Comment peut-on parler de géographie sans s'ennuyer ? Pour cela, il faut peut-être (re)lire l'Histoire d'une montagne d'Elisée Reclus : un texte à la fois scientifique, humain, poétique et romantique dont le but est de faire découvrir, à travers tous ses aspects physiques, humains, religieux ou purement scientifiques ce que peut cacher ce terme générique de montagne.
C'est l'occasion d'une balade foisonnante dans ce véritable univers que sait recréer - avec quel talent ! avec quelle langue ! - un des plus grands géographes français.
Comment peut-on parler de géographie sans s'ennuyer ? Pour cela, il faut peut-être (re)-lire l'Histoire d'un ruisseau d'Elisée Reclus : un texte à la fois scientifique, humain, poétique et romantique dont le but est de faire découvrir, à travers tous ses aspects physiques, humains, religieux ou purement scientifiques ce que peut cacher ce terme générique de ruisseau. C'est l'occasion d'une balade foisonnante dans ce véritable univers que sait recréer - avec quel talent ! avec quelle langue ! - un des plus grands géographes français.
Leur géographie si particulières. Les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans ces petits mondes insulaires entre 1850 et 1950 nous sont offerts par l'écrivain brestois Henri Queffélec (1910-1992). Ce grand connaisseur des « travailleurs de la mer » y situa en effet l'action de six de ses romans les plus célèbres.
Henri Queffélec (après Un Recteur de l'île de Sein) s'intéresse à nouveau à l'île de Sein en 1956.
Passionné par la construction des phares de mer, il entreprend de raconter celle du phare d'Ar-Men, dans la Chaussée de Sein, entre 1867 et 1881. Il témoigne ainsi de son attachement à la petite île, qui lui a inspiré son roman le plus célèbre, et de ses qualités de narrateur, quand il s'agit de rendre par des mots l'héroïsme des hommes. Un siècle plus tard, il reste admiratif devant les ingénieurs et les ouvriers qui ont réussi à élever un phare de 35 m sur un rocher de 100 m².... L'écrivain se fait historien pour rappeler la précarité de l'existence des Iliens.
Le personnage central de Un feu s'allume sur la mer est le phare d'Ar-Men. Autour de lui s'organisent deux intrigues qui s'entrecroisent : l'une décrit les angoisses des pouvoirs publics quant à l'achèvement du phare, l'autre dépeint la vie quotidienne des Sénans. Entre les deux, le lien est fait par un jeune marin-pêcheur, Alain Le Gonidec, embarqué à bord de la Jeune Adèle commandée par le patron Matthieu Louarn. Quand Alain est sauvé par Pierre Guivarch, un maçon de la pointe du Raz, c'est tout l'antagonisme séculaire entre Sein et le Cap-Sizun qui s'écroule d'un coup.
Comme pour balayer les objections qui lui avaient été faites à propos des «sauvages» de son premier roman, Queffélec réhabilite complètement les Sénans. Ce ne sont pas des naufrageurs, mais tout le contraire, de courageux sauveteurs. Il rappellera dans Le phare l'acharnement dont ils ont fait preuve pour l'érection de la tour de mer (extrait de l'Avant-propos d'Eric Auphan, président de l'Association des Amis d'Henri Queffélec.
Le roman de l'écrivain brestois Henri Queffélec (1910-1992), Un royaume sous la mer, à plus d'un titre, se présente comme une suite chronologique de Tempête sur Douarnenez : Au large de la Bretagne, du Comté de Cornouailles et de l'Irlande du Sud, et en bordure du grand fossé de l'Atlantique, s'étendent les eaux baptisées de ce nom prestigieux: la mer Celtique. C'est là que Jean Modénou, patron du Gamineur, un palangrier de Douarnenez, vient poser ses treize kilomètres de cordes et ses trois mille hameçons sur un merveilleux lieu de pêche qu'il a découvert et qu'il entend se réserver. Mais saura-t-il défendre son royaume sous la mer mieux qu'il n'a su garder intacte l'affection de Madeleine Modénou, épouse négligée ? Du secret de Modénou Bank naît une tragédie aux résonances chrétiennes, où s'affrontent les passions de la vengeance et de l'amour.
