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Alternatives économiques n.377 : Macron osera-t-il démocratiser l'entreprise ?
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- 15 Mars 2018
- 9782352402107
Retrouvez chaque mois le suivi complet de l'actualité économique et sociale en France, en Europe et au niveau international.
Le dossier : un point complet sur une question majeure : Pour ou contre le revenu universel ? 10 propositions contre les inégalités...
Comprendre : des synthèses rédigées par les meilleurs spécialistes afin de faire le tour des questions qui font débat : Comment lutter contre le changement climatique ? Les politiques de l'emploi à l'épreuve du chômage de masse....
Agir : des reportages et des enquêtes pour mettre en valeur des initiatives citoyennes innovantes.
Lectures : toute l'actualité des livres économiques et sociaux. -
Alternatives économiques Hors-Série n.117 : l'état de l'économie
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- 1 Mars 2018
- 9782352402077
Vingt fiches et six synthèses sur les politiques publiques, l'Europe, la société, la mondialisation et l'environnement. Avec les analyses des chercheurs de l'OFCE. Un outil indispensable pour comprendre les questions qui sont au coeur de l'actualité économique et sociale.
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Alternatives économiques Hors-Série : quel monde en 2021 ?
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- 7 Janvier 2021
- 9782352402756
Les Emirats arabes unis et Bahreïn ont signé avec Israël des accords de normalisation de leurs relations. Leur but est de constituer un front de sécurité régionale.
Le 15 septembre 2020, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, les ministres des Affaires étrangères du Bahreïn, Abdullatif Al Zayani, et des Emirats arabes unis, Abdallah ben Zayed, signaient, à Washington, sous les auspices du Président Trump, les « accords d'Abraham » normalisant les relations entre Israël et les deux Etats du Golfe. Certains ont ramené ces accords à une manoeuvre politique, utile à la fois pour un Donald Trump alors en campagne électorale et un Benyamin Nétanyahou empêtré dans ses affaires judiciaires. Si cette dimension opportuniste n'est pas absente, elle ne saurait cacher la portée géopolitique indéniable de ces accords et ce qu'ils révèlent des transformations régionales.
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Alternatives économiques n.368 : les douze travaux du président
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- 24 Mai 2017
- 9782352401889
Au moment où nous écrivons, le second tour de l'élection présidentielle ne s'est pas encore tenu. Face à la menace qu'elle représente pour les libertés publiques, la cohésion sociale et l'avenir du pays comme de l'Europe, il faut bien entendu tout faire pour que Marine Le Pen soit largement battue le 7 mai. Mais en faisant l'hypothèse que nous y parviendrons cette fois encore, malgré toutes les aigreurs compréhensibles qui divisent ses adversaires, c'est à l'après que je voudrais consacrer quelques réflexions.
Cette élection présidentielle laisse un pays divisé comme rarement dans son histoire. Les centres-ville des métropoles les plus dynamiques y ont exprimé des choix politiques radicalement opposés à ceux des zones rurales et des villes moyennes en difficulté, mais aussi des banlieues en déshérence et des quartiers défavorisés qu'elles contiennent. Et Emmanuel Macron, même s'il est élu largement le 7 mai, ne disposera en réalité que d'une légitimité fragile. Il n'a recueilli sur son nom le 23 avril dernier que 8,7 millions de voix pour 47,6 millions d'inscrits, moins d'un sur cinq, un des scores les plus faibles d'un vainqueur du premier tour de la présidentielle au cours de la Ve République. De plus, et ce n'est un secret pour personne, une part non négligeable de ces votants l'a rejoint davantage dans un réflexe de "vote utile" que par adhésion positive à son programme.
