Porphyre
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Lettre à Marcella ; vie de Pythagore
Porphyre
- Flammarion
- Gf ; Philosophie
- 8 Février 2023
- 9782081478268
Porphyre de Tyr, philosophe né au III? siècle de notre ère, éditeur et commentateur de Plotin, écrit la Lettre à Marcella alors qu'il quitte sa femme pour un long voyage après seulement quelques mois de vie commune. Son texte est autant une consolation qu'une suite de conseils philosophiques et moraux, destinés à tous ceux qui, comme Marcella, veulent défendre la philosophie comme source de bonheur et d'élévation. La Vie de Pythagore, une biographie qui relève de la rhétorique de l'éloge, se veut quant à elle un manuel de vie dont les leçons portent sur le rapport à la cité humaine, aux autres êtres vivants, au monde et au divin en général. Chacun à leur manière, ces deux textes dessinent un idéal de vie heureuse tel que pouvait l'entendre la philosophie néoplatonicienne. Devenir vertueux, c'est se détacher du monde et cheminer vers sa véritable demeure, l'intellect divin.
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La Vie de Plotin est l'un des premiers grands textes de l'Antiquité tardive (IIIe-VIIe s.). Composée en 301, elle est à la fois une biographie du fondateur du néoplatonisme et une introduction aux Ennéades, l'édition de ses traités établie par Porphyre.
Porphyre y laisse une description inestimable de l'enseignement de Plotin à Rome dans les premières années de la « crise du IIIe s. ». On y apprend comment le maître enseignait, qui suivait ses cours, comment se déroulaient les séances. Mais Porphyre y ébauche également les traits du vrai philosophe. Plotin est avant tout un homme divin, reconnu comme tel par Apollon. Doué d'une perspicacité exceptionnelle, il démasque un voleur rien qu'en le regardant. Il fait maigre chère et refuse que l'on peigne son image. Toute son activité est tendue vers l'union avec le principe divin.
Conformément au projet de Porphyre d'offrir une préface aux Ennéades, cette vie est enfin toute entière sous-tendue par la volonté de rendre compte de la genèse du texte qui la suit. Plus que la vie d'un homme, elle est l'histoire d'une pensée, d'une oeuvre en cours de production
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La philosophie, qui, à cette époque, se réduit pour l'essentiel au platonisme, est devenue une méthode pour détourner l'âme du sensible et l'unir à Dieu, par le moyen des vertus, de la connaissance, en particulier la théologie, et de l'ascèse. Les historiens de la piété ancienne ont salué l'écriture totalisante et la haute spiritualité de cet opuscule, école de relation à soi, aux autres et au divin, qui jette une lumière renouvelée sur les mutations profondes de la philosophie au seuil du IVe siècle, et cela avant que ne vienne l'âge d'or de la littérature chrétienne et de la domination politique et culturelle du christianisme.
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De retour à Ithaque (Odyssée XIII 102-112), Ulysse dépose les présents qu'il a reçus d'Alcinoos, le roi des Phéaciens, dans une grotte située sur la côte de son île. Se situant dans un courant d'interprétation pratiquée par des platoniciens comme Numénius, Porphyre propose une exégèse allégorique de ces lignes. La grotte devient le symbole du monde sensible dans lequel l'âme humaine descendant de l'intelligible vient s'établir pour un temps, avant de remonter vers son lieu d'origine.
