lise caillat
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Dans un Far West imaginaire, le shérif et tireur de génie Abel Crow mène une existence périlleuse. Faire feu est pour lui un instinct, une façon de mesurer son âme à la terre splendide mais hostile qui s'étend infinie. Car Abel ne se contente pas des duels de pistoleros ; depuis sa découverte de la philosophie, il se cherche un destin. Trois femmes le guident dans cette quête : son amante, l'insaisissable Hallelujah Wood, sa petite soeur, l'intrépide Lilith, qui embarque toute la fratrie dans une mission à haut risque, et la bruja, une sorcière porteuse de sagesse ancestrale. Récit d'une vie, Abel se présente comme un puzzle de souvenirs dont l'assemblage envoûtant dure jusqu'au dernier mot. Alessandro Baricco revient, neuf ans après son précédent roman, avec un western aussi intense que sensible.
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" N'attribuons pas les problèmes de Rome à l'excès de population. A l'époque où il n'y avait que deux Romains, l'un a trouvé de bonnes raisons de tuer l'autre "
Rome fut un empire, puis à peine plus qu'un camp de moutons, avant de retrouver sa taille antique en 1950. Eleonora y a passé sa jeunesse à se faufiler la nuit dans des lieux interdits. Elle nous en raconte tout, d'une langue précise et gentiment moqueuse. Comment un peuple aussi apathique a-t-il conquis le monde?? Et pourquoi cette ville proche de l'effondrement est-elle si difficile à quitter?? Si vous ne pensiez pas trouver de l'émotion dans un guide, alors lisez quelques pages, et c'est ce livre que vous n'arriverez plus à quitter.
Eleonora Marangoni est née à Rome en 1983. Elle a publié Proust et la peinture italienne , et un premier roman Lux , finaliste du prestigieux prix Strega en Italie.
Une ville, une autrice, 5 itinéraires
Une romancière nous guide dans une ville qu'elle connait bien. Nous découvrons ce qu'elle a d'unique, et qui prend des années à comprendre. Les sens s'aiguisent. Les lieux prennent du relief. Comme si la réalité était augmentée.
Un guide à dévorer comme un roman
~ Un récit pour tout comprendre
~ 5 itinéraires pour l'expérience
~ Une infographie insolite
~ Pour voir plus et voyager mieux -
Andrea, Manlio et Fausto ont été surpris en train de rire, pleurer et se souvenir, un crime à DF, ville de la côte italienne où les émotions sont interdites. Les trois hommes sont envoyés à l'hôpital, mais la résistance gronde et les malades prennent de plus en plus goût à leur fièvre...
Depuis que les émotions y ont été abolies, la petite ville de DF ne s'est jamais aussi bien portée. Du Centre pour l'enfance où sont élevés les nourrissons à la zone pavillonnaire où se voient assignés les adultes, les habitants de DF sont des êtres résolument raisonnables. C'est simple, tout ce qui est susceptible d'émouvoir est interdit : exit le rouge et le bleu, vive le gris 422 (du moins pour les habitants de classe 5, car en classe 6 le gris 424 est de rigueur) ; finie la notion poussiéreuse de famille, ici le couple est un partenariat à visée reproductive en CDD ; et qui a besoin de l'art lorsqu'il y a la salle de sport et sa roue de hamster high-tech où exsuder ses humeurs?
Lorsque Fausto est surpris en flagrant délit de joie, il n'y a pas de temps à perdre : direction l'hôpital. Mais comment expurger ses émotions quand la docteur Anna Cordio est si jolie et quand son voisin de chambre cache des livres sous son matelas ? Les habitants de DF sont des êtres résolument raisonnables... jusqu'à l'étincelle.
Giulio Cavalli poursuit son exploration du roman d'anticipation comme arme politique et littéraire dans un contexte mondial terrifiant. Une grande oeuvre en construction et une plume incisive, désespérément drôle, joyeusement tragique. -
Deux personnages se rencontrent à trois reprises dans un hôtel, jusqu'à ce que l'aube se lève et avec elle, la promesse d'un nouveau départ. Il est donc question d'un homme (Malcom) qui se confie à une femme plus âgée que lui, d'un portier qui aide une jeune femme à s'affranchir d'un passé violent, et d'un orphelin (Malcom) qu'une inspectrice de police cherche à protéger.
Habilement enchevêtrées, ces trois histoires donnent à voir l'incroyable étendue des talents d'Alessandro Baricco. D'autant plus que le titre n'est pas sans rappeler celui d'un livre mentionné dans le dernier roman de Baricco. Mr. Gwyn.
