçut le prix Nobel de littérature en 1953. Pour redécouvrir avec le sourire un personnage aussi colossal, rien de tel que ce petit recueil de réflexions et confidences, avec pour thèmes sa passion pour la politique, bien sûr, mais aussi son amour des mots et des animaux, son sacré caractère, ses verdicts sur les peuples et les soi-disant amis, ses relations avec les femmes ? et puis l'alcool, sans lequel Winston ne serait pas devenu Churchill.
Homme politique passionné, Winston Churchill analyse son époque avec une clairvoyance presque prophétique et nous décrit les temps agités qui préludent au déchaînement apocalyptique de la Seconde Guerre mondiale.
Mars 1936, Hitler dénonce le traité de Locarno et envahit la Rhénanie. Trois ans plus tard, il bafoue celui de Munich et annexe la Tchécoslovaquie. Entre ces deux dates, Winston Churchill observe et consigne ces événements annonciateurs de sombres lendemains. Inlassable défenseur de la paix, il ne cesse d'alerter ses contemporains du danger du réarmement allemand et leur recommande de se préparer à un conflit qui semble, hélas, inévitable.
De ces grands contemporains qu'il a presque tous connus personnellement, Winston Churchill, prix Nobel de littérature en 1953, dresse des portraits inoubliables,tant son styleest étincelant.
La sélection retient naturellement les grands Britanniques qu'il a côtoyés, dans le monde littéraire (Kipling, H.G. Wells), militaire (Haig), diplomatique (Lawrence d'Arabie) ou politique (Georges V, Édouard VIII / duc de Windsor).
Elle fait aussi la part belle aux étrangers, avec sa charge contre Trotski, qu'il n'a jamais rencontré mais sans cesse combattu, le Kaiser déchu qui l'avait invité avant la guerre dont il tire un portrait tout en nuances, et son admiration pour son ami Charlie Chaplin.
Par ailleurs, la lucidité de son analyse des deux France, celle de Clemenceau à gauche, et celle de Fochà droite, reste d'une étonnante pertinence.
Tout jeune sous-secrétaire d'État aux Colonies, Winston Churchill accomplit, à l'automne 1907, une tournée en Afrique de l'Est. Dans ce récit de voyage, il conte ses journées africaines, entre travail et plaisir.
Alternant considérations politiques et descriptions des paysages qui l'émerveillent, Winston Churchill mène son lecteur le long du Nil, en Ouganda et au Kenya, entre parties de chasse, expéditions touristiques et rencontres avec des officiels, qu'ils soient colons ou chefs de tribu. Dans cette véritable oeuvre littéraire, il décrit son périple du point de vue d'un Européen du début du XXe siècle, charmé par les tribus qu'il rencontre, mais dénonçant déjà les abus du colonialisme.
Futur Nobel de littérature, le Premier Ministre britannique prenait un soin de styliste à l'écriture de ses discours de guerre. Au plus noir de la bataille d'Angleterre, dans un Londres harcelé par les bombardements allemands, chaque mot devait porter, frapper. Du sang, du labeur, de la sueur, des larmes.
Mais le génie de Churchill, c'est beaucoup plus qu'un sens permanent de la formule. C'est une métrique incomparable, une musique et aussi cette voix, qu'on croit entendre, rocailleuse, emmêlée, essoufflée ; six ans durant, elle a incarné la résistance des Alliés contre l'Axe.
Le lecteur trouvera rassemblé ici le meilleur des discours de guerre de Churchill. Indisponibles en français depuis la fin des années cinquante, ils ont été entièrement retraduits et commentés.
Pendant la guerre, M. Winston Churchill a prononcé cinq discours importants devant la Chambre des Communes siégeant en séances secrètes. Suivant la coutume parlementaire aucun de ces discours n'a été conservé.
Heureusement, l'importance de ces déclarations était telle que l'auteur dut les préparer minutieusement à l'avance. Le texte en fut sévèrement contrôlé, d'une part pour éviter toute erreur, si légère fût-elle, qui aurait pu s'y glisser et d'autre part, pour assurer toute sécurité.
M. Churchill possédait encore ces notes quand il abandonna son poste de Premier Ministre. Quand le nouveau gouvernement leva le rideau sur ce qui s'était passé lors des séances secrètes, l'ancien premier autorisa leur publication.
Il n'est pas possible d'affirmer que ces discours sont la reproduction fidèle et complète des textes lus par M.
Churchill. Il est probable qu'il eut à modifier certains mots ou phrases afin de rendre le texte plus conforme aux traditions oratoires de l'assemblée anglaise ; en tout cas il ne peut s'agir que de très légers changements, sans importance quant au sens du texte. Ils constituent une contribution utile à l'histoire de la guerre et expliquent bien des événements dont le sens et la portée ont pu échapper à certaines personnes.
