Ainsi que le dit Brantôme : « Je crois qu'il ne fut jamais quatre plus grands ducs les uns après les autres, comme furent ces quatre ducs de Bourgogne ». Le premier, Philippe-le-Hardi, commença à établir la puissance bourguignonne et gouverna la France durant plus de vingt ans. Le second, Jean-sans-Peur, pour conserver sur le royaume le pouvoir qu'avait eu son père, commit un des crimes les plus éclatants de l'histoire moderne; par là il forma de sanglantes factions et alluma une guerre civile, la plus cruelle peut-être qui ait jamais souillé notre sol. Succombant sous un crime semblable, sa mort livra la France aux Anglais. Philippe-le-Bon, son successeur, se vit l'arbitre entre la France et l'Angleterre ; le sort de la monarchie sembla dépendre de lui. Son règne, long et prospère, s'est signalé par le faste et la majesté dont commença à s'investir le pouvoir souverain, et par la perte des libertés de la Flandre, de ce pays jusqu'alors le plus riche et le plus libre de l'Europe. Enfin le règne de Charles-le-Téméraire offre le spectacle continuel de sa lutte avec Louis XI, le triomphe de l'habileté sur la violence, le commencement d'une politique plus éclairée, et l'ambition mieux conseillée des princes, qui, devenus maîtres absolus de leurs sujets, font tourner au profit de leurs desseins les progrès nouveaux de la civilisation et du bon ordre.
C'était un avantage que de rattacher de la sorte le récit de chaque époque à un grand personnage ; l'intérêt en devient plus direct et plus vif; les événements se classent mieux ; c'est comme un fil conducteur qui guide à travers la foule confuse des faits... (extrait de la Préface, éd. de 1860).
La présente réédition se base sur l'édition de 1860.
Le vin et son commerce ont tenu, au Moyen-Âge, une place inégalée.
Mais, plus encore que le vin, c'est la ville de Bordeaux - et son vin -qui y ont tenu une importance à nulle autre pareille !
A travers six études, Y. Renouard trace les grandes lignes du « grand commerce » du vin au Moyen-Âge et plus particulièrement celui des vins de Gascogne ; il évoque les conséquences de la conquête française de 1451 et 1453 pour ce commerce jusqu'alors si florissant ; il s'interroge sur ce qu'était le « vin vieux » au Moyen-Âge et enfin il mène une investigation rigoureuse, quasi policière, sur la capacité du tonneau bordelais, sujet a priori anodin, mais qui permet, une fois sa valeur établie, de pouvoir quantifier véritablement au plus juste quelle fut l'ampleur de ce commerce. Tels sont les sujets des articles de ce deuxième tome consacré à l'histoire de l'Aquitaine par l'un des plus grands médiévistes français du XXe siècle. Profonde érudition, synthèses éblouissantes, style limpide, un recueil passionnant.
Il n était pas facile d'écrire l'histoire de la Cité de Liège. Cette grande ville n'a pas d'archives.
Cinq catastrophes, marquées par les dates de 1212, de 1408, de 1467, de 1468 et de 1794, ont anéanti la plupart des documents qui auraient pu nous renseigner sur son passé.
On se tromperait si l'on croyait trouver un dédommagement dans les sources narratives.
Certes,l'historiographie du pays de Liège est, au moyen-âge, d'une richesse extraordinaire mais les chroniqueurs liégeois ne se sont guère intéressés qu'à l'histoire des princes-évêques n'ont parlé de la Cité qu'à l'occasion des conflits qui la mettaient aux prises avec le prince.
Si la ville de Liège a perdu toutes ses archives, cela ne veut pas dire que toutes soient détruites.
Les documents relatifs a sa vie intime, à sa comptabilité, aux séances de son Conseil communal, au fonctionnement de ses diverses institutions, sont peut-être irrémédiablement perdus, mais il n'en est pas de même grand nombre d'autres qui, à cause de leur caractère d'utilité quotidienne, ont été conservés ailleurs que dans le coffre de la Cité. Recueillir et classer tous ces documents épars était le premier travail qui s'imposait. Je ne m'y suis pas dérobé, et je crois avoir réuni à peu près tout ce qui existe... (extrait de la Préface, éd. orig. de 1909).
