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Corinne Atlan
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Parce que pour connaître les peuples, il faut d'abord les comprendre
Les Japonais vivent au présent. Le temps glisse sur l'Archipel, emportant avec lui les joies comme les malheurs. Le tsunami de mars 2011, à l'origine du pire accident nucléaire de l'histoire, reste une plaie ouverte, mais le Japon, pugnace, regarde déjà ailleurs. Ce pays est un art de vivre. Une société unique. Un écheveau de règles souvent tacites mais incontournables, qui font du quotidien un rituel bien réglé.
Qu'est-ce qu'être Japonais aujourd'hui, dans un pays vieillissant où la natalité ne cesse de décroître ? Comment concilier l'infini romantisme des pavillons d'or et d'argent de Kyoto et les émois décadents de Kabukicho, le quartier chaud de Tokyo ? Comment évoquer le Japon de ce siècle sans comprendre que son dessein industriel et occidentalisé se fracasse aujourd'hui sur la concurrence effrénée de la Chine, sur fond de surenchères nationalistes réciproques ?
Ce petit livre n'est pas un guide. C'est un décodeur. Il plonge le lecteur au coeur de traditions millénaires, pointe les transformations, souligne les fractures. Pour découvrir un Japon vécu de l'intérieur, raconté au plus près de ses évolutions récentes.
Un grand récit suivi d'entretiens avec Pierre-François Souyri, Chikako Mori et Keiichiro Hirano.
Un voyage historique, culturel et linguistique pour mieux connaître les passions japonaises. Et donc mieux les comprendre.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Belle et utile collection petit format chez Nevicata, dont chaque opuscule est dédié à un pays en particulier. Non pas un guide de voyage classique, mais, comme le dit le père de la collection, un «décodeur» des mentalités profondes et de la culture. Des journalistes, excellents connaisseurs des lieux, ont été sollicités (...). A chaque fois, un récit personnel et cultivé du pays suivi de trois entretiens avec des experts locaux. - Le Temps
Comment se familiariser avec "l'âme" d'un pays pour dépasser les clichés et déceler ce qu'il y a de juste dans les images, l'héritage historique, les traditions ? Une démarche d'enquête journalistique au service d'un authentique récit de voyage : le livre-compagnon idéal des guides factuels, le roman-vrai des pays et des villes que l'on s'apprête à découvrir. - Librairie Sciences Po
À PROPOS DE L'AUTEUR
Traductrice de littérature japonaise, romancière et conférencière, Corinne Atlan a vécu près de vingt ans en Asie. Sa maîtrise de la langue japonaise lui donne un accès privilégié à l'intimité d'un pays où elle multiplie les séjours depuis quatre décennies. -
'De prime abord, on se dit que la brume est rêveuse, et que le brouillard nous englue. Elle, vive et facétieuse, cache et révèle tour à tour, se prête aux divagations en tout genre. Pour un peu, elle enchanterait le réel. Lui, inquiétant, immobile, pèse sur les paysages et les consciences de toute son épaisseur, sombre écran sur lequel projeter nos angoisses. Mais les choses ne sont pas si tranchées. Les nébulosités sont plus subtiles que ne pourrait le laisser supposer le sens péjoratif qui, au royaume de la Raison, s'est attaché à leur nom.'
Des brumes météorologiques aux brumes métaphoriques, de Giverny à Katmandou et Kyôto, Corinne Atlan déploie une délicate
ode poétique aux nébulosités. -
D'où vient ma passion pour cette langue qui fonctionne pour ainsi dire à l'envers de la nôtre, et pour la civilisation dont elle est le vecteur ? Pourquoi me consacrer à une tâche impossible, paradoxale, consistant à effacer les sons, l'écriture, et jusqu'à l'arrière-plan culturel d'un texte, pour le reconstruire, à partir de ces « ruines », avec une langue aux paradigmes si différents ?
Pour répondre à ces questions, j'ai entremêlé éléments fondateurs de ma vocation de traductrice et réflexions nées d'une longue pratique. Chemin faisant, j'ai tenté de décrypter les sensations liées à cette activité : frustration de ne pouvoir tout transmettre, joie de la création nichée dans la part du texte original qui irrémédiablement résiste, vertige addictif du décentrement, analogue à celui que procure le voyage...
Corinne Atlan
À PROPOS DE L'AUTEURE
Après des études de japonais à l'Inalco, Corinne Atlan a passé une quinzaine d'années au Japon et au Népal, où elle enseigne le français langue étrangère avant de se consacrer, à son retour en France, à la traduction littéraire puis à l'écriture.
Elle a traduit plus de soixante oeuvres japonaises dans des domaines variés, notamment de nombreux titres de Haruki Murakami, Ryû Murakami, Yasushi Inoue, ou encore de Hitonari Tsuji et Fumiko Hayashi. Traductrice de poésie et de théâtre, elle est lauréate du prix Konishi de la traduction (pour Chroniques de l'oiseau à ressort, de Haruki Murakami, publié au Seuil en 2001), ainsi que de la Villa Kujoyama de Kyôto, en 2003, où elle écrit son premier roman : Le Monastère de l'aube (Albin Michel, 2006), qui sera suivi par Le Cavalier au miroir (L'Asiathèque, 2014), également situé dans la sphère géographique et culturelle qui lui est chère : Japon, Népal, Tibet.