Or, s'il parvient à dégager une majorité lors des législatives de juin prochain, il sera doté, comme ses prédécesseurs, des pouvoirs très larges, excessifs il faut bien le dire, attribués au président par la Ve République. Saura-t-il en faire bon usage et mener une politique qui, sur le terrain économique et social, ne soit pas seulement celle que souhaitent les classes moyennes des grandes villes, diplômées et bien intégrées à l'Europe et à la mondialisation ? Sa capacité à en montrer clairement et dès maintenant l'intention et à se doter des moyens de la mettre en oeuvre sera déterminante tant pour son élection qu'ensuite pour le succès de son quinquennat. Un succès indispensable, compte tenu de l'exaspération d'une part croissante de la population et de la menace que continue de faire peser le Front national sur l'avenir du pays.
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Alternatives économiques n.374 : conditions de travail : toutes et tous sous pression
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- 4 Janvier 2018
- 9782352402008
Retrouvez chaque mois le suivi complet de l'actualité économique et sociale en France, en Europe et au niveau international.
Le dossier : un point complet sur une question majeure : Pour ou contre le revenu universel ? 10 propositions contre les inégalités...
Comprendre : des synthèses rédigées par les meilleurs spécialistes afin de faire le tour des questions qui font débat : Comment lutter contre le changement climatique ? Les politiques de l'emploi à l'épreuve du chômage de masse....
Agir : des reportages et des enquêtes pour mettre en valeur des initiatives citoyennes innovantes.
Lectures : toute l'actualité des livres économiques et sociaux. -
Alternatives économiques Hors-Série n.113 : quel monde en 2018 ?
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- 11 Janvier 2018
- 9782352402015
Ce hors-série fait le tour des questions économiques, environnementales, sociétales et géopolitiques qui sont aujourd'hui au coeur des débats. Il analyse également tous les " points chauds " de la planète, région par région. Le tout est enrichi de 60 cartes et infographies.
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Alternatives économiques Hors-Série : Bac ; réussir les épreuves de SES
Alternatives Economiques
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- 24 Septembre 2020
- 9782352402688
Un hors-série indispensable pour préparer les épreuves de la spécialité Sciences économiques et sociales (SES) du nouveau Bac. Il est entièrement rédigé par des enseignants de SES.
On y trouve : les synthèses des programmes ; les notions essentielles à connaître ; des schémas pour comprendre ; des études de cas ; des graphiques et des cartes commentés ; des quiz pour vérifier ses connaissances ; des corrigés type ; des conseils méthodologiques.
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Alternatives économiques n.417 : novembre 2021
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- 18 Novembre 2021
- 9782352402930
Chaque mois le suivi complet de l'actualité économique, sociale et environnementale en France, en Europe et à l'international. Le dossier de ce numéro portera sur la face cachée de l'économie de marché (espionnage, dark web, corruption, paradis fiscaux...).
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Alternatives économiques n.423 : le nouveau désordre mondial
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- 19 Mai 2022
- 9782352403043
Alternatives Economiques n°423 Chaque mois le suivi complet de l' actualité économique, sociale et environnementale en France, en Europe et à l'international. Le dossier de ce numéro porte sur le nouveau désordre mondial.
Le dossier : un point complet sur une question majeure A chaud : une question d'actualité remise en perspective Agir : des reportages et des enquêtes pour mettre en valeur des initiatives citoyennes innovantes Lectures : toute l'actualité des livres économiques et sociaux -
Alternatives économiques Hors-Série : réussir les SES en terminale
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- 23 Septembre 2021
- 9782352402909
Hors-série Bac - Réussir les SES en Terminale Ce hors-série d'Alternatives Economiques, destiné aux élèves de Terminale, est incontournable pour préparer les épreuves de la spécialité Sciences économiques et sociales (SES) du Bac. Il est entièrement rédigé par des enseignants de Sciences économiques et sociales.
Un hors-série incontournable pour préparer et réussir les épreuves de la spécialité Sciences économiques et sociales au Bac Il est entièrement rédigé par des enseignants de Sciences économiques et sociales (SES).
