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Marguerite Duras
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«Dans L'Amant, Marguerite Duras reprend sur le ton de la confidence les images et les thèmes qui hantent toute son oeuvre. Ses lecteurs vont pouvoir ensuite descendre ce grand fleuve aux lenteurs asiatiques et suivre la romancière dans tous les méandres du delta, dans la moiteur des rizières, dans les secrets ombreux où elle a développé l'incantation répétitive et obsédante de ses livres, de ses films, de son théâtre. Au sens propre, Duras est ici remontée à ses sources, à sa scène fondamentale : ce moment où, vers 1930, sur un bac traversant un bras du Mékong, un Chinois richissime s'approche d'une petite Blanche de quinze ans qu'il va aimer. Il faut lire les plus beaux morceaux de L'Amant à haute voix. On percevra mieux ainsi le rythme, la scansion, la respiration intime de la prose, qui sont les subtils secrets de l'écrivain. Dès les premières lignes du récit éclatent l'art et le savoir-faire de Duras, ses libertés, ses défis, les conquêtes de trente années pour parvenir à écrire cette langue allégée, neutre, rapide et lancinante à la fois capable de saisir toutes les nuances, d'aller à la vitesse exacte de la pensée et des images. Un extrême réalisme (on voit le fleuve, on entend les cris de Cholon derrière les persiennes dans la garçonnière du Chinois), et en même temps une sorte de rêve éveillé, de vie rêvée, un cauchemar de vie : cette prose à nulle autre pareille est d'une formidable efficacité. À la fois la modernité, la vraie, et des singularités qui sont hors du temps, des styles, de la mode.» François NourissierD'une voix saisissante, Juliette Binoche nous emporte dans la jeunesse de Marguerite Duras à travers une histoire d'amour déroutante et incontournable.
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La douleur
Marguerite Duras
- Gallimard
- Ecoutez Lire - Grenier Des Acteurs
- 29 Novembre 2018
- 9782072818981
La dernière guerre, Marguerite Duras l'a vécue tout à la fois comme femme dont le mari avait été déporté, comme résistante, mais aussi comme écrivain. Lucide, étonnée, désespérée parfois, elle a pendant ces années tenu un journal, écrit des textes que lui inspiraient tout ce qu'elle voyait, ce qu'elle vivait, les gens qu'elle rencontrait ou affrontait. Ce sont des extraits de son journal que Marguerite Duras a réunis dans un recueil de nouvelles, La douleur. La première d'entre elles porte le même titre. Adeline d'Hermy a choisi de la lire. Avec une grande justesse, Adeline d'Hermy met en voix le texte percutant de Marguerite Duras, qu'elle qualifiait elle-même comme l'une des choses les plus importantes de sa vie. L'écoute en classe de ce CD est autorisée par l'éditeur.
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Un enfant forcé d'apprendre le piano n'arrive pas à retenir le sens de « moderato cantabile » dans la sonatine de Diabelli. Venu du rez-de-chaussée, un cri déchire la leçon. Un homme a assassiné une femme d'une balle en plein coeur. Anne Desbaresdes, la mère du garçon, revient obsessionnellement au café où le crime a eu lieu pour s'enivrer et interroger un homme. Elle cherche à comprendre, ou à se perdre.
« - Veux-tu lire ce qu'il y a d'écrit au-dessus de ta partition ? demanda la dame.
- Moderato cantabile, dit l'enfant.
La dame ponctua cette réponse d'un coup de crayon sur le clavier. L'enfant resta immobile, la tête tournée vers sa partition.
- Et qu'est-ce que ça veut dire, moderato cantabile ?
- Je sais pas.
Une femme, assise à trois mètres de là, soupira. » M. D.
Le texte imprimé a paru aux Éditions de Minuit, en 1958.
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« J'ai appris qu'il était mort depuis des années. C'était en mai 90 (...). Je n'avais jamais pensé à sa mort. On m'a dit aussi qu'il était enterré à Sadec, que la maison bleue était toujours là, habitée par sa famille et des enfants. Qu'il avait été aimé à Sadec pour sa bonté, sa simplicité et qu'aussi il était devenu très religieux à la fin de sa vie.
J'ai abandonné le travail que j'étais en train de faire. J'ai écrit l'histoire de l'amant de la Chine du Nord et de l'enfant : elle n'était pas encore là dans L'Amant, le temps manquait autour d'eux. J'ai écrit ce livre dans le bonheur fou de l'écrire. Je suis restée un an dans ce roman, enfermée dans cette année-là de l'amour entre le Chinois et l'enfant.
Je ne suis pas allée au-delà du départ du paquebot de ligne, c'est-à-dire le départ de l'enfant. »
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Les Petits Chevaux de Tarquinia
Marguerite Duras
- Des Femmes
- Bibliotheque Des Voix
- 12 Janvier 2006
- 3328140020618
« Dans un petit village d'Italie, situé au pied d'une montagne au bord de la mer, dans la chaleur écrasante du plein été, deux couples passent des vacances comme chaque été : Gina et Ludi, Jacques, Sarah et l'enfant. D'autres amis sont là, dont Diana. Ils se baignent, se parlent, s'ennuient...