Un texte subtil doublé d'une brillante réflexion sur la littérature.
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Domenico Trevi, dit Mimì, est à la tête de la Sacra corona unita, la principale organisation mafieuse des Pouilles. Lorsque son fils se donne la mort, il lui faut trouver un bouc émissaire. La jeune Nicole, qui aurait éconduit son fils au point de lui briser le coeur, apparaît comme la coupable idéale. Dès lors, entre fureur et secrets de famille, s'enclenche une spirale de folie et de violence à laquelle il sera difficile d'échapper...
Multipliant les points de vue, Andrea Donaera construit un roman polyphonique d'une rare puissance, maîtrisant de main de maître une narration tout en tension qui explore au plus près les sentiments cachés, la perte de l'innocence et la part d'ombre en chacun de nous. -
De rien ni de personne
Dario Levantino
- Rivages
- Rivages Poche : Bibliotheque Etrangere
- 7 Février 2024
- 9782743659240
Premier roman très remarqué en Italie, dans la lignée de Silvia Avallone, ce récit initiatique est illuminé par la présence de Rosario, 15 ans, et par la ville de Palerme, aussi dévastée qu'hypnotique. Dans cet âge entre deux vies, le jeune homme découvre l'amour, le football, son don pour la poésie, et les mensonges de son père. Un texte à la beauté sauvage, qui décrit un inoubliable lien mère-fils.
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Un roman d'amour et de violence dans un Naples électrique.
Surnommé Marocco par ses amis du fait de son teint mat et de ses cheveux bouclés, Marco Pane, a quinze ans. Il ne brille pas à l'école mais est très doué au football. Il vit avec son père dans un quartier difficile de Naples, sa mère ayant abandonné le foyer quelques années auparavant.
Son quotidien se partage entre les entraînements de foot, les joints fumés sur les toits de la ville avec ses copains et les petits trafics visant à financer l'achat d'un scooter, dont l'acquisition est indispensable d'après ses camarades pour séduire une fille. Un jour, Marco en rencontre une. C'est un amour pur, enivrant, nécessaire, qui lui fait découvrir un autre Naples moins oppressant et plus lumineux. Mais quelque chose gronde au loin, et le rattrape.
Alessio Forgione nous raconte le petit monde d'une poignée d'adolescents qui avancent seuls entre rêves glorieux et déceptions brutales, petits crimes et grande violence, sur le fil entre l'enfance et l'âge adulte. -
C'est un soir de réveillon de Noël. Autour de la table, sept femmes attendent un homme. Ce sont toutes les femmes de la vie de Vittorio, un écrivain à la carrière déclinante. Sont présentes sa mère et sa soeur, mais aussi sa femme, son ex-femme et son amante, sa fille adulte et la benjamine, adolescente. Mais celui-ci ne se montre pas. Tandis que toutes s'impatientent, Lucrezia, la mère de Vittorio, reçoit un mystérieux message de son fils:quelques mots, évoquant une année sabbatique, rendent son absence d'autant plus perturbante. La disparition est annoncée, néanmoins une enquête est ouverte. Les mois passent sans que l'homme ne se manifeste. Entre-temps, un nouvel équilibre est venu régir les relations entre ces femmes:les sentiments d'hostilité qui gouvernaient leurs rapports laissent place à une complicité inattendue. Car si Vittorio était leur dénominateur commun, il était aussi la raison de leur rivalité.Dans ce roman choral, ancré dans un milieu bourgeois milanais, chaque chapitre donne la parole à l'une des protagonistes. Caterina Bonvicini joue avec les codes du roman policier dans une comédie mordante qui souligne la pression exercée par le regard des autres et les carcans imposés par la société.
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«Je ne peux pas penser que les jours tels qu'on les connaît deviendront autre chose et que ceux d'avant n'existeront plus.» Chiccù Amoresano a dix-neuf ans et vit à Naples avec ses parents. Mais la personne dont il est le plus proche dans la famille, c'est sa grand-mère, avec qui il a passé son enfance - une femme atypique, drôle et profondément généreuse. Lorsqu'il apprend que sa nonna adorée est gravement malade, Chiccù perd pied. Comment survivre à ceux qui nous quittent ? Le jeune homme cherche la réponse sur les marches du bureau de tabac, auprès de Maria Rosaria, en regardant les Vespa s'élancer dans les rues d'un été étouffant. En lisant et en parlant des films. Un roman d'apprentissage d'une grande justesse au coeur d'un Naples populaire, loin des clichés, ainsi qu'un magnifique hommage aux «vies minuscules» et aux liens puissants qui peuvent unir deux générations.
