Cent ans de solitude.
Epopée de la fondation, de la grandeur et de la décadence du village de macondo, et de sa plus illustre famille de pionnier, aux prises avec l'histoire cruelle et dérisoire d'une de ces républiques latino-américaines tellement invraisemblables qu'elles nous paraissent encore en marge de l'histoire, cent ans de solitude est ce théâtre géant oú les mythes, comme chez homère, cervantes ou rabelais. chronique universelle d'un microcosme isolé du reste du monde - avec sa fabuleuse genèse, l'histoire de sa dynastie, ses fléaux et se guerres, ses constructions et ses destructions, son apocalypse - " boucles de temps " refermée dans un livre oú l'auteur et le dernier de sa lignée de personnages apparaissent indissolublement complices, à cause de " faits réel auxquels personne ne croit plus mais qui avaient si bien affecté leur vie qu'ils se trouvaient tous deux, à la dérive, sur le ressac d'un monde révolu dont ne subsistait que la nostalgie ".
" gabriel garcia marquez a atteint l'expression la plus parfaite et la plus pathétique de la solitude de l'homme sud-américain. " le monde " cent ans de solitude est un chef-d'oeuvre et certainement l'un des meilleurs romans latino-américains à ce jour. marquez a réussi non seulement un best-seller, mais un best-seller qui mérite son succès. " times.
Dane une petite ville des Caraïbes, à la fin du siècle dernier, un jeune télégraphiste, pauvre, maladroit, poète et violoniste, tombe amoureux fou de l'écolière la plus ravissante que l'on puissse imaginer. Sous les amandiers d'un parc, il lui jure un amour éternel et elle accepte de l'épouser. Pendant trois ans, ils ne feront que penser l'un à l'autre, vivre l'un pour l'autre, rêver l'un de l'autre, plongés dans l'envoûtement de l'amour. Jusqu'au jour où l'éblouissante Fermina Daza, créature magique et altière, irrésistible d'intelligence et de grâce, préfèrera un jeune et riche médecin, Juvenal Urbino, à la passion invincible du médiocre Florentino Ariza. Fermina et Jevenal gravissent avec éclat les échelons de la réussite en même temps qu'ils traversent les épreuves de la routine conjugale. Florentino Ariza, repoussé par Fermina Dazan, se réfugie dans la poésie et entreprend une carrière de séducteur impénitent et clandestin. Toute sa vie, en fait, n'est tournée que vers un seul objectif : se faire un nom et une fortune pour mériter celle qu'il ne cessera jamais d'aimer en secret et avec acharnement chaque instant de chaque jour, pendant plus d'un demi-sièicle. L'amour au temps du choléra est le grand roman de Garcia Marquez, aussi fondamental dans son oeuvre que Cent ans de solitude dont il forme le vrai pendant.
Dans un village de Colombie, un jeune homme, Santiago Nasar, est assassiné un matin à l'issue d'une nuit blanche très mouvementée et d'une visite au port pour apercevoir l'évêque dont le passage est un événement. Une enquête menée par le narrateur révèle l'aspect insolite de ce fait divers : tout le monde, en fait, était au courant du projet des deux assassins. Cette mort était annoncée et même clamée par les tueurs. Pourquoi n'a-t-on rien fait pour empêcher l'assassinat en avertissant la future victime ?Des servantes familiales au responsable de la sécurité du village, en passant par le curé, ou les bouchers des abattoirs, on avait, semble-t-il, ses raisons. Consultés par le narrateur, les témoins expliquent ce qu'ils savent, ou mieux, ce qu'ils savaient. Mais pourquoi les frères Vicario ont-ils tué Santiago Nasar à l'aube, alors qu'ils ont passé une partie de la nuit avec lui à festoyer et à s'enivrer à l'occasion du fastueux mariage de leur soeur Angela ? En pleine nuit de noces, le marié, Bayardo, congédie brusquement sa femme car il s'aperçoit qu'elle n'est pas vierge. Interrogée par ses deux frères, Angela révèle le nom de celui qui l'a déflorée : Santiago Nasar. Mais est-ce vrai ? Et le mari mérite-t-il vraiment cette vengeance familiale ?Ainsi l'affaire est reconstituée peu à peu, mais les détails fournis, loin d'éclairer l'ensemble, le rendent de plus en plus mystérieux et rocambolesque. Voici un livre hallucinant où l'humour et l'imagination de Garcia Marquez se débrident plus que jamais pour créer une nouvelle et géniale fiction sur les vieux et éternels thèmes de l'honneur et de la fatalité.