Avec le recul de soixante années (première édition en 1957), Un royaume sous la mer prend des allures de témoignage ethnologique sur le pays d'Armor dans la seconde moitié du XXe siècle.
Mais le charme des livres d'Henri Queffélec ne peut fonctionner à vide. Pour le saisir et y être sensible, pour percevoir les demi-mots et les clins d'oeil de l'auteur, pour transformer la lecture en communion et voir s'instaurer une relation de connivence, il faut savoir regarder, connaître et aimer l'océan.
Avant-propos d'Éric Auphan, président de l'Association des Amis d'Henri Queffélec.
Mirèio (Mireille), poème « provençal » en douze chants, dédié à Lamartine, est composé en 1859. Mirèio est bien la pièce maîtresse de l'oeuvre littéraire de Frédéric Mistral.
En vers et en provençal, c'est la Provence que Mistral met en scène pour la première fois, la Provence, son histoire, ses moeurs, ses traditions, ses hommes et ses femmes. Se référant peutêtre à un amour contrarié de jeunesse, il nous conte, avec un talent et dans une langue superbe, les amours de deux jeunes gens - Mirèio et Vincèn - que leurs conditions sociales respectives vont contrarier tragiquement.
La présente édition reprend les 43 illustrations - ici traitées en noir et blanc - de Jean Droit, parues initialement dans l'édition en français de H. Piazza en 1923. Destiné plus particulièrement à un public francophone, le texte principal est la traduction en français (faite par Mistral lui-même) du texte provençal d'origine.
Qui veut comprendre les îles du Ponant aujourd'hui ne peut faire l'impasse sur leur histoire et leur géographie si particulières.
Les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans ces petits mondes insulaires entre 1850 et 1950 nous sont offerts par l'écrivain brestois Henri Queffélec (1910-1992). Ce grand connaisseur des « travailleurs de la mer » y situa en effet l'action de six de ses romans les plus célèbres.
Le phare de la Jument (ar Gazek-Coz en breton), « morceau de sucre piqué droit dans le gosier du Fromveur », est bel et bien le personnage principal du roman. A tout le moins l'épopée de son érection entre 1904 et 1911 : un ancien négociant, Charles-Eugène Potron, lègue 400.000 francs-or à l'Etat pour édifier un nouveau phare dans les parages d'Ouessant, sous condition de le construire sur une durée maximale de sept ans. Nous suivons donc les péripéties - et les hommes - qui jalonnent la jeunesse de la Jument lors de sa difficile mise en oeuvre, de sa construction, de ses oscillations anormalement fortes dans les tempêtes, enfin de la consolidation de ses fondations dans les années 1920-30.
Dans le même temps, un pêcheur molénais, Alain Creignou, fonde un foyer avec la fille d'un agriculteur ouessantin, Françoise Mescam. Alain Creignou est subjugué par la Jument. A bord du Sant Mikkaël, il initie son fils François, qui rêve de devenir gardien de phare. Il croit à un pouvoir quasi surnaturel de ces tours de mer qui revivent dès que tombe la nuit ou la brume...
Le phare s'inscrit parmi les grands romans insulaires français du XXe siècle. Il n'était plus disponible en édition simple depuis 40 ans. Nul doute que sa lecture vous passionnera. La Lumière enchaînée (parution en 2016) poursuit l'aventure de la Jument. - Avant-propos d'Eric Auphan, président de l'Association des Amis d'Henri Queffélec.
Qui veut comprendre les îles bretonnes aujourd'hui ne peut faire l'impasse sur leur histoire et leur géographie si particulières.
