L'histoire du Sénat depuis les fastes du 17ème siècle jusqu'à aujourd'hui . Le temps des princes tout d'abord qui a vu l'érection du Palais pour Marie de Médicis et dont l'architecture trouva son inspiration à Florence, mais également les premières Précieuses ou la Duchesse de Berry, qui fut aussi le théâtre d'événements historiques comme la fameuse journée des dupes...
Le temps de la Révolution avec l'instauration du Sénat , la restauration et les agrandissements du Palais sous la houlette de Chalgrin puis Baraguey... le temps des premiers sénateurs et des Républiques enfin..., le rôle, la mission et les grandes heures de cette assemblée parfois contestée...
Ce livre évoque et décrit également l'architecture intérieure et extérieure du Palais. Par exemple la galerie des Rubens, celle des Jordaens, la magnificience des salles d'apparat, le Musée du Luxembourg, le Petit Luxembourg, l'Hôtel de la Présidence et bien sûr les jardins et ses collections de fleurs, ses ruches, ses fontaines, ses statues...
250 illustrations.
De A, comme « Abbadie, Jacques », à Z, comme « Zèle et faux zèle », 2 413 articles dus à la plume des meilleurs spécialistes couvrent avec ce dictionnaire un immense champ de connaissances sur le Grand Siècle entendu au sens large : de 1589 (avènement d'Henri IV) à 1715 (mort de Louis XIV). Certes, les questions politiques et les biographies y occupent une part, mais ce sont aussi tous les domaines de l'activité humaine qui sont traités, des sciences aux affaires religieuses, des lettres aux beaux-arts, de l'économie aux conflits guerriers, des institutions à la vie quotidienne. François Bluche, l'un de nos plus grands historiens de la France de l'Ancien Régime, auteur notamment d'un célèbre Louis XIV (1986), est le maître d'oeuvre de cette somme inégalée.
L'ouvrage de Pénélope ou Machiavel en médecine parut sous le nom d'Aletheius Demetrius en 1748-1750 à Berlin, où Julien Offray de La Mettrie avait trouvé refuge auprès de Frédéric II, suite à la condamnation de L'homme-machine. L'ouvrage présente un intérêt philosophique indéniable car il pose à la fois, et de manière tout à fait neuve, la question de la compétence des médecins, ainsi que celle du pouvoir de fait de ce corps de doctes. L'auteur y dénonce le machiavélisme de ses pairs, et leur oppose une médecine anti-machiavélique qui serait mise au service des citoyens et du public.
«Il en va de l'histoire comme des autres sciences. Le laboratoire, ce sont ici les archives, les musées, les bibliothèques. Le matériau, c'est le document, écrit ou non écrit, qu'une analyse transmue en témoignage et qu'une critique confronte à d'autres témoignages.
«Il y a le document qui parle de lui-même parce qu'il a été conçu pour raconter _ ce qui ne signifie pas qu'il soit sincère. Le récit, la chronique, le journal sont précieux, tout comme le tableau figuré, souvent parce qu'ils fourmillent de détails empruntés à l'observation, toujours parce qu'ils proposent une explication, un éclairage, une version. L'historien sait ne pas négliger de tels témoignages. Il en sait la fragilité. S'imposent le recoupement, la critique, l'assemblage. Le témoin unique ne témoigne de rien que de sa propre version : le peintre des travaux champêtres n'a jamais tenu un mancheron et l'acteur d'une bataille n'en a vu que son entourage.
«Il y a aussi le document né de l'action, dont l'auteur n'aurait jamais pensé qu'il serait un jour matière première de l'analyse historique. C'est la lettre, la décision, le compte, mais c'est aussi le plan de la ville ou l'ordonnance des champs, l'appareil de la construction ou la forme du soc. Mais ce document, comme la cornue du chimiste ou le microscope du biologiste, ne répond bien souvent à l'interrogation qu'en désavouant l'idée préconçue de l'historien et en le contraignant à de nouveaux points de vue, à de nouvelles questions. La recherche est ici comme ailleurs un interminable dialogue.
«Autant qu'au maître, à l'étudiant, à l'élève tentés de prendre leur part à l'expérience de l'historien, cette collection s'adresse à tous ceux qui souhaitent passer derrière le décor planté par l'écriture des historiens quand ceux-ci parviennent à des résultats, qui veulent poser eux-mêmes les questions que suggère l'intelligence de notre temps à la diversité du témoignage des temps passés.
«Ce que nous proposons ici, c'est évidemment un choix. Les textes inconnus ou peu connus côtoient les pièces illustres qu'on se serait étonné de ne pas trouver sous le prétexte qu'elles sont ailleurs. Des actes solennels alternent avec ceux de la pratique quotidienne. Des récits en forme ont place à côté de l'information diffuse qu'il faut extraire d'une phrase ou d'un vestige archéologique.» Jean Favier, de l'Institut Yves-Marie Bercé, directeur de l'Ecole nationale des chartes, professeur d'histoire moderne à l'université Paris-IV-Sorbonne, est l'auteur de plusieurs ouvrages relatifs à l'histoire des mentalités dans la France de l'Ancien Régime.
Michel Cassan, professeur à l'université de Limoges, est lui aussi spécialiste de la France moderne, en particulier du Limousin.
0pération de politique spectacle sans précédent, le sacre de Napoléon, le 2 décembre 1804, donna lieu à une mise en scène exceptionnelle. Aux Français recrus de privations et de déchirements, il fallait donner à rêver, aux étrangers, ennemis d'hier, il fallait signifier que la France avait recouvré son hégémonie. Près de 20 000 fonctionnaires et militaires furent conviés ; décors, costumes et musique furent spécialement conçus pour l'occasion.
A la demande de l'Empereur fut réalisé un prestigieux ouvrage qui présente par le détail les différentes étapes de la cérémonie et ses participants. Ce livre monumental compte avec Le Sacre du peintre David parmi les plus importantes commandes artistiques de Napoléon (commencé en 1804, il ne fut achevé qu'en 1815 et ne circula, secrètement, que parmi les fidèles). Les quarante planches qui servirent à imprimer les illustrations sont aujourd'hui conservées à la Chalcographie du musée du Louvre.
A travers cette édition rarissime, ici reproduite, et une très riche iconographie - des portraits officiels à l'imagerie populaire -, Jean Tulard relate (notamment à l'aide du Procès-verbal du sacre écrit par Louis-Philippe de Ségur, grand maître des cérémonies) et analyse cet événement inouï dans Iequel a pris naissance la légende napoléonienne, bien avant les victoires fracassantes de I'Empire et les textes de propagande composés à Sainte-Hélène.
« Plus jamais je ne rentrerai en scène.
Je ne chanterai jamais plus...
Un soir de 1993, au Châtelet, mon coeur, trop lourd de tant d'émotion, a brusquement battu trop vite et trop fort, et, durant l'interminable espace de quelques secondes où personne, j'en suis sûre, ne s'est aperçu de rien, mon corps a refusé d'obéir à un cerveau qui, d'ailleurs, ne commandait plus rien.
J'ai gardé, rivée en moi, cette panique fulgurante pendant laquelle je suis restée figée, affolée, perdue.
J'ai dû interrompre le spectacle pendant quelque temps, puis définitivement...
Durant deux ans, j'ai fait le deuil d'une partie de ma vie qui venait brusquement de se terminer.
Écrire, aujourd'hui, est un moyen de continuer le dialogue. » Barbara, 27 avril 1997