Nous vaincrons parce que nous sommes plus profonds.
Voyages aux pays des Géants d'Oddr aux Flèches, ce recueil des sagas légendaires islandaises les plus étincelantes rassemble toute la matière des mondes magiques scandinaves. Confrontés le plus souvent à une funeste destinée, les héros de ces récits hauts en couleur affrontent trölls, sorciers, guerriers-fauves et autres monstres des franges du réel, et leur soif d'aventures les pousse vers des quêtes insensées qui forment autant de romans dont William Shakespeare, Richard Wagner et surtout J.
R. R. Tolkien surent en leur temps s'inspirer pour bâtir leur propre mythologie littéraire et poétique. Ce livre propose des sagas parues chez Anacharsis, d'autres, épuisées, publiées chez d'autres éditeurs, et des sagsa inédites.
De Haraldr à la Dent Bleue au Xe siècle jusqu'à Valdimarr le Victorieux au début du XIIIe siècle, entre foi jurée, complots et trahisons, de puissants chefs se disputent la suprématie sur les mers du Nord, dans un monde où l'adoption du christianisme agit comme un levier de pouvoir ; on découvre dans cette saga, pour la première fois traduite en français, une Scandinavie médiévale rayonnante qui étendait son influence de l'Angleterre à la Russie.
Oeuvre d'une qualité littéraire exceptionnelle, La Mort le roi Arthur forme la conclusion du grand cycle romanesque en prose du XIIIe siècle connu sous le nom de Lancelot-Graal. On y voit les jeux du destin et les fautes des hommes entraîner, après bien des esquives et des répits illusoires l'écroulement du royaume de Logres et la mort des héros.
Ce texte, publié dans la revue Socialisme ou Barbarie en 1959, offre un tableau saisissant de la vie d'Ahmed, prolétaire algérien, à l'époque coloniale. À l'heure des commémorations du 60ème anniversaire de l'indépendance, il propose un contrechamp singulier de cette période, plaçant la question du racisme au coeur des dynamiques d'exploitation et d'émancipation.
Ce que la colonisation fait de ses semblables, Ahmed l'utilise au contraire comme levier de sa révolte individuelle, désireux de se détacher de cette masse indifférenciée que les militants voudraient manoeuvrer sur les champs de bataille de la propagande. Ni victime ni martyr, Ahmed, c'est la lutte des classes et l'oppression racontées par un héros solitaire.
Vieille de quelque trente-cinq siècles et de loin antérieure à l'iliade et au mahâbhârata, l'epopée de gilgameš est la première oeuvre littéraire connue à qui son ampleur, sa force, son souffle, sa hauteur de vision et de ton, l'éminent et l'universel de son propos aient valu, dans tout le proche-orient ancien, une célébrité millénaire et, dans notre jugement à nous, le titre d'"épopée".
Elle conte l'histoire d'une grande amitié, source de surhumaines réussites, mais qui, tragiquement amputée par la mort, jette le survivant, le grand roi gilgameš, dans une recherche désespérée, mais vaine, du moyen d'échapper au trépas.
Sur ses tablettes d'argile, depuis qu'au propre berceau de l'assyriologie, voici moins de cent cinquante ans, on en avait retrouvé les premiers lambeaux, le texte de cette composition fascinante n'a cessé, d'année en année, de se compléter de trouvailles nouvelles, et de se mieux entendre, replanté dans son dense et profond humus culturel natif.
Il fallait qu'un assyriologue, vieilli dans son métier, en mît au net la teneur la plus complète possible ; en revît la traduction, à la hauteur de son lyrisme auguste ; en expliquât, d'un mot, mais clairement, les exotismes, les silences et les subtilités, livrant ainsi au public de langue française démuni une édition à jour pour lui révéler au mieux de ce chef-d'oeuvre admirable et presque secret.
Son travail n'ouvre pas seulement une grand-porte dans les puissants remparts qui défendent l'altière civilisation mésopotamienne, notre plus vieille aïeule ; il permettra aussi d'y retrouver, dans un discours et un imaginaire pourtant bien loin des nôtres, deux ou trois grandes valeurs universelles de notre condition humaine, qui comptent toujours à nos yeux : le prix de l'amitié, même si nous la savons périssable, comme tout, ici-bas ; et le sens de la vie, même si elle ne nous est accordée que pour se trouver, elle aussi, trop vite effacée par la mort.
Collection dirigée par michel zink la collection lettres gothiques se propose d'ouvrir au public le plus large un accès à la fois direct, aisé et sûr, à la littérature du moyen age : un accès direct en mettant sous les yeux du lecteur le texte original ; un accès aisé grâce à la traduction en français moderne proposée en regard, à l'introduction et à des notes nombreuses ; un accès sûr grâce au soin dont font l'objet la présentation du texte et son commentaire.