On se trouve alors dans un contexte où se mêlent littérature et philosophie néoplatonicienne, puisque la description des pérégrinations cycliques de l'âme humaine est, selon Porphyre, anticipée dans ces quelques vers de l'Odyssée, un millénaire auparavant. C'est à une lecture assionnante, guidée par les meilleurs spécialistes, que nous convie cet ouvrage. -
Lettre à Anébon l'égyptien
Porphyre
- Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Grecque
- 29 Novembre 2012
- 9782251005768
Au tournant du IIIe au IVe siècle, les deux plus importants philosophes grecs néoplatoniciens, Porphyre et Jamblique, se sont affrontés par un échange de lettres sur les principales questions de la religiosité grecque traditionnelle. Porphyre écrivit la Lettre à Anébon, qui est en réalité une lettre ouverte à Jamblique, et Jamblique lui a répondu par la Réponse de Maître Abamôn à Porphyre, connu sous le titre De Mysteriis. Ces deux auteurs ont imaginé de confronter leurs positions en faisant usage des pseudonymes égyptiens, Anébon et Abamôn. La Lettre de Porphyre à Anébon est malheureusement perdue, mais d'importants fragments en sont connus par Eusèbe de Césarée et saint Augustin, et par la Réponse de Jamblique. Les thèmes abordés par ces auteurs sont la classification et les attributions des êtres divins, les espèces de la divination et la théurgie, voie d'union à dieu. Il est donc intéressant de rassembler les fragments de la Lettre à Anébon, de les traduire et de les commenter, et ce travail, utile en lui-même, est aussi un préliminaire obligé à une nouvelle étude du De mysteriis de Jamblique qui suivra dans un avenir proche. Cet écrit de Porphyre n'a jamais été traduit et commenté en français, et la « Collection des universités de France » se propose d'en publier la première édition. Les auteurs présentent une reconstitution et une analyse rationnelle de cet écrit de Porphyre jusqu'à présent négligé. Le livre contient en outre une communication spéciale de Madame Elsa Oréal, égyptologue, sur l'explication du nom égyptien Anébon, inconnu de la prosopographie égyptienne.
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Vie de Pythagore
Porphyre
- Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Grecque
- 1 Janvier 1983
- 9782251003610
De l'oeuvre immense et variée du philosophe Porphyre, il nous reste aujourd'hui une liste et une infime partie de ses textes, des fragments le plus souvent : parmi eux, la Vie de Pythagore et la Lettre à Marcella. La première fait partie de la vaste Histoire de la philosophie, tandis que le second est une consolation écrite par le philosophe à sa femme. Derrière la biographie de l'auteur des Vers d'Or, comme derrière les recommandations du penseur à sa femme, se cachent les grands thèmes de Porphyre, auxquels les détails biographiques ou personnels donnent une émotion et véracité toutes particulières. Point n'est question dans ces lignes de principes désincarnés, comme il a été souvent reproché au néoplatonisme, mais bien plutôt d'anecdotes savoureuses, dont la valeur métaphorique, voire ésotérique, n'ôte rien au charme. « Pourquoi être végétarien » « Mieux vaut jeter au hasard une pierre qu'une parole », telles sont, entre autres, les réflexions pratiques que le lecteur verra abordées.Notre édition rassemble en un volume ces deux brefs opuscules. Chaque texte est précédé d'une notice explicative donnant toutes les informations nécessaires à la bonne intelligence de ces textes aux implications complexes et replace l'oeuvre dans la vie du philosophe de Tyr. Les sources, tant explicites qu'implicites, sont analysées en profondeur, de même que les nombreuses hypothèses de lecture que ces textes ont soulevées. Chaque traité est assorti d'un Index Fontium et d'un Index Verborum qui lui est propre ; tandis que l'histoire du texte est brièvement relatée. Une bibliographie sommaire est proposée au lecteur soucieux d'approfondir. Des notes éclairent la lecture. L'ouvrage est en outre enrichi par un précieux appendice relatif aux fragments de l'Histoire de la Philosophie.
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Sur la manière dont l'embryon reçoit l'âme
Porphyre
- Vrin
- Histoire Des Doctrines De L'antiquite Classique
- 5 Juin 2012
- 9782711624324
L'embryon est une plante qui, à l'instant de sa naissance, devient un animal susceptible par la suite de faire usage de son intellect. Telle est la thèse défendue dans ce traité d'abord attribué à Galien, mais qui l'est désormais à Porphyre. La doctrine platonicienne s'y trouve en effet réinterprétée dans la perspective de Plotin : l'union sexuelle permet la fabrication par la nature d'un corps vivant auquel s'unit, au terme de sa genèse, l'âme qui, en fonction de la qualité éthique de son existence antérieure, lui est le mieux adaptée. Ce curieux traité aborde un problème qui n'a cessé de hanter les spéculations médicales, philosophiques et théologiques; à quel moment devient-on un être humain? Voilà pourquoi il est apparu nécessaire d'en fournir une nouvelle édition accompagnée d'une traduction originale richement annotée.
