Annexion de la Crimée, ingérence dans les élections américaines, empoisonnement de Sergueï Skripal :
Les services secrets russes sont bel et bien de retour. Mais, au fond, sont-ils vraiment partis ?
Du « parapluie bulgare » au Novitchok, de l'espionnage atomique à la cyberguerre, du KGB au FSB, Andreï Kozovoï brosse une vaste fresque peuplée d'agents aux multiples facettes, lesquels ont acquis au fil des ans une expérience sans équivalent, mais aussi un considérable pouvoir de nuisance. Pilier du régime, les services secrets permettront-ils à Vladimir Poutine de maîtriser le monde ou seront-ils le monstre de Frankenstein qui provoquera sa chute ?
Leonid Ilitch Brejnev a dirigé l'URSS de 1964 à 1982, période pendant laquelle survinrent des événements aussi marquants que l'écrasement du Printemps de Prague (août 1968), la mise en place de la politique de « détente » d'abord avec la France (visite de De Gaulle en 1966, nombreuses rencontres de Brejnev avec Pompidou et Giscard), puis l'Allemagne de Brandt et surtout les États-Unis de Nixon, l'invasion de l'Afghanistan (décembre 1979), le conflit en Pologne qui crée une situation de tension en Europe, l'exil du célèbre dissident Alexandre Soljenitsyne et les persécutions des dissidents, etc. Pour expliquer comment Brejnev est parvenu à rester aussi longtemps au pouvoir, l'auteur le montre au quotidien, faisant fi des clichés habituels du leader sénile bardé de médailles et rappelant qu'il fut un dictateur responsable, soucieux des intérêts de son pays. L'homme apparaît comme un séducteur, capable d'éprouver des émotions, en quoi il se distingue de ses prédécesseurs Staline et Khrouchtchev qu'il a connus personnellement. L'ouvrage, qui raconte de manière précise l'ascension incertaine de Brejnev jusqu'au sommet, son apogée puis son déclin, illustre la façon dont il a permis à l'URSS d'atteindre son plus haut niveau de puissance, tout en semant les graines de son explosion. Le parallèle avec la Russie de Poutine s'invite de lui-même et permet de mieux comprendre l'époque dans laquelle ce dernier a baigné, ainsi que le modèle politique qui l'a marqué.
Vladimir Poutine est-il l'homme d'État qui redonnera à la Russie son statut de grande puissance ou n'est-il qu'un dictateur qui rêve d'empire ? La crise économique actuelle pourrait-elle plonger le pays dans un nouveau cycle de violences, un siècle après la révolution de 1917 ? Doit-on voir dans la Russie notre alliée naturelle contre le terrorisme, au risque d'oublier que sa législation a rétabli le délit de blasphème ?
Pour tenter de répondre à ces questions, et bien d'autres, l'auteur entame son récit en mars 1953, alors que Staline est à l'agonie et l'Union soviétique à la croisée des chemins. De Khrouchtchev à Poutine, tous ses successeurs seront des réformateurs qui sentiront sur leur nuque le souffle glacé du Commandeur.
Une histoire enrichie de nombreux textes et documents inédits traduits du russe par l'auteur.
La Guerre froide a été un conflit majeur du xxe siècle, mais qui demeure encore mal connu dès lors que l'on s'éloigne des grands tournants de l'histoire diplomatique et pies crises Est-Ouest qui ont fait les gros titres de l'actualité.
Ce livre neuf et original étudie l'impact de cette confrontation sur une Superpuissance souvent délaissée par les'historiens, l'URSS, et s'interroge sur la façon dont la Guerre froide a marqué l'imaginaire de millions de Soviétiques. Ce conflit a ainsi donné lieu à une culture bien particulière, avec ses rêves et ses cauchemars, ses héros et ses anti-modèles, ses livres et ses films, ses pratiques et ses discours.