A ce titre, les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans ces petits mondes insulaires sous l'Ancien Régime et la Révolution nous sont offerts par ce grand connaisseur des « travailleurs de la mer » que fut Henri Queffélec.
En 1944, il y a tout juste 70 ans, la publication d'Un recteur de l'île de Sein balisa l'ouverture d'une ère nouvelle dans l'histoire de la littérature française : elle plantait un décor neuf dans le paysage littéraire, en rompant avec le pessimisme des années sombres et en préparant le renouveau de l'après-guerre.
Un Recteur de l'Île de Sein, est le troisième des quelque neuf romans que le célèbre écrivain Henri Queffélec, né à Brest (1910-1992), consacre aux îles bretonnes.
Un voyage à l'île de Sein à l'hiver 1937 sera l'occasion de découvrir l'île, ses habitants et, de la bouche du recteur d'alors, l'histoire de François Guilcher, dit Le Su, le sacristain devenu prêtre de l'île au XVIIe siècle, alors que Sein se trouve dépourvue de desservant religieux.
Dans son roman, Henri Queffélec nous offre un tableau vivant de l'île de Sein sous l'Ancien Régime. La communauté chrétienne sénane, depuis le départ de son recteur et la vacance de la cure, se trouve dans le plus grand désarroi et se sent délaissée par l'Eglise de Quimper, voire par le continent tout entier... Dans ce contexte, le sacristain, homme pieux et respecté, est amené presque malgré lui, sous la pression des îliens, à prendre en main les destinées de la paroisse et finira, après bien des péripéties, par être « validé » par la hiérarchie catholique comme authentique recteur de l'île, désormais titulaire en droit de la paroisse qu'il dirige en fait depuis des décennies.
L'ouvrage a également fait l'objet d'une libre adaptation cinématographique dans Dieu a besoin des hommes de Jean Delannoy en 1950, Pierre Fresnay prêtant ses traits au pêcheur devenu curé.
Un Recteur de l'île de Sein s'inscrit parmi les grands romans insulaires français du XXe siècle. Il n'était plus disponible en UN RECTEUR DE L'ÎLE DE SEIN édition de qualité depuis 30 ans. Nul doute que sa lecture vous transportera dans le temps et dans l'espace, jusque dans cette petite île de Sein, si grande dans sa volonté de ne jamais abdiquer, ni en 1613, ni en 1940, ni aujourd'hui. - Avant-propos d'Eric Auphan, président de l'Association des Amis d'Henri Queffélec.
Qui veut comprendre les îles du Ponant aujourd'hui ne peut faire l'impasse sur leur histoire et leur géographie si particulières.
Les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans ces petits mondes insulaires entre 1850 et 1950 nous sont offerts par l'écrivain brestois Henri Queffélec (1910-1992). Ce grand connaisseur des « travailleurs de la mer » y situa en effet l'action de six de ses romans les plus célèbres. Il désirait faire revivre un des derniers temps forts de la marine à voile mais ce n'est que tardivement qu'il l'a abordé dans Ils étaient six marins de Groix... et la tempête, édité en 1979. Mais l'hommage rendu aux pêcheurs de thon est vibrant. Les « scènes de la vie groisillonne » décrivent la lutte entre la flotte des dundées et la terrible tempête d'équinoxe des 19 et 20 septembre 1930. A Groix, il y eut 6 navires coulés et 40 morts. Le grand centre d'armement pour la pêche au thon, qui fut doté de la première conserverie de France ne s'en remit jamais et les derniers dundées disparurent à la fin des années 1940...
Ils étaient six marins de Groix. et la tempête s'inscrit parmi les grands romans insulaires français du XXe siècle. Il n'était plus disponible en édition simple depuis sa première publication.
Nul doute que sa lecture vous transportera dans le temps et dans l'espace, jusque dans cette île de Groix, si grande face aux tragédies marines.. - Avant-propos d'Eric Auphan, président de l'Association des Amis d'Henri Queffélec.