On y trouve : la synthèse du programme de Terminale ; des chapitres pédagogiques sur chaque thème du cours ; les notions essentielles à connaître ; des schémas pour comprendre ; des études de cas ; des graphiques et des cartes commentés ; des quiz pour vérifier ses connaissances ; des corrigés type ; des conseils méthodologiques. -
Alternatives économiques Hors-Série n.115 : les chiffres de l'économie 2019
Alternatives Economiques
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- 31 Octobre 2018
- 9782352402244
A partir des dernières statistiques disponibles, ce hors-série décrypte les grands mouvements de fond de l'économie et de la société, en France comme dans le monde.
30 fiches, 200 cartes et graphiques commentés.
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Alternatives économiques n.391 : faut-il arrêter de prendre l'avion ?
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- 20 Juin 2019
- 9782352402428
Interdiction de prendre des vols intérieurs s'ils peuvent être remplacés par le train, taxation du kérozène, loi mobilité en cours d'examen... La pression se resserre autour de l'avion. A juste titre ?
Fermez les yeux, et imaginez la courbe d'un avion qui décolle. Rouvrez les yeux et tracez-la sur une feuille de papier. Bravo, vous venez de dessiner l'évolution du trafic aérien ces quarante dernières années ! Mais comme tout plan de vol, il ne faut pas dépasser une certaine altitude, voire commencer à redescendre, si l'on veut pouvoir atterrir sur une planète encore vivante. Est-ce encore possible ? Réponse en quatre escales.
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Alternatives économiques n.352 : combattre Daesh
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- 14 Janvier 2016
- 9782352401469
Comme tous les Français, nous avons été sidérés par les attentats du 13 novembre. D'autant que notre rédaction est située à proximité immédiate de la place de la République, à Paris, et qu'une salariée de la coopérative et son compagnon se trouvaient au Bataclan et ont été blessés. La violence de cette attaque a suscité une réaction quasi unanime. Du moins dans un premier temps. Car des lignes de fracture commencent à apparaître. Pour éviter les impasses, il convient en effet de garder la tête froide : l'esprit de vengeance, que cherchent à susciter les terroristes, ne peut engendrer une bonne politique.
Il faut bien entendu contribuer autant que nos modestes forces le permettent à l'élimination de Daech au Proche-Orient. Le risque existe cependant que les "dégâts collatéraux", comme disent pudiquement les militaires, que font toujours des bombardements intensifs se révèlent au final plutôt contre-productifs. Et ce serait une faute de nous précipiter dans les bras de personnages aussi peu recommandables que Bachar el-Assad ou Vladimir Poutine.
En France, la tentation semble forte de remettre en cause nos valeurs démocratiques au nom de la lutte contre le terrorisme. Vu le traumatisme, l'état d'urgence se justifiait incontestablement. Sa prolongation était sans doute nécessaire, du fait notamment du défi sécuritaire majeur que représente la tenue de la COP21 à Paris. Pour autant, les pouvoirs exorbitants qu'il donne à l'exécutif comportent des risques sérieux. On commence à s'en rendre compte avec la multiplication des perquisitions administratives, dont les cibles ne paraissent pas toujours choisies avec le discernement indispensable.
Quant aux appels au énième renforcement des législations d'exception et autres mesures de déchéance de nationalité de sinistre mémoire, personne ne redoute certes que François Hollande se transforme en dictateur. Mais d'autres que lui n'hésiteraient sans doute pas à faire moins bon usage de telles dispositions nouvelles. Une hypothèse qu'on ne peut évidemment pas écarter aujourd'hui.
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Alternatives économiques n.353 : 16 datas pour comprendre 2016
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- 28 Janvier 2016
- 9782352401490
"Soyons ensemble d'accord pour faire en sorte que la cause première du Front national, le chômage, soit réglée", a déclaré l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, membre du parti Les Républicains, le 17 décembre dernier. Et Manuel Valls de lui répondre : "Tous rassemblés pour en finir avec le chômage !" Face à un Front national devenu première formation politique de France, il parait en effet légitime que les partis qui refusent la xénophobie et défendent une société ouverte mettent un temps leurs divergences entre parenthèses pour écarter le grave danger que représenterait son arrivée au pouvoir.