Texte grec, traductions française et anglaise. -
De l'abstinence Tome 1 ; livre 1
Porphyre
- Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Grecque
- 1 Janvier 1977
- 9782251002811
Parti sur le conseil de Plotin en Sicile pour remédier à sa mélancolie, Porphyre écrit vers 270 le traité De l'abstinence, qui compte parmi les trop rares oeuvres de ce néoplatonicien prolixe dont nous avons pu garder trace. Celui que Plotin considérait comme son meilleur élève s'adresse ici à Firmus Castricius, autre disciple, et s'attache à réfuter la récente profession d'anti-végétarisme de ce dernier, en contradiction avec les pratiques enseignées par le maître, afin de montrer que le salut de l'homme est incompatible avec la consommation de viande. Outre son intérêt interne, le traité est précieux par la réflexion plus large qu'il permet d'ouvrir sur les rapports entre philosophie néoplatonicienne et pythagorisme.
Le livre I contient l'énoncé de divers arguments anti-végétariens, suivi non pas d'une réfutation de l'un d'entre eux, mais plutôt d'un plaidoyer en faveur du végétarisme, qui apparaît comme une condition sans laquelle ne peut être obtenue la fin suprême du philosophe, c'est-à-dire l'union à Dieu.
L'édition proposée assortit le texte d'une introduction qui présente, outre le texte, l'état des connaissances sur Porphyre et le traité en soulignant leurs liens avec le végétarisme antique. Une notice livre une analyse détaillée du texte ainsi qu'un riche éclairage sur les nombreuses sources, notamment pythagoriciennes, qui guident l'écriture de Porphyre. -
De l'abstinence Tome 2 ; livre 2-3
Porphyre
- Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Grecque
- 1 Janvier 1980
- 9782251002828
Parti sur le conseil de Plotin en Sicile pour remédier à sa mélancolie, Porphyre écrit vers 270 le traité De l'abstinence, qui compte parmi les trop rares oeuvres de ce néoplatonicien prolixe dont nous avons pu garder trace. Celui que Plotin considérait comme son meilleur élève s'adresse ici à Firmus Castricius, autre disciple, et s'attache à réfuter la récente profession d'anti-végétarisme de ce dernier, en contradiction avec les pratiques enseignées par le maître, afin de montrer que le salut de l'homme est incompatible avec la consommation de viande. Outre son intérêt interne, le traité est précieux par la réflexion plus large qu'il permet d'ouvrir sur les rapports entre philosophie néoplatonicienne et pythagorisme.
Le livre II répond à l'argument anti-végétarien fondé sur l'existence et la nécessité des sacrifices. Le livre III répond à l'argument qui affirme que le genre d'âme dont sont doués les animaux n'impose à leur égard ni sympathie ni pitié. A ce titre, il ne condamne pas directement la consommation des animaux, mais aussi leur destruction.
Une notice livre une analyse détaillée du texte ainsi qu'un riche éclairage sur les nombreuses sources, notamment pythagoriciennes, qui guident l'écriture de Porphyre. -
De l'abstinence Tome 3 ; livre 4, index
Porphyre
- Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Grecque
- 27 Février 1995
- 9782251004440
Le traité De l'abstinence d e Porphyre est l'un des rares, parmi les nombreux ouvrages du célèbre philosophe néo-platonicien du 3e siècle de notre ère, qui soient parvenus jusqu'à nous. Ce volume III de l'édition critique contient le quatrième et dernier livre du traité. Porphyre propose dans le De Abstinentia, la fin de sa démonstration que la nourriture végétarienne doit être préférée à la nourriture carnée.Cette édition reste fidèle au texte des manuscrits, sans s'interdire quelques corrections nouvelles, si elles se révèlent indispensables. Dans plusieurs cas, les fragments sont présentés dans un ordre nouveau - en particulier au livre XV compte tenu des travaux de P. Maas et de F.W. Walbank. La traduction vise à l'exactitude, la justesse et la sobriété.
