Quand une cour du quartier métissé de Belleville à Paris devient la métaphore du Confinement lui-même. Le Journal de Marie-Christine Navarro est un récit hybride qui tient à la fois de l'approche anthropologique et du voyage intérieur. S'y croisent poèmes, dialogues comiques de scènes de théâtre au quotidien, mais aussi réflexions sur la mort, remontée des souvenirs, épreuve de l'amour contrarié. Il fait le pari risqué de la sincérité, d'une mise à nu de l'auteure qui ne ménage ni ses contemporains ni elle-même.
Quatre re´fugie´s.e.s, deux hommes et deux femmes, rescape´.e.s en pleine nuit d'un naufrage au large de la Gre`ce racontent leur pe´riple, la guerre en Syrie, les camps grecs, leur longue marche vers l'Europe re^ve´e... Il y a aussi un me´decin le´giste humaniste qui rec¸oit les corps et tente de leur donner une identite´. Le texte de MCN est la transcription des te´moignages qu'elle enregistra en Gre`ce de celles et ceux qui lui ont fait confiance. La pie`ce n'est pas une fiction, mais un documentaire qui laisse a` re´fle´chir sur notre e´poque souvent impitoyable. Les images qui sont projete´es durant le spectacle sont les photographies prises sur place par l'auteure. La musique et les sons qui accompagnent le re´cit sont d'Eric La Casa.
C'est ça tu m'as déroutée. Les navires ont été déroutés les radios ne répondent plusdans la nuit les bâtiments dérivent divaguent on a perdu leur trace il se peut qu'ilsheurtent les icebergs dans le noir qui paraissent de loin des montagnes des culs d'éléphants dressés dans le ciel.
La voyageuse se raconte à elle-même ses voyages, ou plutôt ses périples qui laconduisent de la France à la Grèce, du nord au sud, d'occident en orient sur lesrives de la méditerranée. Depuis que l'Aimée n'est plus là, elle ne tient plus enplace, elle n?a plus sa place, elle se déplace sans cesse. Plongée dans l'espace etle temps, elle rencontre un Tzigane à la musique indomptable, mais aussi sesfantômes, les morts qui l'accompagnent, la Vieille qui la précède dans les montagnes.La voyageuse parle, note, écrit partout, sur les routes et les mers, en bus,en voiture, en avion, en bateau ou en train. Ce sont là bribes de journal, fragmentsde poèmes, carnets de déroute, cris d'amour et de deuil autant qu'écritsd'exhumation. Ils disent l'impossibilité d'être assigné à résidence et la vacuité detoute demeure.
On verra comment, au long de cet entretien, Edgar Morin revendique la condition de touche-à-tout, mais un touche-à-tout avide d'approfondir chaque discipline qu'il aborde, se tenant informé des avancées dans tous les domaines de la pensée, et dont le souci de " reliance " fait sans cesse appel aux idées de nombreux chercheurs. Concept central dans l'oeuvre d'Edgar Morin, qu'il a enrichi et qui vise à relier de façon active des notions de différents champs de recherche, comme les gens entre eux.
Dans Itinérance, Edgar Morin fait montre d'une curiosité d'adolescent qui, alliée à une vaste culture, lui permet de relier entre eux les savoirs épars des spécialistes.