Après le Grand Dictionnaire, Lou Tresor dóu Felibrige de l'illustre Frédéric Mistral, qui s'est montré en cette oeuvre le Littré de la langue provençale, on demandait et de tous côtés on réclamait Lou Pichot Trésor du Félibrige. Eh bien ! le voici. Prenez-le et parcourez-le à loisir. C'est là notre préface. Nous pourrions, sans doute, expliquer combien nous ont été utiles, dans la composition de cet ouvrage, nos fréquentations familières et assidues avec le peuple, et, d'autre part, quel précieux secours nous ont apporté les dictionnaires de Mistral, d'Honorat, de Doujat, d'Avril, de Piat et du niçard Pellegrini, ainsi que les autres lexiques ou vocabulaires de la Langue d'Oc, languedociens, gascons, limousins, dauphinois, etc. Nous pourrions aussi faire ressortir le côté pratique de notre petit dictionnaire : d'abord au point de vue linguistique qui nous a fait grouper ensemble, et par paragraphes distincts, les mots de même famille, autant, bien entendu, que l'ordre alphabétique le comportait - ; ensuite au point de vue historique et ethnographique... (extrait de la Préface, édition originale de 1902).
Constamment «réprinté» (à l'identique de l'édition de 1902) depuis plus d'un siècle, aucun éditeur n'avait osé s'attaquer à la recomposition complète de l'ouvrage en deux tomes (françaisprovençal et provençal-français). C'est désormais chose faite. Voici le nouveau Pichot Tresor !
Largement étalées de la Brie à la Lorraine et de la Picardie à la Bourgogne, les plaines champenoises présentent une incontestable unité. Partout où elle s'étend en surface et en profondeur, la craie champenoise détermine des aspects originaux qui se reproduisent sur de vastes espaces. Mais la Champagne historique présente une bien plus grande diversité. Là, les sociétés humaines se sont développées dans des cadres qui concordent mal avec les limites naturelles.
Domaines imprécis des civilisations préhistoriques et des peuplades gauloises, provinces romaines, royaumes barbares, comté de Champagne et domaines ecclésiastiques de Reims, Châlons et Langres, intendances et gouvernements des temps modernes, départements des temps contemporains, se sont superposés, créant un enchevêtrement de limites déconcertant au premier abord. Mais, en dépit de cette confusion apparente la notion d'une Champagne historique s'impose. Elle résulte tout d'abord de l'existence d'une forte organisation féodale, le comté de Champagne. Certes, celui-ci ne coïncide pas exactement avec la région naturelle et il a perdu, plus tôt que d'autres, son existence autonome pour se fondre dans l'unité française identifiée avec le domaine royal. D'autre part, la notion d'une Champagne historique repose également sur un caractère essentiel que nous retrouverons à travers les principaux épisodes de l'histoire de la province. Ce caractère s'exprime en un seul mot : carrefour. La Champagne occupe, en effet, un croisement de routes traditionnelles dont la fréquentation est aussi ancienne que les plus précoces développements de la civilisation humaine (extrait de l'Avantpropos, édition de 1933).
Jacques Ellul est né en 1912 à Bordeaux où il enseigne à la faculté de droit et à l´Institut d´Etudes Politiques de 1944 à 1980. Ses cours sur le Marxisme, l´Histoire des Institutions de l´Antiquité à nos jours, la Propagande et la sociologie de la société technicienne ont laissé leur empreinte sur bon nombre d´étudiants qui gardèrent de lui un souvenir ému et reconnaissant.
Historien et sociologue mais aussi théologien, il analyse avec passion et lucidité les phénomènes les plus complexes de notre société dans un langage volontairement simple et compréhensible.
Son oeuvre qui se compose d´environ 50 volumes et quelques milliers d´aticles s´articule autour de deux grands schémas :
- les problèmes générés par l´auto-accroissement du phénomène technicien, - une éthique chrétienne de la liberté et de l´espérance adaptée à cette société.
