Tentations et menaces autoritaires agitent nos sociétés, tandis que les démocraties perdent du terrain?: entre 2015 et 2021, le nombre de démocraties est passé de 104 (63?% des pays de la planète) à 98 (soit 56?%). Certains refusent de nommer la dictature, d'aucuns l'appellent démocratie, d'autres encore ne savent pas la définir. Pourtant, démocratures, protototalitarismes, totalitarisme islamiste, dinosaures communistes remastérisés, autocraties néo-sultaniques ou juntes militaires - sous des formes multiples, on voit bien que la dictature reste une réalité terriblement actuelle. Comment les dictatures adviennent-elles, comment y résiste-t-on, comment cèdent-elles le pas, comment juger leurs crimes?? De façon à la fois érudite et vivante, forcément polémique parfois, Renée Fregosi nous invite à une réflexion critique sur la dictature d'aujourd'hui pour défendre la démocratie et envisager l'avenir. Ou comment regarder en face la dictature... pour sauver la démocratie.Renée Fregosiest docteure en philosophie et en science politique. Après avoir acquis une solide expérience des relations internationales «?sur le terrain?», elle a été directrice de recherche à l'université Paris-Sorbonne-Nouvelle.
Avant de constituer un corpus de lois, la laïcité est un esprit et un combat. En se constituant au cours de leur histoire sur des modes propres à chacun, les Etats occidentaux ont abouti à la liberté religieuse et au droit à l'apostasie et à l'athéisme, ainsi qu'au principe de la libre disposition de son corps par tous les individus. L'esprit laïque s'enracine dans le rationalisme et la philosophie libertine des XVIIe-XVIIIe siècles. Réduire la laïcité française à la loi de 1905 relève alors d'un juridisme aveugle et coupable face aux assauts de l'islamisme. Pourtant, des intellectuels et des politiques ignorent ou minimisent ces attaques. Conformisme et servitude volontaire sont alors comme l'envers de l'offensive islamiste sur nos sociétés.
Après usage, les héritiers de François Mitterrand ont rendu l'instrument partisan dans l'état où leur mentor l'avait trouvé en 1969, lorsque Gaston Deferre obtint moins de 6% à l'élection présidentielle. Comment le Parti socialiste est-il tombé si bas ? « Socialiste depuis trois générations » comme elle aime à se présenter, Renée Fregosi adhère au Parti socialiste en 1976 et fera partie du personnel permanent de la Rue de Solferino entre 1980 et 1997. Son parcours personnel au Parti Socialiste français des années 70 à nos jours est à bien des égards emblématique de l'évolution et des errements de la gauche non communiste, en France mais aussi dans le monde à travers l'Internationale Socialiste.
A l'approche du quarantième anniversaire de la victoire socialiste de mai 1981, Renée Fregosi revient sur les relations ambiguës du PS français avec la social-démocratie, mêlant anecdotes vécues, expérience militante, actions de coopération internationale et réflexions. De nombreux personnages célèbres de la vie politique française et internationale des dernières décennies y sont évoqués, les mentalités et les moeurs politiques y sont étudiées en entomologiste. Mais au-delà de ses turpitudes qui l'ont conduit à son déplorable déclin, le PS est aussi coupable de laisser béant cet espace qu'aucun acteur politique n'est réellement susceptible de combler de façon satisfaisante aujourd'hui pour articuler à nouveau ce que Jaurès appelait la République politique, la République laïque et la République sociale.
Après la vague de dictatures qui s´abat sur l´Amérique latine dans les années 1960-1970, les années 1980-1990 ont vu le reflux des régimes autoritaires avec les « transitions à la démocratie ». Mais, paradoxalement, les militaires sont restés des acteurs
La menace islamiste qui se renforce depuis des décennies est sans doute l'un des principaux défis de l'époque. Les États pris dans des enjeux géopolitiques complexes et les intellectuels tiraillés par des motivations diverses restent divisés et trop souvent indécis sur les mesures à prendre. Toutefois, parallèlement aux dispositifs policiers et militaires, une riposte idéologique prend forme : polymorphe, contradictoire, ambivalente. Cet ouvrage y prend sa part, redéfinissant le combat laïque comme celui de la libre pensée et de la liberté des moeurs.
Mais les formes nouvelles ou renouvelées d'autoritarisme sont multiples : violent ou sournois, brutal ou diffus, institutionnel ou informel, individuel ou collectif tendent à envahir l'espace politique et social en concurrençant, en s'adaptant ou même en s'articulant à des processus opposés d'autonomisation et de solidarisation promus également par la mondialisation et les nouvelles technologies. À la fois auto référencées et en appelant à des valeurs transcendantes, ces manifestations tendent à imposer autoritairement leur loi simpliste : face à l'injustice prétendument faite au peuple, s'abat le juste châtiment des coupables par les justiciers autoproclamés, voix du peuple ou de dieu, ce qui revient au même en somme.
Ce sont les caractéristiques de ces figures autoritaires et leurs liens souvent cachés qui seront exposés ici. Justiciers populistes et islamistes, antisémites camouflés en antisionistes, autocrates se prétendant démocrates, féministes puritaines, gauche radiale jouant les idiots utiles de ces nouveaux autoritaires. Les logiques et les stratégies seront analysées, les défis pour leurs adversaires y seront définis.
Ce Bêtisier du laïco-sceptique est un manuel de survie laïque en temps de polémique. Les quatre auteurs, trois chercheuses reconnues en philosophie, sociologie et sciences politiques, Renée Fregosi, Nathalie Heinich et Virginie Tournay, ainsi que le président du Comité Laïcité République, Jean-Pierre Sakoun, ont concocté avec ce livre un petit feu d'artifice qui donnera à chaque lecteur l'envie de se dire laïque.
Il aborde, sans fard et dans un esprit positif et respectueux de la liberté, les questions que se posent les Français. En sept chapitres, quarante-trois réponses courtes et teintées d'humour, il remet la laïcité à sa place, au centre de la République, et montre qu'elle est le socle de notre liberté. De l'école à l'islamisme dans toutes ses variantes et ses tentatives d'imposer la loi religieuse, de la rationalité scientifique à la fraternité des peuples, tous les sujets sont traités avec précision.
On sort de ce livre rasséréné et heureux de vivre en France. Les pingouins du célèbre dessinateur de presse Xavier Gorce qui émaillent le livre, délicieux, délirants et féroces, mettent le sourire voire le rire aux lèvres et rappellent que l'un des premiers droits de citoyens libres, c'est celui de rire et de faire rire. Une brève bibliographie sélective et des annexes présentant les textes essentiels qui fondent la laïcité suivent le bêtisier et permettent à qui le désire d'aller plus loin et de renforcer ses connaissances.
Dans les années 1960-1980, la plupart des pays sud-américains ont connu des gouvernements autoritaires et des politiques systématiques de violations des droits de l'homme. Ce livre fait le point sur les stratégies des différents acteurs - gouvernements, législateurs, sociétés civiles, instances internationales - au sortir des dictatures, pour faire face au passé et à l'héritage de ces violations.