Le journalisme a été la grande affaire de la vie de Gabriel Garcia Marquez. Ses années de formation ont été consacrées au métier de reporter qu'il exerçait avec une passion jamais démentie, et son oeuvre littéraire en découle dans une filiation revendiquée par lui. La présente anthologie rassemble donc 50 textes de la période journalistique de l'homme qui recevra le Prix Nobel de Littérature en 1982, et nous offre un éclairage passionnant sur le parcours du grand écrivain colombien. Le lien narratif entre journalisme et littérature semble évident à la lecture de ces textes courts, qu'il s'agisse de scènes de la vie quotidienne, de brèves histoires poétiques, de chroniques poli-tiques sur les Sandinistes et l'élite politique colombienne, ou de réflexions intitulées « Le fantasme du Prix Nobel » ou « Comment écrire un roman ». Un portrait de Hemingway, un autre de Fidel Castro, des évocations de Paris, Mexico ou Bogota complètent ce choix de textes dont on ne peut qu'admirer la hauteur de vue et surtout le rythme. Gabriel Garcia Marquez fut ce grand conteur de l'Histoire aussi bien dans ses romans que dans ses écrits dits journalistiques.
« L'année de mes quatre-vingt-dix ans, j'ai voulu m'offrir une folle nuit d'amour avec une adolescente vierge. Je me suis souvenu de Rosa Cabarcas, la patronne d'une maison close qui avait l'habitude de prévenir ses bons clients lorqu'elle avait une nouveauté disponible. Je n'avais jamais succombé à aucune de ses nombreuses tentations obscènes, et moins encore à celle-là, mais elle ne croyait pas à mes principes. La morale est aussi une affaire de temps, disait-elle avec un sourire malicieux, tu verras ». Ainsi commencent ces souvenirs.
Le narrateur, « timide et anachronique », comme il se définit lui-même, vit dans une grande maison coloniale, héritée de ses parents, il a presque tout vendu sauf la bibliothèque et sa collection de disques de musique classique, il s'enorgueillit de n'avoir jamais couché avec une femme sans la rétribuer. En fait, il n'est jamais tombé amoureux. Sa vie n'a pas été passionnante et il décide de la commencer à un âge où la mort se penche déjà sur lui. Il sera sauvé de la vieillesse, stimulé par cet amour tardif pour une tendre adolescente. Les épisodes amoureux sont platoniques, sans une parole, un mot : un voyeurisme extrême qui génère un amour fou.
Ce qui prime dans ces confessions d'un nonagénaire dont l'ultime désir est de mourir centenaire et amoureux, c'est la revendication jubilatrice de l'amour et de la passion, quel que soit l'âge et les circonstances.
Le roman est parsemé d'épisodes dramatiques, d'humour et de poésie, d'éléments propres à l'univers de Marquez : la vie quotidienne dans les Caraïbes et le monde irééel de Macondo, la solitude de l'homme, les errements de l'amour et surtout les amours contrariés.
