" Pourquoi être moral ? "
Comment vivre en se débarrassant de notre soumission, inculquée par les morales appuyées sur le religieux, le surnaturel, les lois de l'Etat ? Ne plus être prisonnier de l'habitude et de l'indifférence.
Voici l'interpellation de Pierre Kropotkine : trouver cette voie vers une morale, mais une morale libre, conçue par l'individu, fondée sur l'entraide, la fraternité et dans le refus de la mutilation de soi exercée sur chacun au nom de la religion, de la loi, de l'État.
Claire Levacher est cheffe d'orchestre. Double audace?: rares sont les personnes à même d'affronter la solitude du podium pour y faire naître et vivre un collectif et un sens commun, et plus rares encore sont parmi elles les femmes. C'est en remportant des concours internationaux prestigieux après une formation qui l'a conduite de Paris à Vienne en passant par le Michigan, que Claire Levacher s'est imposée comme une cheffe d'orchestre au rayonnement mondial. Elle nous emmène dans cet ouvrage à la découverte d'un métier fascinant et nimbé de mystère et nous fait rencontrer ses maîtres et sources d'inspiration, grands compositeurs, chanteuses et chanteurs, metteurs en scène, musiciens de toutes nationalités et de tous horizons. Dans cet échange libre, sincère et éclairant, elle nous partage la puissance du collectif réuni dans l'interprétation d'une oeuvre comme la solitude du chef d'orchestre. Claire Levacher mène une carrière internationale de cheffe d'orchestre et est professeure à l'Université de Graz en Autriche. Agathe Cagé est politiste, cofondatrice et présidente du cabinet de conseil Compass Label.
Pierre Cardin disait?: «?La Chine deviendra l'un des acteurs majeurs de la haute couture. Elle dominera ce marché au cours du xxie siècle.?» Aujourd'hui, les créations chinoises illuminent les podiums du monde entier. Après des décennies de frustration, la mode, en Chine, est devenue symbole d'émancipation individuelle et de modernité. Ce livre nous éclaire sur le mouvement actuel et propose dix portraits féminins, loin de l'image « cliché » des contrefaçons. Les designers puisent leur inspiration dans le chic parisien, l'underground londonien ou la Révolution culturelle chinoise, quand la moindre fantaisie pouvait coûter la vie. Un vent frais venu de Chine souffle sur les fashion weeks et porte les voix de femmes talentueuses, créatrices libérées des années Mao et visionnaires des temps nouveaux.Émilie Jouliaest consultante et conférencière sur l'entrepreneuriat digital féminin.
Ce livre tient son origine du constat que les principes de l'urbanisme ne parviennent pas à résoudre la contradiction entre l'agencement des territoires qui en découle et les enjeux actuels de protection de l'environnement et de développement soutenable. Afin de comprendre l'origine de cette disjonction - dont les effets sont analysés dans cet ouvrage -, l'auteur retrace comment l'urbanisme, dès son origine, a contribué au contrôle de la société industrielle et de l'activité de ses membres, tout en intensifiant ses fonctions de production et de consommation. Il termine par une série d'orientations, envisagées afin d'échapper à ce déterminisme industrialiste et à sa nouvelle phase annoncée de la smart city. André Lortie est architecte, professeur et docteur en urbanisme. Il agit aussi comme conseil auprès des collectivités. Ses travaux de recherche concernent l'histoire et l'actualité de l'urbanisme et la contribution des architectes aux débats sur la grande ville, du XIXe au XXIe siècle, en Amérique et en Europe.
Ce livre est le premier entretien accordé par Philippe Starck. Il nous entraîne, au gré des mots et sous la forme d'un abécédaire déstructuré, dans un univers mental, imaginatif et créatif fertile. Réflexions personnelles, expériences vécues et analyses étayées s'entremêlent et révèlent une pensée complexe, provocatrice et novatrice. Écologie et politique, jeunesse et culture, art et science. Philippe Starck nous livre un regard décalé et acéré sur les enjeux du monde qui vient et propose des voies pour le changer. Cet ouvrage offre une plongée dans l'esprit génial d'un grand créateur, d'un véritable artiste. Le texte circule entre autoportrait, parti pris et questionnement philosophique. C'est à proprement parler un objet artistique avec, toujours, une formidable sincérité et un humour décapant.
