A Vérone, Roméo et Juliette tombent éperdument amoureux malgré la rivalité intransigeante de leurs deux familles.
Leur quête de liberté pour vivre ensemble les conduira à la mort. Mais n'est-ce pas parce qu'ils s'aiment envers et contre tout que leur amour est si tort
Cette nouvelle adaptation de la tempête de william shakespeare a été représentée pour la première fois au palais des papes, lors du festival d'avignon 1986, et reprise au théâtre de la commune à aubervilliers (direction alfredo arias) du 21 octobre au 13 décembre 1986.
Réalisée par un grand traducteur de théâtre, cette nouvelle version française de la célèbre comédie de Shakespeare respecte avec rigueur ses différents niveaux de langue et les formes de son discours (prose, vers rimé et compté, vers compté non rimé).
Claudio, officier favori du prince d'Aragon, aime Hero, la fille de Leonato ; Benedick, le compagnon d'armes de Claudio, jure de ne jamais aimer personne, ce que jure également Béatrice, l'amie de Hero. Don John, le frère bâtard du prince d'Aragon, jalouse ce dernier et complote. Rien n'est plus simple que de faire croire à Claudio que sa bien-aimée est une catin Aime le plus qui aime le moins. On joue, on croit, on ne croit pas,on se lance des piques, on se moque, on s'insulte, on détruit comme un rien, on fait du bruit sur rien. Tout se résout, peut-être pour le mieux, par un tombeau factice, mis en place par le metteur en scène de la pièce, le prêtre, Frère Francis, dont nous savons que c'était le rôle joué par Shakespeare lui-même.
Beaucoup de bruit pour rien a certainement été écrit en 1598.
Les Sonnets de Shakespeare ont donné lieu à de vives controverses sur leur signification autobiographique et sur la nature des relations entre le poète, le jeune aristocrate aimé et une femme brune perverse. Au-delà de ces hypothèses, la présentation de l'oeuvre par Robert Ellrodt met en évidence l'intensité dramatique et l'originalité singulière de poèmes qui vont à l'encontre des conventions littéraires et sociales de la Renaissance.
Dans cette édition bilingue, la traduction préserve la richesse des images et vise à faire entendre les harmonies du vers shakespearien sans recourir à la rime, qui trop souvent conduit au pastiche.
Nous devons nous passer d'une bonne part de Shakespeare.
La meilleure, disent les Anglais. Admettons-le. Un auteur traduit est un exilé, un réprouvé de naissance, mais auquel nous pouvons offrir au moins l'hospitalité d'une langue qui s'affirme haut et clair comme une vraie langue, digne de ce nom, comme une langue qui ne se prêtera pas plus à la traduction que la sienne, et qui peut-être lui sera douce dans son isolement.
Il faut retraduire tout Shakespeare, avec courage, orgueil et patience.
Rendre à ce théâtre génial sa violence et sa rapidité, y mettre tout le savoir-faire possible, ne reculer devant aucun procédé. Pour matérialiser sa perspective, Vermeer ne tirait-il pas des fils à partir d'une épingle piquée dans sa toile ? Ecouter la langue et la voix françaises, respecter leur manière particulière. Et porter enfin la plus affectueuse attention à l'ordre des mots. L'ordre des mots ! Mon beau souci.
J. D.
Deux classiques dans une nouvelle traduction d'Oliver Py.