« Trahison de l´Occident » a été écrit en 1974. Il s´agit d´un livre puissant et pugnace qui nous donne à réfléchir sur nos rancoeurs naturelles à l´égard de cet Occident qui nous a pourtant tout donné y compris la faculté de le critiquer.
Jacques Ellul est décédé en mai 1994 laissant derrière lui des groupes de réflexion et des auteurs qui s´emploient à poursuivre son oeuvre. A cet égard, on ne saurait ignorer l´admirable ouvrage de Jean-Luc Porquet « Jacques Ellul, l´homme qui avait presque tout prévu ».
S'il fut un spécialiste de l'oeuvre de Victor Hugo, Paul Berret (1861- 1943) n'en oublia pas pour autant son pays natal dauphinois.
Il publia ce Au pays des brûleurs de loups en 1904, lequel connut, tout au long de la première moitié du XXe siècle, un succès constant.
Alors laissez vous entraîner dans ces contes et légendes qui, d'une façon ou d'une autre, vous amènerons dans le passé du Dauphiné, proche ou lointain :
De l'affaire tragi-gastronomique du fameux repas de Saint-Marcellin lors des guerres de Religion à l'évocation légendaire de la première Dauphine, ou de la fameuse graille, cet oiseau maléfique qui fit, même mort, tant d'ombrage à la notoriété de M. de Saint- André, intendant du Dauphiné, aux amours impossibles de Djem, frère du Sultan, et de Philippine de Sassenage : entrez dans la ronde des contes et des légendes !...
Ainsi que le dit Brantôme : « Je crois qu'il ne fut jamais quatre plus grands ducs les uns après les autres, comme furent ces quatre ducs de Bourgogne ». Le premier, Philippe-le-Hardi, commença à établir la puissance bourguignonne et gouverna la France durant plus de vingt ans. Le second, Jean-sans-Peur, pour conserver sur le royaume le pouvoir qu'avait eu son père, commit un des crimes les plus éclatants de l'histoire moderne; par là il forma de sanglantes factions et alluma une guerre civile, la plus cruelle peut-être qui ait jamais souillé notre sol. Succombant sous un crime semblable, sa mort livra la France aux Anglais. Philippe-le-Bon, son successeur, se vit l'arbitre entre la France et l'Angleterre ; le sort de la monarchie sembla dépendre de lui. Son règne, long et prospère, s'est signalé par le faste et la majesté dont commença à s'investir le pouvoir souverain, et par la perte des libertés de la Flandre, de ce pays jusqu'alors le plus riche et le plus libre de l'Europe. Enfin le règne de Charles-le-Téméraire offre le spectacle continuel de sa lutte avec Louis XI, le triomphe de l'habileté sur la violence, le commencement d'une politique plus éclairée, et l'ambition mieux conseillée des princes, qui, devenus maîtres absolus de leurs sujets, font tourner au profit de leurs desseins les progrès nouveaux de la civilisation et du bon ordre.
C'était un avantage que de rattacher de la sorte le récit de chaque époque à un grand personnage ; l'intérêt en devient plus direct et plus vif; les événements se classent mieux ; c'est comme un fil conducteur qui guide à travers la foule confuse des faits... (extrait de la Préface, éd. de 1860).
La présente réédition se base sur l'édition de 1860.
« Faire le tour de Belle-Isle avait toujours été mon rêve. Mais pour cette promenade pédestre de 80 kilomètres, je désirais trouver un compagnon qui pût me prêter aide et assistance dans les passages périlleux, et dont l'âme fût en communion d'idées avec la mienne. Aussi, dès que cette bonne fortune m'eût été donnée, je m'empressai de mettre mon projet à exécution.
