« Les temps du malheur sécrètent une race d'hommes singulière qui ne s'épanouit que dans l'orage et la tourmente », écrivait François Mitterrand. Le besoin d'autorité et la fascination de la grandeur sont, en période de crise, des constantes de notre inconscient collectif, et les institutions de la Ve République se prêtent idéalement à ce tropisme du sauveur. Se mêlent dans notre mythologie une nostalgie inavouée pour la monarchie, un culte des grands hommes et du héros patriotique lié à la tradition républicaine, et une vénération pour le messie de la culture judéo-chrétienne. À gauche, comme à droite de l'échiquier politique, les figures ne manquent pas : le général Boulanger, Gambetta, Clemenceau, Mendès France, Pétain, de Gaulle, Mitterrand, Sarkozy, Macron, Zemmour... À l'heure où les candidatures populistes pour la prochaine élection présidentielle affluent de tous bords, Jean Garrigues décrypte, et dénonce à l'occasion, les dérives de ces espérances en un homme/une femme providentiel/le depuis Bonaparte, au fondement du mythe. Ce faisant, il nous invite à une nouvelle lecture de l'histoire idéologique de la France contemporaine.
Président du Comité d'histoire parlementaire et politique, Jean Garrigues est un fin connaisseur des arcanes de la vie politique française. Spécialiste de la IIIe République, c'est aussi un auteur d'essais à succès : Une histoire érotique de l'Élysée (2019); Élysée Circus. Une histoire drôle et cruelle des présidentielles (2016) ; Les scandales de la République. De Panama à l'affaire Benalla (2004).
Du comte d'Évreux qui édifia cet hôtel particulier en 1720 pour abriter ses amours avec sa maîtresse à nos récents présidents qui eurent bien du mal à y garder leur vie privée secrète, en passant par la Pompadour et son aréopage de pucelles, les chassés-croisés érotiques du couple Murat, les « petites impératrices » de Louis-Napoléon Bonaparte, ou les comédiennes peu farouches de Félix Faure, Clémenceau ou Raymond Poincaré, les frasques des locataires de l'Élysée, lieu de pouvoir autant que de plaisir, ne datent décidément pas d'hier !
Et si Charles de Gaulle avait été pour la France cet homme providentiel que tout le monde attendait ?
Cet ouvrage revient sur cette notion incarnée par le Général qui représente le héros français par exellence, symbole vivant de notre aspiration à la grandeur. Par trois fois, de Gaulle incarne la figure héroïque du sauveur : le 18 juin 1940, il montre aux Français la voie de la Résistance aux nazis; le 26 août 1944, il leur offre la victoire à Paris avant de lancer la reconstruction du pays; et le 13 mai 1958, il revient une nouvelle fois pour résoudre l'impasse de la crise algérienne et instaurer la Ve République.
L'auteur nous explique dans ce livre comment de Gaulle a pu nous léguer cet irrépressible sentiment de grandeur, qui fait que nous sommes convaincus d'être un peuple d'exception, voué à une destinée exceptionnelle. Son héritage est et sera toujours le moteur de nos ambitions.
Formules assassines, traits d'humour, visions prophétiques, discours et réflexions ont fait la renommée de Clemenceau. Les lire ou les relire sont un régal pour l'esprit tant on découvre un autre homme derrière le« tombeur de ministères » des années 1880, le « briseur de grèves » de 1906, le Père la Victoire de 1918.
Grâce à ce recueil, on découvre sa vie, de la Commune de Paris au traité de Versailles, en passant par la crise boulangiste, le scandale de Panama ou l'Affaire Dreyfus et tous ces combats républicains dont il fut un acteur majeur. Mis en scène par l'historien Jean Garrigues, fin connaisseur de l'action et du rôle de Clemenceau, surgit le portrait d'un grand homme d'état, véritable icône patriotique, passionnément laïque et démocrate, cocardier, rebelle et autoritaire, féministe et misogyne, rêveur et philosophe, amoureux et querelleur, drôle et sensible, féroce et tendre à la fois. Avant tout un homme libre. Ici sont rassemblées et commentées ses observations les plus fouillées, ses analyses les plus lucides, ses joutes oratoires les plus mémorables, ses formules les plus méchantes et ses remarques les plus mordantes.