La collection lettres gothiques offre ainsi un panorama représentatif de l'ensemble de la littérature médiévale.
Fabliaux erotiquesles récits réunis dans ce volume sont amusants et alertes. ils sont aussi d'une verdeur, voire d'une obscénité capables de surprendre même une époque aussi peu bégueule que la nôtre.
Offrir au lecteur un choix de ces fabliaux érotiques ne trahit pourtant aucune complaisance racoleuse. ces contes à rire en vers, écrits entre la fin du xiie et le début du xive siècle, sont d'un intérêt considérable pour l'histoire de la littérature comme pour celle des fantasmes et de l'imaginaire. leurs auteurs, qui sortent peu à peu de l'anonymat, mettent un talent et une culture littéraires souvent remarquables au service de leur inspiration grivoise. c'est ainsi qu'ils multiplient avec habileté et malice les allusions aux grands auteurs de leur temps, et même les citations textuelles, détournées et remployées dans les contextes les plus scabreux.
La présente édition ne se contente pas de rendre ces textes aisément accessibles. elle fait considérablement progresser la connaissance des fabliaux et de leurs auteurs, l'établissement des textes et leur interprétation.
Les Bretons ont-ils toujours mangé des crêpes? Et pourquoi l'image de ce plat est-elle autant associée à la région? Pour le voyageur en Bretagne, la crêpe est une évidence. Mais précisément parce qu'elle est quotidienne et « banale », profondément ancrée dans l'histoire et la vie des Bretons, la crêpe est un sujet dont les limites s'étendent au-delà du cadre étroit des disciplines.
Lettres gothiques collection dirigée par michel zink la collection lettres gothiques se propose d'ouvrir au public le plus large un accès à la fois direct, aisé et sûr à la littérature du moyen age.
Un accès direct en mettant sous les yeux du lecteur le texte original. un accès aisé grâce à la traduction en français moderne proposée en regard, à l'introduction et aux notes qui l'accompagnent. un accès sûr grâce aux soins dont font l'objet traductions et commentaires. la collection lettres gothiques offre ainsi un panorama représentatif de l'ensemble de la littérature médiévale.
Le roman d'eneas, composé vers 1160, est l'un des plus anciens romans français. c'est une adaptation de l'enéide de virgile, que l'auteur traduit par endroits fidèlement et qu'ailleurs il modifie, non sans intelligence ni talent, en fonction de la civilisation dans laquelle il vit et de l'idée que le moyen age se fait du monde antique. cet auteur s'intéresse particulièrement à l'amour. il interprète à sa façon celui de didon et d'enée et récrit toute la fin de l'enéide de manière à faire d'enée et de lavinie des amants courtois. ce roman témoigne de l'importance de virgile dans la culture de l'occident et dans le développement de la jeune littérature française.
Edité, traduit et présenté par aimé petit, professeur à l'université de lille iii.
Ce journal a été tenu entre 1405 et 1449 par un parisien, sans doute un chanoine de notre-dame et un membre de l'université.
Vivant, alerte, souvent saisissant, il offre un précieux témoignage sur la vie quotidienne et les mouvements d'opinion à paris à la fin de la guerre de cent ans, le temps des affrontements entre armagnacs et bourguignons, au temps de jeanne d'arc. publié intégralement pour la première fois depuis plus d'un siècle, ce texte, écrit dans une langue facile, n'est pas traduit, mais la graphie en est modernisée et il est accompagné de notes très nombreuses dues à l'une des meilleures historiennes de cette période.
" Lettres gothiques Collection dirigée par Michel Zink La collection Lettres gothiques ouvre au public le plus large un accès direct, aisé et sûr à la littérature du Moyen Age.
Un accès direct en mettant sous les yeux du lecteur le texte original. Un accès aisé grâce à la traduction en français moderne proposée en regard, à l'introduction et aux notes qui l'accompagnent. Un accès sûr grâce aux soins dont font l'objet traductions et commentaires. La collection Lettres gothiques offre ainsi un panorama représentatif de l'ensemble de la littérature médiévale.
