Ce livre s'adresse aux lecteurs souhaitant recueillir un point de vue distancié et objectif sur un sujet qui suscite passions et controverses.Juin 1967, une victoire empoisonnée pour Israël ? Que faire avec le Hamas ? Les États-Unis, un acteur partial ? La solution des deux États est-elle encore possible ?Le conflit israélo-palestinien soulève beaucoup de débats, de passions et de fantasmes. Il doit cette place singulière à son exceptionnelle durée, à la terre chargée de symboles religieux où il se déroule et aux protagonistes qui s'affrontent.Chacun peut avoir une opinion sur ce conflit, encore faut-il qu'elle repose sur une approche raisonnée de ses origines, de ses logiques et de ses dynamiques.Pour ne plus se contenter des idées reçues, l'auteur répond ici à vingt-deux questions essentielles.
Conflit interminable et, pour beaucoup, insoluble, le conflit Israélo-palestinien occupe dans les affaires internationales une place importante.
Il suscite des prises de position contradictoires, les uns prenant fait et cause pour Israël, les autres pour les Palestiniens et les États arabes. Abondamment couvert par les médias, certains commentaires permettent de faire progresser notre connaissance du conflit, bien d'autres expriment des partis pris et nourrissent clichés, préjugés, idées reçues.
Ce livre présente les données historiques et politiques de base, mais également des éléments de réflexion indispensables à tout débat.
Pour ne plus se contenter des idées reçues, Alain Dieckoff dissipe les malentendus et répond aux questions essentielles.
Nous vivons la crise de l'Etat-nation.
L'indépendance d'un peuple passe, plus que jamais, par la création d'un Etat-nation qui lui garantisse souveraineté et sécurité. Pourtant, cette forme politique moderne, telle que la définit la Révolution française par l'étroitesse du lien entre l'Etat, le territoire, la langue et la volonté de vivre ensemble une identité commune sécularisée, est partout contestée. Ainsi, à l'est de l'Europe, par la division en une myriade de petites nations qui exacerbent leurs particularismes - confession religieuse, langue, voire fantasmagorie de la race ; à l'ouest, par de multiples flux transnationaux - politiques, démographiques, culturels.
Pour comprendre les ébranlements du présent, l'expérience des Juifs dans l'Europe du XIXe et du XXe siècle est éclairante. La normalisation de leur situation d'apatridie essentielle passait par l'invention d'un Etat-nation, donc la résolution de questions brûlantes : le choix d'un territoire, la détermination de la langue, l'établissement d'un rapport du politique à la tradition religieuse, la définition des identités communautaires, sociales et nationales.
Le sionisme, dans sa volonté de fonder la nation juive, a lié ces éléments constitutifs dont la crise actuelle montre le possible délitement. On ne découvrira pas ici un livre de plus sur les Juifs tels qu'en eux-mêmes, mais une réflexion tout à fait neuve sur ce que le sionisme éclaire de l'émergence de notre politique moderne.
Initialement publié en 2000, cet ouvrage défendait l'idée que la nation était une figure centrale de la modernité. Après l'éclatement de l'Union soviétique et de la Yougoslavie dans les années 1990, la décennie écoulée a confirmé cette hypothèse avec la montée des courants indépendantistes en Europe (Écosse, Flandre...) et la persistance dans le reste du monde de revendications nationalistes (Kurdistan, Tibet...). Vingt-cinq nouveaux États ont vu le jour au cours des vingt dernières années, signe éloquent de la vitalité du principe d'autodétermination. Une double perspective guide la réflexion d'Alain Dieckhoff : comprendre les ressorts cachés (sociaux, culturels) des dynamiques identitaires, du Kosovo à la Catalogne, de la Flandre à la Corse ; s'interroger sur la manière dont les sociétés peuvent répondre au défi du pluralisme national. Car aujourd'hui ni le libéralisme, ni le républicanisme, ni le multiculturalisme ne sont à la hauteur des enjeux. Seule la construction d'États démocratiques multinationaux serait à même de prévenir l'exacerbation des tentations sécessionnistes.
En couverture : Illustration originale d'après une photo © Jorg Greuel / Getty Images
Pendant toute la guerre froide, la question nationale, qui avait si fortement marqué l'entre deux-guerres, était parvenue à se faire oublier. Sans doute, le nationalisme n'avait pas disparu de l'horizon politique, en particulier dans le Tiers Monde. Pourtant, la rhétorique dominante insistait sur l'inéluctable dépassement du nationalisme par les universalismes, celui de la démocratie libérale à l'Ouest, celui de l'idéal communiste à l'Est. Avec la chute du mur de Berlin, la scène changeait : désormais, le nationalisme était de retour. Avions-nous les outils intellectuels pour comprendre ce phénomène ? En partie oui car la sociologie anglo-américaine n'avait jamais cessé de s'intéresser au sujet. En France, il faudra attendre la décennie quatre-vingt, dans la foulée du débat sur l'immigration et la réforme du code de la nationalité, pour assister à un regain d'intérêt progressif pour la problématique de la nation. Aux perspectives novatrices surgies dans les années 1990, le présent ouvrage donne toute sa place. Il rassemble des auteurs européens et nord-américains, venant de trois disciplines (théorie politique, science politique, droit), qui ont pour point commun d'avoir participé - pour certains d'entre eux de façon décisive - au renouvellement du débat sur la nation et la diversité culturelle.