Et si Charles de Gaulle avait été pour la France cet "homme providentiel" que tout le monde attendait?
Cet ouvrage revient sur cette notion incarnée par le Général qui représente le héros français par excellence, symbole vivant de notre aspiration à la grandeur. Par trois fois, de Gaulle incarne la figure héroïque du sauveur : le 18 juin 1940, il montre aux Français la voie de la Résistance aux nazis; le 26 août 1944, il leur offre la victoire à Paris avant de lancer la reconstruction du pays; et le 13 mai 1958, il revient une nouvelle fois pour résoudre l'impasse de la crise algérienne et instaurer la Ve République.
L'auteur nous explique dans ce livre comment de Gaulle a pu nous léguer cet irrépressible sentiment de grandeur, qui fait que nous sommes convaincus d'être un peuple d'exception, voué à une destinée exceptionnelle. Son héritage est et sera toujours le moteur de nos ambitions.
Depuis plus d'un siècle, la politique du scandale semble être un sport national en France. Panama, Caillaux, Stavisky, Aranda, Broglie, Nucci, Méry, Cahuzac, ou plus récemment Benalla : autant d'affaires de corruption, d'abus de pouvoir, de trafics d'influence, qui ont alimenté les colonnes des journaux et les diatribes parlementaires.
Autant de débats houleux, de campagnes de presse qui ont scandé notre histoire politique contemporaine.
Car si la monarchie ou l'Empire avaient les moyens d'étouffer les « affaires », la démocratie parlementaire leur a donné une exceptionnelle visibilité. Avec le recul de l'Histoire, Jean Garrigues ausculte une quarantaine d'affaires, les plus emblématiques et les plus retentissantes. Quelles sont leurs causes profondes ? Que nous révèlent-elles du système politique français et de ses failles ?
Pourquoi certaines deviennent-elles des scandales tandis que d'autres sont étouffées ? Qui les fait éclater ? En d'autres termes, à qui profite le scandale et à quoi sert-il ?
Bien sûr, le déferlement antisémite qui accompagna presque tous les scandales de la III e République n'a rien à voir avec l'atmosphère de ceux de la IV e , marqués par la guerre froide et la décolonisation, ou encore avec les scandales immobiliers des années 1960-1970.
Cependant cet ouvrage démontre, sans esprit polémique mais sans complaisance, que tous obéissent à une même mécanique. Car le scandale est un élément moteur de notre histoire politique, une arme dont tous les partis, à un moment ou à un autre, se sont servis.
Dès les débuts de la République, le Président a été « mis en images ». Ces photographies, de plus en plus nombreuses au fil des décennies, racontent autant l'histoire de l'institution que celle du pays tout entier. En six chapitres, et cent cinquante images, Jean Garrigues décrypte la fonction présidentielle à travers ses images publiques ; il nous raconte aussi cette « vieille fascination » qu'ont les Français pour leur président, tantôt homme providentiel, tantôt bouc émissaire, mais dont ils ne peuvent se passer. Dans sa préface Jean- Louis Debré, ancien président du Conseil constitutionnel, revient sur l'histoire du palais de l'Élysée, lieu de résidence et lieu de pouvoir, et sur ses prestigieux occupants, depuis 1848.
Il ne s'embarrasse pas d'éloquence classique lorsqu'il se moque de ses adversaires politiques. L'humour est sa marque de fabrique, avec un brin de mauvaise foi pour corser le jugement.
« On reconnaît un discours de Jaurès au fait que tous les verbes sont au futur. » « La France, pays où il est souvent utile de montrer ses vices, et toujours dangereux de montrer ses vertus. » « Ne craignez jamais de vous faire des ennemis ; si vous n'en avez pas, c'est que vous n'avez rien fait. » « On ne ment jamais autant qu'avant les élections, pendant la guerre et après la chasse. » « Les fonctionnaires sont un peu comme les livres d'une bibliothèque : ce sont les plus haut placés qui servent le moins. » Georges Clemenceau fut d'abord un jeune homme en colère, un républicain engagé à l'extrême gauche, anticlérical farouche et hostile à la colonisation.
