Marie Babey
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Je me souviens du canal Saint-Martin
Marie Babey
- Parigramme
- Je Me Souviens
- 18 Septembre 2003
- 9782840963448
Je me souviens des bateaux "montants", blancs du sel du Midi et des bateaux "avalants", noirs du charbon enlevé au pont de Flandre, je me souviens des "carapatas", les haleurs aux gros bras et au gosier sec, je me souviens des coltineurs qui déchargeaient les sacs de ciment au bassin du Combat, je me souviens qu'éclusiers et mariniers allaient souvent boire un verre à la Chope des Singes ou à l'Ancre de Marine, je me souviens que l'on pouvait traverser le canal sur les portes des écluses, je me souviens que les mariniers avaient rebaptisé la compagnie HPLM (Havre-Paris-Lyon-Marseille), "Hachez-Pillez-Les-Malheureux", je me souviens de la pêche aux écrevisses avec une épingle à nourrice... Je me souviens que l'on patinait sur la glace les hivers de grand froid, je me souviens que la sortie des artistes de l'Alhambra donnait sur le canal, je me souviens que les bateaux n'avaient pour guides que les bouches d'aération quand ils passaient sous la longue voûte du boulevard Richard-Lenoir, je me souviens qu'on faisait de drôles de récoltes quand on vidait les bassins, je me souviens des usines, des entrepôts, des cités d'artisans qui longeaient le canal, je me souviens que le décor du canal a été entièrement reconstitué pour les besoins du tournage du film de Marcel Carné, Hôtel du Nord, je me souviens du temps où on jouait à la manille, où on chantait et où on parlait politique dans les cafés, je me souviens... du canal Saint-Martin.
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Envols pour l'espoir, aviation sans frontiere
Marie Babey
- Delory
- Reportage
- 10 Novembre 2000
- 9782913713109
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Le canal Saint-Martin à Paris est un lieu magique, célébré dans la littérature, la chanson, le cinéma.
Le livre présenté ici est le résultat de la rencontre du regard d'une photographe amoureuse de " son " canal (elle habite sur ses bords) et de l'écriture d'un poète-mathématicien-arpenteur des rues de Paris.
Les photos de Marie Babey sont dans la tradition humaniste. Elles rappellent le regard de Willy Ronis, de Doisneau ou de Boubat. Le choix du noir et blanc argentique, privilégiant les contrejours, les reflets et le graphisme lié aux ombres franches peuvent donner l'impression d'un exercice purement nostalgique. En réalité c'est tout le contraire : c'est l'actualité de cette portion de ville, ce canal, artère majeure de Paris, qui est montrée de façon universelle et intemporelle.
Jacques Roubaud a pris connaissance des photos de Marie Babey. Il s'est promené, photos en main, le long du canal, et a écrit le texte de cet ouvrage.
Le texte de Jacques Roubaud a une construction précise, très " mathématique ". En même temps, il est empreint du " réalisme poétique " du lieu.
Il s'agit donc d'un texte inédit, écrit à notre demande. Jacques Roubaud dit lui-même avoir éprouvé beaucoup de plaisir à cet exercice de commande. Ce texte est dans la lignée de celui de La forme d'une ville change, hélas, plus vite que le coeur des humains (Gallimard, 1999), qu'il avait aussi écrit à partir de promenades à pied dans Paris.
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Marins de l'extrême, soldats de l'impossible ? Les commandos marines supportent leurs mythes mais cachent leur réalité.
Des exploits célèbres de la Seconde Guerre mondiale aux engagements discrets dans les crises contemporaines, ils sont de tous les conflits, toujours en avant, et parfois seuls.
Entraînement impitoyable, missions à la limite de l'impossible.
Dans l'ombre des opérations spéciales. Loin des projecteurs des médias. Ce qui rend exceptionnelles les images de ces commandos marine en action.
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