Dans la montagne, au-dessus du village, un jeune homme a sauté sur une mine. Ses parents là-haut, veillent.
« Qu'est-ce qui manque à tous ces amis ? demande Diana.
- Peut-être l'inconnu, dit Sarah. » M.D.
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" Ce livre, écrit Marguerite Duras, n'a ni commencement ni fin, il n'a pas de milieu. Du moment qu'il n'y a pas de livre sans raison d'être, ce livre n'en n'est pas un. " La vie matérielle, écrit en 1987, rassemble de courts textes, aussi intenses que courts. Ce livre à mi-chemin procure un sentiment d'intimité avec l'écrivain : la révolte contre l'injustice sociale tient lieu de fil d'Ariane.
La voix particulière de Laure Adler, sa proximité avec Marguerite Duras confèrent à cet enregistrement une ampleur, une étrangeté envoûtantes. Nous pénétrons avec Laure Adler, seuils après seuils, dans les maisons mentales de Duras, dans ses déraisons, ses frayeurs, son ivresse alcoolique, sa rencontre avec Yann Andréa, avec l'Amant chinois, avec ses réflexions sur les femmes, les mères, les amantes, ses convictions théâtrales. Indissociable de l'écriture pour Marguerite Duras, l'alcool, qui l'aide à vivre et qui la noie.
La voix grave de Laure Adler, nous redonne ici une lecture de cet admirable texte, qui " n'en n'est pas un ". La voix distanciée, joueuse, profonde de Laure Adler effleure et flotte sur les naufrages de Duras.
A nouveau, Duras et Adler se rencontrent, et nous écoutons cette rencontre.
Collection " L'Oreille des mots ", Naïve Livres Pour Laure Adler : " Lire Duras à haute voix c'était pour moi la première fois et c'était une étrange expérience à la fois physique et psychique qui me donnait l'impression de rentrer dans les intuitions, les cheminements de la pensée même de l'auteur. Duras écrit quelquefois comme on se jette dans une mer glacée. Au début, on croit mourir et puis on résiste. C est ce qui se passe dans certains chapitres de ce texte fragmentaire ou s'entrelacent réflexions autobiographiques, remémorations, considérations théoriques et quotidiennes. Duras ne fait pas le tri entre ce qui peut paraître important ou ce qui pourrait sembler banal. Pour elle, ce qu'elle vit ce qu'elle voit est souvent objet de méditation ou nouvelle prise de risque. Lire La vie matérielle aujourd'hui, c'est la suivre sur son chemin de crête en se cassant la gueule souvent tant ses mots vous requièrent et souvent au risque de tomber. " Journaliste à la radio et à la télévision, éditrice et productrice, Laure Adler est l'auteur de biographies de femmes : Marguerite Duras, pour laquelle elle a reçu le prix Femina de l'essai 1998, Dans les pas de Hannah Arendt, L'insoumise, Simone Weil, et Françoise, une biographie de Françoise Giroud parue chez Grasset en 2011 et qui remporta un grand succès. Elle a également écrit et co-écrit de nombreux ouvrages sur l'histoire des femmes.
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La maladie de la mort
Marguerite Duras
- Des Femmes
- Bibliotheque Des Voix
- 30 Novembre 2006
- 3328140020762
« Vous devriez ne pas la connaître, l'avoir trouvée partout à la fois, dans un hôtel, dans une rue, dans un train, dans un bar, dans un livre, dans un film, en vous-même, en vous, en toi, au hasard de ton sexe dressé dans la nuit qui appelle où se mettre, où se débarrasser des pleurs qui le remplissent.
Vous pourriez l'avoir payée.
Vous auriez dit : il faudrait venir chaque nuit pendant plusieurs jours.
Elle vous aurait regardé longtemps, et puis elle vous aurait dit que dans ce cas c'était cher. » M.D.
La Maladie de la mort, éditions de Minuit, 1983 Le spectacle La maladie de la mort a été créé sur la scène du Théatre de la Madeleine le 6 juin 2006.
Mise en scène : Bérangère Bonvoisin
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L'après-midi de monsieur Andesmas
Marguerite Duras
- Gallimard
- L'imaginaire Livre&cd
- 27 Avril 2007
- 9782070784523
Réédité en tirage limité à l'occasion des trente ans de la collection L'Imaginaire, L'après-midi de Monsieur Andesmas de Marguerite Duras est ici accompagné d'un CD, restituant les entretiens que l'écrivain accorda en 1974 et en 1980 à Viviane Forrester et Jean-Pierre Ceton : l'intimité de l'écriture, la solitude de l'écrivain, le silence de la mémoire... Une voix unique, inoubliable.
