" J'ai vu ce qu'un journaliste ne pourra jamais voir et je vous dis ce qu'un politique ne pourra jamais dire.
Je pensais bien connaître le milieu politique. Puis je suis entré dans l'arène et j'ai été surpris chaque jour. Les pièges, les coups bas, les coups de théâtre, les faux-semblants, les faux amis, tous les arcanes de cet univers : les médias qui l'animent, le conditionnent, le détournent, le retournent ; les sondeurs qui le façonnent et les politiciens qui en vivent.
Ces rouages bien huilés d'un milieu que j'ai dérangé.
Vous allez vivre à mes côtés cette campagne hors normes, belle, risquée, haletante, comme on ne vous l'a jamais montrée, et tout savoir de mes fiertés, de mes regrets, mes angoisses et mes plus belles rencontres.
Je vous livre ce que j'ai appris de notre pays, de notre peuple, ses fractures, ses espoirs, ses paradoxes et ses combats à venir, tout ce que cette élection va enfanter dans les mois, les années à venir.
Vous l'aurez compris : je n'ai pas dit mon dernier mot. "
Dans la tête d'Eric Zemmour. Journal d'une autobiographie politique.
" J'avais mis au jour dans le Suicide français la mécanique de l'idéologie progressiste qui a conduit notre pays à l'abîme. Mises en danger, ses élites ont compris que la survie de leur projet passerait par la radicalisation du processus de destruction.
Rarement nous n'avons été aussi affaiblis, désunis, subvertis, envahis qu'aujourd'hui.
Pas un jour sans sa provocation, sans sa déconstruction, sans sa dérision, sans son humiliation.
J'ai décidé de poursuivre le récit des choses vues, des choses tues, trop longtemps tues. Pour que la France ne se contente pas d'avoir un futur mais trace aussi les voies d'un avenir. Pour continuer l'histoire de France.
L'histoire n'est pas finie.
La France n'a pas dit son dernier mot "
« Je savais où je voulais vivre, avec qui je voulais vivre, et comment je voulais vivre. À mes yeux médusés d' enfant, le mot France brillait de tous les feux : histoire, littérature, politique, guerre, amour, tout était rassemblé et transfiguré par une même lumière sacrée, un même art de vivre mais aussi de mourir, une même grandeur, une même allure, même dans les pires turpitudes. La France coulait dans mes veines, emplissait l air que je respirais ; je n'imaginais pas être la dernière génération à grandir ainsi. Il ne faut pas se leurrer. Le travail de déconstruction opéré depuis quarante ans n'a laissé que des ruines. Il n y a pas d'origine de la France, puisque la France n'existe pas, puisqu il n'y a plus d'origine à rien. On veut défaire par l'histoire ce qui a été fait par l'Histoire : la France. L'Histoire est désormais détournée, occultée, ignorée, néantisée. L'Histoire de France est interdite. On préfère nous raconter l'histoire des Français ou l'histoire du monde. Tout sauf l'Histoire de France. Mais cette Histoire se poursuit malgré tout et malgré tous. Elle a des racines trop profondes pour être arrachées. Elle s'est répétée trop souvent pour ne pas se prolonger jusqu à aujourd'hui. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Les mêmes lois s' imposent au-delà des générations. L'Histoire se venge. » Après le phénoménal best-seller Le Suicide français, Éric Zemmour se livre avec force et sans tabou à une analyse de l'identité française en réhabilitant ses fondations.
La France se couche. La France se meurt.La France avait pris l'habitude depuis le XVIIe sicle et, plus encore, depuis la Rvolution franaise, d'imposer ses ides, ses foucades mmes, sa vision du monde et sa langue, un univers pm devant tant de merveilles.Non seulement elle n'y parvient plus, mais elle se voit contrainte d'ingurgiter des valeurs et des moeurs aux antipodes de ce qu'elle a difi au fil des sicles.Nos lites politiques, conomiques, administratives, mdiatiques, intellectuelles, artistiques, hritires de mai 68, s'en flicitent. Elles somment la France de s'adapter aux nouvelles valeurs.Elles crachent sur sa tombe et pitinent son cadavre fumant. Elles en tirent gratification sociale et financire. Elles ont dsintgr le peuple en le privant de sa mmoire nationale par la dculturation, tout en brisant son unit par l'immigration. Toutes observent, goguenardes et faussement affectes, la France qu'on abat ; et crivent, d'un air las et ddaigneux, les dernires pages de l'Histoire de France.Ce vaste projet subversif connat aujourd'hui ses limites. Le voile se dchire. Il est temps de dconstruire les dconstructeurs. Anne aprs anne, vnement aprs vnement, prsident aprs prsident, chanson aprs chanson, film aprs film... L'histoire totale d'une dconstruction joyeuse, savante et obstine des moindres rouages qui avaient difi la France. ric Zemmour se livre une analyse sans tabou de ces quarante annes qui, depuis la mort du gnral de Gaulle, ont dfait la France .
