A l'un des plus grands compositeurs français, il fallait consacrer un monument. c'est chose faite avec cet ouvrage en deux tomes, où david cairns allie la flamme de l'enthousiaste et la minutie du chercheur.
Le premier volume, « la formation d'un artiste », traite des premières années : l'enfance en dauphiné, la vocation qui éclôt, les rapports familiaux difficiles, terreau d'un manque de reconnaissance où s'enracinent les frustrations futures. a paris, ensuite, le musicien, qui prend de l'envergure, rencontre bien des traverses, tant dans son affirmation artistique (l'incompréhension des milieux officiels contraint berlioz à plusieurs tentatives avant d'obtenir le prix de rome) que dans ses amours (la comédienne anglaise harriet smithson, objet d'une adulation torturante, ne répond que par des rebuffades à ses démonstrations).
Les tourments qui agitent cette âme tumultueuse se situent dans le paris de la restauration, creuset des arts et des lettres où se côtoient les principaux acteurs du mouvement romantique, avec qui berlioz noue des amitiés consolantes.
Malgré toutes les entraves, une oeuvre capitale voit le jour, emblème romantique au même titre que l'hernani de victor hugo : la symphonie fantastique, véritable coup de tonnerre qui révèle des potentialités orchestrales inconnues.
Ce premier tome se clôt sur le concert du 9 décembre 1832 au conservatoire, jour mémorable où berlioz, de retour de rome, est accueilli avec ferveur à paris et où son amour pour harriet se voit enfin couronné de succès.
Critique musical dans différents journaux anglais, david cairns a également enseigné dans des universités américaines.
Nouvelle édition revue et augmentée
Après les années de formation et les premières créations de berlioz, parcourues dans le premier tome, le second volume, « servitude et grandeur », aborde les années de maturité, celles qui verront s'épanouir la carrière du musicien, se préciser sa pensée et s'élaborer ses oeuvres les plus marquantes : harold en italie, roméo et juliette, la damnation de faust et le requiem.
La difficulté à s'imposer comme compositeur contraint berlioz à une activité à laquelle il renâcle - mais excelle : la critique musicale, où son talent littéraire (qui s'exprime aussi dans sa vaste correspondance et dans ses mémoires) fait merveille.
Insuffisamment reconnu dans son pays, il rencontre un meilleur accueil en allemagne, où on le considère comme un des compositeurs majeurs de la nouvelle école, en russie et en angleterre où on l'honore comme un des meilleurs chefs d'orchestre de son temps.
La puissance d'évocation dramatique que représente l'opéra, consécration des compositeurs de son époque, exerce sur lui une séduction que le succès ne paie pas de retour : benvenuto cellini est mal accueilli et, malgré les honneurs reçus à la fin de sa vie, berlioz aura connu l'amertume de n'avoir entendu de son vivant que des extraits des troyens, son oeuvre maîtresse.
Les chagrins affectifs et les frustrations dont berlioz a été largement abreuvé font de lui une incarnation de l'artiste romantique, héroïque dans son combat victorieux pour faire advenir le monde sonore dont il est porteur, dans lequel la postérité se reconnaîtra.
Critique musical dans différents journaux anglais, david cairns a également enseigné dans des universités américaines.
Mozart's unusual childhood as a musical prodigy touring Europe as a performer from an early age is well known. This book presents a narrative that puts Mozart's operas in the context of his life, showing how they illuminate his creativity as a whole.