Quasi inexistants il y a dix ans, les lieux protéiformes dédiés à l'art contemporain attirent aujourd'hui les foules. Les coquilles vides de milliers d'institutions artistiques sont devenues les hôtes de grandes expositions internationales?; les galeries d'art étrangères, hier de téméraires ovnis, font à présent florès. Mutations, nouveaux usages, concepts inédits, ultra-digitalisation..., l'art contemporain fait partie des composantes qui bouleversent actuellement la société chinoise. Comment un nouvel art de vivre a-t-il surgi, transformant les habitudes des citadins, modifiant le visage des villes en une décennie?? Comment, sans véritable racine en Chine et sous le coup de la censure, l'art international a-t-il réussi à séduire un public nouveau et conséquent?? Caroline Boudehen est auteure et journaliste indépendante, spécialisée en art contemporain. Elle a vécu à Shanghai entre 2015 et 2021.
Né en juin 1848, Paul Gauguin laisse tomber son métier pour se consacrer à la peinture. Ami de Pissaro et Van Gogh, il est le chef de file de l'Ecole de Pont-Aven. Grand voyageur, il séjourne en Polynésie quelques années et meurt en mai 1903 et est enterré à Atuona aux îles Marquises.
Peu de bâtiments ont connu une histoire aussi mouvementée que la Villa Méditerranée en aussi peu de temps. Voulue comme un lieu emblématique de la relation entre les pays méditerranéens, elle a été inaugurée lors de l'année européenne de la culture Marseille-Provence 2013. Critiquée pour son coût et le manque de clarté quant à son utilité, elle est devenue dans l'imagerie populaire un symbole du gaspillage de l'argent public. Promise à la vente ou à la destruction avant de trouver une nouvelle vocation : un centre d'interprétation archéologique qui abritera une reconstitution de la grotte Cosquer ouvrira ses portes le 4 juin 2022.
Yves Laffoucrière et Nicolas Binet ont pour eux la diversité de leurs formations et de leurs origines.
Tous deux spécialistes reconnus des problématiques liées au logement et à l'aménagement des villes, ils ont pu, lors de la décennie passée, observer et vivre la rénovation urbaine d'un belvédère particulier : soit au sein d'un même espace urbain, soit dans la diversité des situations locales. Plus qu'à un récit monographique, c'est à une découverte de la complexité du sujet que nous convient ces deux experts à travers leur témoignage, là où dimensions spatiales et sociales trouvent leur convergence, dans une quête d'adaptation sans fin vécue par des cohortes successives d'habitants aux caractéristiques et aux modes de vie toujours en cours de transformation." Gilbert Emont
Aujourd'hui, plus de la moitié de la population mondiale vit en ville et le taux d'urbanisation atteindra 68 % en 2050. Les pays émergents joueront un rôle majeur dans ce futur d'une urbanisation généralisée mais c'est l'Inde qui contribuera le plus à cette croissance, devant la Chine et le Nigeria. À cette date, le nombre d'habitants dans les villes indiennes sera de 800 millions, contre 377 millions en 2011, soit une fois et demie la population totale de l'Europe. Ces chiffres sont vertigineux et rendent nécessaire une appréhension fine de ce qu'est la transition urbaine de l'Inde. Trois grandes lignes de force structurent cet ouvrage : la nature du processus d'urbanisation, les effets de libéralisation économique sur les villes indiennes et la persistance de très fortes inégalités.
Cet ouvrage analyse les grandes évolutions de l'action publique urbaine depuis un demi-siècle à la lumière des grandes transformations sociétales : Individualisation des sociétés, montée en puissance de la société du risque, montée en puissance de la société de la connaissance, transformation des modes de régulations sociales, etc. Il s'agit de rendre compte de ce qui change l'action publique et non ce qui change dans l'action publique. Pour ce faire, les auteurs croisent des analyses quant aux transformations sociétales et des analyses portant sur l'action publique urbaine.