Publiée en 3 tomes (1909-1910), la Cité de Liège au Moyen-Âge couvre la période allant des origines connues au début du XIVe siècle (tome Ier) ; le XIVe siècle (Tome 2) ; le XVe siècle (Tome 3), jusqu'à la destruction de la ville par Charles-le-Téméraire.
Godefroid Kurth (1847-1916) né à Arlon (Belgique), professeur d'histoire médiévale à l'Université de Liège et historien. On lui doit de nombreux ouvrages historiques, notamment un La lèpre en Occident avant les Croisades ; Histoire poétique des Mérovingiens ; Clovis, le fondateur ; Notger de Liège et la civilisation au Xe siècle ; Études franques, etc. Mais la Cité de Liège au Moyen-Âge reste son oeuvre majeure, un classique par excellence pour comprendre et apprécier le passé de la prestigieuse et orgueilleuse capitale de la Principauté de Liège.
Ainsi que le dit Brantôme : « Je crois qu'il ne fut jamais quatre plus grands ducs les uns après les autres, comme furent ces quatre ducs de Bourgogne ». Le premier, Philippe-le-Hardi, commença à établir la puissance bourguignonne et gouverna la France durant plus de vingt ans. Le second, Jean-sans-Peur, pour conserver sur le royaume le pouvoir qu'avait eu son père, commit un des crimes les plus éclatants de l'histoire moderne; par là il forma de sanglantes factions et alluma une guerre civile, la plus cruelle peut-être qui ait jamais souillé notre sol. Succombant sous un crime semblable, sa mort livra la France aux Anglais. Philippe-le-Bon, son successeur, se vit l'arbitre entre la France et l'Angleterre ; le sort de la monarchie sembla dépendre de lui.
Son règne, long et prospère, s'est signalé par le faste et la majesté dont commença à s'investir le pouvoir souverain, et par la perte des libertés de la Flandre, de ce pays jusqu'alors le plus riche et le plus libre de l'Europe. Enfin le règne de Charles-le-Téméraire offre le spectacle continuel de sa lutte avec Louis XI, le triomphe de l'habileté sur la violence, le commencement d'une politique plus éclairée, et l'ambition mieux conseillée des princes, qui, devenus maîtres absolus de leurs sujets, font tourner au profit de leurs desseins les progrès nouveaux de la civilisation et du bon ordre. C'était un avantage que de rattacher de la sorte le récit de chaque époque à un grand personnage ; l'intérêt en devient plus direct et plus vif ; les événements se classent mieux ; c'est comme un fil conducteur qui guide à travers la foule confuse des faits... (extrait de la Préface, éd. de 1860).
Edité à l'origine en 1866, voilà un Armorial qui replace les communes, « jadis aussi fières de leurs libertés et de leurs privilèges que de leur vieil écusson », au centre de l'histoire héraldique de la Provence.
Présentées chacune avec son blason dessiné et sa description suivant les règles de la science héraldique, les communes de la Provence retrouvent ici leurs véritables racines historiques.
Un ouvrage de référence pour tous ceux qui s'intéressent à la connaissance de l'histoire de la Provence, à ses racines et à ses blasons, bien plus « parlants » que leurs modernes avatars : les tristes et uniformes logos...).
Frédéric Mistral, artisan de la renaissance de la langue d'oc - du milieu du XIXe siècle jusqu'à la première guerre mondiale -, obtint, en 1904, le Prix Nobel de littérature pour l'ensemble de son oeuvre en langue provençale.
Le Pouèmo dou Rose, certes moins connu que Mirèio, est un des chefs-d'oeuvre du poète de Maillane.
Cette imposante fresque - en vers et en provençal (avec traduction française de l'auteur) - raconte l'épopée de la batellerie fluviale, entre Lyon à la Méditerranée, au XIXe siècle, alors que la vapeur et le chemin de fer vont bientôt prendre, définitivement, la relève.
Frédéric Mistral en profite, - avec le talent multiforme qu'on lui connaît mais qui surprend toujours quand on lit ou relit ses oeuvres - pour dérouler, au fil de l'eau et des étapes, à la fois l'histoire épique de la Provence mais aussi la vie humble et les amours du petit peuple provençal.
L'oeuvre est présentée dans sa graphie «mistralienne» d'origine, ainsi qu'avec sa traduction française.
Avant Stéphen Liégeard, on parlait de Provence maritime voire de Riviera lorsqu'on voulait parler de la bande littorale rocheuse, baignée par la Méditerranée, depuis l'embouchure du Rhône jusqu'aux frontières de la France et de la future Italie (de Nice à Gênes).