Comme écrivain, Churchill est surtout connu pour ses magnifiques Mémoires des deux guerres mondiales. Mais dans l'entre-deux-guerres, les journaux et revues s'arrachaient ses articles, fréquemment repris ensuite sous forme de recueils.
Ses Grands contemporains proposent une série de vignettes écrites d'une plume alerte, parfois au vitriol, souvent pleines d'humour, et toujours empreintes de ces tournures propres à Churchill qui ont fait et font toujours de lui un auteur à succès.
La présente sélection retient naturellement les grands Britanniques qu'il a côtoyés, dans le monde littéraire (Bernard Shaw, H.G. Wells), militaire (Haig), diplomatique (Lawrence d'Arabie) ou politique (Georges V, Édouard VIII/duc de Windsor).
Elle fait cependant la part belle aux étrangers. Sa charge contre Trotski, qu'il n'a jamais rencontré mais sans cesse combattu ; son portrait tout en nuances du Kaiser déchu, qui l'avait invité avant la guerre ; les réflexions sur le mime où le conduit son admiration de son ami Charlie Chaplin, n'ont rien perdu de leur actualité. Par ailleurs, son numéro d'équilibriste quand il traite du « caporal Hitler » devenu tout-puissant chancelier d'Allemagne a acquis un intérêt accru avec le recul dont nous bénéficions. Enfin, la lucidité de son analyse des deux France, celle de Clemenceau à gauche, et celle de Foch à droite, reste d'une étonnante pertinence.
Winston Churchill''s six-volume history of the Second World War.>
Avant les Mémoires de guerre, 1919-1945 (« Texto », 2013) qui portent sur la Seconde Guerre mondiale, Winston Churchill a rédigé au début des années 1920 The World Crisis, de prodigieux mémoires sur la Grande Guerre. Parus quasi simultanément en français, les volumes de La Crise mondiale étaient indisponibles depuis plusieurs décennies. Churchill lui-même considérait que Les Mémoires de guerre étaient en quelque sorte la suite de La Crise mondiale, « une continuation de l'histoire de la Grande Guerre, telle que je l'ai exposée dans The World Crisis. Pris dans leur globalité, ils constituent la narration d'une nouvelle guerre de Trente Ans. » La Crise mondiale propose la même méthode : Churchill se fait le chroniqueur des événements qui ont bouleversé l'Europe entre 1911 et 1918 et dont il a été le témoin autant que l'acteur. Les éditions Tallandier proposent la réédition de ces Mémoires en plusieurs volumes, dont le premier porte sur les années 1911 à mai 1915.
Il y raconte avec brio et fougue les batailles majeures de cette guerre : les attaques furieuses sur la Marne, les manoeuvres navales dans le Jutland. Pendant près de cinq ans, il oeuvre aux préparatifs de la guerre, rencontre les différents responsables, tente d'imposer ces vues, est confronté aux différentes crises gouvernementales, attaqué à la fois par les conservateurs et les membres de son parti. Jamais inactif, il se rend en octobre 1914, à Anvers où l'armée belge est encerclée. Favorable à l'opération dans les Dardanelles, Churchill passe pour l'initiateur du projet ; son échec lui ait alors imputé et il démissionne en novembre 1915. Il traverse alors une douloureuse traversée du désert.
Lorsque paraissent les deux premiers volumes de La Crise mondiale, au printemps et à l'automne 1923, l'écrivain Winston Churchill est bien plus populaire en Grande-Bretagne que le politicien. Ces Mémoires connaissent immédiatement un grand succès - la Grande Guerre est encore dans tous les esprits (elle n'est achevée que depuis 5 ans) - et traitent d'une période pendant laquelle Churchill était ministre. Ils donnent donc au lecteur un aperçu sans précédent des coulisses du conflit. En tant que Premier Lord de l'Amirauté, Churchill se trouve alors au coeur des affaires internationales, au plus près des leaders politiques et militaires du temps.
Outre le style de Churchill, que l'on a toujours plaisir à redécouvrir et à lire, La Crise mondiale est un document irremplaçable : à l'appui d'une documentation considérable, Churchill livre sa vision de la Grande Guerre. On y retrouve des jugements bien tranchés sur les politiciens et les militaires de l'époque, une ampleur de vues stupéfiante, un ton épique, un style admirable et un humour omniprésent. Il se met aussi en scène, ce que résuma perfidement Arthur Balfour pour qui La Crise mondiale n'est autre que « la brillante autobiographie de Winston déguisée en histoire de l'univers ».
The most eloquent and expressive statesman of his time - phrases such as ''iron curtain'', ''business as usual'', ''the few'', and ''summit meeting'' passed quickly into everyday use - Winston Churchill used language as his most powerful weapon at a time when his most frequent complaint was that the armoury was otherwise empty. In this volume, David Cannadine selects thirty-three orations ranging over fifty years, demonstrating how Churchill gradually hones his rhetoric until the day when, with spectacular effect, ''he mobilized the English language, and sent it into battle'' (Edward R. Murrow).