Alexandre Blaineau s'est imergé dans les archives liées à Rimbaud pour découvrir et exhumer cette partie inconnue de Rimbaud, sa relation aux chevaux. Rimbaud en cavalier : cela ne va pas de soi de le concevoir ainsi... En effet, la marche est à l'évidence le prolongement de son être, ses pas marquant les chemins de l'Ardenne, d'Europe et d'ailleurs comme autant d'empreintes construisant par touches impressionnistes cette figure du passant considérable. Et pourtant, il devint cavalier dans la deuxième partie de sa vie, alors qu'il arpentait en tous sens les terres immenses de l'Afrique orientale.
Malgré ces promesses de crépuscule, Rimbaud à cheval s'emploie à poursuivre sa route, à la recherche de l'autre, à la recherche de soi, et c'est ce que ce livre tente d'appréhender.
Animiste comme le premier des hommes, Alexandre Blaineau se livre à une exploration des aspérités géologiques, de ce qui dépasse. Manifestations optiques, sensations vagues, telle coïncidence, sublimées par la magie du langage. Une ambition, celle de cueillir la vie à son berceau, par l'entremise d'une écriture précise, une écriture de l'effleurement des phénomènes.
Léon est le neveu d'Arthur Rimbaud et lui ressemble physiquement. Durant sa courte vie, il va subir le poids de la comparaison permanente avec l'homme aux semelles de vent, au sein d'une famille rongée par les drames et les non-dits. Côtoyant Victor Segalen, Paul Signac ou Paul Claudel, il tentera de s'affranchir progressivement de ses origines. Comme Arthur, il partira vers l'Afrique, espérant secrètement l'oubli et l'offre des possibles.
Ce livre est une contribution à l'histoire de la culture équestre du monde grec. En adoptant l'angle du cheval de guerre, il vise à étudier les à-côtés de l'équitation militaire et des actions des cavaliers sur les champs de bataille. Grâce à l'Athénien Xénophon (v. 430-v. 355) mais aussi à d'autres sources disponibles (littéraires, épigraphiques et iconographiques), il est possible de s'intéresser aux spécificités de l'élevage équin, depuis les types de montures produites jusqu'à leur intégration dans les cavaleries.
Avec le soutien de l'université Rennes 2.
L'Athénien Xénophon (environ 428 - environ 355 avant Jésus-Christ) est l'auteur d'une oeuvre considérable. Outre les Helléniques, qui raconte l'histoire du monde grec dans la première moitié du IVe siècle, ou bien les Mémorables, qui rapportent les enseignements de Socrate, il est connu pour avoir écrit l'un des premiers traités équestres du monde occidental. Ce cavalier athénien, qui a parcouru les vastes espaces de l'Empire perse lors de l'expédition des Dix Mille, et qui a combattu auprès des Spartiates tout en ayant renié quelque temps sa cité d'origine, a acquis une solide expérience équestre qu'il a voulu, par souci didactique, fixer par écrit. Outre l'Art équestre, qui donne des conseils que l'on peut suivre encore aujourd'hui, il a rédigé un traité destiné à un commandant de la cavalerie (l'Hipparque), dans lequel il conseille d'utiliser souvent la ruse dans les combats. Ce sont donc deux traités inestimables, ici mis en valeur par la belle traduction de l'helléniste Paul-Louis Courier (1772-1825).
Les sombres langages des origines Qui portent tout le désir du monde Et les éclats d'éternité