Depuis trente ans, plusieurs grands romans latino-américains nous ont décrit par le menu le monde hallucinant de la dictature à l'américaine : délation, exactions de tous ordres, assassinats, extermination même, bestialité, cupidité, abus sexuels, protections étrangères, soif maladive de pouvoir que finalement la solitude transforme en frustration. Cette réalité tragique, nous la retrouvons tout au long du dernier roman de Garcia Marquez, mais sous la plume de l'auteur de {Cent ans de solitude} elle prend une dimension burlesque incomparable.Le patriarche est ici un dictateur dans la grande tradition de l'Amérique latine. C'est un vieux général qui a entre 107 et 232 ans. Tyran méfiant et délirant, les structures minables de son pays arriéré le vouent à des aventures cauchemardesques que l'imagination non moins délirante de Gabriel Garcia Marquez transforme en folles équipées drolatiques. Un jour les charognards s'abattent sur les balcons du palais présidentiel, détruisant à coups de bec le grillage des fenêtres, et les assiégeants du palais se décident alors à investir la forteresse. Surprise : les portes blindées sautent hors de leurs gonds dès la première poussée et le peuple en révolte découvre avec stupeur le mystère de la résidence où se retranche depuis un temps immémorial le dictateur : armes à l'abandon dans les cours, puanteur des latrines, linge pourri au soleil devant les baraques des servantes concubines, carcasses de vaches rongées par les vers dans les salons et vaches vivantes sur les balcons... Plus loin, allongé sur le sol, à plat ventre, le bras droit replié sous la tête pour lui servir d'oreiller, tel qu'il avait dormi nuit après nuit toutes les nuits de sa très longue vie de tyran solitaire, le cadavre du dictateur. Cocasserie, jaillissement incessant de trouvailles, ruissellements de mots qui brillent comme d'insolites pierres précieuses, on retrouve dans {l'Automne du Patriarche} toute la magie de {Cent ans de solitude}.
...J'ai récrit toutes les nouvelles du début à la fin en huit mois fébriles au long desquels je n'ai eu nul besoin de me demander où finit la vie et où commence l'imagination... L'écriture est devenue alors si fluide que par moments je me sentais emporté par le simple plaisir de la narration, qui est peut-être l'état de l'homme qui s'apparente le plus à la lévitation. De plus, en travaillant toutes les nouvelles en même temps, en passant de l'une à l'autre avec la plus grande liberté, j'ai obtenu une vision panoramique qui m'a sauvé de la fatigue des débuts successifs et m'a aidé à traquer les redondances paresseuses et les contradictions fatales. Je crois avoir ainsi réussi le livre de nouvelles qui se rapproche le plus de celui que j'ai toujours voulu écrire... L'effort pour écrire une nouvelle est aussi intense que celui qu'exige la mise en route d'un roman. Car dans le premier paragraphe d'un roman il faut tout définir : structure, ton, rythme et parfois jusqu'au caractère d'un personnage. La suite appartient au plaisir d'écrire....
« Au premier coup de pioche, la pierre se désintégra et une chevelure vivante d'une intense couleur de cuivre déferla hors de la crypte... Sur la pierre taillée rongée par le salpêtre ne figurait qu'un simple prénom : Sierva Maria de Todos los Angeles. Déployée à terre, la splendide chevelure mesurait vingt-deux mètres et onze centimètres. » Sierva Maria de Todos los Angeles, fille unique du marquis de Casalduero, avait douze ans quand elle fut mordue par un chien couleur de cendre portant une lune blanche sur le front. Enfermée au couvent pour faire exorciser cette rage qu'elle n'a pas, prise entre les démons de l'Inquisition et cette passion toute neuve pour son exorciste, Don Cayetano Delaura, l'amante-enfant vivra un amour qui l'entraînera jusqu'à la destruction. Contrepoint de l'épopée sentimentale qu'était L'Amour au temps du choléra, De l'amour et autres démons est une pierre majeure dans la construction de l'univers fantastique et rebelle du grand écrivain colombien, qui renouvelle le miracle d'un art capable d'envahir les coeurs et les regards, perpétuant le mythe fondateur de la passion fatale. La perfection de l'écriture et la maîtrise narrative de Gabriel Garcia Marquez sont les forces souterraines qui donnent à ce roman une magnificence tragique et l'envoûtante beauté du chef-d'oeuvre.
Le 10 décembre 1830. Simon Bolivar {El Libertador} meurt dans le dénuement à la propriété de San Pedro Alejandrino. Il avait arraché à la domination espagnole un empire cinq fois plus vaste que l'Europe, fondé trois Républiques, été président de la Colombie, de la Bolivie et dictateur du Pérou. Mais son rêve d'une Amérique libre et unie du Mexique au cap Horn avait été démantelé par la pression des nationalistes et la trahison des séparatistes. A partir du dernier voyage de Simon Bolivar sur le Magdalena, dont il ne reste que très peu de documents écrits, Gabriel Garcia Marquez raconte la lente agonie, effroyablement humaine, du héros de l'Indépendance américaine. Les éclats militaires, les heures de gloire, les passions amoureuses de cet homme incomparable nous sont restitués entre les crises d'hallucination et les accès de fièvre d'un mourant qui tentera cependant jusqu'à son dernier souffle de reconstruire le vaste labyrinthe de ces chimères. L'écriture souveraine et magique de Gabriel Garcia Marquez nous fait pénétrer, à travers cette geste libératrice, dans la fascination du pouvoir et l'exorcisme de la mort.
