"La force est là. Cachée derrière les années tragiques de la Grande Pandémie.
Quand, à cinq milliards, pour la première fois dans l'histoire humaine, c'est l'un à côté de l'autre que nous avons combattu, en Asie comme en Amérique, en Europe comme en Afrique. Jamais l'humanité n'avait vécu, et en conscience, une semblable aventure. Jamais.
Dans chacun de nos cerveaux, une trace demeure. Douloureuse souvent. La mémoire trie.
Ce moment inouï créa angoisses, incertitudes, peurs, tristesses mais aussi réflexions, plantations, innovations. L'enjeu de ce livre est de revenir sur les réflexions et débats qui ont accompagné cette aventure tragique, puis d'analyser les bases qui furent celles de ce combat pour prolonger cette lutte dans une autre lutte : celle contre le réchauffement climatique."
Nous avons changé. La maladie, la mort, la solitude, la peur du chômage et le désir de transformer nos vies sont partout. Nous avons vécu local et planétaire, télétravail et livraisons, mais aussi respect, nouveau ou renforcé, pour les soignants, les caissiers, les livreurs, les agriculteurs..., et défiance accrue face aux décideurs et aux immenses bureaucraties publiques. Il est temps de penser à ce que nous ferons après. Divorcer, déménager, changer de métier, tout casser?? Nous avons vécu une tragédie qui nous a fait grandir. Les cartes ont envahi nos écrans, les départs de la ville sont impressionnants, la question de la lutte contre le dérèglement climatique est partout. Et si, grâce à cette pandémie, après un siècle de montée vers la ville, après la société industrielle, après la lutte des classes, on assistait au grand retour des territoires et des lieux, de l'unicité des individus et du sens de la vie?? Et si nous avions basculé dans une nouvelle civilisation, numérique et écologique?? Et si la révolution que l'on attendait était finalement arrivée??
Cet ouvrage rassemble les différentes contributions de Jean Viard à l'hebdo Le 1 et à la revue Zadig, depuis leurs créations. Qu'il célèbre la "famille nouvelle", s'interroge sur la "démocratie du sommeil", évoque la (non-)"politique touristique" de la France, appelle à la création de "treize grandes mosquées", convoque ses analyses sur l'agriculture, le temps, le climat ou encore la circulation à vélo, le sociologue nous propose de penser nos sociétés et les grands sujets qui l'ont traversée ces dernières années.
Si chaque implosion politique est singulière et nationale, se dessine pourtant, selon Jean Viard, le schéma commun d'un affrontement entre les métropoles, portées par la révolution numérique et écologique, et les anciens mondes du travail, installés de plus en plus souvent loin des grandes cités. Dix ans après le début de la crise de 2008, ce peuple-là se révolte. Parce qu'on l'a oublié, ringardisé, dévalorisé, mais aussi parce qu'il n'a plus ni espoir ni futur. Cet essai développe une analyse fine de la situation actuelle et des bouleversements qui y ont mené. Il propose un nouveau modèle politique pour redonner du pouvoir aux milieux populaires et inventer une démocratie en continu.
Pour se nourrir à 10 milliards, se vêtir, se chauffer, se déplacer, capter le carbone, le travail de la terre redevient l'avenir de l'homme. La révolution industrielle avait cru effacer la paysannerie. La mécanisation, la chimie, la transformation, allaient nourrir l'humanité. Et puis tout a changé avec la révolution écologique et numérique. Les objets et leurs fabrications ne sont plus le tout de l'humain. Il faut retrouver du sens, du local, du faire pousser, du territoire, des lieux. L'agriculture entre dans la ville, le bio et la biomasse, le soleil et le vent sont nos nouveaux futurs. Mais pour entrer dans ce monde nouveau, il faut à la fois du conservatisme - celui de l'infiniment petit de millions de cultures et de savoirs locaux -, et du progrès des sciences et des techniques.
Il n'y a plus un seul et même chemin vers le monde du travail - des études au salariat - et la place des jeunes sur le marché du travail doit être pensée à travers une nouvelle culture de l'intermittence. Dans cet ouvrage, Jean Viard dresse un tableau de l'évolution de la place du travail dans nos sociétés, et propose des pistes pour que, cinquante ans après 1968, une politique d'autonomie de la jeunesse devienne un enjeu de société, et de démocratisation, essentiel.
"Ceux qui tiendront ce livre auront survécu.