Avec l'ouvrage qu'il fait paraître en 1887 - puis en 1894 (dans une version augmentée) -, il met à l'honneur une nouvelle expression qui connaîtra le succès que l'on sait : la Côte d'Azur !
Son ouvrage est tout à la fois un vrai guide touristique et historique, un carnet mondain du high-life de la Côte d'Azur de la fin du XIXe siècle et une description poétique et littéraire de ce « pays de la mer bleue, du soleil et des fleurs... ».
Un ouvrage à redécouvrir pour comprendre ce qu'était les prémices de la Côte d'Azur, il y a quelque 120 ans !
De toutes les anciennes régions françaises il en est peu dont l'histoire soit aussi intéressante que celle de la Lorraine. Placée entre deux Etats puissants, le Saint-Empire romain germanique et le royaume de France, dépendant d'abord de l'un, mais subissant très vite l'attraction de l'autre, elle a participé aux deux civilisations : sa population est bilingue, certaines de ses institutions montrent visiblement l'influence germanique, l'art s'inspire des formes et des idées françaises et l'on pourrait multiplier ces exemples.
D'autre part les pays lorrains sont des derniers venus dans l'unité française ; les Trois Evêchés, occupés en 1552, n'ont été étroitement rattachés au royaume qu'au début du XVIIe siècle ; les duchés de Lorraine et de Bar sont restés indépendants jusqu'au XVIIIe. Cette longue autonomie, il a fallu la défendre ; si les empereurs trop faibles ont vite cessé d'agir, Capétiens directs, Valois et Bourbons ont su par contre avec continuité, ici acquérir des droits assez vagues et les transformer en une suzeraineté d'abord nominale puis réelle, là par des empiétements incessants étendre leur rayon d'action pour incorporer dans leurs Etats cette région qui, seule, pouvait assurer au royaume une frontière solide. Cette longue vie à part, ce perpétuel effort de défense ont peu à peu influé sur le caractère lorrain autant que le milieu lui-même.
Obligés de lutter contre des adversaires trop puissants pour eux, les Lorrains ont dû se surveiller et se garder de toute imprudence ; ainsi s'est formé un peuple militaire, renfermé et quelque peu méfiant, qui conserve aujourd'hui encore son individualité bien marquée. Certes, aucun pays de France n'est plus français. A peine entrée dans l'unité, la Lorraine a joué le rôle de marche militaire : elle a connu à plusieurs reprises les invasions et le démembrement. Les bienfaits de la Révolution, mais aussi les malheurs du XIXe siècle et les épreuves subies en commun l'ont rattachée étroitement à la grande patrie dont elle faisait partie... (extrait de la Préface de l'édition originale, 1926).
René Cuzacq fit paraître deux études sur le sujet, la première en 1941 et la seconde en 1951. Depuis plusieurs années ces deux études réunies en un seul volume étaient épuisées. Et l'auteur, un peu oublié depuis une quarantaine d'année.
Pourtant l'histoire compliquée de ce couvre-chef - devenu incontournable dans l'Entre-deux-Guerres dans toutes les couches de la population, puis peu à peu abandonné - est tout à fait intéressante. Son origine pyrénéenne ne fait pas de doute mais ce sont les guerres carlistes, en Espagne, qui ont sans doute popularisé son nom de « béret basque ». Un petit ouvrage pour découvrir une foule d'informations et d'anecdotes sur un attribut vestimentaire qui reste très attaché à la « Vasconie ».
Il n était pas facile d'écrire l'histoire de la Cité de Liège. Cette grande ville n'a pas d'archives. Cinq catastrophes, marquées par les dates de 1212, de 1408, de 1467, de 1468 et de 1794, ont anéanti la plupart des documents qui auraient pu nous renseigner sur son passé. On se tromperait si l'on croyait trouver un dédommagement dans les sources narratives. Certes,l'historiographie du pays de Liège est, au moyen-âge, d'une richesse extraordinaire mais les chroniqueurs liégeois ne se sont guère intéressés qu'à l'histoire des princes-évêques n'ont parlé de la Cité qu'à l'occasion des conflits qui la mettaient aux prises avec le prince.
Si la ville de Liège a perdu toutes ses archives, cela ne veut pas dire que toutes soient détruites.