La question nationale est de retour. Avec l'éclatement de l'Union soviétique, la guerre dans les Balkans, la réunification de l'Allemagne, la montée des courants régionalistes en Ecosse et au pays de Galles, on évoque sans cesse le réveil des nations. L'erreur serait d'y voir l'éruption d'un tribalisme primitif alors que nous avons affaire à une manifestation centrale de la modernité.
Une double perspective guide la réflexion d'Alain Dieckhoff. D'abord, saisir les ressorts cachés des revendications identitaires qui s'expriment du Québec à la Catalogne ne passant par la Flandre et la Corse. Elles répondent à des dynamiques sociales dont il s'agit de repérer les logiques d'intérêt. Elles sont surtout liées à la volonté de reconnaissance d'une culture spécifique, distincte de la culture d'Etat.
Au-delà, Alain Dieckhoff s'attache à voir comment les sociétés modernes peuvent répondre au défi du pluralisme national. Ni le libéralisme, ni le républicanisme, ni le multiculturalisme ne sont à la hauteur des enjeux. Il faut réformer en profondeur l'Etat-nation sans craindre de le voir remplacer dans l'avenir par l'Etat démocratique multinational. A défaut, le risque est grand de voir la tentation sécessionniste se renforcer, et avec elle le spectre de l'ethnicisation hanter le monde.
Depuis plus d'un demi-siècle, le conflit israélo-palestinien rythme les relations internationales. S'il a connu des reflux, aucune solution qui permettrait d'instaurer une paix globale et permanente n'a été trouvée.
Grâce à 25 questions/réponses, l'ouvrage présente de façon synthétique cette question majeure. Il décrit les étapes essentielles qui ont marqué les relations d'Israël avec ses voisins, l'importance des acteurs extérieurs et les perspectives sur le long terme. Entre solutions possibles et obstacles lourds, peut-on encore croire à la paix ?
La question nationale est de retour.
Avec l'éclatement de l'Union Soviétique, la guerre dans les Balkans, la réunification de l'Allemagne, la montée des courants régionalistes en Écosse ou au Pays basque, on ne parle plus que de réveil des nations. L'erreur serait d'y voir l'éruption d'un tribalisme primitif alors que nous avons affaire à une manifestation centrale de la modernité. Une double perspective guide la réflexion novatrice d'Alain Dieckhoff.
D'abord, saisir les ressorts cachés des revendications identitaires qui s'expriment du Québec à la Catalogne en passant par la Flandre et la Corse. Loin de se résumer à de simples mouvements d'humeur, elles répondent à des dynamiques sociales dont il s'agit de repérer les logiques d'intérêt précises. Elles sont surtout liées à la volonté, de reconnaissance d'une culture spécifique, distincte de la culture d'État.
Au-delà, l'auteur s'attache à voir comment les sociétés modernes peuvent répondre au défi du pluralisme national. Ni le libéralisme, ni le républicanisme, ni le multiculturalisme ne sont à la hauteur des enjeux. Il faut réformer en profondeur l'État-nation sans craindre de le voir remplacer dans l'avenir par l'État démocratique multinational. À défaut, le risque est grand de voir la tentation sécessionniste se renforcer, et avec elle le spectre de l'ethnicisation hanter le monde.
Dieu n'est pas mort. Il fait de la politique. Partout dans le monde, le religieux est de retour. Son ascendant se ressent à l'intérieur des Etats comme sur la scène internationale et ce, jusqu'en Occident, où il semblait promis à une irrémédiable occultation. Le constat, enthousiasmant pour les uns, dérangeant pour les autres, est sans appel : la modernité n'a pas induit la disparition sociale, ni surtout politique, du religieux.
Trois phénomènes majeurs le traduisent : la polarisation des sociétés partagées entre effacement et réaffirmation des croyances, la politisation renouvelée des religions, la spiritualisation des politiques. Pour autant, il ne s'agit en aucun cas d'un retour aux temps anciens, quand toute vie sociale était configurée par le religieux. Fruit d'une coopération entre le Centre de recherches internationales de Sciences Po et le Groupe sociétés, religions, laïcités de l'Ecole pratique des hautes études, cet ouvrage révèle toute la complexité d'un espace contemporain en tension perpétuelle entre sécularisation et réenchantement du monde.