Comme après chaque guerre, ou chaque grande pandémie, ce sont les survivants qui écrivent le récit de ce qui va devenir l'histoire, la leur, intime ; la nôtre, peu à peu, prenant un H majuscule. Nous avons vécu chacun, sur toute la terre et en même temps, un traumatisme et un combat. Individuel, familial et collectif. Local, national et planétaire. Il a neigé sur le monde. Un lourd manteau recouvre les débat d'hier, et les morts. Nous renaissons, égarés, terribles ou plus humains. Demain peut-être parlera-t-on du début du XXIe siècle comme une nouvelle belle époque. Nous avons changé de futur. Chacun et tous ensemble. Une génération 2020 est née."
Nous ne parlons que du travail - et du chômage - alors qu'il occupe si peu nos vies?! 10 à 12?% du temps d'une vie aujourd'hui, là où il comptait pour 40?% en 1936. Nous ne sommes pas «?libérés?» du travail, mais nous avons appris à le contenir, à le limiter. Le sociologue Jean Viard montre ici les forces à l'oeuvre pour cette transformation.
Jean Viard dresse un portrait de la France bien différent des images courantes. La place du travail a évolué, la carte de France s'est transformée, le tri social par origine ou par âge a accéléré. Les choix de modes de vie priment de plus en plus sur les choix professionnels, les vies s'allongent et sont "discontinues", la mobilité virtuelle bouscule la mobilité physique, les extra urbains repeuplent les campagnes...
La France de Jean Viard est une société du bonheur privé et du malheur public, où nous vivons une véritable dépression collective quand le politique est incapable de saisir le changement, de l'impulser, de l'accompagner.
"La France. Nous allons y passer environ 700 000 heures chacun, y respirons 15 000 litres d'air par jour, y laissons deux enfants après 4000 à 6000 étreintes. Nous y travaillons peu ou prou 70 000 heures après avoir fait, de plus en plus souvent, 30 000 heures d'études. Nous y perdons nos parents vers 63 ans quand depuis 10 ans déjà nos petits-enfants viennent pour les vacances. Plus de 4 milliards d'humains se sont connectés sur internet depuis 10 ans. 6 milliards de téléphones portables ont été vendus sur la planète. C'est cette Humanité en train de faire terre commune qui est passionnante et explosive. Car ce monde est vivant, créatif, changeant tellement vite que souvent on n'y comprend plus rien et qu'on se croit perdu. Mais il y a un fil, de nouveaux liens.
Cherchons." Jean Viard
La Méditerranée est devenue le plus grand cimetière marin de la planète. Les peurs montent - l'extrême droite progresse - et poussent au populisme. En même temps, pour voir une grande mosquée, il faut aller jusqu'à Paris alors qu'il y a plusieurs millions de Français musulmans. Et on ne parle des quartiers que lorsque des voyous s'entretuent ou attaquent une voiture de police. T errorisme, Brexit, Donald Trump... et après ? Quand va-ton enfin regarder la situation en face, cesser les grandes incantations républicaines pour remettre à plat un vivre-ensemble en crise ? Quand va-t-on comprendre que l'Europe sans la Méditerranée est orpheline et que la libre circulation avec l'Algérie pensée en 1962 était une idée pacifique ?
Pour Jean Viard, le nouvel âge du politique a commencé un soir à Berlin, en 1989. Le sociologue décrit la nouvelle étape de l'aventure humaine dans laquelle nous sommes engagés depuis : le temps de l'individu triomphant, de la grande réunion planétaire des tribus et de la mondialisation. Ce livre écrit en 2004 a évidemment été remanié et mis à jour par son auteur pour répondre aux questions que se pose la société actuelle, finalement pas si éloignées de celles qui étaient à l'oeuvre il y a une dizaine d'années. Quelle place pour l'individu dans les sociétés mondialisées ? Quel horizon pour les sociétés ? Quel pouvoir, quel rôle, pour le politique dans ces contextes ?
Un essai engagé, savant et passionnant.
Nous ne parlons que du travail - et du chômage - alors qu'il occupe si peu nos vies?! 10 à 12?% du temps d'une vie, là où il comptait pour 40?% en 1936. Nous ne sommes pas libérés du travail - d'autant plus que le travail peut se montrer tellement enrichissant - mais nous avons appris à le contenir, à le limiter. Jean Viard montre les forces à l'oeuvre pour cette transformation - l'invention des vacances avant les vacances, la découverte des voyages, des loisirs, de la retraite, de la nature. Vacances et voyages ne sont plus un «?à-côté?» de nos vies mais un moteur de nos projets et de nos désirs?; en être exclu met en marge de la société et, à l'inverse, les régions touristiques sont celles qui se peuplent et se développent le plus vite. Un passionnant récit historique et philosophique qui renvoie chaque lecteur à sa propre idée de la vie.