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La Vie de Plotin par son disciple Porphyre. Rien n'est plus vivant que cette Vie : on y voit le philosophe dans sa maison pleine d'enfants dont il était le tuteur, dans son école où la sincérité de ses leçons le transfigure, dans sa ville de Rome, la Ville, dans les rues de laquelle il suit au temple d'Isis un prêtre égyptien, son compatriote. Au-delà du pittoresque, Plotin dans ses pages parle, écrit, enseigne, souffre et meurt. Pour mener à la difficile lecture des Ennéades, nul meilleur guide que cette biographie, dont ce fut d'ailleurs la fonction voulue par Porphyre leur éditeur.
A ce trésor de textes, originaux dans tous les sens du terme, doit se joindre un morceau versifié dont la lecture laisse interdit, donné par un oracle rendu par Apollon que l'on consultait sur le séjour de l'âme de Plotin défunt. -
Il est apparu que le dernier mot n'avait pas été dit sur ce texte de Porphyre, capital pour notre connaissance de la personne et de l'école de Plotin, et plus largement de la vie philosophique au IIIe siècle de notre ère. Car on est en présence d'un document dont la simplicité est illusoire : la traduction même en est hérissée de difficultés, qui, dans nombre de cas, semblent avoir jusqu'ici échappé à l'attention; d'autre part, la valeur historique de cette biographie, indubitable en apparence, ne cesse en vérité de faire problème par suite de l'application de Porphyre à se donner en toute circonstance le beau rôle. De telles considérations, et d'autres encore, ont donné à penser que l'on ne perdrait pas son temps en reprenant l'étude de ce vieux texte sur des bases entièrement nouvelles.
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Commentaire aux catégories d'Aristote
Porphyre
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 15 Septembre 2008
- 9782711619948
Ce texte de Porphyre (IIIe siècle) qui présente, en soi, un double intérêt : d'une part, c'est le seul texte aujourd'hui conservé qui témoigne de l'activité exégétique de ce philosophe néoplatonicien, réputé pour avoir commenté de nombreux auteurs classiques. Il permet donc d'observer sur le vif la méthode de l'exégète et de mesurer en détails l'importance de son apport à la recherche interprétative des oeuvres philosophiques anciennes. D'autre part, c'est le premier témoignage conservé des nombreux commentaires consacrés, depuis le I er siècle avant notre ère, à l'explication des Catégories d'Aristote. Il permet donc de récolter une information sur les commentaires aujourd'hui perdus qui l'ont précédé et dont il offre une manière de synthèse, tout en donnant les moyens de juger jusqu'où Porphyre à orienté l'interprétation de ce traité célèbre pour les siècles suivants, spécialement chez les Néoplatoniciens de la fin de l'Antiquité. La nouvelle édition critique du texte grec repose sur la collation de toutes les sources manuscrites connues. Il est donc destiné à remplacer la seule édition critique antérieure (qui date du XIXe siècle), en offrant un texte amendé en de nombreux passages litigieux, avec un appareil critique continu.
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Les Points de départ vers les intelligibles de Porphyre, ouvrage traditionnellement intitulé Sentences, constituent un condensé des Ennéades de Plotin, le maître de Porphyre. Témoignage exceptionnel sur le renouveau du platonisme au IIIe siècle de notre ère, ce document encore mal connnu a exercé une influence décisive sur l'histoire de la philosophie néoplatonicienne à la fin de l'Antiquité, servant d'assise théorique au système des Écoles d'Athènes et d'Alexandrie, notamment sur la théorie platonicienne des incorporels et sur celle des degrés de vertus.Le texte grec et la traduction française sont précédés de plusieurs études introductives sur le titre, le genre littéraire, l'histoire du texte et des éditions, de même que sur le système de la philosophie porphyrienne qui se dégage de l'ouvrage et sur les rapports que les Sentences entretiennent avec Plotin, leur inspirateur, et Proclus, leur imitateur. On trouve ensuite un commentaire détaillé de chacune des 44 sentences, une bibliographie, une traduction anglaise annotée des Sentences par John Dillon, un lexique grec complet et un index sélectif des passages cités.