De plus, sur le terrain de l'emploi, la gauche et la droite de gouvernement sont assez proches, même si elles surjouent encore leurs différences : l'une comme l'autre pensent que c'est d'abord en libéralisant le marché du travail et en réduisant le coût de ce travail, donc en allégeant la protection sociale qui lui est associée, qu'on peut faire reculer le chômage.
Le problème, c'est que ce sont ces politiques qu'elles ont déjà menées en alternance en France depuis trente ans, à l'exception toutefois de la période Jospin et des 35 heures. Et ces politiques ont non seulement échoué à faire reculer le chômage, mais elles ont également poussé l'électorat populaire dans les bras du Front national en développant la précarité et les inégalités. Evitera-t-on vraiment le mur du FN en allant plus loin et plus vite dans cette direction ? A l'évidence non.
Pour réellement agir contre le chômage, il faut certes corriger les problèmes de compétitivité-coût, notamment en transférant une part du financement de la protection sociale vers la fiscalité écologique. Et bien sûr simplifier ce qui peut l'être dans le droit du travail. Mais il faut aussi se battre pour infléchir (enfin) les politiques européennes, vers un soutien plus marqué à la demande intérieure dans la zone euro. Et cesser de croire que la baisse du nombre de fonctionnaires va tout régler, pour se donner les moyens de mener des politiques ambitieuses de formation et de recherche, mais aussi pour doter le pays d'un système judiciaire qui marche. Bref, il faut sortir des sentiers battus de la pensée unique.
Guillaume Duval.
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Alternatives économiques n.354 : plan pour l'emploi
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- 3 Mars 2016
- 9782352401506
Le 3 mai prochain, ce sera les 80 ans du Front populaire. Une date qui marque la victoire de la gauche unie sur les ancêtres du Front national, alors que, deux ans plus tôt, les émeutes de février 1934 manquaient d'emporter la République. Mais la victoire du Front populaire, c'est aussi une victoire sur une politique de baisse du coût du travail et de diminution des dépenses publiques qui avait empêché l'économie française de se redresser et le chômage de reculer après la crise de 1929. Des réformes faites durant cette période, l'histoire a surtout retenu les mesures de réduction du temps de travail : la semaine de 40 heures et les premiers congés payés.
Ironie du calendrier, c'est précisément ce moment que choisissent les socialistes, revenus au pouvoir après la crise de 2008, la plus grave depuis 1929, pour relancer le procès des 35 heures. Une réforme pourtant mise en place quinze ans plus tôt par leurs propres camarades de parti avec un effet très positif sur l'emploi et le chômage. Ainsi, pour Emmanuel Macron, le ministre de l'Economie, il y aurait désormais urgence à permettre aux salariés français de "travailler plus sans gagner plus", comme il l'a déclaré le 22 janvier dernier à Davos.
Certes, les temps ont profondément changé depuis 1936 : la pression de la compétition internationale est devenue nettement plus forte et, avec l'euro, une politique de relance ne pourrait désormais avoir de sens qu'à l'échelle du continent. Mais qui peut croire sérieusement qu'avec 6,5 millions d'inscrits à Pôle emploi, allonger le temps de travail de ceux qui ont déjà un travail pourrait faire reculer le chômage ? Avec la crise écologique qui s'aggrave et les perspectives de croissance limitées dans nos contrées, nous devrions au contraire chercher à rouvrir le chantier du partage du travail.
Au-delà de la seule question du chômage, cela fait cent cinquante ans que la gauche se bat pour que nous cessions de "perdre notre vie à la gagner". Faudrait-il aujourd'hui faire une croix sur ce combat et considérer que le progrès social est définitivement terminé ? Si la gauche n'est plus capable d'afficher d'autres ambitions que le "travailler plus pour gagner moins", il ne faut pas s'étonner que les électeurs cherchent des solutions ailleurs.