Surnommé « le tombeur de ministères », ses joutes oratoires avec Léon Gambetta ou Jules Ferry sont mémorables, ses formules et réparties ont scandé la vie politique de cette époque. Président du Conseil de 1906 à 1909, sa politique de fermeté envers le mouvement ouvrier en révolte lui vaut les surnoms de « Tigre » et de « premier flic de France. »
Quelle est la nature des relations entre l'autorité politique et le pouvoir économique ? Incestueuse ? Coupable ? A travers de puissantes figures de patrons, voici un siècle et demi d'histoire secrète, qui continue de se dérouler dans l'ombre et parfois sous nos yeux.
Ils s'appelaient autrefois Wendel, Schneider, Rothschild, plus tard Michelin, Citroën, Boussac, Schueller, Marcel puis Serge Dassault. Aujourd'hui, ils se nomment Claude Bébéar, François Pinault, Bernard Arnault, Martin Bouygues ou Arnaud Lagardère. Ils étaient, ils sont toujours quelques dizaines de grands patrons, maîtres du pouvoir économique et bien décidés à peser de tout leur poids sur les orientations politiques et les destinées de la société française.
C'est à une poignée de grands hommes d'affaires libéraux que l'on doit la stabilisation financière du régime républicain dans les années 1870. C'est grâce à la mobilisation de certains industriels que la France a pu se lancer dans l'effort de guerre en 1914. C'est avec quelques-uns d'entre eux aussi que le régime de Vichy est entré dans la voie de la collaboration, et ce sont eux qui se sont investis dans la bataille de la reconstruction. C'est un peu à cause d'eux que les espérances de la gauche se sont brisées, au moment du Cartel des gauches puis du Front populaire, et se sont infléchies après 1981. Ce sont eux enfin qui ont fait prévaloir l'économie de marché.
Qui sont ces hommes assez puissants pour influencer les princes qui nous gouvernent ? Comment cette oligarchie patronale s'est-elle organisée et renouvelée depuis un siècle et demi ? Bien des mythes les entourent, bien des affaires ou des scandales les mettent en cause. Forment-ils vraiment un cinquième pouvoir ?
Entre 2004 et 2006, nous avons fait paraître six ouvrages (dont un en deux tomes) réunissant les grands discours parlementaires depuis la création du Parlement, à savoir :
Révolution, XIXe siècle, IIIe République, IVe République et Ve République. L'initiateur de cette série était Jean-Louis Debré, alors président de l'Assemblée nationale. La direction des ouvrages a été confiée à Jean Garrigues (auteur des Grands discours de la IIIe et de la Ve République) et la supervision à Bruno Fuligni, à l'époque directeur de la communication de l'AN.
Cet ouvrage réunit les discours les plus importants de toutes les époques en un seul volume. La préface serait rédigée par le nouveau président de l'Assemblée et un petit mot ajouté par l'initiateur du projet Jean-Louis Debré.
Lorsque Emmanuel Macron est devenu président de la République, on a beaucoup parlé d'une réappropriation de la fonction, tant il a paru incarner la République en restaurant l'autorité et la distance que le général de Gaulle avait insufflées à la plus haute magistrature de l'État. C'est que, depuis un siècle et demi, se pose la question centrale de la confrontation entre notre idéal démocratique et la nécessité de personnaliser le pouvoir. Les référents en la matière sont les trois héros fondateurs de la Troisième République, Adolphe Thiers le rassembleur, Léon Gambetta le chef patriote et Victor Hugo le prophète de l'universel. C'est à partir de leur histoire que l'auteur tire le fil de l'incarnation républicaine jusqu'à nos jours. Quelles traces ont-ils laissées dans la symbolique de cette incarnation ? Comment la marche du temps a-t-elle digéré ces repères collectifs et modifié cette symbolique ? Quels sont les personnages qui se sont hissés au cours du XXe siècle à la hauteur de ces modèles ? Quelle a été l'empreinte du général de Gaulle sur cette histoire, et comment ses successeurs se sont-ils adaptés à la légende gaullienne ? Une personne peut-elle encore aujourd'hui prétendre incarner la République aux yeux de tous dans une société de l'individualisme exacerbé et du multiculturalisme ? Telles sont les questions auxquelles répond ce livre. À travers une galerie de portraits parfois déroutants ou inattendus, c'est l'histoire politique de la France républicaine qui prend forme et visage.