À l'heure des urgences climatiques et solidaires, que deviendront nos villes ?
Comment s'y loger, y travailler, y déambuler, y être heureux ? Comment les rendre plus végétales, plus démocratiques, plus accessibles, plus innovantes ? Dans les mille initiatives qui naissent ici et là, au détour d'une rue, dans un parc ou sur une berge de fleuve, la civilisation urbaine du XXIe siècle s'esquisse dès aujourd'hui. Et c'est pour l'appréhender que ce Cahier de tendances propose, avec une soixantaine de textes incisifs, un regard local/global unique en son genre, mêlant témoignages, points de vue et analyses, acteurs bordelais et signatures nationales. Au travers de Bordeaux, le portrait des villes de demain se dessine. Un futur urbain de plus en plus proche.
Étonnant, innovant, perturbant, EuropaCity, le projet d'Auchan, fascine. Le groupe de la grande distribution porte le seul projet privé labellisé Grand Paris. Trois milliards d'euros d'investissements. Son constat?? Le commerce physique est en crise, totalement bousculé par le numérique. Il doit proposer une expérience nouvelle où culture, loisirs et lien social prennent le pas sur l'acte d'achat?; il doit se réenchanter, faire rêver. Ce que veut faire Auchan avec ce mégachantier de 80 hectares à Gonesse, à côté de Roissy, où, en 2024, 12?000 employés accueilleront les 30?millions de visiteurs attendus. Un projet extrêmement déstabilisant car en perpétuel mouvement dans un monde où l'on aime les choses finies et bien cadrées. Il n'a pas été facile à faire accepter depuis 2007. Il suscitera encore beaucoup de controverses. Un journaliste, Jean-Pierre Gonguet, un professeur de l'ESSEC, Franck Vallérugo, et un urbaniste architecte, Jean-Michel Guénod, se sont plongés dans le dossier, ont rencontré toutes les parties prenantes et les meilleurs spécialistes pour comprendre ce qui se joue avec ce projet. Comment anticiper le commerce du futur?? Comment un lieu de culture, de loisirs et d'échanges peut-il devenir un élément structurant du Grand Paris?? Peut-il même «?faire ville?»?? Le privé peut-il, lui aussi, être un aménageur intelligent du territoire?? Quelle est la spécificité du Grand Paris dans l'affrontement des villes mondialisées?? Ce sont quelques-unes des questions essentielles posées par ce projet hors norme.
Tibet dernier cri restitue la magie antique de cette civilisation, soudainement plongée dans la modernité. D'où le titre de ce livre, dont le double sens n'aura pas échappé : il se réfère aux deux avenirs possibles pour la région, soit l'agonie d'une culture tibétaine étouffée (le «génocide culturel » dénoncé par certains Tibétains de l'exil), soit la renaissance à travers la syncrétisme des deux civilisations qui fera de la région un phare du monde de la foi et de l'art de vivre, et sans doute, une destination « dernier cri » ! Entre Lhassa, Shigatze, Giantze et le lac Namtso, en passant par le train rapide Pékin Lhassa « T-27 », c'est une véritable immersion au Tibet que ce livre propose, porté par quarante magnifiques photos en noir et blanc.
Dans cet ouvrage, Jean-Pierre Charbonneau relate, sans fioritures ni fauxsemblants, les moments qui ont jalonné sa vie professionnelle. Cherchant à transmettre son expérience et à décrire sa méthode de travail, son approche participative de la concertation et son souci de faire beaucoup avec peu, il mêle analyses fouillées, comptes rendus de situations, escapades conceptuelles et agacements. Par le biais de ce rassemblement de textes d'intervention parfois très polémiques, d'articles de fond et d'éléments plus personnels, il propose un livre original, cohérent avec son approche atypique du métier d'urbaniste, approche qu'il explique par la diversité des enjeux et des niveaux de compréhension et d'action.