LANCELOT DU LAC Lancelot enlevé par la fée du lac, élevé dans son château au fond des eaux. Lancelot épris, Lancelot amant de la reine Guenièvre. Lancelot exalté par son amour jusqu'à devenir le meilleur chevalier du monde. Lancelot dépossédé par son amour de tout et de lui-même. Il réunit en lui l'énigme de la naissance, le voile de la féerie, l'éclat de la chevalerie, le déchirement de l'amour oe L'immense roman en prose de Lancelot, composé autour de 1225, n'était jusqu'ici accessible que dans des éditions très coûteuses et dépourvues de traduction, des extraits traduits sans accompagnement du texte original, ou à travers des adaptations lointaines. Le présent volume contient le début du roman jusqu'au baiser qui scelle l'amour de Lancelot et de la reine. Ce récit forme un ensemble qui se suffit à lui-même, mais on peut lire la suite dans d'autres volumes de la collection " Lettres gothiques ".
Texte présenté, traduit et annoté par François Mosès, ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, agrégé des Lettres, président de chambre à la Cour des Comptes, d'après l'édition d'Elspeth Kennedy, professeur honoraire à l'université d'Oxford.
Préface de Michel Zink, professeur au Collège de France. "
" Lettres gothiques Collection dirigée par Michel Zink La collection Lettres gothiques se propose d'ouvrir au public le plus large un accès à la fois direct, aisé et sûr à la littérature du Moyen Age.
Un accès direct en mettant sous les yeux du lecteur le texte original. Un accès aisé grâce à la traduction en français moderne proposée en regard, à l'introduction et à des notes nombreuses. Un accès sûr grâce aux soins dont font l'objet la présentation du texte et son commentaire. La collection Lettres gothiques offre ainsi un panorama représentatif de l'ensemble de la littérature médiévale.
LE ROMAN D'ALEXANDRE Le Roman d'Alexandre est l'un des plus anciens romans français - le plus ancien même sous sa forme primitive. Il relate les conquêtes d'Alexandre le Grand, mais aussi son histoire fabuleuse telle qu'elle avait pris forme dans l'Antiquité tardive. Il se présente avant tout comme un roman d'aventures dans un décor oriental peuplé de merveilles : palais somptueux, enchantements, amazones, sirènes, filles-fleurs qui naissent de la terre au printemps, fontaine de jouvence. Alexandre lui-même y figure comme le modèle de toute chevalerie, image qui sera la sienne pendant tout le Moyen Age.
La longueur de l'oeuvre interdisait d'en donner l'intégralité. On a sacrifié l'épisode un peu adventice et purement militaire du " fuerre de Gadres ", qui ne représente au demeurant que 3 000 vers environ sur les 16 000 que compte le roman d'Alexandre de Paris - des vers de douze pieds qui recevront en son honneur le nom d'alexandrins, ce qui est en soi la preuve de son succès.
Traduction, présentation et notes de - Laurence Harf-Lancner, professeur à l'université Paris III - Sorbonne Nouvelle. "
Dans la profusion d'ouvrages que constituent les écrits canoniques du bouddhisme, le dhammapada occupe une place particulière, par sa forme littéraire comme par sa dimension compacte.
Considéré comme un fleuron de cette littérature, il en est l'un des textes les plus populaires, par sa capacité à exprimer l'essence de la pensée bouddhique sous une forme simple et poétique, propre de ce fait à parler au plus grand nombre.
Composé de quatre-vingt-trois versets (c'est le sens de " pada "), qui rapportent des paroles prononcées par le bouddha en diverses circonstances au cours de ses quarante-cinq années de prédication, le dhammapada se présente comme un exposé de la doctrine bouddhique : tel est en effet le sens de " dhamma " qui signifie loi, non celle des hommes, mais la loi naturelle régissant l'ordre des choses, celle que précisément le bouddha a découverte en s'éveillant à l'ultime vérité.
Prendre le temps de s'en pénétrer, les relier les uns aux autres, sentir pleinement leur pouvoir de conviction ou d'évocation, c'est sans doute ainsi qu'il faut lire ces versets chargés de sens qui nous apportent l'enseignement du bouddha si directement grâce à leur spontanéité, leur simplicité, leur beauté évidente.
Lettres gothiques Collection dirigée par Michel Zink La collection Lettres gothiques se propose d'ouvrir au public le plus large un accès à la fois direct, aisé et sûr à la littérature du Moyen Age.
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LE MESNAGIER DE PARIS Vers 1393, un bourgeois de Paris, riche et vieillissant, écrit pour sa très jeune épouse un ouvrage qui mêle l'instruction religieuse et morale, des conseils d'économie ménagère et (ce qui a fait sa gloire) des recettes de cuisine très nombreuses et très détaillées : c'est Le Mesnagier de Paris.
On mesure l'intérêt d'une telle oeuvre pour la connaissance des mentalités, de la sensibilité, de la vie quotidienne à la fin du Moyen Age.