il peut sembler paradoxal de consacrer un ouvrage aux grands débats parlementaires de la cinquième république, un régime précisément fondé pour en finir avec les excès du parlementarisme.
mais le paradoxe n'est qu'apparent, tant il est vrai que le général de gaulle et michel debré n'ont jamais remis en question la nécessité d'un dialogue fécond et animé entre les pouvoirs. si le parlementarisme a été rationalisé, il n'en est pas moins conservé sa capacité de produire discours, débats, incidents et polémiques. en dépit de la présidentialisation du régime, en dépit de la discipline de parti, de la médiatisation réductrice et de la technocratisation des enjeux, la scène parlementaire est restée l'un des lieux essentiels du politique.
outre les déclarations de politique générale, certains discours semblent incontournables, celui de michel debré défendant en décembre 1959 sa loi de financement de l'enseignement privé ; celui d'edgar faure, ministre de l'éducation nationale, présentant en juillet 1968 sa réforme de l'enseignement supérieur ; celui de robert badinter, ministre de la justice, sur l'abolition de la peine de mort en septembre 1981.
mais la prépondérance de l'exécutif ne doit pas faire oublier la part de l'initiative parlementaire ; ; comme l'illustrent les discours de lucien neuwirth en faveur de la contraception, en juillet 1967, ou de christiane taubira visant à faire reconnaître l'esclavage comme un crime contre l'humanité, en février 1999. c'est encore dans la critique, voire dans la polémique, que peut s'exprimer la créativité rhétorique des parlementaires.
parmi ces grands discours d'opposants, citons celui de paul reynaud contre la révision constitutionnelle d'octobre 1962, celui de pierre mendés france condamnant la politique économique et sociale du gaullisme en mai 1967, celui de françois mitterrand contre jacques chirac en octobre 1976, celui de jacques chirac contre le projet savary en mai 1984, ou encore le réquisitoire de philippe séguin, contre le traité de maastricht en mai 1992.
si la technicité et l'expertise ont tendance à prendre le pas sur l'escrime oratoire et sur le plaisir de la délibération ; les discours sélectionnés dans ce recueil recèlent une qualité littéraire intrinsèque.
Héros de la Résistance, baron du gaullisme, duc de Bordeaux, Premier ministre de la « Nouvelle Société ». Les formules ne manquent pas pour qualifier et décrire l'itinéraire hors norme de Jacques Chaban-Delmas, l'une des figures les plus remarquables de la Cinquième République. Mais de toutes ses expériences, la plus marquante dans notre histoire politique est celle de président de l'Assemblée nationale.
Pas seulement parce qu'il détient le record de longévité au perchoir, mais surtout parce qu'il fut l'âme du parlementarisme pendant plusieurs décennies, traversant les régimes et les alternances. Il incarne aujourd'hui encore la quintessence de cet esprit parlementaire, qui est le coeur même de la démocratie.
En constante évolution, le droit de la famille a à nouveau fait l'objet de profondes transformations au cours des dernières années (notamment le divorce par consentement mutuel).
A jour des nouvelles dispositions, ce manuel présente les normes applicables aux individus qui vivent en couple (mariage, divorce, pacs, concubinage), puis celles qui régissent la parenté (paternité, maternité, autorité parentale, administration légale, obligations alimentaires, adoption, assistance médicale à la procréation).
Au sein de chaque chapitre, le cours est complété par des résumés, des définitions, des documents et des questionnaires qui permettront aux lecteurs d'enrichir leurs connaissances et de retenir plus aisément les solutions exposées. L'ouvrage contient aussi de nombreux exercices corrigés (cas pratiques, commentaires d'arrêt, dissertations) qui aideront les étudiants à préparer leurs examens.
