Tôt le matin, tard le soir, Clarissa Dalloway se surprend à écouter le clocher de Big Ben. Entre les deux carillons, une journée de printemps, une promenade en ville, le flux des états d'âme et le long monologue d'une conscience.
Clarissa tente de « sauver cette partie de la vie, la seule précieuse, ce centre, ce ravissement, que les hommes laissent échapper, cette joie prodigieuse qui pourrait être nôtre ». Et pourtant résonne déjà dans ce livre, le plus transparent peut-être de l'oeuvre de Virginia Woolf, comme la fêlure de l'angoisse ou le vertige du suicide.
Trois guinées a été publié pour la première fois en France par les éditions Des femmes, en 1977. Un acte historique, une levée de censure, l'un des symboles de la raison d'être de cette maison d'éditions: ce texte, dénonciation vigoureuse de la «tyrannie patriarcale », n'avait jamais été publié en français depuis sa parution en Angleterre en 1938. La traduction de Viviane Forrester fait honneur à l'écriture de la grande romancière, qui se mue ici en essayiste, éblouissante d'intelligence et d'humour. Ecrit alors que menaçait la Seconde guerre mondiale, dont Virginia Woolf ressentait particulièrement les dangers, Trois guinées vibre d'une colère étonnamment clairvoyante, qui interroge encore les femmes, et donc les hommes de notre temps, après plus de 40 ans de mouvements de libération des femmes.
Virginia Woolf La Promenade au phare Fera-t-il beau demain pour la promenade au phare ? Cette question plane sur la famille réunie un soir de mi-septembre dans la grande maison de vacances des îles Hébrides.
Tout au long du livre s'insinue la pulsation de la mer. L'eau entrave les pensées. La vie se déverse et la mort surprend. Les années passent. La maison est abandonnée. Demeurent les petits miracles quotidiens, ces « allumettes inopinément frottées dans le noir ». Ce sont eux qui donnent un sens aux choses, un mouvement à la vie.
Les phalènes que l'on voit voler dans la lumière du jour sont improprement appelées phalènes ; jamais elles ne font naître cette sensation de bien-être venue des nuits d'automne profondes et du lierre en fleur, sensation que le plus ordinaire des papillons de nuit, dormant dans l'ombre du rideau avec ses ailes doublées de fauve, éveille immanquablement en nous.
Comment caractériser les six étranges nouvelles qui composent ce recueil : récits, poèmes en prose ? Fables hybrides où le rêve est une façon d'explorer la réalité, ils comptent indubitablement parmi les plus remarquables des textes courts que Virginia Woolf ait écrits. Elle publia cinq d'entre eux de son vivant, dans l'unique recueil qu'elle ait choisi de faire paraître. Le sixième, La Mort de la phalène, terrible et merveilleuse parabole sur la beauté, la fragilité et l'inutilité de toute vie, parut un an après son décès.
Le chef d'oeuvre de Virginia Woolf ? Sûrement son récit le plus étrange, le plus délicat, le plus hanté pas la mort, comme une absence qui obsède.
Qui est Jacob ? L'enfant qui, un jour, ramasse un crâne de mouton séché par le vent le long des rochers, l'étudiant nonchalant de Cambridge ou bien l'helléniste à la recherche de la sagesse ?...
Tout converge vers la disparition de Jacob. Dès les premières pages, on devine en sourdine le leitmotiv de la mort. Une tristesse confuse, irraisonnée, se glisse sous les pas du jeune homme. Et pourtant il ne se passe presque jamais rien. Quelques images d'un adolescent qui collectionne les papillons, parcours au galop les plaines de l'Essex, se baigne nu dans la rivière, lit Spinoza et Dickens, part en Grèce, fume la pipe et séduit les femmes et les jeunes filles. Bref, le portrait d'un être insouciant et cependant menacé.
Jacob ne reviendra pas de la guerre. Là est le véritable dénouement à peine suggéré. Jacob insaisissable nous échappe à jamais.
Au phare, c'est cette destination vers laquelle se tend et se déploie tout le roman, un serment en suspens, à flux tendu au-dessus des profondeurs abyssales de la conscience des personnages. La promesse d'une promenade scelle l'alliance de Mrs Ramsey avec ses enfants, contre le père, contre vents et marées, le temps qui passe et la Guerre - c'est autour de cette parole donnée que se nouent les désirs enfouis et les pensées tues, que se cristallisent tragiquement les souvenirs d'enfance.
ROMANS-La Chambre de Jacob / Mrs Dalloway
-Voyage au phare / Orlando / Les Vagues
-Entre les actes.
NOUVELLES-La Marque sur le mur / Kew Gardens
-Un roman qu'on n'a pas écrit / Objets massifs
-Une maison hantée / Une société
-Lundi ou mardi / Le Quatuor à cordes
-Bleu et vert / Un collège féminin vu de l'extérieur
-Dans le verger / Mrs Dalloway dans Bond Street
-Le Premier ministre / La Robe neuve
-La Dame dans le miroir / La Partie de chasse
-La Duchesse et le Joaillier / Lappin et Lapinova
-Moments d'être : Les épingles de chez Slater n'ont pas de pointes
HarperCollins is proud to present its new range of best-loved, essential classics.
Tracing the lives of a group of friends, this novel follows their development from childhood to youth and middle age. Separately and together, they query the relationship of past to present, and the meaning of life itself. The author also wrote "The Voyage Out" and "Mrs Dalloway".
A Room of One's Own, based on a lecture given at Girton College Cambridge, is one of the great feminist polemics. Woolf's blazing polemic on female creativity, the role of the writer, and the silent fate of Shakespeare's imaginary sister remains a powerful reminder of a woman's need for financial independence and intellectual freedom.
Why should one half be free to live, while the other is doomed to watch silently from the sidelines? In this visionary collection, Virginia Woolf leads us on a transformative journey through the liberating powers of the mind. From an exploration of why women were barred from writing and under what conditions they might break free, to the solace derived from haunting London's streets, these essays and stories present Woolf at her most impassioned, rendering the pursuit of liberty one of life's most poetic adventures.
Selected from the books A Room of One's Own, The Waves and Street Haunting and Other Essays by Virginia Woolf VINTAGE MINIS: GREAT MINDS. BIG IDEAS. LITTLE BOOKS.
A series of short books by the world's greatest writers on the experiences that make us human Also in the Vintage Minis series:
Love by Jeanette Winterson Home by Salman Rushdie Language by Xiaolu Guo Race by Toni Morrison