Andreï Kozovoï revient sur une période méconnue, mais à ffiaints égards-cruciale, les années 1975-1985, l'avant-Gorbatchev. Exploitant de nombreuses archives inédites ainsi qu'un corpus de films oubliés, l'auteur décrit la culture de Guerre froide soviétique comme un ensemble de présences des États-Unis, l'" ennemi numéro un " pour les maîtres du Kremlin. Des présences non seulement dans la propagande officielle, mais aussi, plus globalement, au sein d'un vaste panorama de discours, de textes et d'images.
Parti à la recherche de la genèse de ces présences, de leur diffusion et de leur réception, l'auteur pose la question de la représentation de l'Autre comme moteur de l'histoire. Il s'interroge aussi sur le poids des représentations dans la Russie d'aujourd'hui.
Qualifiée par Winston Churchill de " rébus enveloppé de mystère au sein d'une énigme ", la Russie garde encore aujourd'hui cette image.
Ce dictionnaire alphabétique riche de 625 entrées tente de percer l'énigme et offre à un public varié (étudiants, curieux ou amoureux de la Russie) les clés permettant de découvrir la Russie d'hier et d'aujourd'hui sous de très nombreuses facettes (géographique, politique, économique, littéraire, culturelle, religieuse, institutionnelle, militaire...). Véritable outil de travail, cet ouvrage contient également de nombreuses biographies de personnages marquants, une chronologie, une sélection de cartes et une bibliographie critique.
C'est à la mort de Leonid Brejnev, le 10 novembre 1982, que commence la longue agonie de l'URSS. Elle durera près de dix ans, mais il suffira de trois jours entre le 19 et le 22 août 1991 pour que s'effondre totalement l'ensemble du système totalitaire lénino-marxiste, au prix de « seulement » six victimes humaines : trois jeunes héros de l'anticommunisme et trois hauts dignitaires qui se donnèrent la mort. Depuis la disparition de Staline en 1953, la situation économique en Union Soviétique n'a cessé de se dégrader. L'URSS est rongée par le vieillissement de ses dirigeants, à son apogée sous Brejnev. Dans les années précédant sa mort à l'âge de 75 ans, le dernier « tsar communiste » a déjà été contraint à des reculades humiliantes, en particulier sur la question des missiles en Afghanistan et en Pologne. Une nouvelle société, des économies parallèles, des contre-cultures et des dissidences que le pouvoir ne peut plus maîtriser se sont développées. Le réformiste Mikhaïl Gorbatchev est finalement élu par le Soviet Suprême en 1985. Le 19 août 1991, il est victime d'un putsch. Même si l'action échoue trois jours plus tard, elle précipite la chute du secrétaire général du Parti et celle de l'Union Soviétique. En voulant renverser Gorbatchev pour sauver l'URSS, les putschistes ont précipité sa fin. Le régime implose en effet le jour de Noël avec la démission de Gorbatchev. Les unes après les autres, les républiques proclament leur indépendance.
" La main de Moscou ", les Cinq de Cambridge, " le coup du parapluie bulgare ", le pic à glace de Trotski, l'exécution des Rosenberg, l'empoisonnement d'Alexandre Litvinenko : autant d'affaires brûlantes qui résonnent dans notre inconscient collectif et appellent à une mise au point sur l'histoire du renseignement russe. Mise au point nécessaire, car depuis longtemps déjà, la vie politique, économique et culturelle évoluent en Russie en symbiose avec l'espionnage. À partir des derniers travaux de spécialistes et des sources les plus récentes, Andreï Kozovoï nous donne à comprendre les pratiques de l'espionnage, de la Russie des tsars à celle de Poutine. Une histoire souvent sombre, toujours rocambolesque. Une histoire qui se veut totale : l'origine des espions, leur formation et leurs modes opératoires, sans oublier leur impact sur notre imaginaire y sont racontés. Sans équivalent en français, cet ouvrage donne à l'espionnage russe toute l'épaisseur que mérite ce sujet passionnant.