Consulat, Premier Empire, Première Restauration, Cent Jours, Seconde Restauration, monarchie de Juillet, Deuxième République et Seconde Empire : l'énumération suffit à montrer combien la période qui s'étend de 1800 à 1870 est riche en bouleversements politiques. Elle l'est aussi par la grandeur et la diversité du discours parlementaire.Les moments clés du premier XIXe siècle - 1800, 1815, 1830, 1848, 1852, 1870 - ont inspiré la plus haute éloquence et produit d'authentiques morceaux de bravoure. Une place privilégiée a été accordée aux mots et aux phrases qui s'inscrivent dans la mémoire collective de la nation française, de « l'Empire est fait » de Thiers au « coeur léger » d'Ollivier, des imprécations de La Bourdonnaye aux incantations de Lamartine en passant par les prophéties de Tocqueville. Il fallait aussi faire revivre les grandes interrogations du XIXe siècle : la recherche du meilleur des régimes politiques possible, la pondération entre ordre et mouvement ou entre équilibre européen et satisfaction des nationalités, sans oublier l'émergence d'une question sociale à l'ère de l'industrialisation. Il était également indispensable de mettre l'accent sur des débats de société et des problèmes qui sont encore les nôtres aujourd'hui : divorce, peine de mort, durée de travail, droit de grève, question scolaire, place des religions, poids de l'économie, affairisme...Enfin, ce livre est un hommage à ces personnalités de conditions et de convictions diverses qui toutes ont servi la France avec leur immense culture, leur grand talent et leur énergie débordante. Ont donc été convoqués Benjamin Constant, le technicien des constitutions, Carnot, le majestueux avocat de la cause républicaine, Foy, l'incarnation du verbe viril, Royer-Collard, le philosophe-orateur, Chateaubriand, le génie hautain, La Fayette, l'éternel héros des Deux-Mondes, Berryer, lé génial improvisateur, Guizot bouche d'or, Thiers, l'esprit du siècle, Lamartine, le lyrisme fait homme, Ledru-Rollin, le tribun théâtral, Hugo, le plus grand des romantiques, Montalembert, le héraut du libéralisme, Ollivier, l'apôtre solitaire, Gambetta, le prophète de la République et tant d'autres encore !Ce recueil n'est pas seulement une anthologie. Exposés ici de façon chronologique, avec des introductions et des notes, les discours parlementaires permettent de mieux comprendre l'histoire, mais aussi le présent et l'avenir.Éric Anceau, maître de conférences en histoire contemporaine à l'Université Paris-Sorbonne, est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages sur le Consulat, les deux Empires et la Deuxième République. Il a publié récemment l'édition critique des Mémoires sur le règne de Napoléon III (1851-1864) du comte Horace de Viel Castel (Robert Laffont, Bouquins, 2005).Il a été assisté par Noëlle Dauphin, maître de conférences à Orléans, Jérôme Grondeux, maître de conférences à Paris-Sorbonne et Olivier Tort, chargé de cours à Paris-Sorbonne.Sous la direction de Jean Garrigues.Préface de Jean-Louis Debré, Président de l'Assemblée nationale.
Le Consulat et le Premier Empire (1800-1814). Les restaurations (1814-1830). La Monarchie de Juillet (1830-1848). La Deuxième République. La République du prince-président et le Second Empire.