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Quatre garçons, une fille : d'un côté, le narrateur, le Saint, Luca et Bobby, et, de l'autre, Andre. Elle est riche, belle, et elle distribue généreusement ses faveurs. Ils ont dix-huit ans comme elle, sont avant tout catholiques, fervents voire intégristes. Musiciens, ils forment un groupe qui anime les services à l'église et passent une partie de leur temps libre à assister les personnes âgées de l'hospice.
Alors qu'elle incarne la luxure, Andre les fascine, ils en sont tous les quatre amoureux. La tentation est forte mais le prix à payer sera lui aussi considérable.
Alessandro Baricco nous offre son récit le plus personnel, à la fois peinture de l'Italie des années 1970, roman d'apprentissage et subtile réflexion sur le réel et l'idéal.
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Giovanni Ventimiglia est pêcheur. Il vend son poisson au marché de DF, une petite ville italienne accrochée à la côte comme beaucoup d'autres, avec un curé qui sermonne puis va au bordel, une chaîne d'actualité locale dont le présentateur grisonnant enflamme le coeur des ménagères et son afflux de touristes estival. Mais un matin de mars, en accostant au port, Giovanni découvre un cadavre, celui d'un jeune homme venu d'ailleurs. Après lui, les découvertes se succèdent sans que les autorités locales ne parviennent à trouver un fil conducteur, une raison logique à ces vagues mortifères. Désemparée, la petite ville finira par mettre au point une bien étrange stratégie pour venir à bout de cette malédiction... mais s'en relèvera-t-elle indemne ?
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À l'instant où Ettore Maggio voit le jour en 1977 dans une petite ville des Pouilles, son père se volatilise. Il grandit entouré de sa mère et de ses tantes, ainsi que de son grand-père, un pâtissier rêveur qui lui apprend tout ce qu'il sait. Le drame qui va bouleverser son enfance fait naître une amitié indéfectible entre Ettore et Bruno. Les deux garçons ne se quittent plus. Ils se retrouvent sur les bancs de l'école et rencontrent la belle Irene, dont ils tombent tous les deux amoureux. Les années passent et les ambitions se dessinent. Un jour, ils demandent à Irene de choisir. Un tourbillon de vie et d'émotions, dans la moiteur et la rudesse de l'Italie du Sud.
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Après quelques années à travailler sur des bateaux de croisière, Amoresano retrouve son port d'attache. À 30 ans, ce jeune homme cultivé, diplômé, a perdu le goût de tout - de tout, sauf de déambuler dans sa ville. Naples crépusculaire, aux ruelles en dédale... Naples en feu les soirs de match... Sur ces piazzas décaties, une bière à la main, le jeune homme savoure en fumant la vacuité de l'existence... Du petit pécule amassé les jours fastes, il ne reste rien. De ses espoirs, pas grand-chose non plus. C'est alors qu'il croise cette fille, Nina, au gré de sa dérive. Et la mélancolie, d'un coup, vaut la peine d'être vécue...
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Valerio et Olivia grandissent ensemble dans la magnifique villa de la famille Morganti, à Bologne : Olivia est l'héritière des Morganti, de riches entrepreneurs du bâtiment, et Valerio est le fils du jardinier. Après avoir partagé une enfance de rêve, ils ne cessent de se séparer, de se retrouver, puis de se perdre de nouveau. Valerio suit d'abord sa mère à Rome quand celle-ci quitte son père. Plus tard, alors qu'ils sont étudiants, c'est Olivia qui part à Paris pour échapper aux disputes de son clan. Chacun d'eux est animé de forces centrifuges qui les empêchent de poursuivre leur relation, aussi sincère que burlesque. Valerio est ambitieux et poursuit le rêve de devenir magistrat, Olivia, elle, tente désespérément de trouver son chemin. Autour d'eux, c'est toute l'Italie berlusconienne qui tangue comme un bateau ivre et avance inexorablement vers un naufrage tragicomique.
Le pays que j'aime parcourt l'histoire italienne récente, de 1975 à 2013, à travers le destin d'un couple, d'une famille et de toute une société. Les répliques fusent dans cette cruelle comédie à l'italienne, menée tambour battant grâce au talent de Caterina Bonvicini.
