" Ce qu'il y a de plus gros chez l'homme, c'est l'éléphant ", affirmait Alexandre Vialatte avec l'humour corrosif que nous lui connaissons.
Il résumait ainsi, et à sa façon, la place que conserve cet animal dans l'imaginaire européen. Domestiqué depuis plus de cinq mille ans, et associé à toutes les activités humaines, l'éléphant d'Asie, c'est un fait, n'a cessé de fasciner les voyageurs. A peine altérées, bien des légendes ont survécu jusqu'à nos jours. On en trouvera plusieurs recensées ici, ainsi que les explications qu'elles appellent.
De même, on découvrira quelques exemples flagrants de ces plagiats à répétition, tous à la gloire du pachyderme, et qui, depuis la plus haute antiquité, parsèment les écrits des voyageurs et résument leur étonnement sans pareil. Bien au-delà, ce livre se veut une évocation aussi exhaustive que possible de l'éléphant d'Asie à travers les âges, et sous tous les angles envisageables, qu'il s'agisse de sa capture, de son dressage, de sa situation actuelle ou des plus récentes découvertes scientifiques le concernant.
Alors que cet animal mythique, qui n'a cessé de hanter les imaginations et de nourrir toutes les civilisations asiatiques, est aujourd'hui promis à une disparition presque inéluctable, c'est un âge de l'humanité qui prend fin avec lui.
Depuis 1958, l'équipe du Brésil symbolise le football artistique et créatif. Cinq fois vainqueur de la Coupe du monde, seul pays ayant participé à toutes les phases finales, le Brésil vit pour la Seleçao au rythme quadriennal de l'épreuve de la FIFA. En Europe, tous les grands clubs possèdent un, voire plusieurs footballeurs originaires de ce pays qui alimente, grâce à ce " produit d'exportation ", le spectacle sportif mondial. Chaque décennie, depuis les années 1930, voit l'émergence de vedettes reconnues internationalement : Pelé, Garrincha, Leânidas, Zico, Rai, Ronaldo, Kakà, Ronaldinho, etc. Mais, que sait-on réellement de ce football qui rythme la vie brésilienne et marque tant la société ? Pour la première fois en France, ce livre propose une histoire synthétique, traitant de l'origine du sport et du football au Brésil, de sa diffusion dans les milieux populaires, des enjeux de la professionnalisation, de la " tragédie " nationale que fut la défaite au Maracana en 1950, des compétitions et des clubs, des figures incontournables de ce sport, de la condition du footballeur dans un marché mondialisé mais aussi de la place du football dans la vie sociale et culturelle du pays. Avec comme perspective, l'organisation de la 20e édition de la Coupe du monde en 2014 au Brésil.
Si l'on posait la question «?qu'est-ce qu'évoque pour vous le mot Brésil???» aux passants de la rue, il est probable que l'on obtiendrait des réponses du type : carnaval, samba, caipirinha, Copacabana, culte du corps, capoeira, football... mais aussi : favelas, violence, corruption... Deux séries de termes qui mettent en évidence la double image qu'offre la société brésilienne à l'autre rive de l'Atlantique : un côté mythique, rêvé, enchanteur, et son opposé négatif...
Si l'on interroge les mêmes passants à propos de leur connaissance du sport brésilien, bien peu pourront parler d'autre chose que du futebol et seront capables d'égrainer d'autres noms que ceux des footballeurs les plus connus : Neymar, Ronaldinho, Ronaldo, Zico, Sócrates, Pelé, etc.
Et pourtant, le sport brésilien, à travers son passé comme son présent, est très riche en champions et exploits de toutes sortes en dehors de ses équipes de football : sait-on qu'une Brésilienne a dominé le tennis féminin mondial au tournant des années 1960 (Maria Esther Bueno), qu'un Brésilien a gagné trois les 500 miles d'Indianapolis (Hélio Castroneves), que le recordman du monde du 50 mètres nage libre en grand bassin est brésilien (Cesar Cielo), que le tennisman n. 1 mondial en double est un Brésilien (Marcelo Melo), que le troisième contingent d'étrangers en NBA derrière le Canada et la France est brésilien (neuf basketteurs), que depuis quinze ans le volley-ball masculin mondial est dominé par le Brésil, que les principaux rivaux de Teddy Riner aux prochains Jeux olympiques de Rio de Janeiro sont brésiliens (Rafael Silva et David Moura) ?
Après le Mondial de football 2014, et dans la perspective des Jeux de Rio 2016, le Brésil vit le moment le plus exceptionnel de son histoire sportive. Aussi, il semble important de proposer au lecteur non seulement un condensé de l'histoire du sport au Brésil, avec ses exploits et ses champions, mais également son organisation et ses structures, les politiques sportives, et la place des pratiques sportives et physiques dans la vie quotidienne des Brésiliens des villes et des favelas qui ne se limitent pas au beach-football ou au beach-volley sur le sable de Copacabana...