La Quatrième ne serait-elle qu'une parenthèse superflue
Depuis 1789, l'Assemblée nationale n'est pas seulement l'épicentre de la démocratie : c'est un lieu où l'éloquence est reine. De tous temps, sous tous les régimes, la délibération parlementaire a produit des moments d'une intensité exceptionnelle, des moments rares, des joyaux de rhétorique, de polémique et d'élévation.Certaines formules, certains débats sont passés à la postérité, mais le grand public ne connaît qu'une toute petite partie des trésors recueillis pendant plus de deux siècles de vie politique. Il est bon de les redécouvrir, afin de montrer combien le débat parlementaire a pu être moteur dans l'évolution de la société française contemporaine. C'est l'objectif que se fixe la Collection d'histoire parlementaire, qui couvrira toutes les délibérations de l'Assemblée nationale, de la Révolution Française jusqu'à nos jours. Ce premier volume de la collection est consacré à la période « héroïque » de la Troisième République, les années 1870-1914, considérées à juste titre comme l'âge d'or de la délibération parlementaire. C'est l'occasion de retrouver les grandes figures, tels Victor Hugo, Léon Gambetta, Jules Ferry, Georges Clemenceau, Joseph Caillaux, Jean Jaurès ou Aristide Briand. Mais c'est aussi une chance de redécouvrir les grands orateurs catholiques, tels Albert de Mun ou Jules Lemire, les nationalistes comme Maurice Barrès, ou d'autres grands orateurs républicains, plus méconnus, tels Paul Bert ou Alexandre Ribot.Monologues, duels oratoires, déclarations ministérielles, rapports ou interpellations : toutes les formes d'intervention figurent dans ce recueil. Littéraire, emphatique, dramatique, ironique, lyrique, polémique ou technique : toutes les formes d'éloquence sont au rendez-vous.Chacun des discours sélectionnés représente un jalon, un point de repère pour comprendre l'évolution de la Troisième République. Dans cette époque où tout est politique, où la vie parlementaire se veut le reflet immédiat des grands débats de la société française, chaque discours offre un éclairage privilégié sur la question centrale du moment. C'est pourquoi ils sont présentés dans leur contexte, et minutieusement annotés. À travers la délibération parlementaire, c'est la genèse de la France républicaine qui se précise, de l'installation du régime jusqu'à la Grande Guerre. Destiné aux spécialistes comme aux amateurs, aux enseignants comme aux étudiants, aux professionnels de la politique comme aux érudits passionnés, ce recueil se voudrait avant tout un plaisir de lecture, mais aussi un instrument pour l'histoire, et une incitation à en savoir plus. Jean Garrigues est professeur d'histoire contemporaine à l'Université d'Orléans et président du Comité d'Histoire Parlementaire et Politique. Il a notamment publié La République des hommes d'affaires 1870-1900 (Aubier, 1997), Le Général Boulanger (Perrin, rééd. 1999), La France au XIXe siècle (Campus, Armand Colin, 2001), Les Patrons et la politique (Perrin, 2002) et Les Scandales de la République (Robert Laffont, 2004).
Préface (par Jean-Louis Debré). Les fondements de la République (1870-1885). « L'Alsace et la Lorraine veulent rester France » (Edgar Quinet et Victor Hugo. Séance du 1er mars 1871). « Paris est calme » (Louis Blanc. Séance du 10 mars 1871). « L'insurrection est vaincue » (Adolphe Thiers. Séance du 24 mai 1871). « Le suffrage universel saura bien reconnaître les siens ». (Léon Gambetta. Séance 14 décembre 1872). « La République sera conservatrice, ou elle ne sera pas » (Adolphe Thiers. Séance du 13 novembre 1872). « Le suffrage universel saura bien reconnaître les siens ». (Adolphe Thiers. Séance du 13 novembre 1872). « La religion est la première des forces de la société » (Albert de Broglie. Séance du 9 janvier 1873). « Nous sommes en République » (Henri Wallon. Séance du 30 janvier 1875). « Le cléricalisme
Quarante scandales sont décrits et expliqués, depuis celui des décorations qui fit démissionner en 1887 le président de la République Jules Grévy, jusqu'aux affaires de la Ve République.
Formules assassines, traits d'humour, visions prophétiques, discours et réflexions ont fait la renommée de Clemenceau. Les lire ou les relire sont un régal pour l'esprit tant on découvre un autre homme derrière le « tombeur de ministères » des années 1880, le « briseur de grèves » de 1906, le Père la Victoire de 1918. Grâce à ce recueil, on découvre sa vie, de la Commune de Paris au traité de Versailles, en passant par la crise boulangiste, le scandale de Panama ou l'Affaire Dreyfus et tous ces combats républicains dont il fut un acteur majeur.
Mis en scène par l'historien Jean Garrigues, fin connaisseur de l'action et du rôle de Clemenceau, surgit le portrait d'un grand homme d'État, véritable icône patriotique, passionnément laïque et démocrate, cocardier, rebelle et autoritaire, féministe et misogyne, rêveur et philosophe, amoureux et querelleur, drôle et sensible, féroce et tendre à la fois. Avant tout un homme libre.
Ici sont rassemblées et commentées ses observations les plus fouillées, ses analyses les plus lucides, ses joutes oratoires les plus mémorables, ses formules les plus méchantes et ses remarques les plus mordantes.