« La vie n'est pas celle qu'on a vécue, mais celle dont on se souvient et comment on s'en souvient pour la raconter » écrit Gabriel Garcia Marquez en préambule de ce livre de mémoires d'enfance et de jeunesse.
Roman d'une vie où, à chaque page, l'auteur fait revivre les personnages et les histoires qui ont peuplé son oeuvre, du monde magique d'Aracatana à sa formation au métier de journaliste, des tribulations de sa famille à sa découverte de la littérature et aux ressorts de sa propre écriture.
De ce fourmillement d'histoires où les figures hors du commun, les rencontres, les nuits blanches tiennent la plus grande place, surgit peut-être le plus romanesque des livres de Gabriel Garcia Marquez. On y retrouve l'émerveillement de cette Colombie cruelle et fascinante où la nature, le pouvoir, l'alcool, les femmes et les rires ont un goût de folie : celui-là même de Cent ans de solitude et de L'amour au temps du choléra.
Un village colombien qui a connu la violence de la guerre civile vit en paix depuis que le maire a rétabli l'ordre, par la terreur il est vrai. Mais un soir, les premiers tracts anonymes apparaissent. Celui que lit César Montero, un riche propriétaire, le pousse aussitôt à tuer l'amant de sa femme, le clarinettiste Pastor. Durant les dix-sept jours que dure le roman, les tracts anonymes se multiplient, sonnant la discorde, ravivant les haines, réveillant la mémoire de tous sur les combines, les exactions, les crimes commis pour s'enrichir ou se venger dans le passé. Certains, comme la veuve Montiel, croient voir dans cette opération la main de Dieu ; d'autres, comme le coiffeur, accusent les sorcières. Le curé Angel, d'abord indifférent, demande finalement au maire de prendre des mesures d'autorité devant ce terrorisme dans l'ordre moral. Les patrouilles de surveillance n'empêchent pas les tracts de proliférer. Pour interrompre ces feuilles clandestines, symboles, selon le maire, d'une opposition active, celui-ci décide le retour à la répression. Un jeune villageois, Amador, est arrêté et torturé. La prison se remplit, les coups de feu retentissent à nouveau dans les rues. Les tracts disparaissent, mais la paix mensongère est terminée, le village est revenu à son enfer quotidien.
Si cette histoire n'était vraie de la première à la dernière ligne, elle serait le meilleur roman de Gabriel Garcia Marquez... Entre août 1990 et juin 1991, un groupe du cartel de Medellin enleva et retint en otages huit journalistes colombiens. Le cartel voulait ainsi faire pression sur le pouvoir et empêcher le vote d'une loi d'extradition des trafiquants de drogue colombiens vers les Etats-Unis... C'est l'histoire de cette prise d'otages que raconte ici Garcia Marquez, à partir des témoignages de ceux qui ont été mêlés à cette incroyable aventure. Il s'appuie en particulier sur les récits de Maruja Pachon, et de son mari, Alberto Villamizar, qui joua un grand rôle dans la libération des otages. Autour de ces deux personnages gravitent les protagonistes d'une réalité qui dépasse souvent la fiction : les otages, le Président de la République, qui refusa de céder au chantage de Pablo Escobar, parrain du cartel de Medellin mâtiné de caudillo latino-américain, les geôliers, pour la plupart de jeunes délinquants de la banlieue de Medellin... Sans oublier les narcos et les groupes d'intervention de la police. Garcia Marquez joue sur tous les registres romanesques, et nous laisse le soin de tirer nos conclusions sur le rôle des uns et des autres...
{Les funérailles de la Grande Mémé }regroupent des nouvelles écrites entre 1948 et 1962. L'auteur jette ici les bases de son univers romanesque: le bourg mythique de Macondo, dévasté de chaleur et d'ennui. Les Puissants côtoient un petit peuple naïf et inventif. La guerre civile passée, on vit sur des cadavres. Il faut toute la puissance démiurgique de l'auteur pour convoquer le Pape dans cet enfer, lui faire traverser la forêt vierge en gondole!
