Filtrer
Support
Éditeurs
Prix
-
L'Éloge de la folie est l'un des textes les plus célèbres d'Érasme et fut un bestseller européen dès sa parution en 1511. Le savant de Rotterdam y met en scène la déesse Folie s'adressant facétieusement aux hommes pour leur montrer qu'elle gouverne le monde. "Véritable dispensatrice de bonheur", fille d'Ivresse et d'Ignorance, Folie préside à toutes les circonstances de l'existene humaine: elle rend possible le mariage, la maternité, gouverne tous les métiers, soumet les rois et les prélats à son empire.
Savoureux, comique mais aussi polémique, cet opuscule est un brillant exemple de la réinvention des formes antiques à la Renaissance.
Parangon de l'éloge paradoxal et du jeu sérieux qu'affectionnaient les humanistes, cette courte déclamation parodique joua le rôle de détonateur du vaste mouvement de la Réforme protestante.
-
L'éducation du prince chrétien
Erasme
- Belles Lettres
- Le Miroir Des Humanistes
- 8 Juin 2016
- 9782251346106
Ce court traité a été composé en 1516 pour l'instruction du jeune Charles de Gand, qui allait devenir trois ans plus tard Charles-Quint, Empereur romain germanique.
Comme le souligne son préfacier Carlo Ossola, cet ouvrage s'oppose radicalement à son célèbre contemporain, le Prince, rédigé trois ans plus tôt. Pour Machiavel, il importe de tenir ce qu'on a reçu ou conquis, quel que soit le prix que doivent en payer les sujets. Pour Érasme, seuls sont dignes du titre de prince ceux qui consacrent leur personne au bien de l'État et non l'État à leur profit. Il oppose les arts de la paix à ceux de la guerre, l'exercice de la liberté des citoyens à l'obéissance des sujets.
-
Le livre le plus célèbre de la Renaissance n'est plus à présenter : formidable machine de guerre lancée - non sans humour - par Érasme contre les vices de ses contemporains, particulièrement ceux de l'Église romaine et de ses théologiens.
Cependant, cette satire virtuose peut s'avérer absconse tant elle est truffée de termes grecs, d'adages supposés connus, d'allusions à des personnages historiques ou mythologiques et de pastiches d'argumentaires scolastiques fort difficiles à comprendre pour qui n'a pas « le nez très bien mouché » (c'est-à-dire pour les profanes, comme le dit Gérard Listrius dans sa préface).
Pour permettre au lecteur de tirer le meilleur de la plus célèbre des declamationes, Jean-Christophe Saladin en propose une édition bilingue entièrement renouvelée.
L'Éloge proprement dit y est enrichi, sur chaque double page, par quatre éléments essentiels à sa compréhension, donc au plaisir de sa lecture :
- une traduction nouvelle, dégagée de la pesanteur du système périodique latin et de ses négations redoublées à l'infini, si déconcertantes pour le lecteur français ;
- les 862 commentaires d'Érasme et de Listrius, ajoutés dès l'édition de 1515, qui n'avaient jamais été traduits jusqu'ici ;
- les remarques manuscrites de Myconius, l'ami d'Érasme qui prêta son exemplaire de L'Éloge à son jeune élève Holbein.
- les 82 croquis pleins de verve, dessinés à la plume par Holbein dans les marges de l'exemplaire de Myconius.
Ces documents, pour la plupart inédits, permettent de saisir sur le vif les réactions des lecteurs de son époque face à un texte aussi séduisant qu'obscur.
L'introduction historique replace L'Éloge au centre de la violente contestation religieuse des débuts du XVIe siècle et raconte la fortune cette oeuvre majeure jusqu'à nos jours.