Et ce voyage nous a laissé une impression de jouissances tellement intense, que je veux le transcrire, afin d'en conserver un souvenir plus vivace encore... » Le 10 août 1907, Eva Jouan commence ainsi son récit du tour de Belle-Île-en-Mer. Il était tentant, à un peu plus d'un siècle d'écart, de rééditer ce texte et de le confronter à la réalité de l'île, en l'illustrant de photographies récentes.
Avec, en filigrane, l'idée de pouvoir se mettre, aussi, dans les pas de la poétesse, en suivant ses idications de randonnée. Voilà de quoi marier utilement et agréablement présent et passé !
On est redevable à Eva Jouan (1857-1910) de ce surnom de « la Bien-Nommée » que l'on rajoute désormais systématiquement au vocable de « Belle-Île-en-Mer ».
Né des vagabondages de l'Adour et de ses embouchures capricieuses de Capbreton et du Vieux-Boucau, le vignoble des sables est l'un des plus singuliers de France.
L'histoire du vin de sable, tourmentée et aventureuse, s'est longtemps construite sur la mémoire collective qui semblait en avoir fait un mythe, d'autant plus que sa production et son savoir-faire avaient disparu. Or, en tentant de reconstituer son histoire, on découvre un passé aux racines médiévales qui a modelé l'économie et les paysages du littoral du sud des Landes. Et ce, dans un contexte géographique hors du commun où le vigneron luttait sans cesse contre les sables et les dunes. Une fois encore, l'Histoire ne dépasse-t-elle pas la légende ?
Né à Dax en 1959, Jean-Jacques Taillentou est professeur d'histoire-géographie. Président de l'Association Mémoire en Marensin, président de la Société de Borda, il est l'auteur de nombreux articles et ouvrages concernant le Marensin et l'histoire du littoral landais.
N'hésitez pas à vous laisser entraîner dans ces légendes et récits historiques qui, d'une façon ou d'une autre, vous amènerons dans une meilleure connaissance du passé du Dauphiné, proche ou lointain.
Du clin d'oeil à Victor Hugo avec le manuscrit « perdu » du mariage de Mandrin, en passant par la légendes des trois pucelles, la mystérieuse et horrible disparition de Lucie de Précomtal, l'idylle avortée d'un certain sous-lieutenant Bonaparte avec Mlle du Colombier ou encore l'histoire de l'ensevelie de la Tour de Brandes... Une galerie de portraits et d'évènements qui vous laisseront tour à tour songeur, étonné, compatissant, triste ou joyeux !
« Marcel Aubert, qui est l'auteur de cette notice, n'a pas prétendu édifier la monographie complète et définitive de la cathédrale, mais bien présenter au public curieux un travail aussi clair et précis que possible, tout en restant accessible à tous. On se contente en effet de moins en moins facilement aujourd'hui des tradition vagues, des descriptions approximatives des guides d'autrefois. On a renoncé à y raconter l'histoire anecdotique de Notre-Dame de Paris, à décrire même les cérémonies et les événements dont elle a été le théâtre; on s'est seulement efforcé d'y présenter une histoire suivie et complète de l'édifice pris en lui-même, de ses origines lointaines qui se confondent avec celles mêmes de la capitale et de la monarchie française, de son élévation triomphante au plus beau moment du développement de notre architecture nationale, de ses transformations et de ses altérations au cours des siècles qui suivirent, de sa restauration enfin, intelligente et raisonnée, au siècle dernier... » (extrait de l'Introduction, édition originale de 1909).
Le vin et son commerce ont tenu, au Moyen-Âge, une place inégalée.
Mais, plus encore que le vin, c'est la ville de Bordeaux - et son vin -qui y ont tenu une importance à nulle autre pareille !