Le présent volume offre le texte intégral du Mesnagier, accompagné d'une traduction et d'un grand nombre d'éclaircissements qui permettent entre autres à ceux qui le souhaiteraient d'en essayer les recettes.
Voici, accessible à tous, un texte essentiel et passionnant, susceptible d'intéresser les amateurs d'histoire aussi bien que de gastronomie.
Traduction et notes de Karin Veltschi, professeur à l'Institut universitaire Saint-Melaine de Rennes.
« Les lettres que l'on trouvera ci-après, dont il est bien inutile que nous garantissions l'authenticité, ont été choisies par le témoin soussigné, dans un innombrable courrier qu'il lui fut donné de lire pendant la guerre.
Ces lettres n'avaient pu être remises à leurs destinataires, tous au front. Chaque enveloppe portait au verso, la mention « tué », ou « disparu ». Une que l'on trouvera dans ce choix portait l'inscription « fusillé ».
Parmi ces lettres, le témoin trouva, à plusieurs reprises, de petits papiers glissés par erreur dans les paquets, où on lisait, par exemple :
- C'est l'heure. Maman, ma petite maman chérie, je ne te reverrai peut-être pas, mais dis ?. dis. tu le sauras que c'est toi que j'aurai appelée en mourant ?
- Vieux frère, je monte à l'assaut. Ce sera dur, je le sais et il y a 9 chances sur 10 pour que je n'en revienne pas. Console les vieux, hein ? si ça m'arrive et, crois-en ton frangin, renonce à tes idées de t'engager, va ! y aura de la place pour toi, t'en fais pas !
- C'est peut-être le moment d'y passer. Ma chère femme, je pense bien à toi. Sois courageuse, va, pense aux petits. Je t'embrasse de tout mon coeur et eux aussi. ah ! qu'on était donc bien chez nous ! » (Claude Berry)
Au temps fabuleux de l'Irlande préchrétienne, quand régnaient sur l'Ulster les rois guerriers et les druides, et le grand Conchobar, mort de colère, selon la légende, en apprenant la crucifixion du Christ, une simple dispute entre le roi Aillil et la reine Medb à propos d'un taureau manquant engendra une guerre violente et sans merci qui bouleversa tout le pays du nord au sud. Tel est le sujet de la Tain Bó Cúalnge, «La Razzia des vaches de Cooley», l'un des grands livres fondateurs de l'Irlande, témoignage unique sur la civilisation celtique si méconnue, dont Christian Guyonvarc'h nous donne aujourd'hui l'admirable traduction.Au coeur du récit, Setanta, fils de Sualtam, surnommé Cuchulainn («celui qui a vaincu le chien du forgeron»), est le héros absolu des Gaëls, l'égal d'Achille, d'Héraklès et de Mithra. Éternellement jeune et beau, il est muni de tous les dons - y compris celui de la magie. Il entre dans la guerre, animé par la ferg, la fureur guerrière qui peut faire bouillir «haut comme le poing» l'eau des baquets, son corps bandé comme l'arc qui couvre le ciel après la pluie, son oeil unique dardé, et brandissant l'arme invincible, le «javelot-foudre».Mais la Tain Bó Cúalnge conte tout autre chose qu'une simple razzia. Elle conte la fondation de la terre d'Irlande, ses villages, ses rivières et ses gués, ses collines et ses pâturages. Elle conte la mémoire qui unit les Gaëls aux anciens guerriers pasteurs venus d'au-delà des Carpathes. Cuchulainn, après avoir triomphé de ses ennemis, meurt trahi par la magie des sorcières. Avec lui disparaît l'ordre mythique, aboli par l'arrivée en Irlande du premier missionnaire et dernier des druides, saint Patrick.Rare survivante d'une extraordinaire civilisation, qui avait traversé les âges au rythme lent des bêtes à cornes, la Tain Bó Cúalnge nous fait accéder au mystère de la création mythique et à l'envoûtement de la langue celtique, comme à l'une des sources les plus pures de la civilisation occidentale.»J.M.G. Le Clézio.
« Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! ». En une seule phrase, prononcée dit-on par Arnaud-Amaury, abbé de Cîteaux, peu avant le massacre de Béziers, il semble que soit résumée toute l'histoire de la Croisade contre les Albigeois. Elle a duré cependant près d'un demi-siècle, jusqu'au tragique bûcher de Montségur où les deux cents derniers Cathares furent brûlés vifs, retenus derrière une palissade et sous bonne garde.