Les documents relatifs a sa vie intime, à sa comptabilité, aux séances de son Conseil communal, au fonctionnement de ses diverses institutions, sont peut-être irrémédiablement perdus, mais il n'en est pas de même grand nombre d'autres qui, à cause de leur caractère d'utilité quotidienne, ont été conservés ailleurs que dans le coffre de la Cité. Recueillir et classer tous ces documents épars était le premier travail qui s'imposait. Je ne m'y suis pas dérobé, et je crois avoir réuni à peu près tout ce qui existe... (extrait de la Préface, éd. orig. de 1909).
Publiée en 3 tomes (1909-1910), la Cité de Liège au Moyen-Âge couvre la période allant des origines connues au début du XIVe siècle (tome Ier) ; le XIVe siècle (Tome 2) ; le XVe siècle (Tome 3), jusqu'à la destruction de la ville par Charles-le-Téméraire.
Nul n'ignore que, dans notre vieille Europe, la France tient la première place dans l'art de la cuisine ; mais je voudrais, avec quelques documents, aider les amateurs du bien manger à donner à Lyon la place qui lui convient dans le calendrier gastronomique français. Ce lime sans prétention n'est ni un traité de cuisine ni un docte travail historique, c'est une sorte de Thésaurus à la bonne franquette où les gourmets de Lyon, au coin feu, à , l'heure paisible de la digestion, pourront évoquer leurs souvenirs et compléter leurs connaissances, où les gastronomes de partout auront peut-être capiteuse matière à réflexion, si pour leur malheur ils ignorent encore la cuisine lyonnaise.
Que les techniciens me pardonnent si parfois mes recettes ne sont pas aussi précises qu'ils les désirées; la cuisine est un art, et c'est à leur subtile intelligence affinée par l'ardeur des fourneaux de faire le reste; j'ai écrit le thème, à eux de composer l'accompagnement... (extrait de l'Avis au lecteur, édition originale de 1928).
Ainsi que le dit Brantôme : « Je crois qu'il ne fut jamais quatre plus grands ducs les uns après les autres, comme furent ces quatre ducs de Bourgogne ». Le premier, Philippe-le-Hardi, commença à établir la puissance bourguignonne et gouverna la France durant plus de vingt ans. Le second, Jean-sans-Peur, pour conserver sur le royaume le pouvoir qu'avait eu son père, commit un des crimes les plus éclatants de l'histoire moderne; par là il forma de sanglantes factions et alluma une guerre civile, la plus cruelle peut-être qui ait jamais souillé notre sol. Succombant sous un crime semblable, sa mort livra la France aux Anglais. Philippe-le-Bon, son successeur, se vit l'arbitre entre la France et l'Angleterre ; le sort de la monarchie sembla dépendre de lui. Son règne, long et prospère, s'est signalé par le faste et la majesté dont commença à s'investir le pouvoir souverain, et par la perte des libertés de la Flandre, de ce pays jusqu'alors le plus riche et le plus libre de l'Europe. Enfin le règne de Charles-le-Téméraire offre le spectacle continuel de sa lutte avec Louis XI, le triomphe de l'habileté sur la violence, le commencement d'une politique plus éclairée, et l'ambition mieux conseillée des princes, qui, devenus maîtres absolus de leurs sujets, font tourner au profit de leurs desseins les progrès nouveaux de la civilisation et du bon ordre. C'était un avantage que de rattacher de la sorte le récit de chaque époque à un grand personnage ; l'intérêt en devient plus direct et plus vif ; les événements se classent mieux ; c'est comme un fil conducteur qui guide à travers la foule confuse des faits... (extrait de la Préface, éd. de 1860).
La présente réédition se base sur l'édition de 1860.
