Extrait de la notice préliminaire :
"Après avoir joui du plus grand éclat au moment de son apparition, cet ouvrage semble être entièrement tombé dans l'oubli."
Extrait de la notice :
"La plupart des morceaux qui vont suivre étaient destinés à la Correspondance de Grimm. Un certain nombre se trouvent dans les éditions qu'en ont données MM. Barbier et Taschereau. D'autres sont inédits. Il ne nous a pas toujours été facile de retrouver leur date, et pour quelques-uns cela nous a été tout à fait impossible, les renseignements donnés par Diderot étant incomplets et les ouvrages cités ayant été oubliés par les bibliographes."
Canevas d'une pièce de Diderot écrite en 1770.
On y trouvera, au milieu d'une suite de scènes un peu décousues, celle de la solliciteuse, qui reparaîtra dans la "Pièce et le Prologue", et dans "Est-il bon? est-il méchant ?"
Extrait :
"Un jeune homme fait un voyage en province, y séduit une jeune fille et l'attire à Paris. Ce jeune homme a un père sévère. Pour dérober sa conduite à son père, et soustraire sa maîtresse aux poursuites de sa famille, il la déguise en homme."
Diderot présente ainsi l'intrigue :
"M. de Linan est un homme dérangé dans ses moeurs et dans ses affaires, qui rend la vie très-dure à sa femme. (...) M. de Linan a un faux ami. M. et Mme de Linan en ont un vrai. Le faux ami cherche à brouiller sans cesse le mari avec la femme (...) car il est épris de Mme de Linan. L'ami vrai fait au contraire tous ses efforts pour rapprocher M. de Linan de sa femme et pour lui ouvrir les yeux sur l'injustice de sa conduite."
"Plan du Mari libertin puni" est une comédie de moeurs incomplète que Diderot présente ainsi dans son prologue : "M. Christophe, banquier, avare et vieux, est marié à une femme plus jeune que lui et encore aimable ; cependant il est amoureux de sa servante Nanette, villageoise jeune, jolie et honnête. Jean, le valet de la maison, est aussi amoureux de Nanette qui répond à ses sentiments."
"Térentia" est le plan d'une tragédie classique en cinq actes mettant en scène des personnages antiques comme Cicéron ou Catilina.
"L'Infortunée ou Les Suites d'une grande passion", est une tragédie qui met en scène la folie amoureuse d'une femme qui renonce à tout pour son amant et meurt de la main de ce dernier.
"Les Pensées philosophiques" furent composées, dit-on, du Vendredi saint au Lundi de Pâques 1746.
Extrait de la notice :
"On a dit que Diderot avait collaboré activement au premier ouvrage d'Helvétius : "De l'Esprit". Il est difficile et de nier cette collaboration et de la prouver. Il a sans doute fourni des pages. Il a certainement donné le point de départ : "Le paradoxe", comme il l'appelle, de la sensibilité afférente à la matière en général ; mais il a dû laisser Helvétius employer ces matériaux à sa façon (...)"
Extrait de la notice préliminaire :
"Le voyage de Diderot en Russie ne devait pas être seulement un témoignage de reconnaissance envers l'impératrice, le philosophe en revint chargé de travaux. Il devait d'abord publier le compte rendu de ce qui avait été déjà fait par ordre de Catherine II au point de vue de l'enseignement, [...]. Il devait ensuite envoyer un projet d'Université dont la rédaction l'occupa pendant plusieurs années."
Extrait de la notice préliminaire :
"Naigeon nous donne quelques renseignements sur les procédés de travail de Diderot. Les voici : « Diderot, dit-il, avait contracté depuis très longtemps l'habitude d'écrire sur les premiers feuillets de ses livres, et souvent sur des feuilles volantes qu'il y insérait, le jugement qu'il portait de ces différents ouvrages et ses propres réflexions sur l'objet général de la discussion."
Extrait :
"J'ai perdu ma mère à l'âge de quinze ans. Mon père se chargea seul de mon éducation. Je l'aimais tendrement, et je mis toute mon application à répondre à ses soins. Il était commandant de sa province. Il était à son aise, et passait pour très riche, parce qu'il tenait un grand état, et qu'il faisait beaucoup d'aumônes. J'avais été bercée par des mies d'idées de grande fortune, et je m'ennuyais souvent de l'économie que me prêchait mon père."
Inventaire dans lequel le lecteur trouvera des plans de comédies, de drames, de tragédies et également des proverbes de Diderot.
Extrait :
"Mina de Vanghel naquit dans le pays de la philosophie et de l'imagination, à Koenigsberg. Vers la fin de la campagne de France, en 1814, le général prussien comte de Vanghel quitta brusquement la cour et l'armée."
Extrait :
"Je connaissais un peu ce grand M. Lescale qui avait six pieds de haut, c'était un des plus riches négociants de Paris : il avait un comptoir à Marseille et plusieurs navires en mer. Il vient de mourir. Cet homme n'était point triste, mais s'il lui arrivait de dire dix paroles en un jour, on pouvait crier au miracle."
Extrait :
"La jeune fille se jeta sur lui comme une tigresse furieuse, et le poussa sur les marches de l'escalier avec une force surnaturelle. - Va-t'en, monstre ! va-t'en, assassin ! laisse-moi mourir ! Que notre sang à tous deux te fasse au front une tache éternelle ! Etre à toi, prêtre ! jamais ! jamais ! Rien ne nous réunira, pas même l'enfer ! Va, maudit ! jamais !"
Verlaine, poète maudit, nait en 1844 à Metz. Il finira sa vie à Paris en 1882 dans la déchéance et l'alcool. Cet ouvrage réunit les recueils, possédant une force musicale sans pareil, de ce génie poétique violent, passionné et amant de Rimbaud.
Extrait :
« LA MORT DU LOUP - [...] Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon, Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes, Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes, Nous avons aperçu les grands ongles marqués Par les loups voyageurs que nous avions traqués."
Extrait :
"Muffat la contemplait. Elle lui faisait peur. Le journal était tombé de ses mains. Dans cette minute de vision nette, il se méprisait. C'était cela : en trois mois, elle avait corrompu sa vie, il se sentait déjà gâté jusqu'aux moelles par des ordures qu'il n'aurait pas soupçonnées. Tout allait pourrir en lui, à cette heure."
Extrait :
"Parmi les divers monuments publics qui font l'orgueil d'une ville dont, par prudence, je tairai le nom, et à laquelle je ne veux pas donner un nom imaginaire, il en est un commun à la plupart des villes grandes ou petites : c'est le dépôt de mendicité."
Extrait :
"Les querelles religieuses qui, durant le seizième siècle, troublèrent l'Europe et firent naître les persécutions du siècle suivant, ont peuplé l'Amérique du Nord de ses premiers habitants civilisés."
Extrait :
"Charles fut surpris de la blancheur de ses ongles. Ils étaient brillants, fins du bout, plus nettoyés que les ivoires de Dieppe, et taillés en amande. Sa main pourtant n´était pas belle, point assez pâle, peut-être, et un peu sèche aux phalanges ; elle était trop longue aussi, et sans molles inflexions de lignes sur les contours."
Extrait :
"- Où suis-je ? dit le poète terrifié. - Dans la Cour des Miracles, répondit un quatrième spectre qui les avait accostés. - Sur mon âme, reprit Gringoire, je vois bien les aveugles qui regardent et les boiteux qui courent, mais où est le Sauveur ? Ils répondirent par un éclat de rire sinistre."