« Si vous n'êtes romain, soyez digne de l'être. »Pendant quinze siècles, ce vers de Corneille a porté l'ambition française : être reconnue comme l'héritière de Rome, de son Etat, de sa langue, de sa manière unique d'assimiler les étrangers - à la fois hautaine et égalitaire - et même de sa façon d'imposer la paix en Europe.Dans son style à la fois documenté, précis et paradoxal, Eric Zemmour raconte cette obsession autour de laquelle s'est tissé notre roman historique national. Philippe Auguste, Louis XIV, Napoléon, Clemenceau croient toucher au but. Mais à chaque fois un croc-en-jambe les fait chuter, tantôt la puissance anglo-saxonne - notre « Carthage » - ou bien la force allemande - notre meilleure élève. A chaque fois aussi, la France s'invente des raisons d'y croire à nouveau, que celles-ci s'appellent les colonies, De Gaulle ou l'Europe.Sauf qu'aujourd'hui la mécanique impériale est cassée. Comme si nous vivions déjà à l'heure de la chute de l'Empire, submergés par de nouveaux « barbares »...Eric Zemmour, éditorialiste au Figaro magazine et à RTL, est aussi l'un des chroniqueurs de l'émission « On n'est pas couché » et de l'émission politique « Ca se dispute » sur itélé. Il a notamment publié Petit frère (Paris, Denoël, 2008), Le Premier Sexe (Paris, Denoël, 2006), L'Autre (Paris, Balland/Denoël, 2004).
Ils s'appellent Eva Joly, Renaud Van Ruymbeke, Philippe Courroye, Eric Halphen... Juges d'instruction à Paris, Rennes ou Lyon, ils n'hésitent pas à affronter les grands de ce monde, à mettre en prison des patrons d'entreprise publique, des ministres ou des maires. Il n'y a pas un jour où la presse ne les cite. Et pourtant. Au nom de la loi, les juges ne contournent-ils pas la loi ? Au nom du droit, ne donnent-ils pas de confuses leçons de morales ? Et quel rôle complice joue donc la presse ? Des Affaires aux simples affaires, de la corruption à la gestion, le juge saute vite le pas. On a même vu un préfet de 80 ans mis en examen parce qu'il n'avait pas prévu, en 1965, les inondations de Vaison-La-Romaine ! Eric Zemmour a entrepris une enquête fondée sur l'idée que les juges nous préparent un avenir où la démocratie sera remplacée par l'éthique et le suffrage universel par le droit. De l'intimidation menottes aux mains à la libre interprétation des lois, on assiste à toutes les dérives... A quand le coup d'état des juges ?
« Ils ont gagné. Ils sont le bien, le juste, le bon. La victoire du progrès sur la réaction, de la lumière sur l'obscurité, du peuple sur la bourgeoisie, même s'ils sont les nouveaux bourgeois que le peuple a abandonnés depuis longtemps.
Ils ont gagné et avec eux la paix sur la guerre, la fraternité sur l'égoïsme, l'amour sur la haine. Ils ont gagné et la réalité n'a qu'à bien se tenir. Les nations n'existent plus, les frontières n'existent plus, même les sexes n'existent plus; seuls les impôts existent encore. Ils ont gagné et les méchants peuvent trembler et les bons se rassurer ; les méchants se taire et les bons parler ; les méchants sans terre et sans voix et sans visage si ce n'est celui de la haine, du racisme, de la misogynie ; de la xénophobie, de l'islamophobie, de l'homophobie. À mort les phobes ! Toujours la même histoire folle pleine de bruit et de fureur, contée par un idiot. Mais l'idiot, c'est moi. »
Les chroniques d'Éric Zemmour
C'est toujours sans contrainte ni tabou qu'Éric Zemmour nous livre son point de vue, en combat perpétuel contre tous les conformismes.
Il réagit sur l'actualité, qu'il s'efforce de mettre en perspective pour nous donner de nouvelles clés de compréhension de notre époque et de ses moeurs.
C'est l'essentiel de ses chroniques de RTL que nous vous proposons ici. On y retrouve avec plaisir l'acuité, souvent féroce, toujours lucide, de ses analyses et de ses portraits. Un Éric Zemmour plus en verve que jamais !