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Traite de porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux , avec la vie de plotin (ed.1747)
Porphyre
- Hachette Bnf
- 1 Mai 2012
- 9782012773752
Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux , avec la Vie de Plotin par ce philosophe, et une Dissertation sur les génies, par M. de Burigny http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75739k
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Vie et paroles ; grands spirituels orthodoxes du XXe siècle
Porphyre Pere
- L'Age D'Homme
- 3 Juillet 2009
- 9782825139486
Ce volume est, dans cette collection, le deuxième à être consacré à la figure spirituelle exceptionnelle du Père Porphyre (1906-1991).
Par rapport au premier, il a l'avantage de reproduire plus fidèlement les propos de l'Ancien, puisqu'il est constitué, pour une très grande part, par des transcriptions d'enregistrements. La première partie, autobiographique, est composée de récits au ton très personnel à travers lequel s'expriment quelques-unes des vertus majeures du " Petit-Père " : son extrême simplicité, son obéissance sans faille à ses pères spirituels, sa très grande humilité, son amour sans réserve pour Dieu, sa profonde compassion pour chaque être humain, son absolue confiance en la Providence divine, sa vision indulgente et optimiste de l'homme, son amour profond de tous les êtres de la création.
La seconde partie aborde d'une manière simple, vivante, profonde, entièrement fondée sur l'expérience et souvent très originale, des thèmes essentiels pour la vie spirituelle : l'Eglise, l'amour divin, la prière, le combat spirituel, l'état monastique, le repentir, l'amour du prochain, la divine Providence, l'éducation des enfants, les effets cachés des pensées du coeur, la création, les maladies et, enfin, le don de clairvoyance que possédait l'Ancien et qui lui permettait non seulement de lire dans les âmes, mais de voir à travers le temps et la matière.
D'un bout à l'autre de ce livre, le lecteur est mis en rapport direct avec la parole même du Père Porphyre comme s'il était à ses côtés, et il en ressent la grâce. Un représentant majeur de la spiritualité orthodoxe contemporaine a dit, après avoir lu ce livre : " C'est le livre du siècle ! " Beaucoup de lecteurs ont partagé son enthousiasme, tout d'abord en Grèce, où l'ouvrage a connu un immense succès, puis dans les nombreux pays où il a déjà été traduit.
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L'Isagoge est une introduction aux Catégories. Porphyre y définit les cinq « prédicables » (genre, espèce, différence, propre et accident) et formule ce qui, grâce à Boèce, deviendra le principal problème logique et métaphysique du Moyen Age occidental - le « problème des universaux » -, ouvrant la querelle qui, jusqu'à la fin du XVe siècle, verra s'affronter réalistes et nominalistes. La traduction française ici proposée est accompagnée du texte grec original et de la traduction latine de Boèce.
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Rédigé au III? siècle, L'Antre des Nymphes se présente comme un traité d'exégèse homérique qui condense quelques thèmes majeurs, théologiques et philosophiques, nourrissant la pensée néoplatonicienne. Partant de onze vers de l'Odyssée où le poète décrit l'antre mythique d'Ithaque consacré aux nymphes des eaux, les Naïades, Porphyre se propose de commenter « cette fable en inpiré, selon son sens mystique et caché ». Ce faisant, le disciple de Plotin, que ce dernier tenait tout à la fois pour « poète, philosophe et hiérophante », nous livre un texte aussi dense que bref où, dans la lignée de Platon et Pythagore, est abordée la question centrale de la venue des âmes à la génération. Fidèle au principe cher aux néoplatoniciens, selon quoi la raison se doit d'intégrer les différentes « régions » de la pensée, Porphyre compose ainsi une méditation profonde et insolite où se mêlent l'enseignement de Platon, la sagesse de Zoroastre, des citations d'Héraclite et du texte biblique, des allusions instruites aux mystères égyptiens et chaldaïques. Cependant, loin de tout éclectisme artificiel, et selon une langue poétique qui soutient la rigoureuse cohérence de la pensée, le commentaire du poème homérique devient aussi une réflexion sur la corporéité, sur l'incarnation des âmes et leur retourvers leur « vraie patrie ».
