1453 : prise de constantinople par les turcs.
A part cette date fatidique, tirée de la chronologie obligée de " l'honnête homme ", que savons-nous des byzantins ? le mot pris comme adjectif se rapporte à des raffinements, à des spéculations creuses, voire à des brutalités barbares. pourtant, la civilisation byzantine - qui fait le lien entre l'emprire romain et notre moyen age renaissant - a été un grand millénaire de l'histoire universelle, dont l'influence reste prégnante sur de nombreux pays.
Une histoire plus que millénaire depuis la fondation par Constantin d'une
nouvelle Rome, romaine par ses institutions, grecque par son peuplement, sa
langue, sa culture. Pourtant l'histoire de Byzance ne se confond pas avec le
destin d'un Empire aux grandes ambitions mais aux faibles moyens,
méditerranéen sous Justinien, eurasiatique à son apogée, ramassé sur
Constantinople et le Péloponnèse à la veille de sa chute sous les coups des
Ottomans et des Latins. Malgré de nombreuses aventures guerrières, la seule
véritable expansion que connut l'Empire byzantin est de nature pacifique et
religieuse ; celle de la culture orthodoxe, d'une idéologie qui, autour de
l'empereur puis dans le sillage de l'Église, irrigue au Moyen Âge non
seulement Byzance, mais aussi la majeure partie des pays slaves, au premier
rang desquels figure la Russie. Permanences et mutations qui vont donner
naissance au mythe de Moscou, troisième Rome, et contribuer à façonner les
bases économiques et sociales mais surtout les mentalités spécifiques de
l'Europe orientale. Au carrefour de l'Orient et de l'hellénisme s'est donc
développée une civilisation d'une richesse éblouissante qui fascinera les
Occidentaux ; qu'il s'agisse des icônes ou des miniatures qui illustrent les
manuscrits, des innombrables églises que décorent fresques et mosaïques, cet
art évoque le sacré sous un aspect à la fois solennel et vraisemblable, mais
aussi les aspects les plus divers de la vie quotidienne. On comprendra qu'un
soin tout particulier ait été apporté, hors des sentiers battus, à
l'illustration de ce livre.
En 634, les musulmans débordent les frontières de la Chrétienté.
Celle-ci forme encore un ensemble unitaire incarné par l'Empire romain d'Orient, que nous nommons Byzance. Son souverain, lieutenant de Dieu, prétend à l'universalité politique et religieuse héritée de Constantin. Pourtant, les divisions chrétiennes sont bien réelles : des " hérésies " dominent les provinces orientales, tandis que l'Occident chrétien s'est fractionné en royaumes " barbares " que Constantinople, la Nouvelle Rome, a vainement tenté de plier à son obédience.
L'attaque musulmane, que l'Empire interprète comme une offensive contre tous les chrétiens, aurait pu les inciter à s'unir.
Mais les musulmans, malgré eux, exacerbent plutôt les divisions chrétiennes : en libérant les communautés " hérétiques " du Levant d'une tutelle impériale oppressive, ils les sauvent probablement, malgré les nombreuses conversions qui les affectent ensuite.
Deux siècles de confrontation guerrière apprendront à Byzance que l'entente avec le voisin musulman est possible ; et elle se révèlera indispensable quand l'Occident, que l'Islam en expansion n'avait guère atteint qu'en péninsule Ibérique, s'ébranle pour délivrer les Lieux saints, bousculant ses frères grecs au passage, avant d'aller détruire leur empire en 1204.
Ainsi les musulmans ont-ils contribué à l'éloignement toujours accentué des diverses communautés chrétiennes.
Puis ils deviennent, avec les Ottomans, le seul recours d'une Orthodoxie menacée par un danger qu'elle ressent comme beaucoup plus grave : la perte de son identité au sein d'une Chrétienté unique, mais dominée par l'Eglise romaine.
Pour la première fois, cet ouvrage étudie simultanément le monde orthodoxe et le monde arabo-musulman médiéval, ainsi que leurs interactions. Il met en valeur ce que représentent l'orthodoxie et l'Islam, ainsi que leurs évolutions respectives de l'apogée de l'Empire byzantin puis l'émergence de l'Islam arabe jusqu'à la domination turque.