A travers six études, Y. Renouard trace les grandes lignes du « grand commerce » du vin au Moyen-Âge et plus particulièrement celui des vins de Gascogne ; il évoque les conséquences de la conquête française de 1451 et 1453 pour ce commerce jusqu'alors si florissant ; il s'interroge sur ce qu'était le « vin vieux » au Moyen-Âge et enfin il mène une investigation rigoureuse, quasi policière, sur la capacité du tonneau bordelais, sujet a priori anodin, mais qui permet, une fois sa valeur établie, de pouvoir quantifier véritablement au plus juste quelle fut l'ampleur de ce commerce. Tels sont les sujets des articles de ce deuxième tome consacré à l'histoire de l'Aquitaine par l'un des plus grands médiévistes français du XXe siècle. Profonde érudition, synthèses éblouissantes, style limpide, un recueil passionnant.
Il n était pas facile d'écrire l'histoire de la Cité de Liège. Cette grande ville n'a pas d'archives.
Cinq catastrophes, marquées par les dates de 1212, de 1408, de 1467, de 1468 et de 1794, ont anéanti la plupart des documents qui auraient pu nous renseigner sur son passé.
On se tromperait si l'on croyait trouver un dédommagement dans les sources narratives.
Certes,l'historiographie du pays de Liège est, au moyen-âge, d'une richesse extraordinaire mais les chroniqueurs liégeois ne se sont guère intéressés qu'à l'histoire des princes-évêques n'ont parlé de la Cité qu'à l'occasion des conflits qui la mettaient aux prises avec le prince.
Si la ville de Liège a perdu toutes ses archives, cela ne veut pas dire que toutes soient détruites.
Les documents relatifs a sa vie intime, à sa comptabilité, aux séances de son Conseil communal, au fonctionnement de ses diverses institutions, sont peut-être irrémédiablement perdus, mais il n'en est pas de même grand nombre d'autres qui, à cause de leur caractère d'utilité quotidienne, ont été conservés ailleurs que dans le coffre de la Cité. Recueillir et classer tous ces documents épars était le premier travail qui s'imposait. Je ne m'y suis pas dérobé, et je crois avoir réuni à peu près tout ce qui existe... (extrait de la Préface, éd. orig. de 1909).
Publiée en 3 tomes (1909-1910), la Cité de Liège au Moyen-Âge couvre la période allant des origines connues au début du XIVe siècle (tome Ier) ; le XIVe siècle (Tome 2) ; le XVe siècle (Tome 3), jusqu'à la destruction de la ville par Charles-le-Téméraire.
Godefroid Kurth (1847-1916) né à Arlon (Belgique), professeur d'histoire médiévale à l'Université de Liège et historien. On lui doit de nombreux ouvrages historiques, notamment un La lèpre en Occident avant les Croisades ; Histoire poétique des Mérovingiens ; Clovis, le fondateur ; Notger de Liège et la civilisation au Xe siècle ; Études franques, etc. Mais la Cité de Liège au Moyen-Âge reste son oeuvre majeure, un classique par excellence pour comprendre et apprécier le passé de la prestigieuse et orgueilleuse capitale de la Principauté de Liège.
Le Moyen Âge connut le temps des Cathédrales qui concerna toute la chrétienté, tant l'aspiration en la foi, la sublimation du Divin, la peur de la vie et de la mort revêtaient une importance extrême dans cette époques superstitieuses. On connaît moins le temps des Bastides qui n'intéressa dans leur forme spécifique que le midi de la France, alors partagée entre la suzeraineté du roi de France, celle du roi d'Angleterre-duc d'Aquitaine et de leurs vassaux respectifs. Ces fondations durèrent à peine un siècle et demi, mais sont caractéristiques d'une édification urbaine générale qui influa durablement sur la sociologie et la politique des états en perpétuels bouleversements.