On a dit beaucoup de choses sur le lent déclin de la droite française. Prise entre confusion des idées et lenteur des actes, déchirée jusqu'au sang entre querelles claniques et affaires judiciaires, la droite ne sait plus comment sortir de l'impasse. Mais le mal ne vient-il pas de plus loin ?
La démonstration d'Eric Zemmour est simple : c'est le gaullisme qu'on a assassiné. Les coupables se trouvent-ils à gauche ? Non, à droite. De 1968 à 1998, de la rupture de mai à l'entrée dans l'Europe. Pompidou, avec l'impatience du parjure, Giscard, le moderne, et Chirac, le centriste inconstant, ont achevé de trahir le mythe fondateur du gaullisme. La droite gouverne au centre et s'allie à la gauche, laissant au Front National le privilège d'incarner la nation, "le seul bien des pauvres", selon la formule de Jaurès. Et demain ?
On lira ici des portraits cruels, des confidences cinglantes, des aveux d'impuissance, des alliances dévoilées entre barons du gaullisme et anciens de 68. Toute la fresque d'une droite racontée comme une bataille : ses heures les plus sombres.
Eric Zemmour, né en 1958, est grand reporter au Figaro. Il est l'auteur, chez Grasset, de deux essais : Balladur, immobile à grands pas (1995) et le Coup d'Etat des juges (1997).
Quand l'auteur du Dictionnaire de la réforme arrive à Matignon en mars 1993, il est l'homme du changement. Edouard Balladur a en effet confisqué à la gauche l'idée de la réforme pour la faire sienne ; il doit appliquer maintenant son programme. Les reculades, les rebuffades, la timidité au service de la réforme, voilà le sujet d'Eric Zemmour. Jacques Chirac ne s'y trompait pas en glissant, pervers : "L'immobilité ou les apparences du changement sont les pires ennemis"... Comment revenir sur les avantages acquis sans brutaliser les Français ? Faut-il résister à la fougue des Sarkozy, Madelin, et jadis Longuet ? De la loi Falloux au C.I.P., du plan social d'Air France à la privatisation avortée de France Telecom, de l'immigration à la politique de la ville, les écueils ne manquent pas. Portraits de l'entourage balladurien, précisions sur l'héritage pompidolien, anecdotes, analyse des blocages du système, Eric Zemmour, à la façon d'un Anti-dictionnaire de la réforme, éclaire un visage inédit de Balladur : l'homme qui prétendait que "les socialistes représentent l'ordre conservateur et la droite d'émancipation libérale" sera-t-il mis en contradiction avec lui-même ?
Il était plus illustre que Karl Marx. Il soulevait les foules. Il faillit devenir ministre de Bismarck. Il fonda le premier parti socialiste d'Europe. Il aimait Chopin, Wagner, les salons et les femmes. Il mourut à moins de quarante ans dans un duel stupide. Son existence n'a pas pu se hisser au rang de destin. Son nom ? Ferdinand Lassalle. Un roman qui mêle politique, trahison, faux-semblants, vanité et romantisme.
J'ai tenu, chaque matin, le journal de bord de cette année surprenante, inquiétante, mirobolante. De mon poste d'observation privilégié, j'ai vu brûler les bûchers des vaniteux, comme au temps de Philippe le Bel, le petit peuple de Paris, sidéré et vaguement inquiet, regarda brûler celui des Templiers. J'y ai même glissé ma petite allumette. Ni vu ni connu. Pas pu m'empêcher. Un réflexe, une mauvaise habitude.
Le quinquennat hollandais a glissé dans le sang. Avec une tache rouge vif indélébile. Les attentats contre Charlie, l'Hyper Cacher de Vincennes, et la tuerie du Bataclan annoncent le début d'une guerre civile française, voire européenne, et le grand défi lancé par l'Islam à la civilisation européenne sur sa propre terre d'élection.
Ce retour du tragique tranche avec la débonnaireté présidentielle qui confine à la vacuité. Comme si l'Histoire avait attendu, ironique, que s'installât à l'Elysée le président le plus médiocre de la Ve République, pour faire son retour en force. Comme si le destin funeste de notre pays devait une nouvelle fois donner corps à la célèbre formule du général de Gaulle après sa visite au pauvre président Lebrun, égaré dans la débâcle de 1940 : « Au fond, comme chef de l'Etat, deux choses lui avaient manqué : qu'il fut un chef et qu'il y eut un Etat ». Comme si la dégringolade n'avait pas été suffisante, pas assez humiliante, de Pompidou à Sarkozy. Ce dernier avait été élu président pour devenir premier ministre; son successeur serait élu président pour devenir ministre du budget. Un quinquennat pour rien.