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Été 1963, dans un village des Pouilles. Primo, Mimmo et Damiano, trois garçons de douze ans, passent le temps comme ils le peuvent dans les ruelles écrasées de soleil de leur quartier. La vie n'est pas simple pour ces amis inséparables dans une Italie pauvre et conservatrice où les pères dictent leurs lois. Et lorsqu'ils quittent leur foyer, c'est pour se trouver confrontés à une bande d'ados qui s'amuse à les tourmenter et à les humilier... Seulement, cet été-là, les trois garçons décident de ne plus se laisser faire. Ni par ces imbéciles d'ados ni par personne d'autre. Ils font un pacte, un pacte de sang, mais ils ignorent alors qu'un terrible engrenage vient de s'enclencher, qui précipitera la fin de l'été et de leur enfance.
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Trois soeurs séparées de leurs parents, une enfance brisée par l'attente, ébranlée par le désir de retour au pays et les tentatives d'évasion.
Le quatrième rivage , c'est cette Lybie où elles ont grandi, sous occupation italienne.
Elles s'appellent Sara, Angela, Margherita. Et en ce mois de juin 1940, les fillettes s'apprêtent à quitter leurs parents pour la première fois. Car le Duce l'a décidé. Cet été, pour trois mois, les enfants rentreront au pays pour une colonie de vacances. Seulement une fois arrivées en Toscane, au sinistre camp de Balilla, la guerre est déclarée.
Embrigadées, soumises à la propagande fasciste, les trois soeurs plongent alors dans l'enfer des grandes personnes - un enfer auquel seules les légendaires amazones peuvent rêver d'échapper... -
Les coeurs bombes
Dario Levantino
- Rivages
- Litterature Etrangere Rivages
- 7 Février 2024
- 9782743659158
«J'ai seize ans, une maman malade et toute une vie devant moi.» Ainsi commence «Les Coeurs bombes», où l'on retrouve avec tendresse le jeune Rosario, Oliver Twist palermitain en quête de justice et d'absolu découvert dans «De rien ni de personne». Le style franc, poétique et poignant de Dario Levantino fait merveille dans ce mélo contemporain au souffle lyrique parfaitement en phase avec les élans de l'adolescence. Un roman incisif et vibrant sur la force des attachements profonds, sur le passage à l'âge adulte dans un univers de défis, transcendé par l'amour, le pouvoir des livres et l'ivresse du sport.
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Année 1902, Tom Smith et Jerry Wesson se rencontrent aux pieds des chutes du Niagara.
L'un passe son temps à rédiger des statistiques météorologiques ; l'autre à repêcher les corps engloutis par les rapides. Rencontre exceptionnelle, comme celle que les deux types font avec Rachel Green, jeune journaliste prête à tout pour dénicher le scoop du siècle, même à embarquer Smith et Wesson dans son projet loufoque : plonger dans les chutes du Niagara et s'en sortir vivante. Tout le monde en rêve, personne ne l'a jamais fait. Il ne reste alors qu'à se glisser dans un tonneau, défier les lois de la physique et sauter. Nous avons tous besoin d'une histoire mémorable, d'un exploit hors norme pour réaliser quelque chose qui nous soit vraiment propre.
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Thomas G. Edwards, «light designer» talentueux et estimé, s'ennuie poliment auprès d'une compagne qui ne parvient pas à lui faire oublier son amour de jeunesse. Son quotidien ronronnant est troublé lorsqu'il hérite de son oncle fantasque un hôtel délabré sur une petite île du sud de l'Italie.Ne sachant trop que faire de ce patrimoine insolite, Thomas se rend sur place afin de le mettre en vente. À son arrivée, il découvre que l'Hotel Zelda est investi par une clientèle extravagante bien décidée à occuper les lieux.Texte onirique où se devine l'influence de Fitzgerald et de Garcia Marquez, Lux est une ode à la mélancolie douce et au pouvoir de l'imagination.
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Employée dans une banque d'affaires à Londres, Giulia se remémore l'histoire d'amour qui l'a liée dix ans plus tôt à un homme marié plus âgé qu'elle. Premier roman traduit en français d'une jeune auteure extraordinairement prometteuse, Loyauté livre un récit éminemment contemporain sur le pouvoir et le désir en explorant avec finesse la mécanique des sentiments dans une relation asymétrique et douloureuse, et l'âpreté d'un monde dirigé par l'argent.
Le désir ne s'apprivoise pas. Le désir est imprévisible. Il surgit, explose, s'essouffle ou se renforce en suivant une progression chaotique - à l'image des cours des marchés financiers.