Le 28 février 1955 on apprit la nouvelle : huit membres de l'équipage du destroyer {Caldas}, appartenant à la marine de guerre colombienne, étaient tombés à l'eau où ils avaient disparu, victimes d'une tempête dans la mer des Antilles. Le navire avait quitté le port de l'Alabama pour Carthagène-des-Indes, qu'il avait rallié à l'heure prévue cent vingt minutes après la tragédie. La recherche des naufragés commença immédiatement, avec la collaboration des forces nord-américaines du canal de Panama. Au bout de quatre jours on renonça à l'opération et les marins disparus furent déclarés morts, officiellement. Une semaine plus tard, pourtant, l'un d'eux apparut, un certain Luis Alejandro Velasco, moribond, sur une plage déserte du nord de la Colombie.En essayant de reconstruire minute par minute ses tribulations, je découvris non sans surprise que ce malabar de vingt ans montrait dans l'art de raconter un instinct peu commun, servi par une capacité de synthèse et une mémoire époustouflantes, avec assez de saine dignité populaire pour sourire de son héroïsme. En vingt séances quotidiennes de six heures chacune, au cours desquelles je prenais des notes et glissais des questions insidieuses pour détecter ses contradictions, nous réussîmes à bâtir le dense et véridique récit de ses dix jours de naufragé. Une histoire si détaillée et si passionnante que mon seul problème littéraire allait être de convaincre le lecteur de son authenticité.
Ramon Hoyos demeure l'un des plus grands cyclistes colombiens de l'histoire. Adoré, il remporte 5 tours de Colombie consécutifs remportant même 12 des 18 étapes de l'édition 1955. Ce triomphe interpelle Gabriel Garcia Marquez qui décide d'écrire 14 articles sur la vie du coureur d'abord pour le compte du journal El Espectador articles qui se transforment ensuite en livre. A partir d'entretiens réalisés en face à face, il écrit la vie du champion à la première personne du singulier.
Gabriel Garcia Marquez a reçu le prix nobel de Littérature en 1982, il est notamment l'auteur de Cent ans de solitude, Chronique d'une mort annoncée, L'Amour au temps du choléra. Avant de devenir romancier et novelliste, il fut journaliste.
Texte inédit d'une des plus grands romanciers de l'histoire de la littérature, ce texte consacré au cyclisme inaugure la collection de trésors oubliés de la littérature sportive que So Lonely déniche pour notre plus grand plaisir.
Trois personnages sont réunis autour d'un mort : le grand-père, sa fille Isabelle et le fils de celle-ci, un enfant de onze ans. Trois regards qui observent, trois êtres qui s'interrogent et se souviennent, alors que se déroulent les préparatifs de l'enterrement. Un enterrement problématique, car le mort - un médecin qui s'est pendu le matin même - est un homme maudit que le village exècre depuis une nuit lointaine d'élections où il a refusé de soigner les blessés. Le curé est absent, le maire se fait tirer l'oreille pour accorder le permis d'inhumer, les villageois jubilent haineux en surveillant de leurs fenêtres les ultimes vicissitudes de celui qu'ils ont condamné de son vivant à pourrir derrière ces murs.Mais qui était cet homme sans nom et sans origine connue, arrivé un jour au domicile du grand-père colonel et qui n'en est reparti que plusieurs années plus tard en enlevant la domestique, depuis mystérieusement disparue, assassinée peut-être par son amant ? Et quelle promesse étrange, quelle parole donnée obligent un vieillard à braver la colère du village entier et à encourir sa vengeance pour donner à tout prix une sépulture à celui qui a trahi sa confiance ?Un chassé-croisé de monologues reconstitue sans l'éclaircir totalement cette insolite complicité, dans un Macondo autrefois enrichi par une plantation bananière et aujourd'hui oublié et misérable dans sa solitude.
Garcia Marquez n'est pas un homme de discours, pourtant tout au long de sa vie, il fut contraint d'en prononcer beaucoup : le premier à 17 ans devant ses camarades de lycée, le dernier à 80 ans lors de l'ouverture du IVe congrès international de la langue, en présence des rois d'Espagne.