Cet essai analyse les conséquences de la réduction du temps de travail sur la société française et la vie quotidienne des français.
Inscrit dans une oeuvre sociologique qui analyse les effets de la croissance des temps libres dans nos sociétés depuis près de trente ans, il repose la question de la place du travail, du couple et de la famille, celle de la construction des liens sociaux. pour jean viard, les 35 heures révèlent et accélèrent des mutations profondes, observables depuis les trente glorieuses, marquées par 1968, déployées à la fin du xxe siècle.
Elles favorisent une société coproduite entre des temps libres qui ont pris leur autonomie, des familles qui se réorganisent et une culture du travail en mutation, " aux antipodes du culte du travail à l'américaine ", comme l'écrit yves géry dans le monde. une société oú la dynamique sociétale et le social traditionnel sont en partie découplés, ce qui fit écrire à p. rabilloux, dans entreprise et carrières, qu'il s'agit là d'" un texte significatif sur notre époque et aux enjeux sociétaux déterminants ".
Ce livre de vérité sur la hausse des prix vise à la fois à informer (éléments les plus objectifs
possible sur les évolutions de prix, indice officiel, BIPE/Leclerc, INSEE.) et à dénoncer l'usage des
moyennes qui mixent par exemple baisse du prix des ordinateurs et hausse de celui du pain,
locataires et propriétaires pour la charge du loyer rapporté à l'ensemble de la population.
Il analyse 100 produits de base : une baguette de pain, un petit noir au comptoir, une boite
d'allumettes, un livre de poche, un litre d'essence, une semaine au Club Med, un ticket de métro,
l'indice du CAC 40, les fournitures de rentrée scolaire, une heure de parking, une passe tarifée, un
bouquet de roses (7), la voiture la moins chère, une place de ciné... Il suggère à chacun d'étudier
« sa » hausse des prix en fonction de sa propre consommation, et d'en débattre avec ses amis.
Des illustrations et des citations viennent agrémenter l'ensemble, avec des rappels amusants : le
smig en 1968, par exemple, c'était combien ? Et Libé à son lancement oe
La société collaborative et numérique nous entraîne dans une mutation économique et culturelle aussi puissante que celle de la révolution industrielle. Ce livre est le récit des réussites de nos sociétés, mais aussi celui de leurs bouleversements : alors qu'une « classe créative » rassemble innovation, mobilité et liberté individuelle au coeur des métropoles productrices de richesse, les classes hier « dominantes » se retrouvent exclues, perdues, basculant leur vote vers l'extrême droite.
Pour Jean Viard, au-delà de la crise qui nous déstabilise, jamais la société n'a changé aussi vite. Mais pour le comprendre, il faut analyser à la fois le recul de nos grandes appartenances de classes et de nations, le rôle nouveau de l'art de vivre, du bonheur privé, des habitus et des identités. Comprendre notre culture de mobilité, le réchauffement climatique, la place nouvelle du travail, la pression d'un monde en permanence co-informé et le développement extraordinaire d'une société collaborative, liée par des réseaux tous les jours plus nombreux. Oui : le monde s'unifie, la terre chauffe, la société se morcelle... mais internet nous relie.
Comment alors penser les formes politiques de cette société et de ce monde-là ? Comment penser cet individu devenu plus tribal que social ? De quelle manière réinventer du récit politique ?
Un livre résolument positif, optimiste, qui insiste sur l'urgence de penser et de retrouver un récit commun.
Devenu un classique sur l'image de la nature, ce livre analyse le rôle des créateurs, en particulier des peintres de paysages, et surtout l'apport du protestantisme. Explorant les diº cultés françaises, il stimule notre réfl exion sans présenter de conclusions défi nitives. Le tiers espace devrait attirer ceux que préoccupe la place de la nature dans notre monde. Publié en 1990, ce livre surprend par son actualité. La question du rapport de l'homme à la nature se pose aujourd'hui plus que jamais avec les questions écologiques placées au centre du discours politique. L'auteur signe une préface inédite qui vient compléter le propos du livre et le mettre en lien avec la société de 2012, fi nalement pas si diµ érente de celle de 1990.
Ce livre va chercher vingt-cinq ans en arrière - à la chute de l'URSS -, les causes de l'implosion de nos champs politiques. Le mythe révolutionnaire des sociétés de lutte de classe a peu à peu été remplacé par des conflits identitaires, territoriaux et religieux. En parallèle la société industrielle a cédé devant la société numérique et collaborative. Le Mitterrand de 1981 qui nationalisa une part de l'économie se retrouve très loin de Macron qui veut mettre l'entreprise au coeur de la société. L'Europe pacifique et anticommuniste du premier est fort loin de l'Europe de combat du nouveau président français. Et pourtant, dans les deux cas, leurs personnalités font la différence et permettent d'écrire l'histoire.