L'ouvrage s'appuie sur un cahier cartographique, des définitions et un index.Sommaire :Partie 1 Émergence du Proche-Orient médiévalPartie 2 Apogée du Proche-Orient médiévalPartie 3 Sclérose ou mutation du Proche-OrientPoints forts :- Un manuel de référence sur le sujet- Un cahier cartographique, des définitions et un index- Le livre est à jour des recherches les plus récentesLes auteurs :Alain Ducellier est professeur émérite de l'université Toulouse-II-le-Mirail.Michel Kaplan est professeur à l'université Paris-I-Panthéon-Sorbonne.Bernadette Martin est maître de conférences à l'université Paris-I-Panthéon-Sorbonne.Françoise Micheau est professeur émérite de l'université Paris-I-Panthéon-Sorbonne.Public :- Étudiants en histoire- Candidats aux concours de recrutement du secondaire
Plan de l'ouvrage 1. Aux origines de l'Islam : la prédication de Muhammad.
2. La construction d'un Empire khalifal (VIIe siècle-milieu du VIIIe siècle).
3. Khalifat abbasside, opposition shî'ite et pouvoirs régionaux (milieu du VIIIe siècle-milieu du Xe siècle).
4. Transformations économiques et sociales (VIIe-Xe siècle).
5. La culture arabe et sa transmission à l'Occident.
6. Les pays d'Islam du Xe au XIIIe siècle.
7. Une ouverture sur le monde (XIIe-XIIIe siècle).
8. L'Islam turc, un nouvel apogée ?
* Cartes, schémas et glossaire-index.
Alain Ducellier, professeur émérite à l'université Toulouse-II-Le-Mirail, est l'auteur de nombreux ouvrages et articles relatifs aux problèmes migratoires et aux contacts islamo-chrétiens dans le monde balkanique.
Françoise Micheau, professeur à l'université Paris-I-Panthéon-Sorbonne, a notamment publié La Médecine arabe et l'Occident médiéval (Maisonneuve et Larose) ; elle est aussi co-auteur du Moyen Âge en Orient chez Hachette Supérieur.
Cet ouvrage analyse le caractère protéiforme de l'identité de l'Empire byzantin. Il s'agit en effet d'un ensemble politique qui reste romain bien qu'il utilise la langue grecque, tout en se voulant fondamentalement chrétien, et qui, en définitive, demeure à son corps défendant oriental.
POINTS FORTS Cet ouvrage présente de façon claire et synthétique les connaissances que tout étudiant doit acquérir sur Byzance. Un glossaire des termes à connaître en facilite l'usage.
SOMMAIRE 1. La survie de la romanité (330-565) 2. Le choc des invasions (565-730) 3. La crise iconoclaste (730-867) 4. L'expansion byzantine : les Macédoniens (867-1025) 5. Byzance face aux forces nouvelles (1025-1185) 6. Le gouvernement de l'Empire byzantin (Xe-XIe siècle) 7. La vie économique et sociale (IXe-XIIe siècle) 8. La vie religieuse et culturelle byzantine (IXe- XIIe siècle) 9. La première chute : rénovation ou restauration oe (1180-1282) 10. L'esquisse d'un empire européen (vers 1282-vers 1350) 11. L'Empire détruit et reconstruit (vers 1350-vers 1430) 12. Aux origines de la mort de Byzance : la colonisation 13. Fin de Byzance ou gage d'avenir : religion et culture PUBLIC Étudiants en Histoire (1er cycle).
Cet ouvrage permet aux candidats des concours et aux étudiants une première approche de l'Islam au Moyen-Age. Le développement est complété d'un glossaire d'une dizaine de pages définissant les termes et notions à maîtriser de façon impérative, définitions accompagnées de renvois dans le corps du texte. Au programme du Capes d'histoire-géographie et de l'agrégation d'histoire de 2001-2002.
HU Histoire est une collection de manuels de référence qui couvrent les grandes périodes historiques, de la préhistoire à nos jours.
À la chute de Rome en Occident, Byzance se pose en héritière de l'Empire. Après un premier essor sous Justinien, elle doit affronter les conquérants arabes qui l'assiègent. L'apogée du califat abbasside précède le relèvement de Byzance. L'expansion des Occidentaux provoque ensuite d'importantes mutations dans les mondes byzantin et arabo-musulman, qui conduisent à une relative fermeture du Proche-Orient à la fin du Moyen Age.
Pour la première fois, cet ouvrage étudie simultanément le monde orthodoxe et le monde arabo-musulman médiéval, ainsi que leurs interactions. Il met en valeur ce que représentent l'orthodoxie et l'Islam, ainsi que leurs évolutions respectives.
L'ouvrage s'appuie sur un cahier de cartographie, une chronologie, des définitions et un index.