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Traité de porphyre touchant l'abstinence de la chair des animaux
Porphyre de Tyr
- Culturea
- 4 Septembre 2022
- 9782385084042
Le végétarisme occidental qui exclut de se nourrir de la chair des animaux semble à beaucoup une pratique alimentaire qui nous serait venue de l'Inde, à cause de l'impératif védique: «qu'on ne nuise à aucun être vivant».
Principe réaffirmé par Krishna dans le Mahâbarata: «La viande des animaux est comme la chair de nos propres fils.» La croyance en la réincarnation, fondamentale dans le bouddhisme et dans l'hindouisme, l'interdit en effet. C'est cependant faire trop peu de cas des courants philosophiques de l'antiquité : orphisme, pythagorisme, néoplatonisme qui préconisaient la même ascèse.
On ne parlait pas alors de «végétarisme» mais «de l'abstinence de la chair des animaux». Apollonius de Tyane parmi les disciples de Pythagore et Porphyre de Tyr, parmi ceux de Platon, furent les plus illustres illustrateurs et défenseurs de cette pratique, car «ils savaient que l'âme n'habitait pas seulement dans l'homme, mais qu'il y en avait une dans presque toutes les espèces des animaux.» Porphyre, philosophe néoplatonicien (dont le véritable nom était Malk ou Malchus, qui en syrien veut dire roi, et que l'on a grécisé par celui de porphyrios), naquit en 233 après J.-C. à Tyr ou à Batane. Il étudia l'éloquence à Athènes avec le rhéteur Longin, et la philosophie à Rome avec Plotin. Porphyre enseignait une philosophie mystique, qui avait pour but l'illumination au sens où la concevait Platon (époptéia). Après la mort de son maître, il enseigna la philosophie et l'éloquence à Rome, où il mourut en 304. Son traité Contre les Chrétiens fut brûlé sous l'empereur Théodose III. -
C'est au seul Porphyre que nous devons de savoir le peu que nous savons de la vie de Plotin. Après avoir suivi, à Alexandrie, les enseignements d'Ammonius, il fut le familier des empereurs romains et il a fondé, en 244, une école de philosophie à Rome, non pas au sens qu'avait par exemple l'Académie de Platon à Athènes, mais plutôt un cours public où venaient des hommes et des femmes cultivés.
En 268, après le départ de ses deux meilleurs disciples, Plotin renonça à poursuivre son enseignement. Dans sa Vie de Plotin (rédigée vers 301), Porphyre a conservé pieusement quelques anecdotes, quelques traits de caractère, et le souvenir de ses conversations avec son maître.
Fondateur du mouvement qu'on appellera le néo-platonisme, Plotin est l'auteur de 54 traités, réunis après sa mort par Porphyre sous le titre d'Ennéades (les «Neuvaines», en quelque sorte - du grec enneas, neuf). On y trouve de nombreuses allusions, directes ou indirectes, aux Mystères d'Éleusis et c'est son interprétation des Mystères qui prévaudra dans l'antiquité tardive.
À travers les mystères eux-mêmes, elle sera transmise aux chrétiens et l'on peut affirmer que la philosophie de Plotin a alimenté toute la spéculation des dogmatiques et des mystiques du moyen âge, qu'ils se réclament ou non d'Origène (qui semble bien avoir été le condisciple de Plotin), de saint Basile, de saint Grégoire de Nysse, de saint Grégoire de Nazianze, de saint Cyrille, de saint Augustin, (voir le travail préparé à notre conférence des Hautes Études par M. Grandgeorge sur Saint Augustin et le Néo-platonisme (Bibliothèque des Hautes Études, section des sciences religieuse), du pseudo-Denys l'Aréopagite ou de Boèce, de Jean Scot Erigène ou de saint Anselme. Directement ou indirectement Descartes, de Spinoza, Malebranche, Bossuet, Fénelon et Leibnitz ont subi son influence. On ne peut réellement les comprendre sans remonter à sa source.