Force de contestation jusqu'aux années 1990, le populisme est aujourd'hui aux commandes de plusieurs États, en Europe, dans les Amériques, en Asie, au Moyen-Orient. Ce phénomène majeur, qui hante le paysage politique contemporain et se globalise, pénètre aussi bien les démocraties établies et récentes que les régimes plus fermés.
Qu'il soit considéré comme une idéologie « molle », un style politique ou une stratégie électorale, le populisme favorise partout la personnalisation du pouvoir ainsi qu'un autoritarisme plus ou moins assumé, et son succès repose toujours sur un antagonisme facile entre des élites qui seraient corrompues et un peuple supposé « pur ».
L'Enjeu mondial se penche sur la façon dont les populistes conquièrent le pouvoir, l'exercent et le conservent. Il examine les bases sociales des « pouvoirs populistes » de même que les forces qui leur résistent. Car le populisme peut aussi n'être qu'un moment, contrecarré par de robustes institutions défendant l'État de droit.
Coréalisée par le CERI, l'Atelier de cartographie et les Presses de Sciences Po, la collection « L'Enjeu mondial » propose les analyses de spécialistes illustrées de façon claire et pédagogique par des cartes et des graphiques en couleurs, et enrichies des données les plus récentes.
Nation, nationalisme : deux mots qui ne cessent d'être utilisés dans le langage commun, mais dont le sens reste souvent flou, voire contradictoire.
L'ambition de ce volume est de donner un aperçu complet des recherches les plus récentes, qu'elles soient théoriques, normatives ou analytiques. Centré sur l'étude du nationalisme - concept nettement distinct de celui de nation -, il s'intéresse tant aux théories qu'aux pratiques, qu'elles soient européennes ou nord-américaines, post-coloniales, anciennes ou contemporaines. L'analyse des théories du nationalisme, abordées dans une perspective critique, apporte de précieuses clarifications conceptuelles et remet en question nombre d'oppositions canoniques: universalisme vs particularisme, nationalisme vs multiculturalisme...
Les pratiques du nationalisme sont approchées sous l'angle de la mobilisation des ressources identitaires (folklore, histoire, langue, religion...) comme des moyens d'action (populisme, violence). L'ouvrage se clôt par une réflexion contrastée sur le postnationalisme, en Europe comme dans le reste du monde. Rassemblant les meilleurs spécialistes français, qui ont largement contribué au renouveau d'intérêt pour le nationalisme, ce livre, organisé autour d'une approche transversale et thématique, elle-même nourrie par de nombreuses études de cas, constitue sans nul doute un ouvrage de référence sur le sujet.
Cette livraison 2013 de l'annuaire Mondes émergents analyse et décrit les derniers événements marquants survenus dans la région, en particulier, et pour la troisième fois consécutive, les caractéristiques et conséquences des révolutions et des recompositions politiques en cours.
Début 2010, la région Afrique du Nord-Moyen-Orient se caractérise par une certaine continuité : persistance des violences en Irak et en Afghanistan, organisation d'élections qui ne servent le plus souvent qu'à légitimer les pouvoirs en place, absence de progrès notables dans les dossiers concernant la nucléarisation de l'Iran et le conflit israélo-palestinien.
Pour autant, des changements, des ruptures sont perceptibles, que cet ouvrage s'attache à analyser.
« Printemps arabe » : un premier bilan - Frédéric Charillon, Alain Dieckhoff Le monde arabe en révolution : une nouvelle donne géopolitique - Denis Bauchard L'après-Printemps arabe dans les relations internationales. De l'espoir politique à l'inquiétude stratégique ? - Frédéric Charillon Libye : révolution, guerre civile et montée en puissance de centres de pouvoir locaux - Wolfram Lacher Syrie, 2011. D'une société atomisée à une révolution organisée et citoyenne - Ignace Leverrier Les logiques de la protestation dans les monarchies du Golfe. Arabie Saoudite, Bahreïn et Oman à l'épreuve des changements économiques et sociaux - Laurence Louër Yémen : l'An I de la révolution - Laurent Bonnefoy Israël entre Printemps arabe et grogne sociale - Alain Dieckhoff Sur-activisme des leaderships et démobilisations populaires dans les Territoires palestiniens - Aude Signoles Maroc : réformer sans bouleverser - Jean-Noël Ferrié et Baudouin Dupret Chronologie Afrique du Nord-Moyen-Orient : janvier 2011-février 2012 - Sihem Djebbi
L'édition 2014-2015 de cet ouvrage poursuit le décryptage des révolutions arabes en cours. Les situations respectives de l'Égypte et de l'Afrique du Nord sont plus particulièrement abordées. Comme chaque année, figure également un diptyque Israël-Palestine. La Turquie gouvernée par Recep Tayyip Erdogan, dont le pouvoir ne semble plus aussi assuré qu'auparavant, et la Jordanie, jusque-là épargnée par les mouvements politiques et sociaux à l'oeuvre dans la zone, font également l'objet d'analyses.