Ce livre est un dialogue entre Jean-Paul Alduy, sénateur-maire de Perpignan, ville des records nationaux de pauvreté, de chômage, de criminalité, de diversités culturelles, et le sociologue Alain Tarrius, qui étudie les formes et destinées de la mosaïque cosmopolite de cette ville. La ville de Perpignan est abordée sous toutes ses coutures, "par le haut" (réseaux culturels mondialisés, développement culturel, transformations urbaines...) et "par le bas" (économies souterraines, trafics de drogues...) Un livre passionnant pour comprendre les enjeux de cette ville du Sud, mais aussi pour s'interroger de façon plus large sur l'ensemble des sujets évoqués et leur impact sur un certain nombre de communes européennes.
La question de départ est simple : est-il possible de créer deux capitales dans une même ville, alors que celle-ci est relativement petite (moins d'un million d'habitants), et comment les deux nations peuvent-ils se partager cet espace, qui est moins étendu que Paris intra-muros ?
Pour comprendre les stratégies qu'Israéliens et Palestiniens déploient pour occuper la terre à Jérusalem, l'ouvrage s'intéresse à son urbanisme. Il en ressort que les projets urbains ne sont pas tous commandés par la compétition entre les deux peuples pour la souveraineté territoriale, mais qu'ils découlent aussi d'autres motifs et d'autres infl uences, notamment internationales.
Le défi est clair, que Pierre Sallenave résume ainsi : "il n'y a qu'une seule voie : il faut réussir la mutation urbaine". T outes les autres évolutions sont contingentes, en particulier l'accélération démographique ou la nécessité d'un développement durable : la recherche de la ville dense s'impose comme une loi incontournable de cette prise de conscience. Dans son riche parcours à travers les villes de la Société des Urbains, Pierre Sallenave nous invite à quitter la technicité et la compétition que se livrent les grandes métropoles entre elles, pour retrouver et ressentir la vie qu'elles abritent et, avec optimisme, rechercher inlassablement les moyens de la rendre plus belle.
Promenade illustrée dans la ville de Bordeaux, témoignant notamment des transformations à l'oeuvre depuis 1995, de la rénovation du centre historique à la mise en place du tramway en passant par le développement du vélo, la création d'écoquartiers ou la classification à l'UNESCO.
Considéré comme un des plus grands architectes français et européens ce virtuose du béton à qui l'on doit le Mucem de Marseille est également un amoureux des mots qu'il puise en Méditerranée.
Débateur infatigable, il aime surprendre et désarmer, esquiver, rebondir d'un sujet à un autre...
Que veulent les habitants ? Qu'attendent-ils de leur quartier, de leur ville ? Comment connaître les préférences d'habitants encore absents ? Ces questions s'imposent aux promoteurs quand ils deviennent "opérateurs urbains", pilotant de grandes opérations de longue durée, sous le regard des collectivités locales. L'enquête sociologique dont on fait ici le récit tente d'y répondre. Elle s'est focalisée sur les métropoles et couvre le "milieu" de la société française, hors les plus riches et les plus pauvres.
Une série de 40 textes-interventions, courts et enlevés, est d'une grande actualité au regard de ce que nous venons de vivre. Elle l'est aussi du fait du changement qui vient dans les municipalités. Car il traite autant de villes et de quartiers que de moments de vie urbaine, de personnages, de débats ou, avec humour et exigence, de la manière dont les politiques locales sont conduites. Il apporte également ce que toute action publique devrait intégrer : un regard sensible sur les gens et sur le monde.
Ce livre est né d'une interrogation : « les villes nouvelles des années 1960-1970 sont-elles toujours un concept pertinent ? » Elles sont réputées « nées dans les champs de betteraves », alors qu'il n'y en a plus dans les métropoles ! L'actuelle urbanisation informe en modifie radicalement la donne.Le projet anglais de Milton Keynes, lancé en 1970 au nord de Londres, a été le prototype d'une nouvelle vision aux grandes ambitions. Et celle-ci est devenue par son succès « la » cinquantenaire exemplaire. Milton Keynes pourrait dessiner un rôle de prototype de « nouvelles villes nouvelles », répondant ainsi « oui, mais » à la question initiale, pour contribuer à une évolution vers des métapoles mieux structurées et polycentriques.