Pendant les siècles qui se sont écoulés entre le Moyen âge et la Révolution, quand les noms des rues avaient une signification et étaient une émanation du bon sens populaire et non le fait d'une décision administrative pour glorifier un événement ou un individu, si un nom changeait, c'est que la raison qui l'avait fait naître avait disparu. Depuis la chute du Capitoulat, depuis que pour maintenir la stabilité des noms imposés des plaques indicatrices furent apposées à l'entrée des rues, toutes nos municipalités ont été agitées de la fièvre de donner des noms nouveaux et de détruire ainsi, sans raisons, les vieux souvenirs du passé. Quelles qu'aient été les causes de ces changements, bons sens populaire ou décisions municipales, chaque fois qu'un ancien nom de nos rues a disparu, c'est un monument qui a été détruit, c'est une page de notre histoire locale qui a été déchirée. Ce sont ces pages déchirées que nous avons tâché de réunir, en puisant dans le trésor inépuisable de nos archives. A côté des vieux noms restitués, il nous a paru indispensable, pour compléter une vue d'ensemble et faire revivre les époques disparues, de rechercher les institutions et les monuments publics de chaque rue, et de grouper ceux de leurs habitants qui ont été plus ou moins les agents de la vie administrative, industrielle ou commerciale de notre cité, en assignant à chacun la demeure qu'il occupait. C'est ce que nous avons essayé de faire en fouillant dans nos vieux cadastres et registres municipaux (extrait de l'Introduction, édition originale de 1919).
Paru en 1942, en pleine tourmente, ce passionnant ouvrage présente l'histoire de la capitale des Flandres françaises depuis ses origines jusqu'à la Révolution.
La première partie nous mène des origines connues jusqu'à la fin de la domination espagnole au XVIIe siècle. Ville de marchands dès ses origines, fidèle à son comte (de Flandre) contres les visées des rois de France, un temps annexée à la Couronne, elle est ensuite ballottée au gré des successions de la maison de Flandre à partir du XIVe siècle : Bourgogne, Autriche, Espagne ; avec son cortège de conflits interminables entre la France, l'Espagne et la maison d'Autriche.
La seconde partie couvre le XVIIe et XVIIIe siècle : par la campagne de 1667 qui voit Louis XIV assiéger et occuper militairement la ville. Fortifiée par Vauban, Lille est néanmoins reprise par les Hollandais en 1708. Elle redeviendra française en 1713, et ce définitivement. Suit une évocation précise de la vie politique locale, économique, morale et intellectuelle à Lille entre 1667 et jusqu'à la veille de la Révolution.
... Les vrais historiens s'attacheront toujours à l'ordre chronologique ; ils prennent la cité à sa naissance, en suivent les progrès au jour le jour et, à chaque siècle, mesurent le chemin parcouru. Ils montrent quels liens rattachent la ville à la région et au pays, et aussi comment l'histoire générale réagit sur l'histoire locale et réciproquement. Nous nous sommes tenu à cette dernière méthode, et toujours nous nous sommes efforcé de mettre en lumière le rôle de Nancy dans l'histoire de la Lorraine. Et même comme, à l'époque des guerres bourguignonnes, ce rôle devient tout à fait prépondérant, nous nous sommes peut-être trop attardé à raconter toutes les péripéties de cette lutte. Qu'on nous excuse, à cause de l'intérêt tragique présenté par ces événements, que nous racontons pour la première fois en Lorraine avec l'aide des chroniques suisses et alsaciennes. Pour nous être attaché à l'histoire générale, nous n'avons point négligé les monuments. Chaque fois que nous avons mentionné la construction à Nancy d'un édifice, nous nous sommes arrêté, nous l'avons décrit en toutes ses parties et nous en avons exposé les transformations successives jusqu'à nos jours. Nous avons brisé le cadre chronologique, et souvent, au cours de ce volume qui s'arrête à René II, il sera question de Stanislas et des administrateurs du xixe siècle. Nous avons essayé de la sorte de combiner les deux méthodes, de satisfaire tout ensemble la curiosité de celui qui étudie l'enchaînement des faits et de celui qui parcourt la ville en artiste épris des beaux monuments... (extrait de la Préface, édition originale de 1902.
L'archéologie atteste l'existence de la vigne sur le sol normand dès l'époque romaine. Cette présence est confirmée au haut Moyen Âge par des textes. L'Église, dont les messes nécessitent du vin, a sûrement joué un rôle dans ce développement. C'est surtout à l'époque ducale que remonte la vraie conquête de la vigne en Normandie. Dès la fin du Xe siècle, on remarque l'essor des vignobles de Longueville, autour de Vernon, et d'Argences à l'est de Caen. Aux siècles suivants, la vigne apparaît partout, plus exactement sur toutes les pentes bien exposées (à l'exception du Cotentin). Trois zones de production se distinguent néanmoins : la vallée de la Seine, les coteaux d'Argences et l'Avranchin. À cette époque et jusqu'à la fin du XIIIe siècle, le duché de Normandie bénéficie de conditions climatiques relativement favorables à ce type de production. Il produit même suffisamment pour exporter jusqu'en Angleterre. Ensuite, l'essor viticole s'arrête, entravé par le refroidissement du climat et par la concurrence d'autres régions viticoles. Après 1154, l'intégration de la Normandie à l'empire Plantagenêt ouvre la région aux vins de meilleure qualité des pays de Loire et de Gascogne.