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« Ce sont des gens qui divorcent, qui ont habité Évreux au début de leur mariage, qui s'y retrouvent le jour où leur divorce est prononcé. Tous les deux dans cet hôtel de France pendant une nuit d'été, sans un baiser, je les ferais parler des heures et des heures. Pour rien d'autre que pour parler. Dans la première partie de la nuit, leur ton est celui de la comédie, de la dispute. Dans la deuxième partie de la nuit, non, ils sont revenus à cet état intégral de l'amour désespéré, voix brisées du deuxième acte, défaites par la fatigue, ils sont toujours dans cette jeunesse du premier amour, effrayés.» M. D.
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Savannah Bay, variations recueille des documents sonores inédits captés par Philippe Proust, retrouvés et présentés par Marie-Pierre Fernandes, spécialiste de Marguerite Duras qui a participé à sa création de Savannah Bay, accueillie triomphalement en 1983 au théâtre du Rond-Point, et assisté l'autrice pour les Lectures (1984) et La Musica deuxième (1985).
Ces enregistrements exclusifs font entendre la lecture par Marguerite Duras d'une scène primitive de la pièce Savannah Bay suivie de deux répétitions sous sa direction avec Madeleine Renaud et Bulle Ogier. Elle lit ensuite « L'Exposition de la peinture », poignant hommage à son scénographe, le peintre argentin Roberto Platé diffusé lors de l'exposition de ses toiles au théâtre du Rond-Point, en 1987 « C'est pendant l'été d'un pays du nord. C'est la fin d'un jour, juste avant la nuit. Vous voyez ? Mais déjà quand elle s'annonce, que la lumière s'allonge, illuminante, avant de s'éteindre. » M. D.
Le CD est avec un livret de présentation de 32 pages de Marie-Pierre Fernandes.
Musique : Adagio du Quintette à cordes en ut majeur, D. 956, opus 163, Franz Schubert, interprété par le Quatuor Aviv, production Naxos.
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La Jeune Fille et l'enfant
Marguerite Duras
- Des Femmes
- Bibliotheque Des Voix
- 28 Mai 2004
- 3328140020175
« Sur le chemin de planches passe la jeune fille de la plage. Elle est avec l'enfant. Il marche un peu à côté d'elle, ils vont lentement, elle lui parle, elle lui dit qu'elle l'aime, qu'elle aime un enfant. Elle lui dit son âge à elle, dix-huit ans, et son nom. Il répète ce nom. Il est mince, maigre, ils ont le même corps, la même démarche lasse, longue. Sous le réverbère elle s'est arrêtée, elle a pris son visage dans sa main, elle l'a levé vers la lumière, pour voir ses yeux, dit-elle, gris. Tu es l'enfant aux yeux gris. » M.D.
« À lire à haute voix un texte, on apprend ceci : c'est que la personne qui a écrit le texte n'est pas la même que celle qui le lit. Le texte écrit est là, dans sa proposition immuable, depuis des siècles. Il est rangé dans le livre comme une archive. C'est la voix qui le porte toujours et toujours ailleurs. » M.D.
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Le bureau de poste de la rue Dupin et autres entretiens
Marguerite Duras, François Mitterrand
- Gallimard
- A Voix Haute
- 11 Octobre 2007
- 9782070785018
Ces entretiens entre Marguerite Duras et François Mitterrand ont été enregistrés de juillet 1985 à avril 1986, à l'initiative de Michel Butel, directeur de L'Autre Journal qui, dès qu'ils ont été décryptés, les a publiés dans son hebdomadaire avec des photographies de Marie-Laure de Decker.
Début 2006, à l'occasion du dixième anniversaire de la mort de Marguerite Duras, France Culture diffusait ces entretiens, et les Éditions Gallimard en réunissaient les textes, légèrement remis en forme, dans un livre préfacé par Mazarine Pingeot intitulé Le bureau de poste de la rue Dupin et autres entretiens. Il nous semble que l'édition de la version originale, orale, diffusée par France Culture, s'impose aussi.
La rencontre de ces deux amis de jeunesse évoquant la Deuxième Guerre mondiale, conversant sur l'Afrique ou sur les États-Unis, avec leurs silences, leurs intonations, leur maîtrise orale de la langue française apporte une vie et un éclairage complémentaire au texte écrit.
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La bête dans la jungle
James Lord, Henri James, Marguerite Duras
lu par Fanny Ardant; Gérard Depardieu- Des Femmes
- Bibliotheque Des Voix
- 7 Avril 2005
- 3328140020434
Un homme, une femme, six tableaux, six rencontres, un secret en partie oublié, l'attente d'un événement terrible, une histoire d'amour qui se dit à sens unique... tandis que le temps passe. À l'ironie implacable et subtile de la nouvelle d'Henry James, s'ajoute la limpidité de l'adaptation théâtrale de James Lord, laissant discrètement entrevoir la force du non-dit, implicite ou nié. Le secret et la révélation, la conscience de soi et la perception de l'autre, le souvenir et l'oubli.
Mise en scène de Jacques Lassalle Musique : Jean-Charles Capon Théâtre de la Madeleine (2004)