Plusieurs dizaines de villes neuves surgirent des sols que Français et Anglo-Gascons, ducs et comtes, se disputaient sur ce territoire morcelé en une foule de fiefs. Aujourd'hui, que reste-il de ces bastides adaptées aux conditions économiques et militaires d'alors, que sont-elles devenues après 700 ans d'histoire ? L'ouvrage tente de retrouver les traces de toutes celles qui furent fondées en Haute-Garonne, une soixantaine au bas mot. De nombreux documents sont perdus, leur souvenir effacé, mais après une enquête minutieuse, une réflexion approfondie, certaines d'entre-elles resurgissent, pour notre plus grand plaisir, des limbes dans lesquelles l'oubli les avait plongées...
Du long et difficile cheminement vers la couronne de France d'Henri III de Navarre, devenu Henri IV de France, l'assassinat puis le mythe du « bon roi Henri » -, le rattachement forcé du Béarn à la France par Louis la création du Parlement XIII et de Navarre, la révocation de l'Edit de Nantes par Louis XIV et ses conséquences pour le protestantisme Béarn, les relations ambivalentes entre catholiques et protestants au cours du XVIIIe siècle jusqu'à la Révolution où le Béarn va se « fondre » dans la nation française. La suite et la fin de la souveraineté du pays de Béarn, impressionnante, passionnante et précise monographie historique, en trois volumes (tome I : des origines à Henri III de Navarre ; tome II : d'Henri IV à la Révolution ; tome III : la civilisation béarnaise béarnaise).Christian Desplat et Pierre Tucoo-Chala - tous deux furent professeurs à l'Université de Pau - sont, par excellence, les historiens du Béarn. Après le précurseur Pierre de Marca au XVIIe siècle, après les érudits du XIXe siècle, ils ont su, brillamment, remettre à jour, compléter et renouveler l'histoire millénaire du Béarn et de ses souverains.
Ainsi que le dit Brantôme : « Je crois qu'il ne fut jamais quatre plus grands ducs les uns après les autres, comme furent ces quatre ducs de Bourgogne ». Le premier, Philippe-le-Hardi, commença à établir la puissance bourguignonne et gouverna la France durant plus de vingt ans. Le second, Jean-sans-Peur, pour conserver sur le royaume le pouvoir qu'avait eu son père, commit un des crimes les plus éclatants de l'histoire moderne; par là il forma de sanglantes factions et alluma une guerre civile, la plus cruelle peut-être qui ait jamais souillé notre sol. Succombant sous un crime semblable, sa mort livra la France aux Anglais. Philippe-le-Bon, son successeur, se vit l'arbitre entre la France et l'Angleterre ; le sort de la monarchie sembla dépendre de lui.
Son règne, long et prospère, s'est signalé par le faste et la majesté dont commença à s'investir le pouvoir souverain, et par la perte des libertés de la Flandre, de ce pays jusqu'alors le plus riche et le plus libre de l'Europe. Enfin le règne de Charles-le-Téméraire offre le spectacle continuel de sa lutte avec Louis XI, le triomphe de l'habileté sur la violence, le commencement d'une politique plus éclairée, et l'ambition mieux conseillée des princes, qui, devenus maîtres absolus de leurs sujets, font tourner au profit de leurs desseins les progrès nouveaux de la civilisation et du bon ordre. C'était un avantage que de rattacher de la sorte le récit de chaque époque à un grand personnage ; l'intérêt en devient plus direct et plus vif ; les événements se classent mieux ; c'est comme un fil conducteur qui guide à travers la foule confuse des faits... (extrait de la Préface, éd. de 1860).
Edité à l'origine en 1866, voilà un Armorial qui replace les communes, « jadis aussi fières de leurs libertés et de leurs privilèges que de leur vieil écusson », au centre de l'histoire héraldique de la Provence.
Présentées chacune avec son blason dessiné et sa description suivant les règles de la science héraldique, les communes de la Provence retrouvent ici leurs véritables racines historiques.
Un ouvrage de référence pour tous ceux qui s'intéressent à la connaissance de l'histoire de la Provence, à ses racines et à ses blasons, bien plus « parlants » que leurs modernes avatars : les tristes et uniformes logos...).