Publiée en 1866, cette étude est « jusqu'à présent à peu près la seule qui ait traité avec quelque développement un sujet qui touche tout à la fois à l'archéologie et à l'histoire, au commerce et à l'industrie, à l'agriculture et à la liturgie ».
Chamonix est devenu, à la fin du XVIIIe siècle, lorsque, enfin, on « invente » la montagne (et particulièrement le Mont-Blanc), un des lieux les plus prisés et les plus visités d'Europe.
Mais qu'en était-il de Chamonix et de sa vallée, avant ? Le présent ouvrage, paru initialement en 1887, permet de se faire une idée assez précise de ce qu'étaient les moeurs et coutumes, règlements et lois de la vie quotidienne d'une vallée alpine dans la Savoie du moyen-âge et de la Renaissance.
Les relations plus que tendues entretenues entre les habitants et le prieur, seigneur de la vallée de Chamonix, les éternelles chicanes autour des impôts, etc.
Une passionnante plongée dans un temps, à la fois si proche et si éloigné !
Ainsi que le dit Brantôme : « Je crois qu'il ne fut jamais quatre plus grands ducs les uns après les autres, comme furent ces quatre ducs de Bourgogne ». Le premier, Philippe-le-Hardi, commença à établir la puissance bourguignonne et gouverna la France durant plus de vingt ans.
Le second, Jean-sans-Peur, pour conserver sur le royaume le pouvoir qu'avait eu son père, commit un des crimes les plus éclatants de l'histoire moderne; par là il forma de sanglantes factions et alluma une guerre civile, la plus cruelle peut-être qui ait jamais souillé notre sol.
Succombant sous un crime semblable, sa mort livra la France aux Anglais. Philippe-le-Bon, son successeur, se vit l'arbitre entre la France et l'Angleterre ; le sort de la monarchie sembla dépendre de lui. Son règne, long et prospère, s'est signalé par le faste et la majesté dont commença à s'investir le pouvoir souverain, et par la perte des libertés de la Flandre, de ce pays jusqu'alors le plus riche et le plus libre de l'Europe. Enfin le règne de Charles-le-Téméraire offre le spectacle continuel de sa lutte avec Louis XI, le triomphe de l'habileté sur la violence, le commencement d'une politique plus éclairée, et l'ambition mieux conseillée des princes, qui, devenus maîtres absolus de leurs sujets, font tourner au profit de leurs desseins les progrès nouveaux de la civilisation et du bon ordre. C'était un avantage que de rattacher de la sorte le récit de chaque époque à un grand personnage ; l'intérêt en devient plus direct et plus vif; les événements se classent mieux ; c'est comme un fil conducteur qui guide à travers la foule confuse des faits... (extrait de la Préface, éd. de 1860).
La présente réédition se base sur l'édition de 1860.
J'ai voulu faire profiter mes semblables de recettes simples et bonnes, qui se sont transmises depuis plusieurs générations dans les vieilles familles bourguignonnes, soucieuses de prendre une nourriture quotidienne agréable et soignée, mais sans prétention. On y trouvera aussi quelques recettes de choix, pour aider à accueillir les hôtes que l'on souhaite traiter, avec l'antique et somptueuse courtoisie française. [...] Ce ne fut point seulement la maîtrise de quelques traiteurs éminentsqui fit la renommée gastronomique de Dijon. Ce fut surtout l'excellence de la cuisine que préparaient dans les familles, soit d'expertes cuisinières de Cordons-Bleus soit même les maîtresses de maison, qui considéraient le devoir culinaire comme l'un des premiers de leur charge domestique. C'était alors le bon temps ; c'est pour qu'un tel temps revienne que j'ai recueilli ces petites formules que je vous offre. La précipitation de la vie contemporaine, la haine de l'effort et des soins attentifs, les cuissons industrielles, qui, comme la plupart des progrès tant célébrés, sont contraires, tout bien pesé, au bonheur des hommes, sont les causes de la décadence. [...] Si j'ai pu contribuer au bonheur de mon prochain, à la paix conjugale dont la mauvaise cuisine est un terrible ennemi ; si j'ai pu démontrer à quelques jeunes femmes que mes recettes l'emportent sur celles du Maître-queux du Radeau de la Méduse, sur lequel elles font volontiers une croisière, je serai heureux... (Extrait de la Préface de l'édition originale de 1936).