Guillaume Duval
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Alternatives économiques n.343 : février 2015 ; y a-t-il trop d'impôt ?
Alternatives Economiques
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- 29 Janvier 2015
- 9782352401056
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Alternatives économiques n.357 : pourquoi il faut réduire le temps de travail
Alternatives Economiques
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- 26 Mai 2016
- 9782352401599
Il y a quatre-vingts ans, en mai 1936, cela avait été la Nuit debout pendant un mois dans les usines et sur les places de France. Sept ans après le début de la crise de 1929, nos ancêtres n'en pouvaient plus d'avoir subi si longtemps des politiques de baisse du coût du travail et des dépenses publiques qui, loin de faire sortir le pays de la crise, avaient dégradé leurs conditions de vie, encouragé la montée de l'extrême droite et accru les tensions en Europe.
Ils s'étaient dressés, spontanément, sans qu'aucun parti ou syndicat ne les y ait appelés, pour réclamer de changer la vie, leur vie, pour exiger qu'enfin la voix des petits et des sans-grade, de ceux qui ont des fins de mois difficiles soit entendue à Paris et respectée par les chefs d'entreprise. Grâce à ce soulèvement pacifique, ils avaient obtenu la semaine de 40 heures et les congés payés, qui ne figuraient pas vraiment dans le programme, très sage, du Front populaire, mais aussi le droit d'avoir des délégués du personnel et la mise en place des conventions collectives.
Mai 1936, mai 1968..., tous les trente ou quarante ans, l'histoire de France est jalonnée de ces grands mouvements sociaux qui soulèvent le pays sans que personne ne les ait vus venir, ne les ait organisés et ne soit capable de les diriger. Tout en s'inspirant aussi des Indignés espagnols, Nuit debout s'inscrit clairement dans cette filiation, même si, sous réserve d'inventaire au cours des prochains jours, il semble improbable à ce stade qu'il débouche sur un embrasement généralisé, analogue à ces précédents.
Ces grands mouvements de protestation à répétition sont assez largement une spécificité hexagonale, qui intrigue nos voisins. Même s'ils laissent des souvenirs forts à ceux qui les vivent, ils sont malgré tout aussi le signe récurrent d'un dysfonctionnement majeur de la société française : son incapacité chronique à se doter de corps intermédiaires, partis et syndicats, capables de représenter efficacement les gens ordinaires au sein d'un Etat au fonctionnement toujours très monarchique, comme au niveau des entreprises, restées elles aussi très verticales. Manifestement les dernières décennies n'ont pas permis de pallier ce problème...
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Alternatives économiques n.358 : à qui profite l'Euro 2016
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- 23 Juin 2016
- 9782352401612
Même si elle s'est terminée par la victoire du candidat vert, l'élection présidentielle autrichienne du mois dernier a illustré l'inquiétante montée de l'extrême droite en Europe. Il y avait certes déjà Viktor Orban en Hongrie ou les frères Kaczynski en Pologne, mais il s'agissait de pays de l'Est, traumatisés par leur séjour sous la botte soviétique. Or, même si l'Autriche est le pays d'origine d'Adolf Hitler, elle est aussi le berceau d'une des social-démocraties les plus puissantes du monde : depuis 1945, le SPÖ a dirigé le pays durant quarante ans.
Le naufrage de la social-démocratie autrichienne illustre celui de toute la gauche de gouvernement en Europe. Durant les Trente Glorieuses, elle avait su répartir les fruits de la croissance. Mais aujourd'hui, elle n'est manifestement plus capable de concevoir un projet alliant soutenabilité écologique et solidarité, dans un contexte où l'économie est ouverte. Du coup, elle a choisi le consensus avec la droite sur les questions économiques et sociales, sous l'influence notamment de Tony Blair et de Gerhard Schröder. Et depuis, elle perd régulièrement son ancrage dans l'électorat populaire. Cette décomposition s'est accentuée avec la crise, la gauche étant incapable d'offrir une alternative à la politique prônée par la droite européenne sous l'impulsion d'Angela Merkel. Une paralysie qui est apparue criante au cours de la crise grecque. L'attitude de l'exécutif français depuis quatre ans illustre parfaitement cette faiblesse.
