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Souleymane bachir Diagne
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De langue à langue : l'hospitalité de la traduction
Souleymane bachir Diagne
- Albin Michel
- Espaces Libres ; Idees
- 18 Septembre 2024
- 9782226496188
Fort de sa triple culture - africaine, française et américaine -, Souleymane Bachir Diagne s'interroge sur la traduction dans ce texte engagé et humaniste, porteur d'une éthique. Si la traduction manifeste le plus souvent une relation de profonde inégalité entre langues dominantes et langues dominées, elle peut aussi être source de dialogue, d'échanges, de métissage, y compris dans des situations d'asymétrie, propres notamment à l'espace colonial, où l'interprète, de simple auxiliaire, devient un véritable médiateur culturel.Faire l'éloge de la traduction, « la langue des langues », c'est célébrer le pluriel de celles-ci et leur égalité ; car traduire, c'est donner dans une langue hospitalité à ce qui a été pensé dans une autre, c'est créer de la réciprocité, de la rencontre, c'est faire humanité ensemble, c'est en quelque sorte imaginer une Babel heureuse.La question de la traduction, de l'universel et du pluriel, est au coeur de l'oeuvre de Souleymane Bachir Diagne, l'une des voix africaines contemporaines les plus respectées. Il a notamment publié, chez Albin Michel, En quête d'Afrique(s) : universalisme et pensée décoloniale, coécrit avec Jean-Loup Amselle (2018).
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Léopold Sedar Senghor, l'art africain comme philosophie
Souleymane bachir Diagne
- Riveneuve
- 23 Octobre 2007
- 9782914214186
« L. S. Senghor a cherché à exprimer quelle philosophie se lit dans les arts plastiques, les chants et danses africains. C'est cette attitude, d'abord herméneutique, de déchiffrage, qui est la vérité de sa philosophie. Afin de relire Senghor, aujourd'hui, il ne faut pas se donner la Négritude trop vite, affronter tout de suite les formules trop bien connues à quoi on résume sa pensée. Il faut savoir d'abord retrouver l'attitude première, la posture herméneutique que Senghor a adoptée dès ses premiers écrits pour répondre à la question qui fut aussi celle de Picasso : que veulent dire les masques africains ? Que disent ces objets que l'on a appelés des fétiches lorsque les dieux en sont partis ? Partant de cette question, Senghor, avec beaucoup de bonheur, a mis à jour une ontologie dans laquelle l'être est rythme et qui se trouve au fondement des religions africaines anciennes. De cette ontologie il a montré que les arts africains constituaient le langage privilégié. »
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Le grand retour de Bergson, à l'orée du XXIe siècle, s'est accompagné d'un regain d'intérêt pour son influence exercée en dehors de France, jusqu'en Inde et en Afrique, comme en témoignent deux figures majeures de la lutte anticoloniale, le musulman Mohamed Iqbal et le catholique Léopold Sédar Senghor. À la fois poètes, penseurs et hommes d'État, tous deux ont joué un rôle intellectuel et politique essentiel dans l'indépendance de leur pays, et trouvé dans le bergsonisme de quoi nourrir leur philosophie : celle d'une reconstruction de la pensée religieuse de l'islam pour le premier, d'une désaliénation du devenir africain pour le second.
À la croisée des études bergsoniennes et de la pensée postcoloniale, le philosophe Souleymane Bachir Diagne offre un éclairage inédit sur la réception et le devenir des notions d'élan vital, de nouveauté, de durée ou encore d'intuition dans la pensée de Senghor et de Iqbal.