Soixante-dix ans après 1936, nos sociétés ont profondément changé. Les départs en vacances sont devenus massifs. La France accueille plus de touristes étrangers qu'elle ne compte d'habitants. La durée du travail sur une vie a été réduite de plus du tiers, la maison avec jardin est devenue un rêve majoritaire, l'économie touristique porte des régions entières... Pour Jean Viard, cette initiation populaire (et inégalitaire) aux temps libres et son corollaire, la mobilité de masse, ont modifié, bien au-delà de ces faits quantifiables, nos façons de vivre. Pour lui, les gestes, les lieux, les normes et les valeurs construites pour occuper nos temps libres sont en train de devenir les bases de notre culture collective, bousculant les liens sociaux et politiques, remettant en cause la place centrale du travail, favorisant l'étalement urbain. Il s'agit d'une culture individuelle et mobile où chacun joue sans cesse avec l'absence et l'abstention : zapping, divorce, déménagement, voyage, portable, internet... forment un tout, avec une privatisation des liens sociaux, des exclusions féroces, une crise du collectif et, malgré tout, certaines solidarités. Et d'extraordinaires libertés quand on accède au droit de choisir ses mobilités ! Société paradoxale que cet essai analyse avec passion, optimisme et inquiétudes.
1936-2006. En soixante-dix ans, les congés payés, comme on disait à l'époque, les vacances, comme on dit aujourd'hui, ont profondément transformé nos sociétés, nos régions et nos modes de vie. Cette conquête populaire, encore relativement élitiste puisque plus du tiers des Français ne partent toujours pas en vacances, est pour Jean Viard un sujet passionnant d'observation et d'analyse depuis trente ans.
« Jean Viard, chercheur nomade qui déteste les tours d'ivoire, nous livre ce vade-mecum où chacun, vacancier ou professionnel du tourisme, devrait, avec le sourire, se reconnaître. » Catherine Portevin, Télérama.
« Le reflet d'une grande aventure qui transforme profondément nos sociétés. » Village Magazine.
« Un livre stimulant. » Jean-Louis Peyroux, Politis.
« Consacré à l'évolution des vacances, à leur place dans l'organisation sociale générale, à l'accès ou non à celles-ci, ce document se lit avec plaisir. » Le Monde de l'éducation.
Pour Jean Viard, nous avons quitté avec l'effondrement du communisme - sans toujours nous en rendre compte - une vision du politique organisée par des classes et des nations pour entrer dans un face à face individu/mondialisation qui nous laisse démuni. C'est faute d'avoir reconstruit du sens politique à partir de ce nouvel horizon que les politiques semblent rater leurs relations avec nos sociétés ouvrant aux crises profondes que nous connaissons.
« En 1936, au moment du Front populaire, les travailleurs ne demandaient pas les congés payés qui leur furent accordés : ils voulaient la semaine de quarante heures ! Aujourd'hui, l'institution des vacances nous est si naturelle que nous nous interrogeons rarement sur leurs origines, leurs paradoxes, leurs conséquences. L'intérêt du livre de Jean Viard vient dès lors de la découverte, par une approche constamment double de l'histoire et du social, des fonctions et des résonances du "temps vacant" dans nos sociétés. L'auteur montre comment ce temps nouveau bouleverse nos idées et notre usage de l'espace. Il apporte en deux cents pages, par un effet kaléidoscopique, de nouvelles interprétations d'une institution que l'on croyait de l'ordre strict de la conséquence sociale. Bref, il invite, pour les "penser", à sortir les vacances du musée Grévin de la lutte des classes. » Hubert Nyssen (reprise de la 1re édition).
" la semaine de cinq jours et l'avènement des congés payés ont ouvert la voie à une société individualisée bâtie sur le désir de liberté, écrit jean viard, un des meilleurs - et rares - spécialistes des moeurs pèlerines et vacancières de notre société.
Il a la conviction qu'il est urgent de mettre le temps au coeur de nos questions sociétales et sociologiques. l'allongement de la durée de vie et les 35 heures ont entraîné une révolution spatiale et temporelle qui n'a pas été anticipée par les politiques. l'hypertrophie du temps non travaillé et la fréquence de nos déplacements sont à l'origine de nouvelles normes, d'autres valeurs. au-delà de nos questions individuelles existentielles, il y a urgence à imaginer un nouveau modèle du vivre-ensemble pour éviter un individualisme du repli sur soi.".
Béatrice jérôme, le monde