A l'exception de l'Espagne et de la Grèce, c'est partout la droite extrême qui profite du naufrage de la social-démocratie. Et quand celle-ci essaie de courir après les xénophobes sur la question des réfugiés, comme cela a été le cas en Autriche ces derniers mois, mais aussi précédemment au Danemark, les électeurs préfèrent l'original et le désastre s'accentue.
Le cas de la social-démocratie européenne est-il désespéré ? On peut le penser. D'autres forces émergeront très probablement pour reprendre le flambeau du progrès, comme le montrent la poussée de Podemos en Espagne ou des Verts autrichiens. Mais en attendant que celles-ci aient suffisamment mûri, la social-démocratie risque d'entraîner tout le projet européen dans son agonie. Et cela, il faut d'urgence réussir à l'éviter.
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Alternatives économiques n.413 : la culture peut-elle se relever ?
Alternatives Economiques
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- 10 Juin 2021
- 9782352402855
Toute l'économie de la culture vacille encore sous l'effet des confinements qui révèlent à quel point ce secteur ne peut être livré qu'au seul jeu du marché. Les cinéphiles retrouveront-ils le chemin des salles obscures et les touristes pourront-ils reprendre celui des musées ? Une chose est sûre : la culture va devoir se réinventer pour se relever.
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Alternatives économiques Hors-Série n.105 : la monnaie et ses mystères
Alternatives Economiques
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- 7 Mai 2015
- 9782352401162
Quel enfant ne s'est jamais étonné devant ce prodige : en prêtant quelques secondes à la marchande un petit rectangle de plastique bleu, on peut sortir du magasin avec l'objet convoité. Première expérience du mystère de la monnaie. D'où vient le pouvoir merveilleux de ce morceau de plastique ?
De la confiance. Qu'elle passe de main en main, en pièces ou en billets, ou qu'elle circule par le biais d'un simple jeu d'écriture sur un chèque, de quelques touches sur un terminal de carte bancaire, d'un ordre de virement ou d'une transaction sur internet, la monnaie est toujours un lien de confiance qui lie les membres d'une société. Confiance dans le fait qu'elle sera reconnue et acceptée en tout lieu et en toute circonstance par les autres. Cette acceptation unanime est ce qui fait de l'argent la mesure de la valeur de toute chose, ce sésame universel permettant d'acquérir tout ce qui est à vendre. Cela le rend hautement désirable, et même plus désirable que les objets qu'il permet d'acquérir, en raison de sa "pure potentialité", selon le philosophe Georg Simmel, c'est-à-dire l'infinie possibilité de choix qu'il renferme.
Mais au fait, qui crée cet argent tant désiré ? Autre mystère. Aujourd'hui, on parle de "fiat money", comme Dieu a dit "fiat lux" ("Que la lumière soit") : que l'argent soit, mais qui est le Dieu de l'argent ? Quand les monnaies étaient faites de métaux précieux, c'était simple. L'argent ne tombait pas du ciel. Il fallait aller le chercher dans les mines. Certes, les Etats s'arrangeaient toujours pour gratter quelques milligrammes entre la valeur affichée et le poids réel des pièces qu'ils frappaient. Et quelques alchimistes obscurs rêvaient de transformer le plomb en or.
Aujourd'hui les alchimistes ont pignon sur rue. Dans le capitalisme moderne, ce sont les banques qui créent l'argent par les crédits qu'elles accordent, promesses de revenus futurs. Elles créent la monnaie, mais pas la confiance. Ça c'est une autre affaire.