Corinne Atlan a aussi publié plusieurs essais et récits, notamment Japon, L'Empire de l'harmonie (Nevicata, 2016), Un automne à Kyôto (Albin Michel, 2018), et Petit éloge des brumes (Gallimard, collection folio, 2019).
Elle vit actuellement entre Paris et Kyôto. -
« J'ai appris à penser depuis l'ailleurs » nous dit Corinne Atlan. Grande traductrice d'auteurs japonais classiques et contemporains dont Haruki Murakami, elle nous fait partager dans ce récit passionnant sa vision intime d'une ville qu'elle connaît depuis quarante ans. Au fil de promenades et de rencontres, de méditations dans les temples ou les jardins de pierre et de mousse, elle interprète le sens de paysages d'automne où la beauté des érables, ginkgos et chrysanthèmes vient raviver une conscience de l'éphémère au coeur de l'esthétique nippone. Un automne à Kyôto peut se lire aussi bien comme un guide poétique pour arpenter la ville et ses lieux secrets que comme une introduction à la pensée japonaise, à la manière du célèbre Éloge de l'ombre de Tanizaki. Sans occulter les inquiétudes d'aujourd'hui ni les cicatrices de l'Histoire, Corinne Atlan restitue admirablement les instants et leur ombre, les divinités et les fantômes, l'impermanence et la subtilité, les rêveries et la sagesse de l'ancienne capitale impériale.
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Le Tibet au tournant du XIXe et du XXe siècle : époque de tumulte et d'angoisse pour un pays déjà en proie à des convoitises étrangères.
Au Tibet, à la fin du XIXe siècle. Tashi est espion pour les Britanniques et Namgyal, 16 ans, s'est enrôlé dans l'armée tibétaine, qui doit contrer l'avancée des troupes britanniques sur Lhassa. Tashi traîne un amour malheureux et vit en solitaire tandis que Namgyal s'épanouit dans le mariage. Tout au long du récit, un miroir passe de main en main et concrétise les liens entre les personnages.
Plongez dans ce récit d'aventures, et suivez les detins de Tashi, ancien moine devenu espion aux services des Britanniques, et Namygal, officer du corps d'élite chargé de protéger le Dalaï-Lama : leurs amours et leurs aventures.
EXTRAIT
Tashi se taisait, lèvres et poings serrés, le regard fixant le sol. Il releva soudain la tête, les yeux étincelants de fureur :
« On tourne en rond ! Puisque tu viens de me dire que ces soupçons étaient infondés et leur avaient été soufflés par Ekai !
- Il faut se rendre à l'évidence, Tashi, répliqua Bir Singh d'un ton conciliant. La situation a changé. Les Britanniques craignent l'influence de Dorjiev au point qu'ils veulent arriver coûte que coûte avant les Russes à Lhassa. Et la dernière information d'Ekai à propos des armes ne peut que précipiter les choses. La phase d'exploration secrète est terminée. Les missions que nous avons menées jusqu'à présent n'ont plus lieu d'être. D'après le calendrier des Occidentaux, nous venons de changer de siècle : une nouvelle ère commence. Désormais les Britanniques veulent entrer au Tibet à visage découvert, avec ou sans l'accord des autorités tibétaines...
- Les enjeux commerciaux n'expliquent pas tout. Pourquoi diable est-ce qu'ils tiennent à ce point à entrer au Tibet ?
- Imagine une femme de toute beauté, fascinante et mystérieuse, qui de surcroît refuse tes avances. Ne seraistu pas prêt à tout pour la posséder ? »
Le regard aigu que Tashi dardait sur Bir Singh vacilla soudain en entendant cette réplique. Seule sa longue expérience de la dissimulation lui permit de surmonter son trouble et de réprimer le tremblement qui l'avait saisi. Les images d'un passé qu'il avait réussi à reléguer au fond de sa mémoire se pressaient soudain aux portes de son esprit, prêtes à surgir de nouveau.
Bir Singh avait raison : il lui fallait de l'action, toujours plus d'action pour préserver le fragile équilibre qu'il s'était construit. Comment allait-il supporter de vivre si les Anglais ne lui confiaient plus de missions au Tibet ?
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
J'ai lu avec grand intérêt et plaisir le roman tibétain de Corinne Atlan. J'ai découvert avec une agréable surprise la justesse de ton de son évocation du Tibet, le sérieux de sa documentation et la qualité de son écriture. - Matthieu Ricard
À PROPOS DE L'AUTEUR
Corinne Atlan a vécu plus de vingt ans au Japon, au Népal et dans le monde tibétain. Elle est l'auteur de très nombreuses traductions du japonais, dont plusieurs ont été récompensées par des prix prestigieux : prix Femina étranger pour Le Bouddha blanc de Hitonari Tsuji (Folio), prix de la Fondation Konishi pour Les Chroniques de l'oiseau à ressort de Haruki Murakami (Seuil), prix Zoom Japon pour La Prière d'Audubon de Kôtarô Isaka (Picquier). Le Cavalier au miroir est son deuxième roman, le premier étant Le Monastère de l'aube (Albin Michel).