Ceux qui ont été réunis dans ce volume, dont celui qu'il prononça en 1982 à l'occasion de la la réception du Prix Nobel, mettent en lumière ses préoccupations fondamentales en tant qu'écrivain et citoyen : son amour pour la littérature, sa passion pour le journalisme, son inquiétude devant le désastre écologique à venir, la simplification de la grammaire, les problèmes de la Colombie, ou le souvenir de ses amis, Julio Cotazar ou Alvaro Mutis, entre autres.
Enfin, dans une langue puissante et pleine d'humour, il évoque la façon dont il a commencé à écrire, et ce que fut la longue gestation de Cents ans de solitude.
B>A beautifully packaged edition of one of García Márquez''s most beloved novels, with never-before-seen color illustrations by the Chilean artist Luisa Rivera and an interior design created by the author''s son, Gonzalo García Barcha./b>br>br>In their youth, Florentino Ariza and Fermina Daza fall passionately in love. When Fermina eventually chooses to marry a wealthy, well-born doctor, Florentino is devastated, but he is a romantic. As he rises in his business career he whiles away the years in 622 affairs--yet he reserves his heart for Fermina. Her husband dies at last, and Florentino purposefully attends the funeral. Fifty years, nine months, and four days after he first declared his love for Fermina, he will do so again.
Sur la silhouette de Santiago Nasar s'est penchée la figure grimaçante de la mort. Qui n'a pas entendu, de la bouche même des assassins en puissance, les frères Vicario, le désir ardent de laver dans le sang l'honneur bafoué de la famille ? Nombreux sont ceux - les amis, la famille, les criminels eux-mêmes - qui tenteront de déjouer ce que le narrateur, enquêteur minutieux, affirme comme inéluctable dès les premières pages... Mais sur ce bout de terre tropicale, rien ne semble capable de fléchir l'axe effilé du destin. Récit bref, l'histoire se déroule en cercles concentriques sous la forme d'une spirale infernale qui précipite la victime vers sa fin, connue de tous, qu'il soit acteur ou lecteur. L'écrivain colombien, par cette construction ingénieuse, développe avec humour et imagination le thème de la fatalité.
Cuba, les années 1980. Dans la guerre qu'il livre inlassablement à l'impérialisme américain, le grand auteur colombien Gabriel García Márquez dirige un atelier d'écriture pour former les scénaristes et les écrivains hispanophones de demain. L'ambiance y est décontractée, la parole ouverte, fluide, sans façon : on s'interpelle, on rit, on corrige, on s'interroge - aucun snobisme ne prévaut entre les gens de métier et ceux qui aspirent à le devenir. Ce livre rassemble la retranscription fidèle de deux sessions plénières, la première intitulée « Comment s'écrit une histoire » et la seconde « Mes rêves sont à louer », toutes deux parfaitement inconnues du public français. Au cours de la première, Gabo fait plancher ses élèves sur une série de romances, d'un format de vingt-six minutes, que lui a commandée la télévision : l'occasion de réfléchir ensemble sur la meilleure - et la seule ? - manière d'obtenir des histoires qui se révèlent satisfaisantes tant d'un point de vue dramaturgique qu'artistique. Dans la seconde, Gabo utilise un de ses fonds de tiroir, un conte au titre énigmatique, et demande à ses élèves de s'en servir afin de produire une série complète pour le petit écran, suivant un plan de travail qui leur permette d'arriver à un traitement, un nombre précis d'épisodes et un script susceptible d'être réalisé. Les deux sessions se révèlent parfaitement complémentaires pour qui s'intéresse à « l'esprit de création ». Car, ce que cherche avant tout García Márquez, c'est de comprendre le processus à l'oeuvre lorsque l'on écrit, ce moment indéfinissable où tout se fait, le fameux déclic - qu'il se produise chez une personne seule ou au sein d'un groupe - dont il avoue lui-même avoir tant de mal à l'identifier. Au-delà de tous les « trucs », de toutes les méthodes et conseils qui sont offerts ici à ceux qui ont le désir d'écrire, ce livre inspirant est une porte ouverte sur ce petit miracle dont chacun est peut-être capable...