Car la monnaie n'est pas seulement le fluidifiant des échanges, disent souvent les économistes, c'est une institution. Un billet de 100 dollars vaut quelque chose dans le monde entier. Mais essayez de faire vos courses avec des bolivars vénézuéliens. Pourquoi ? Parce que la confiance dans les Etats-Unis - leur stabilité politique, leur rayonnement économique, leur puissance militaire - est plus grande que celle placée dans le Venezuela.
C'était aussi la grande promesse de l'euro, monnaie "unique" de 350 millions d'Européens : créer une monnaie capable de concurrencer le dollar. Une crise plus tard, l'euro a du plomb dans l'aile. Les apprentis monnayeurs ont compris qu'on ne crée pas une monnaie simplement en imprimant des ponts sur des billets et en reliant des comptes en banque. Et pourtant, si les marchés ont douté de sa pérennité, la confiance des peuples dans leur monnaie n'a pas vacillé. Preuve qu'envers et contre tout, cette communauté européenne continue de faire sens à leurs yeux.
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Alternatives économiques n.344 : mars 2015 ; peut-on (encore) sauver la presse ?
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- 26 Mars 2015
- 9782352401186
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Alternatives économiques n.345 : avril 2015 ; les Français sont-ils trop protégés ?
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- 16 Avril 2015
- 9782352401193
Les élections départementales ont confirmé l'ancrage du Front national dans le paysage français. Et en particulier sa capacité à mobiliser des couches populaires qui, dans le passé, s'en remettaient plutôt aux partis de gauche : selon l'Ifop, 49 % des ouvriers qui se sont exprimés au premier tour ont voté FN, contre 15 % PS. Les ex-bastions socialistes du nord de la France illustrent ce basculement historique. Marine Le Pen a réussi le virage social de l'extrême droite en débarrassant le discours de son parti des accents reaganiens qu'affectionnait son père.
Face au danger majeur pour la démocratie que constitue ce parti, Manuel Valls a eu raison de sonner le tocsin. Mais quelle leçon va tirer l'exécutif lui-même de cette nouvelle déroute ? Pour l'instant, les signaux envoyés paraissent clairs : aucune. Au contraire, certains plaident, semble-t-il au sommet de l'Etat, pour une accélération des "réformes". Ce choix traduit sans doute le calcul suivant : "Ce n'était qu'un mauvais moment à passer. Entre baisse de l'euro, faible prix du pétrole et politique monétaire de la BCE, cette fois la reprise est vraiment là. Et les choses vont rentrer dans l'ordre sans que nous ayons besoin de changer de politique." Sur le plan économique, ce diagnostic est plausible, même si cette reprise reste soumise à beaucoup d'aléas : nouvelle crise financière, accident géopolitique majeur, dérapage incontrôlé de la crise grecque. Mais même si la tendance se confirmait, ce calcul risque fort de ne pas fonctionner sur le plan politique : les périodes de reprise aiguisent puissamment les attentes de ceux qui ont perdu du pouvoir d'achat ou leur emploi dans la crise. Si la gauche se contente de se laisser porter par la reprise tout en continuant à appliquer sans broncher l'agenda de "réformes" libérales imposé par la droite européenne, elle sera balayée. Même si la courbe du chômage finit par s'inverser quelque peu d'ici à 2017. Sans sous-estimer les contraintes, le pays aurait plus que jamais besoin d'une gauche porteuse d'un projet véritablement ambitieux en matière d'égalité et de solidarité réelles. Sur l'école, le logement, les territoires, la lutte contre les discriminations, la transition énergétique. les chantiers ne manquent pas.
Guillaume Duval Alternatives Economiques n° 345 - avril 2015
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Alternatives économiques n.342 : janvier 2015
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- 22 Janvier 2015
- 9782352401216
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Alternatives économiques n.350 : la méthode Hollande va-t-elle enfin réussir ?
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- 15 Octobre 2015
- 9782352401391
La politique menée avec constance depuis trois ans vise à restaurer les marges des entreprises. Mais la trop forte pression sur les dépenses publiques est contre-productive.