Publiée en 1861 en deux tomes volumineux, ce vaste essai historique nous plonge dans l'histoire d'une parmi les plus petites provinces de l'ancienne France : le Maine. Aux frontières de l'Anjou, de la Normandie et de la Bretagne, le Maine est, à l'origine le territoire de la tribu gauloise des Cénomans. Devenu comté au IXe siècle, il est très vite pris dans les conflits entre Anjou et Normandie, puis annexé à l'empire Plantagenêt avant de rejoindre le royaume de France, en 1204. Le comté devient un apanage de la famille royale jusqu'en 1670 où il devient duché pour le fils de Louis XIV et de Mme de Montespan. La création des départements le partage presque exclusivement entre la Sarthe et la Mayenne.
Réédité en deux tomes, voici un ouvrage qui ravira tous ceux qui s'intéressent à leur histoire régionale.
Publiée en 1861 en deux tomes volumineux, ce vaste essai historique nous plonge dans l'histoire d'une parmi les plus petitesprovinces de l'ancienne France : le Maine. Aux frontières de l'Anjou, de la Normandie et de la Bretagne, le Maine est, à l'origine le territoire de la tribu gauloise des Cénomans. Devenu comté au IXe siècle, il est très vite pris dans les conflits entre Anjou et Normandie, puis annexé à l'empire Plantagenêt avant de rejoindre le royaume de France, en 1204. Le comté devient un apanage de la famille royale jusqu'en 1670 où il devient duché pour le fils de Louis XIV et de Mme de Montespan. La création des départements le partage presque exclusivement entre la Sarthe et la Mayenne.
Réédité en deux tomes, voici un ouvrage qui ravira tous ceux qui s'intéressent à leur histoire régionale.
Paru en 1820, l'Essai sur l'histoire des comtes souverains de Provence retrace, en fait, l'histoire de la Provence depuis ses origines historiques connues jusqu'à son rattachement définitif au royaume de France à la fin du XVe siècle. C'est un ouvrage capital qui n'avait jamais été réédité depuis lors, comme si les Provençaux ne s'intéressaient pas - ou plus - à leur histoire ancienne !...
La présente réédition comblera utilement cette longue lacune et permettra certainement de mettre, à la disposition du plus grand nombre, l'histoire de la Provence - état souverain - depuis l'Antiquité, en passant par le royaume d'Arles, les comtes catalans de la maison de Barcelone, les comtes des première et seconde maisons d'Anjou et leurs extraordinaires aventures italiennes de Naples et de Sicile, ainsi qu'une biographie plus poussée du célèbre bon roi René.
La redécouverte du passé permettant toujours de mieux comprendre et appréhender le présent, cet ouvrage sera apprécié par les Provençaux curieux de « leur » histoire « régionale ».
L'histoire d'Etretat ne commence pas au XIXe siècle mais remonte bien à la plus haute antiquité.
Un des plus célèbres érudits régionalistes que compta la Normandie au cours du XIXe siècle - lui-même originaire d'Etretat - nous raconte en détail la vie de la cité au cours des siècles passés dans cette monographie passionnante parue (initialement) en 1869.
Pour mieux comprendre et apprécier une des villes les plus pittoresques des côtes normandes, et aller un peu au-delà du cliché de la carte postale touristique que le monde entier connaît.
Charles Lentheric, inspecteur général des Ponts-&-Chaussées publie cet ouvrage en 1880. Ce livre vient clore une série impressionantes de monographies consacrées aux côtes et ports de France, de la Manche à la Méditerranée.
C'est à une plongée dans le temps à la recherche des origines de ce que l'on appellera plus tard la Provence Maritime.
De Marseille à Menton, c'est à une promenade historique, géographique et temporelle que nous convie l'auteur, sur les traces et les vestiges des colonisations, notamment, grecque et romaine.
Un ouvrage d'importance pour ce qui touche la Provence, ses origines et son passé maritime.