Giulia, trente-deux ans, est employée à Londres dans une banque d'affaires où elle jouit d'une situation avantageuse, mais où le bonheur est une denrée rare : beaucoup d'argent, très peu de temps libre, des relations qui visent avant tout à se forger une réputation. Un écosystème que le reste de la société regarde avec défiance. Celui dans lequel naviguait Michele, un homme marié de vingt ans son aîné pour lequel elle a eu une passion qui a tourné à l'obsession alors qu'elle était étudiante à Milan, avant qu'il ne démissionne du jour au lendemain, sans explication. Alors que remontent les souvenirs d'une histoire qu'elle croyait enterrée, Giulia explore les fractures douloureuses de l'amour - cette fragilité qui réside en chacun de nous.
Dans la lignée de Houellebecq et de Kundera, Letizia Pezzali livre un roman éminemment contemporain et plein d'esprit, d'une sensibilité et d'une maîtrise remarquables, sur le pouvoir et la nature du désir.
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Pietro, professeur de littérature révéré par ses élèves, vit avec Teresa un amour aussi orageux que passionné. Après une dispute particulièrement violente, les deux amants décident d'échanger un secret qui leur assurera de rester intimement liés. Peu après ces aveux, le couple se sépare. Pietro trouve le bonheur dans son mariage avec Nadia et le succès du premier livre qu'il publie. Mais, alors que tout lui sourit, le secret confié à Teresa et ses possibles conséquences continuent de le hanter...
Avec ce roman écrit dans une langue alerte, parfois cruelle, Domenico Starnone nous offre une analyse subtile des relations humaines et une histoire d'amour féroce.
Traduit de l'italien par Lise Caillat.
« Ce roman découpe au scalpel le coeur de ses personnages. » Los Angeles Times -
Sofia se réveille à l'hôpital après une tentative de suicide. Quelles circonstances ont bien pu pousser la jeune femme à attenter à ses jours ? Il y a tout d'abord un penchant affirmé pour les hommes dépressifs comme elle, mais surtout faibles et lâches, dont son ex-mari Nicola et ses deux amants, Arturo et Marcello. Mais cela ne serait rien sans une histoire familiale pour le moins difficile : son père Ferdinando, océanologue, est absent depuis toujours et lui envoie des quatre coins du monde par Internet de petits films consacrés à la vie des requins, et sa mère Margherita s'est donné la mort alors que Sofia était encore enfant. Déjà précaire, l'équilibre psychique de la jeune femme vacille un peu plus lorsqu'elle retrouve un paquet de lettres que sa mère n'a jamais expédiées et dont la lecture lui ouvre les yeux. Mais les apparences sont trompeuses : Sofia a-t-elle vraiment voulu se tuer ? Ne s'agirait-il pas plutôt d'une seconde naissance ? Porté par un humour dévastateur, un rythme trépidant et une écriture flamboyante, L'équilibre des requins a le courage d'affronter un sujet difficile, la dépression, dans toute sa complexité. Un défi ambitieux que Caterina Bonvicini relève brillamment.
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D'après une nouvelle inachevée de Kafka, un livre magistral par un artiste venu du street art, au style extraordinairement libre et vivant. Le protagoniste, un chasseur blessé, est entre la vie et la mort.
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On suit la journée, de deux jeunes filles de dix-huit ans, Dima, la Palestinienne, Myriam, l'Israélienne, et de leur entourage.
Dima a grandi dans un camp de réfugiés avec sa famille et doit se marier bientôt avec son cousin Faris. Elle rêve de faire une école journalisme. Mais, révoltée par les violences et humiliations subies par les siens, elle décide de se battre et se rapproche de Ghassan, un expert en explosifs. Myriam, elle, a émigré de Californie avec sa famille. Michael, le jeune américain avec lequel elle rêvait de partir aux Etats-Unis, meurt dans un attentat.
Myriam, désespérée, s'évade souvent dans les collines plutôt que d'aller à l'école. Les deux jeunes filles évoluent dans la même violence, au rythme des couvre-feux, des attentats, des représailles, au milieu des ruines et des morts. Si Myriam semble trouver un réconfort dans le rêve et la nature, Dima, elle, se sent abandonnée. Elle veut venger la vie de son père et de ses frères. Volontaire pour une mission-suicide, elle fait exploser une bombe dans un supermarché où Myriam vient justement faire ses courses.
Les deux jeunes filles sont réunies comme deux soeurs dans leur destin fatal.