Qui étaient ces centaines de milliers de personnes, qui avaient osé défier le Pape, son clergé, et l'une des armées les plus puissantes de l'époque, composée de combattants de toutes les nationalités ? C'est ce que nous raconte, en quelques dix mille vers et en occitan, cette Chanson de la Croisade albigeoise, écrite et déclamée dans les cours ou devant le menu peuple du Languedoc, par deux clercs - des poètes - dont l'un au moins, plutôt favorable aux hérétiques, est demeuré parfaitement inconnu. Cela n'a pas empêché cette geste haute en couleurs et en péripéties d'entrer dans la mémoire collective, en célébrant, parfois malgré elle et malgré les innombrables victimes de cette guerre, une des plus brillantes civilisations qu'ait connu, avec ses troubadours et ses cours d'amour, le monde occidental, celle du pays d'oc.
Au début de l'été 1844, la police d'Istanbul arrête une bande de faux-monnayeurs. Au cours des mois suivants, ils sont longuement, minutieusement interrogés par plusieurs ministres et dignitaires ottomans. Enfin, le verdict est prononcé.
Marc Aymes livre ici la traduction des audiences relatives à cette affaire tout en questionnant pas à pas le protocole d'interrogatoire observé par les autorités ottomanes.
Cette lecture rapprochée dévoile une éclectique association de malfaiteurs, menée par un marin de Santorin et un graveur français de Grenoble, et nous fait entendre de vive voix la parole de ses protagonistes. La matière première d'une singulière chronique criminelle d'Orient.
«Voici le plus beau livre de l'Amérique indienne, et sans doute le plus ancien document sur la civilisation préhispanique. Le Pop Wuh, le Livre du Temps, représente pour le Nouveau Monde ce que le Poème de Gilgamesh ou la Genèse ont représenté pour l'Ancien Monde. Histoire de la création de l'univers, il raconte l'avènement de Wuqub Hunahpu, Seigneur Sept à la Sarbacane, son voyage initiatique jusqu'à l'empire souterrain de Hun Kamé, Seigneur de Chibalbá, puis son union avec la première vierge Îchkik, qui enfantera le héros Hunahpu Chbalanké, annonciateur de l'apparition du Soleil et des premières créatures, pères des rois du pays kí-tchè, Entre les Agaves, qui devint plus tard le Guatemala.
Cette nouvelle traduction du grand livre des Maya kí-tchè est sans aucun doute la plus authentique. Adrían Chávez est un Indien kí-tchè qui a consacré sa vie à l'étude de sa langue maternelle - et à corriger les erreurs de transcription dues au père Francisco Jiménez et les contresens des précédentes traductions. Grâce au vieux maître - hélas disparu avant de voir paraître cette traduction en langue française -, le Livre du Temps des anciens Maya kí-tchè nous devient familier. Parfois mystérieuse, énigmatique, mais toujours imaginative, on voudrait dire romanesque, dans son foisonnement et son rythme chanté, cette parole est celle d'une des plus durables sagesses du monde.» J.M.G. Le Clézio.
Contient deux cartes
« Les savants et linguistes venus de Hongrie, de Finlande puis d'Estonie, ont parcouru au XIXe siècle les plaines de la Volga, les contreforts de l'Oural et la Sibérie occidentale, dans des conditions difficiles, souvent au péril de leur santé, pour recueillir les preuves matérielles de l'existence de leurs peuples frères : la fin du siècle précédent venait de révéler, puis de confirmer l'existence des peuples ouraliens et finno-ougriens, jusque dans les terres reculées de la Sibérie - des peuples que les anciens avaient ici et là évoqués comme des énigmes, puis oubliés aux marches des terres connues.
On a découvert alors des cultures riches, complexes, portées par des hommes simples, fiers chasseurs ou modestes paysans. Ces cultures ont traversé tant bien que mal des siècles de turbulences extrêmes, entre les vagues germaniques, turkmènes et russes, reculant ici, se rebellant là, mais préservant de grands pans de ce qui fait leur saveur unique.
Lamartine et Victor Hugo ont exprimé en leur temps une admiration sincère devant la puissance des chants des Caréliens et des Finnois : dans la même veine que ces chants ancestraux, issus du même creuset, ce volume des Chants ouraliens livre au lecteur un complément précieux à sa connaissance des cultures humaines originales - c'est une moisson de chants, poèmes, complaintes, incantations et mythes de la « Yougrie », comme la nommèrent d'anciens géographes, un pays qui n'a sans doute jamais existé politiquement, mais dont la noblesse passée est attestée par la qualité, la puissance et l'originalité du trésor poétique et culturel de ses peuples, les Ouraliens.
Gabriel Rebourcet.